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Christoblog
839 abonnés
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1,0
Publiée le 6 mai 2015
Ce film m'a tellement énervé que je vais me faire un plaisir de spoiler abondamment. Ne lisez donc pas plus loin si vous voulez ne pas savoir.
Dans les tout premiers plans du film, il y a cette image bizarre, parmi d'autres qui n'ont rien à voir : un concombre revêtu d'une capote.
Le réalisateur Eskil Vogt nous donnera l'explication plus tard, mais pour faire court : Ingrid est aveugle, obsédée sexuelle (grave !), dépressive et elle écrit un roman. Le film insère donc des images du roman qu'elle est en train d'écrire dans quelques images du présent.
Cela pourrait être une bonne idée, mais la réalisation du film gâche une intention louable. Là où il faudrait entretenir l'ambiguité, Vogt sème la confusion. Là où il faudrait rendre ses personnages empathiques, il les éloigne de nous.
Le résultat est assez pédant, plein d'aspérités désagréables et au final franchement ennuyeux.
Blind est un film qui traite son sujet de la meilleure manière qui soit : quoi de mieux pour comprendre une aveugle que de nous plonger dans sa tête, dans ses sensation, dans son mal-être ? Un parti pris osé et relevé avec brio par Eskil Vogt (dont c'est son premier film en tant que réalisateur), qui arrive à user d'une mise en scène particulièrement inventive mettant en avant les sens de l'aveugle, et son imaginaire en tant qu'écrivaine (virant totalement à la paranoïa, celle-ci inventant une sorte de seconde vie à son mari, auquel elle finit par croire). On a ainsi des champs/contre-champs avec changement de lieu qui créent à merveille des espaces continues à partir de discontinuités. L'illusion est parfaite, et rarement un film psychologique (car au final, c'en est un) n'aura aussi bien décrit la psyché de son personnage principal. Malgré tout, ce procédé est peut-être un lassant au bout d'un certains temps, car une fois l'effet de surprise passé, on le banalise. L'esthétique blanchâtre rajoute encore une couche à cette sensation d'aveuglement qu'éprouve le personnage principal. Par ailleurs, l'actrice principale est excellente dans son rôle, tout comme les autres acteurs. Pour couronner le tout, la bande-son est merveilleuse et joue parfaitement avec le diégétique/extra-diégétique (l'aveugle utilisant particulièrement son ouïe). C'est au final un très bon film norvégien, à voir pour vivre une expérience sensorielle assez originale et plutôt bien foutue.
Scénariste attitré de Joachim Trier (Oslo, 31 août), Eskil Vogt réalise avec Blind un premier long-métrage curieux, déboussolant et diablement personnel. Qui peut savoir quelles sont les visions d'un être qui vient de perdre la vue, souffre de claustrophobie et de solitude ? Un rêve éveillé dit le sous-titre de Blind. Drôle de rêve en vérité, fondé sur le pouvoir de l'imagination et des fantasmes. L'héroïne est une femme dans sa nuit, le plus souvent sans son mari qui travaille jusqu'à des heures indues. Le film ne s'intéresse pas à lui, du moins pas dans sa réalité concrète, il n'est vu, si l'on ose dire, qu'à travers le regard intérieur de sa femme qui ne peut qu'imaginer sa vie sans elle. Choquant et crû parfois, Blind ne tombe jamais dans le sordide, il efface peu à peu la frontière entre fiction et vérité. L'expérience proposée au spectateur est déstabilisante et inconfortable. L'on reste tout de même dubitatif devant ce récit sensoriel qui débouche sur un dénouement qui semble aller à l'encontre de tout ce qui a précédé. A moins qu'on y voit une sorte de renaissance et d'acceptation. Quel étrange film en tous cas,
Qu’est-ce que ressent fondamentalement une personne atteinte de cécité ? Ou plutôt, qu’est-ce peut ressentir une personne qui perd soudainement la vue après avoir s’être construite avec ce sens majeur, durant une bonne partie de sa vie ? Qu’est-ce que son mental peut bien se représenter désormais ? A quoi réagit-elle ? Que pense t-elle ? Comment « visualise » t-elle et appréhende t-elle son nouvel environnement ? Autant de questions qui ont hanté le cinéaste norvégien Eskil Vogt, qui a voulu consacrer un long-métrage sur cet handicap inaccessible à l’imaginaire de ceux qui ne le vivent pas, tant il fait appel à des sensations inintelligibles. Avec "Blind – Un rêve éveillé", Vogt propose un voyage fascinant dans le monde d’une jeune femme devenue aveugle. Une entreprise audacieuse, dont le parcours était jonché d’embûches dans la représentation visuelle d’un sujet qui ne s’y prêtait pas, en apparence. mais surtout, un pur film d'art et d'essai. Car Blind "essaie", "expérimente" et baigne dans des sphères artistiques somptueuses.
Un film incompréhensible, embrouillé, confus et ennuyeux. Pas vulgaire. Pour vous aider: une belle blonde qui devient aveugle écrit un scénario ou se fait un film... Dans lesquels son mari la trompe ou ne la trompe pas...Ou ce n'est pas lui...Ou ce sont deux autres personnages... Dommage, car malgré tout, il a quelque chose, ce film. On ne sait pas quoi, bien sûr... C'est étudié pour. Dommage, vraiment...
