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    Boyhood
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    544 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 juillet 2014
    J'ai adoré ce film, les comédiens sont attachants. Pour moi un sans faute, je le recommande vivement. A voir en VO bien sûr...
    lionelb30
    lionelb30

    438 abonnés 2 592 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 juillet 2014
    Tres bonne idee de film mais pas toujours tres interressant. Les enchainements entres les différends age sont inexistant , le film traine en longueur et les différences culturelles empêchent d'apprecier ce film totalement.
    Matching P.
    Matching P.

    14 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2014
    Ce film a été voulu par son réalisateur Richard Linklater comme une performance loin des performances habituelles des acteurs américains qui sont capables de se modifier physiquement, il s'agit ici d'une performance, un pari sur le temps. Un film tourné par intermittence sur 12 ans avec les mêmes acteurs qui, eux aussi, ont tenu le pari d'être au rendez-vous du cinéaste pendant ces douze années.

    L'histoire est celle d'une famille éclatée puis recomposée. Patricia Arquette dans le rôle de la mère, une femme volontaire qui se bat pour poursuivre ses études et assurer son quotidien et celui de ses enfants, mais qui "a le don de faire des mauvais choix" sentimentaux. Ethan Hawke, le père, d'abord immature et bohème conservera un lien affectif très fort avec ses enfants, assumera avec succès une partie de leur éducation et réussira sa vie. Au début du film ils sont déjà séparés, elle a la garde des enfants et lui les voit un weekend sur deux.

    Le principe est de voir les enfants grandir et les parents vieillir au fil des années, en quelque sorte filmer le temps qui passe sans qu'il se passe grand chose. Les repères chronologiques sont donnés par les transformations physiques, les vêtements, les coiffures mais aussi par la musique de l'époque, les événements politiques, les mutations technologiques (les premiers Mac, Facebook et les réseaux).

    Le film est également rythmé par les déménagements de la mère et des enfants à chaque fois pour un prétendu nouveau départ, tout en restant au Texas. Nous suivons l'évolution du garçon rêveur et de la fille au caractère bien affirmé, leur vie scolaire et leurs amours d'adolescents, sur fond de "pastorale américaine" dans le Texas profond avec serment aux drapeaux, bible et armes à feu.

    Même si le film, comme le titre "Boyhood" l'indique (nous aimerions d'ailleurs qu'on nous donne une idée de traduction!), se concentre sur le jeune garçon, c'est le personnage de la mère qui nous semble être au premier plan, peut être par phénomène d'identification !

    C'est long (presque 3heures), pas vraiment ennuyeux pour un film qui est un anti-film, plutôt un documentaire. Les dialogues sont ceux de la vie quotidienne et il faut tout le talent des comédiens pour donner de l'épaisseur à de telles banalités.

    Nous avons été intéressées par le parti pris de réalisme et de vérité mais on peut se demander si le film en lui même n'aurait pas été tout autant réussi avec un temps de tournage normal, ou alors en feuilleton TV, avec un casting soigné de différents enfants et un bon maquillage "vieillissant" pour les adultes. C'est justement ces stratagèmes que le cinéaste à refusés et c'est justement ce qui fait la spécificité de cette œuvre, Ours d'Argent au festival de Berlin, mais le spectateur y trouve-t-il vraiment son compte ? Oui c'est un film qui vaut le détour pour qui est prêt à voir ce long fleuve pas toujours tranquille.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 30 juillet 2014
    Pour moi Boyhood c'est avant tout une réalisation, une démarche particulière et méritante qui mérite d'être saluée : tourner un film pendant plus de douze ans pour pouvoir garder et voir grandir/vieillir les mêmes acteurs au long d'une vie. Une démarche réaliste qui fait rêver, à laquelle beaucoup ont déjà du penser sans oser le faire. Et la promotion de ce film ne s'y est pas trompée puisque essentiellement basée sur ce partis pris.
    Après, et fort heureusement, Boyhood n'est pas que ça. Et si l'on voit bien finalement la maturation d'un jeune garçon, on voit aussi tout un tas de péripéties familiales, de tracas de la vie, de crises qui seront autant de leçons de vie.
    Le seul véritable défaut du film selon moi est sa durée. Car oui 2h45 à voir pousser un gosse, c'est long. Beaucoup de scènes auraient ainsi pu être coupées sans que le film ne perde de son propos. Cela étant, on peut bien comprendre aussi qu'après 12 ans à enregistrer des images le réalisateur ait pu tenir à nous en montrer un maximum. Mais si on peut comprendre, le sentiment de longueur n'en st pas moins là et peut-être manque-t-il parfois un peu de rythme ou quelques effets scénaristiques pour mieux le faire passer.

