Sixième film pour les studios Essanay et sorti en 1915, "Le Vagabond" nous présente Charlot avec l'image qu'il gardera pendant très longtemps, devenu éternelle aujourd'hui. On le voit sauver une fille dont il tombera amoureux puis travailler à la ferme de son père où tout ne se passera pas forcément bien...
Si ce n'est pas son court-métrage le plus mémorable, on retrouve l'essence même du cinéma de Chaplin, que ce soit à travers son personnage, sans le sou, maladroit, sensible et digne, avec son allure et sa démarche atypique dont il est bien difficile de résister, mais aussi à travers l'humour, enchainant le burlesque et les gaffes, notamment lorsqu'il travaille dans cette ferme mais aussi cette sensibilité et cette manière de passer du rire aux larmes avec subtilité (bien que de ce point de vue là, il a été beaucoup plus marquant par la suite). Outre Chaplin et son personnage irrésistible, on notera Edna Purviance à ses côtés.
Un vagabond dont on ne se lasse pas et qui à l'image de cette magnifique séquence finale, il repart sur les routes.... intemporel...
Le Vagabond (The Tramp) est un court-métrage muet en N&B, écrit et réalisé en 1915 par Charles Chaplin. Une comédie émouvante et drôle où l'on retrouve Charlot vagabondant sur un chemin de campagne. Il sauve une jeune fille de l'agression de 3 voleurs et en récompense, le père de la jeune fille lui propose un travail à sa ferme. Un peu d'aventure, des scènes cocasses avec Charlot fourche en mains et de bons gags : Charlot trayant la vache vaut le détour. Un grand coup de chapeau à ce comédien multi facettes extraordinaire.
Voilà peut-être le film qui a le plus fait pour le mythe de Charlot, le montrant dès la première scène sur la route et tel qu’en lui-même la mémoire du cinéma le conservera toujours : sans le sou, affamé, victime de toutes les fatalités mais toujours digne et s’adaptant à toutes les situations… Justement, en voici une sous la forme d’une jeune fille en détresse. Il la sauve en ridiculisant les trois gros malandrins qui en voulaient à sa bourse et en récompense est engagé par le père pour travailler à la ferme. Cette partie centrale où l’on voit Charlot garçon de ferme accumuler les maladresses (toujours au détriment des autres) est la plus faible, un peu répétitive et tirant en longueur. La conclusion est plus tonique, fin typique où Charlot se retrouve dépité mais pas amer et repart sur les routes avec sa dégaine caractéristique. Un très bon Charlot, même s’il n’égale pas les tout meilleurs du genre.
The Tramp (1915) ou Charlot Vagabond, est loin d’être l’un de ses tout premier court-métrage, puisque Charles Chaplin en avait auparavant réalisé une trentaine (!!). Ici, il incarne un vagabond qui devient garçon de ferme et tombe amoureux de la fille de son patron. Mais sa malchance habituel le poursuit et accumule autant de gaffes que possible ! Du burlesque comme sait si bien le faire Chaplin !
Court métrage important parce qu'il va caractériser definitivement Charlot en en faisant un vagabond, ce qui va le rendre encore plus populaire. La fin est superbe: Charlot, devenu un amoureux décu, marche la tête basse quelques secondes. Puis il se reprend par un trémoussement dont il a le secret et part sur la route, en direction de l'horizon.
Un Charlot qui réalise le film avec un film conducteur classique il hésite entre le vol et courtiser la belle. Il se défait des bandits habitué qu'il est à donner des coups, ce qu'il fait sans vergogne à nouveau une fois engagé à la ferme. Il choisit la belle plutôt que le vol mais tout est centré sur son personnage dans ce film, il reste dans l'intention d'imposer son personnage ce qui a un côté profondément vaniteux .Il y a un léger mieux à la fin lorsqu'il part sans maltraiter cette fois son rival, évidemment celui ci est très sympathique lui donnant même de l'argent. Les quelques gags, autres que de la maltraitance, sont peu mis en valeur, Charlot reste le personnage miteux et violent qu'il a été le plus souvent sur l'ensemble des films de l'année 1914.