Ayant récemment perdue la vie, une femme vit récluse dans son appartement. Elle se souvient très bien de la vie à l’extérieur, mais de peur d’affronter ce nouveau monde sans vue, elle préfère s’enfermer dans l’écriture d’une fiction sur son ordinateur. Eskil Vogt aborde la cécité à l’écran sans pudeur. Il ne se gêne pas pour exposer des situations choquantes pour un malvoyant, notamment avec le regard des autres. Mais Blind : Un rêve éveillé est avant tout un film sensible sur l’imaginaire et le travail de l’esprit. La fiction du roman se mêle alors à la réalité et il n’est pas toujours évident de savoir dans quelle narration nous sommes. C’est ce qui fait que cette œuvre est unique, car elle apporte une autre dimension de la vie sans regard. Teinté d’érotisme, ce long-métrage ne justifie pas toujours ses choix, mais le fait avec une nuance intéressante. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Non, ce n'est pas l'affiche qui m'a attiré, mais bel et bien son sujet (je vous vois venir bande de petits coquinous) ! "Blind" se trouve un concept réellement puissant et entraînant, du moins sur le papier... Son scénario mêlant peur, vie réelle et vie imaginée, s'illustre de façon originale, mais pourra décevoir par son manque de surprise finale (celle à laquelle on espérait pourtant grandement se confronter) ou encore sa mélodie redondante. L'idée et l'originalité sont là, la mise en scène surprend de temps à autres, mais le résultat passera à coté de ce qui aurait pu être une très grosse surprise norvégienne.
Ce réalisateur, scénariste, travaille aussi avec Joachim Trier (31 août à Oslo). La narration de l'histoire m'a un peu dérouté et il m'a fallu le temps de comprendre (!!!). Le film est cependant plein de charme et sous la froideur apparente, coule la braise
(...) L’ambition se ressent également du point de vue de l’écriture; Le propre des auteurs, par rapport au cinéma commercial, est d’exprimer quelque chose de très personnel sur pellicule… C’est cette impression qui se dégage de BLIND ; Ingrid semble ainsi être un double de l’auteur Eskil Vogt, lui permettant d’exprimer ses peurs les plus profondes, comme la solitude et ce rapport à l’autre, forcément influencé par le sexe et ses propres pré-conceptions du monde. L’affiche à ce titre, traduit bien le souhait du réalisateur: se mettre a nu via « un des quatrième murs » et le personnage d’Ingrid… Le parallèle entre l’auteur et son protagoniste féminin s’étend ainsi à un peut plus que l’image: dans un élan assez masochiste, Ingrid/Eskil transvase les extrêmes de sa personnalité en Elin, Einar et Morten. Spontanéité/jeunesse, exclusion, et routine les caractérisent; leurs interactions symbolisent ainsi une multitude d’émotions inhérentes à la solitude, rendant BLIND un peu plus universel que le pitch réducteur (un film sur des aveugles) pourrait le laisser penser. La représentation cinématographique de ce genre de thématiques peut rappeler les tout derniers films de Lars Von Trier… En moins misanthrope/dépressif, toutefois (...
L'intégralité de la critique de Georgeslechameau, sur Le Blog du Cinéma
bon bah ont s'en doutait RIEN qu'a la vue de l'affiche, c'est affreusement nul. scénario complètement pourrit la plupart des scènes sont affreusement banal et d'autres SCANDALEUSE: de la scène de sexe sans lendemain au scènes ou ont les voit nu.
Le principe de ce film m'a attiré, mais j'ai été déçu par l'embrouillamini de l'histoire et de la réalisation. Je me suis perdu, quelque part au milieu de l'histoire, ne sachant plus vraiment qui est qui. Pourtant l'interprétation est à la hauteur et l'intention première est louable et rare. J'ai tout de même apprécié quelques scènes virtuoses, comme celle avec le disque qui tombe par terre ou celle avec la petite fille qui dit à sa mère quelle posture adopter pour "regarder" le voisin.
Très réussi il n'a pas volé son prix du meilleur scénario. Je dois dire que j'ai été agréablement surpris par la qualité de sa mise en scène aussi, c'est très recherché.
Un film "woolfien" qui nous entraine dans la psyché d'une aveugle récente. Son imaginaire va lui permettre d'accepter sa nouvelle condition. Dérangeant, singulier le tout teinté d'une certaine froideur "scandinave".
Blind est un film étonnant, inattendu, un film qui nous permet de vivre une expérience, celle de l'intériorité d'une femme qui devient aveugle, un film loin de toute bien-pensance, de tout sentimentalisme qui accompagne un tel sujet habituellement. C'est un film qui ose mettre en scène avec une grande maturité les pensées, les fantasmes de cette femme, sans éviter les plus déplaisantes. C'est aussi un film où le cinéaste traduit des sensations sans arrêt en mouvement, mouvantes et aussi ses pensées sans complaisance sur le couple, le monde contemporain. Il utilise un langage purement cinématographique et se refuse à des dialogues explicatifs. Il nous respecte, il laisse le spectateur vivre cette expérience pleine de retournements, d'interprétations possibles, de tensions. Une merveilleuse surprise dans un océan rempli de films pré-fabriqués, bien-pensants, convenus, inutiles.