    Le film n'en reste pas moins une oeuvre fraîche et touchante au scénario qui a le mérite d'étonner tout en se voulant nous rendre témoin du mode de vie de ces enfants jusqu'à l'âge adulte dans le milieu ricain. Un petit trésor malgré tout.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 octobre 2016
    Pressé d'aller voir ce film, ou plutôt ce pari totalement singulier de suivre une même famille sur 12 ans, je n'en ressors pas indifférent. Ce film bouleverse car il parle tout simplement d'un thème commun à tous : la fuite du temps et notre relation à ce temps tout à la fois passé, présent et futur. Ce que je trouve tout simplement fantastique dans ce film est que le réalisateur Richard Linklater a absolument tout compris du cinéma et notamment des relations humaines en nous livrant des scènes absolument incroyables, nourries par des dialogues si réelles ( parmi ces scènes, celle où le père "recadre" ses relations avec ses enfants dans la voiture, ou la scène bouleversante du mauvais père à table ou encore la dernière scène du film et tant d'autres .. ). Bien sur les acteurs y sont pour beaucoup, si sincères et fidèles à leur personnage durant 12 ans ! Ce qui m'a rendu plus perplexe au final concernant ce film est le sens de tout cela. Pourquoi ? Qu'Est-ce que Linklater veut montrer ? En effet, ce dernier a décidé de décrire une vie mais sans aucun artifice ou supplément dans la réalisation qui pourrait donner du sens ( pas de flashbacks, de ralenti, de réel lien entre ce que l'enfant vit au début et son devenir: du moins c'est à nous de le penser). Juste le temps qui passe .. et après 2h 40 on est en mesure de se demander quel est le sens de ce temps qui passe .. et donc du film. Mais, ne nous détrompons pas, c'est la en réalité ce que le film veut montrer : en n'ajoutant aucune exagération ou supplément dans la réalisation, Linklater nous montre en fait que la fuite du temps n'a aucun sens, et la dernière scène n'est pas anodine mais confirme bien cela : l'évolution du temps n'a pas de sens en elle même , c'est l'instant présent qui compte et qui a du sens. Un film qui fait et qui fera méditer, cela est sûr .. mais pour combien de temps ?
    Indy Blave Cinéma
    Indy Blave Cinéma

    3 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2014
    Un film étonnant et très bien réalisé, servi par des acteurs excellents.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 30 juillet 2014
    Plutôt décevant, néanmoins Boyhood reste à voir, ne serait ce que pour la très touchante sensibilité avec laquelle on sent que certaines scènes ont été filmées.
    En plus d'être le fruit d'une genèse très intéressante, ce film est une belle leçon d'humanité, car la simplicité est le fil rouge qui emmène le spectateur vivre pendant 2h45 aux côté d'une famille américaine des plus banales. Si les 2h45 ne semblent pas du tout interminables, de nombreuses longueurs sont dommageables, et l'on sent à plusieurs reprises que de ne pas savoir de manière très précise avant la fin du tournage dans quelle direction finale irait le film a desservi Linklater. L'ensemble donne parfois une impression de rafistolage un peu grossier dont la seule colle unificatrice - très puissante heureusement - serait les bons sentiments.
    Les acteurs sont tous justes (chapeau bas à Ethan Hawke qui porte à mon sens un très gros pan de l'intrigue et qui donne un peu de vie à un ensemble plutôt molasson) même si le film aurait gagné en dynamisme si le flegme de Mason avait été contrebalancé par une Samantha un peu plus enjouée. Un peu plus de subtilité également dans les repères chronologiques aurait été appréciable, ainsi qu'un peu plus de profondeur chez les personnages secondaires : aucune vraie personnalité n'est donnée aux enfants du second mari d'Olivia par exemple, sans parler des deux alcooliques autoritaires tous les deux détestables.
    Il est clair que Linklater a du donner beaucoup de lui dans ce projet très ambitieux, dommage qu'il manque ce petit quelque chose qui le rende aussi important à nos yeux qu'aux siens.
    nathalie R
    nathalie R

