La Planète des singes : Suprématie est la suite de La Planète des singes : Les Origines (2011) et La Planète des singes : L'Affrontement (2014). Le premier volet de cette nouvelle série de films adaptés du roman de Pierre Boulle avait réalisé le joli score de 483 millions de dollars de recettes dans le monde et le second 711 millions, rien qu'avec leurs sorties en salles.
Le film a été tourné dans les basses-terres continentales dans la région de Vancouver, au sud ouest du Canada, ainsi que dans le district d'amélioration de Kananaskis, une communauté de la province d'Alberta se situant au pied des Montagnes Rocheuses.
C'est le très charismatique comédien Woody Harrelson qui campe le méchant de ce troisième volet. Matt Reeves a expliqué lors du Comic Con qu'il ne voulait pas faire de ce personnage un méchant au sens basique du terme :
"Il a quelque chose du colonel Kurtz. Il doit faire face aux horreurs de la guerre, et les circonstances de la guerre sont tellement extrêmes qu'elles le poussent à faire des choses extrêmes. Quand vous essayez de comprendre qui il est, d'où il vient, tout ça a du sens de son point de vue. On pense qu'on ne ferait jamais de telles choses, mais si on cherche par-dessus tout à survivre, si on pense que la survie de nos semblables dépend de nos actions, on peut devenir brutal. La question que nous nous sommes posée avec Woody, c'était de savoir quel niveau de brutalité devait atteindre son personnage pour créer un monde dans lequel un jour, il y aurait justement moins de brutalité, où les enfants pourraient jouer à nouveau. Et le film ne se passe pas dans un tel monde."
Woody Harrelson et Judy Greer se sont récemment donné la réplique dans la comédie dramatique Wilson.
Steve Zahn, connu entre autres pour ses rôles dans Une virée en enfer et la série HBO Treme, est habitué à jouer des animaux qui parlent, parce qu'en plus de La Planète des Singes - Suprématie où il est Bad Ape, l'acteur était Monty le chat dans les deux Stuart Little et Archie l'ours dans Dr Dolittle 2.
Woody Harrelson est habitué à jouer des personnages menaçants. A titre d'exemple, nous pouvons citer son récent rôle de Harlan DeGroat dans Les Brasiers de la colère, un ignoble organisateur de combats clandestins toxicomane faisant preuve d'une cruauté et d'une violence sans limites.
En amont du tournage, l'acteur et chorégraphe Terry Notary a organisé ce que l’équipe a surnommé le "camp singes", au cours duquel les comédiens se sont immergés dans l’univers des grands singes, apprenant à se déplacer et à se comporter comme eux. Tous les acteurs, qu’ils aient pris part aux précédents films ou pas, ont dû s’adapter à la nouvelle réalité de leurs personnages, lesquels se tiennent de plus en plus droits, s’éloignant ainsi de leur état sauvage et portant un regard nouveau sur le monde.
Andy Serkis, Terry Notary et Karin Konoval sont les trois seuls acteurs de La Planète des singes: Suprématie qui ont aussi joué dans les deux précédents volets de cette nouvelle trilogie.
La Planète des Singes - Suprématie est le neuvième film de la franchise La Planète des Singe, après La Planète des singes de Franklin J. Schaffner (1968), Le Secret de la planète des singes de Ted Post (1970), Les Evadés de la planète des singes de Don Taylor (1971), La Conquête de la planète des singes de J. Lee Thompson (1972), La Bataille de la planète des singes de J. Lee Thompson (1973), La Planète des singes de Tim Burton (2001), La Planète des singes : Les Origines de Rupert Wyatt (2011) et La Planète des singes : L'Affrontement de Matt Reeves (2014).
Peu de temps avant la sortie de La Planète des Singes - Suprématie, l'éditeur Titan Book a sorti un prequel littéraire au film. Intitulé "War for the Planet of the Apes: Revelations", le roman écrit par Greg Keyes permet de faire le lien avec l'opus précédent de la trilogie, La Planète des Singes : L'affrontement.
Le personnage de César a donné son nom à un refuge de l'institut Jane Goodall qui fournit des soins à des chimpanzés sauvés, dont beaucoup sont victimes du commerce illégal de leur chair mais aussi de leur vente comme animaux de compagnie. L'institut abrite près de 150 animaux sur trois sites insulaires forestiers et un sanctuaire principal, le Tchimpounga Chimpanzee Rehabilitation Center.
L'ampleur visuelle et l'atmosphère mythique du film ont été inspirées à Matt Reeves par des classiques du cinéma tels que les épopées samouraïs d'Akira Kurosawa et les westerns de Clint Eastwood. Comme La Planète des Singes - Suprématie, ces films mêlent l’action et la comédie aux thèmes de la persévérance, du sacrifice, de la loyauté, de l’héroïsme et du doute, au cœur de la nature sauvage.
"Le Colonel est un homme qui pense uniquement en termes militaires. La guerre est la seule chose qu’il connaisse et comprenne. Témoin de la fulgurante ascension des primates depuis l’apparition de la grippe simienne, il a le sentiment, au vu de ses compétences, qu’il est de son devoir de faire tout ce qui est en son pouvoir pour sauver l’humanité."
Avec La Planète des Singes - Suprématie, la société Weta Digital a pu se confronter à un nouveau défi, le film mettant en scène une douzaine de singes dans des rôles clés (ce qui est plus que pour les précédents opus) désormais dotés de la parole et s’exprimant avec plus de sophistication.
"Créer des expressions faciales et une synchronisation labiale convaincantes n’a pas été une mince affaire. C’était déjà compliqué pour un seul personnage, mais comme la distribution s’est étendue, il a fallu hausser le niveau en matière d’animation faciale pour que le public soit convaincu par ce qu’il voit. Notre travail s’est non seulement amélioré en termes technologiques, mais également artistiques", explique le superviseur des effets visuels Dan Lemmon.
La chef costumière Melissa Bruning, déjà à l'oeuvre sur le précédent volet L'Affrontement, explique au sujet des costumes du Colonel et de ses soldats : "J’ai gardé à l’esprit le fait que tous les uniformes militaires du film ont été fabriqués en 2012, lorsque la société humaine telle que nous la connaissons fonctionnait encore. Les gradés portent ainsi des uniformes dont l’imprimé camouflage est plus récent que celui des soldats qu’ils supervisent. Le Colonel porte ce qu’on appelle un MultiCam, un camouflage multi-environnements comprenant sept couleurs utilisé pendant la guerre en Afghanistan, tandis que Preacher porte un camouflage universel au motif pixélisé qui n’est plus utilisé."
La prison de Tower Rock, une installation militaire remise à neuf contrôlée par le Colonel, a été le décor le plus complexe du film à concevoir. Cinq mois ont été nécessaires à l’équipe pour élaborer et construire ce complexe dans un studio situé près du fleuve Fraser à Richmond, dans la banlieue de Vancouver. Le chef décorateur James Chinlund déclare :
"La prison est un univers froid et monotone presque exempt de texture et de stimulations visuelles. Pour autant, nous tenions à créer un lieu à la présence captivante. Nous l’avons également conçue de manière à ce qu’elle offre à Michael Seresin et à l’équipe de tournage de nombreuses options créatives en termes de mouvements de caméra et d’angles de prises de vues."