    12 abonnés 227 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 juillet 2014
    Magnifique ! C'est avec le sentiment d'avoir vu un film exceptionnel que je suis sortie du cinéma.
    Jorik V
    Jorik V

    1 271 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2014
    A juste titre, le nouveau film du touche-à-tout Richard Linklater (il sait faire « Rock Academy » ou « A scanner darkly » en passant par ce film) est hors-normes, une expérience de cinéma inédite. Comme l’était il y a quinze ans le « Timecode » de Mike Figgis où le réalisateur filmait en temps réel quatre histoires qui occupaient l’écran divisé en quatre ou certains films se déroulant en un seul plan-séquence ou en un lieu unique. Bref du cinéma d’expérimentation en général. Ici, Linklater a choisi de montrer une partie de l’enfance et de l’adolescence d’un jeune garçon américain. Tourné sur douze ans avec les mêmes acteurs « Boyhood » a la première qualité de savoir gérer ses virages temporels avec fluidité et douceur. De telles ellipses annuelles auraient pu sembler abruptes mais la difficulté est contournée avec brio. Sur les près de trois heures que durent le film on aurait pu craindre que filmer la vie, la vraie et tous les petits riens qui la composent aurait pu sembler inintéressant. Au contraire, c’est un cinéma d’une belle simplicité et d’une modestie louable qui sonne terriblement vrai. On défie n’importe qui de n’avoir pas vécu un ou plusieurs moments traversés par Mason, le jeune garçon. Lui, et des acteurs fidèles sur le temps comme Ethan Hawke et Patricia Arquette, sont impeccables sur les douze ans qu’à duré le tournage. Le film est un peu long et, sans savoir pourquoi, le derniers tiers est un peu moins intéressant d’où notre intérêt qui se délite. Mais ces petites touches d’humour et surtout d’émotion ainsi que cette complicité tacite entre le spectateur et les moments vécus par cette famille normale sont bien présents. Une chronique de la vie magnifique de réalisme, de pudeur et terriblement ancrée dans la vraie vie. Un film de cœur.
    LeFilCine
    LeFilCine

    178 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juillet 2014
    La prouesse du film de Richard Linklater c'est de voir évoluer une personne "normale", aussi bien physiquement que mentalement, sur une période aussi longue, de l'enfance à l'âge adulte. Alors, bien sûr, les étapes de vie du jeune Mason n'ont rien d'extraordinaire en soit, mais c'est cette étonnante banalité du quotidien du jeune homme qui arrive à nous captiver pendant près de 2h45. Et en cela, c'est un véritable tour de force du réalisateur. Par une mise en scène remarquable et un scénario bien écrit, il arrive à capter l'attention du spectateur. Il raconte aussi toute une époque (un peu à la manière de Forrest Gump) de l'Amérique post 11-septembre jusqu'à l'ère Obama et des réseaux sociaux. Le jeune personnage se construit à travers les évolutions de la société américaine, et surtout à travers la transmission des valeurs de ses parents divorcés. On regrettera quelques temps faibles et une scène finale moyenne. Mais on retiendra de Boyhood que c'était un objet cinématographique fascinant et unique qui montre le temps qui passe d'une manière inédite.
    fernand l
    fernand l

    222 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 juillet 2014
    Totale réussite et quelle excellente idée d'avoir suivi les personnages pendant toutes ces années. On croirait plus un documentaire qu' une fiction. La fin est positive, on a envie de connaître la suite dans la vie d'adulte du personnage principal. On ne voit pas passer les 2h45. Vraiment bravo.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 juillet 2014
    Tous ceux qui ont lu une critique de Boyhood – n’importe laquelle – savent que le film est le fruit d’un tournage au long cours, qui s’est étendu sur douze ans, du début des années 2000 à aujourd’hui, pour former le portrait de Mason, un enfant de six ans qu’on laisse, à la fin, au seuil de ses dix-huit ans : un jeune homme, donc. Mais il faut aussi préciser, à l’attention de ceux qui n’auraient pas encore vu le film et seraient peut-être intimidés par son côté expérimental (une expérience de métamorphose in vitro?), ou sa durée (2h45!), que Boyhood ne cherche jamais à impressionner, à progresser en force, mais donne au contraire une très grande impression de confort et de confiance, qui tient autant au matériau dont dispose Richard Linklater (le temps), qu’aux quatre acteurs principaux : Ellar Coltrane (Mason), Ethan Hawke et Patricia Arquette (les parents divorcés de Mason) et Lorelei Linklater (Samantha la grande sœur de Mason). La présence de la fille du réalisateur est l’un des éléments importants du film. D’abord parce qu’il est rare qu’un cinéaste filme ses enfants : Maurice Pialat l’avait fait il y a vingt ans dans Le Garçu et si le film laisse – aujourd’hui encore – une souvenir si vif, c’est parce que Pialat filmait son fils en envisageant déjà un temps où il ne serait plus là : au-delà de l’histoire d’un couple qui se déchire, Le Garçu était la mise en scène de cette absence. Boyhood est beaucoup moins douloureux, mais en racontant, parallèlement à la métamorphose d’Ellar Coltrane, celle de sa propre fille, Linklater se projette lui aussi au seuil d’un temps qui n’est plus tout à fait le sien. C’est ce temps que saisissent les plans d’Austin où Sheena, la petite amie de Mason, échange avec Samantha, devenue étudiante, des banalités sur la beauté des garçons du campus. Ce temps n’appartient plus au petit roman familial auquel Boyhood a donné forme. Le roman se clôt avec le départ de Mason, dans une scène où sa mère fond en larmes en le regardant faire ses cartons pour partir à la fac. La mère fait le bilan de ses échecs sentimentaux et des sacrifices qu’elle a faits pour élever convenablement ses deux enfants, avant de dire, en parlant de la vie : « I thought there would be more ». Un plan large la montre ensuite dans son appartement exigu, à l’opposé de la grande maison dans laquelle elle a célébré l’obtention du diplôme de fin d’études de Mason. Cette scène résonne étrangement avec le plan final, qui place Mason au seuil de quelque chose de nouveau, dans la fragilité d’une rencontre avec une fille : la lumière qui éclaire les deux personnages est comme une réponse au « I thought there would be more ». Les regrets de la mère se sont transformés en promesses pour son fils : c’est avec cette évidence que Boyhood déroule sa logique du « time goes by ». En dépit des blessures et des regrets liés à une histoire familiale compliquée, quelque chose de précieux a été transmis à Mason : la possibilité de sentir et d’aimer. Je force peut-être le trait en écrivant cela, mais si la fin de Boyhood est si bouleversante pour moi, c’est aussi en raison du regard toujours serein et bienveillant que Linklater porte sur ses personnages : la mélancolie en est absente, parce que la vie ne fait toujours que (re)commencer. Ce qui a été transmis à Mason – car Boyhood est aussi, comme tous les romans familiaux, une très belle histoire de transmission – c’est une certaine disponibilité au temps, que le film érige en morale à trois sous : « Ce n’est pas à nous de saisir le moment, c’est le moment qui doit nous saisir ». Chaque scène est à l’image de cette disponibilité, que ce soit lorsque le père emmène ses enfants au bowling ou lorsqu’il apprend à son fils à pisser sur les braises encore brûlantes d’un feu de camp. C’est sans doute la raison pour laquelle Mason, au seuil de sa vie de jeune homme, là où le laisse le film, donne une si grande impression de confiance. Une confiance que résume la chanson d’Arcade Fire, Deep blue, qui accompagne le générique de fin : « Here/ Are my place and time/ And here in my own skin/ I can finally begin ». « Ici/ Est ma place et mon époque/ Et ici dans ma propre peau/ Je peux enfin commencer. »
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 juillet 2014
    Mon film préféré de 2014, touchée… pourquoi ? Sans doute parce que cette mère célibataire a une fille et un garçon ayant exactement les mêmes âges que les miens à la même époque, de 2002 à 2013, 2h40 qui passe à une vitesse… Le film est simple, il reflète la réalité d’une tranche de vie, d’années en années les enfants se construisent avec les douleurs et les joies du quotidien dans une famille qui change… on suit plus précisément l’éclosion d’un jeune garçon de ses 6 ans à ses 18 ans, même si le film est « construit » autour du personnage de Masson, les autres membres de la famille trouvent tous leur place. Des acteurs lumineux, justes, drôles et jamais dans le pathos, l’union de ce groupe est sincère, on ressent vraiment l’attachement qu’ils ont les uns aux autres durant ces 12 années de complicité pour la réalisation de ce film. C’est super beau !! J’y retourne bientôt ! Encore une fois pour le plaisir d’une expérience cinématographique hors du commun, nouveau et tellement agréable, c’est un sans-faute, J’ A-D-O-R-E ! Bravo Richard Linklater !!! ALLEZ LE VOIR !!
    lucilla-
    lucilla-

    60 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juillet 2014
    Très joli film, qui nous invite à "voir passer le temps", à le ressentir même, et nous laisse comme Patricia Arquette, désemparés... "Faut-il pleurer,faut-il en rire, on ne voit pas le temps passer" chantait Ferrat.. Oui,surtout quand on élève ses enfants. Car si Linklater parle de l'enfance de son personnage, ce qui frappe à l'écran, c'est le vieillissement de ses parents, qui transforme le film en propos sur la mort. C'est plein de tendresse, de lucidité et de mélancolie, c'est touchant et réussi, bien au delà de la curiosité de son dispositif. Et après avoir vu le film, m'est venu en tête le beau texte de GCM :
    "et puis l'hiver est revenu
    et les saisons se sont perpétuées
    les années passent, la vie aussi
    on commençait juste à s'y habituer
    on est les témoins impuissants
    du temps qui trace, du temps qui veut
    que les enfants deviennent des grands
    et que les grands deviennent des vieux..."(GCM- 4 saisons)
    Lu34s
    Lu34s

    60 abonnés 253 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2015
    Plus connu pour son triptyque "Before", Richard Linklater livre cette année une oeuvre résolument pas comme les autres puisqu'il a décidé de filmer durant 12 ans la vie du jeune Ellar Coltrane depuis l'âge de 6 ans, et ce en réunissant les mêmes comédiens. Un pari osé qui lui rapportera l'Ours d'Argent du Meilleur Réalisateur au festival de Berlin de cette année. Le réalisateur arrive alors à capter les moments forts de la vie du petit garçon qu'est Mason jusqu'à sa transformation en jeune homme ainsi que de son entourage pour le peu déséquilibré. Car une chose qu'arrive à faire Linklater, c'est bel et bien de rentrer dans l'air du temps en montrant une famille déchirée par les divorces, les déménagements et toutes ces embûches rythmant ainsi le quotidien de cette famille peu ordinaire. Le réalisateur donne alors à son film une double vision, celle de l'enfant/adolescent et celle des parents, renforçant alors l'identification du spectateur aux différents personnages. Et cette situation familiale pourra aussi certainement paraître plus familière à certaines personnes ayant vécu une bonne partie des événements relatés dans le film. Quoiqu'il en soit, ce long métrage s'adresse aussi bien aux parents qu'aux adolescents, ces derniers pourront ressentir une douce nostalgie à la vue de certains événements et s'identifier pleinement au personnage de Mason ou de sa soeur. Le personnage de la mère prend aussi pleine part à la vie du garçon, ce qui est tout à fait logique me direz vous, et le père, bien que moins présent à l'écran, n'en est pas moins délaissée. Le casting se devait d'être à la hauteur ce qui est pleinement réussi avec un très sympathique Ellar Coltrane qu'on prend plaisir à voir évoluer jusqu'à l'âge adulte, une parfaite Patricia Arquette et un magnifique Ethan Hawke, le tout servi par une bande originale, marquant les différentes années, au poil. Et même si la durée est quelque peu excessive, les 2h45 file à vive allure car le film arrive à dégager une aura attractive tout bonnement passionnante avec ses personnages, ses péripéties et cette histoire simple. Boyhood se révèle être un film pleinement original de par son concept vraiment maitrisé et permettant une identification incroyable vis à vis des personnages, mais surtout être la bonne surprise de cet été. Linklater nous livre non pas un film ordinaire mais une vraie leçon de vie parfaitement ancrée dans l'ère du temps.
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