Pas inintéressant mais une fois qu'on a compris le propos du film, on a l'impression d'une répétition de scènes illustrant le sadisme, l'absence d'empathie et de scrupules de la part de jeunes soumis à une pression inhumaine.
Sujet de société délicat traité avec sobriété par Shin Su-won. L’introduction et la clôture du film font preuve d’une mise en scène prometteuse. Pour mieux rentrer en contact avec son sujet, la réalisatrice adopte une mise en scène plus classique et très maîtrisée dans le corps de son film.
Le titre désigne l’équivalent de notre baccalauréat et dont la réussite et le classement permet l’accès aux meilleures universités. Le film traite à la fois du bizutage (les 10 meilleurs élèves d’un lycée forme le groupe « La chasse aux lapins ») et de la pression qui pèse sur les lycéens. Le film est construit comme une enquête policière, le meilleur lycéen étant trouvé mort, roué de coups, dans un bois proche du lycée tandis que les soupçons se portent vers un nouvel arrivant, June, qui a dû subir les épreuves d’entrée au petit groupe, cruel et égoïste, d’étudiants. Un film bien documenté (la réalisatrice a été enseignante pendant 10 ans), bien construit, sur un sujet prégnant en Corée mais aussi au Japon.
Un élève de terminale d’un excellent lycée, Yujin, est retrouvé assassiné. Il était le premier de sa classe, dont seuls les dix premiers bénéficient d’une formation toute particulière, une sorte de prépa au Suneung ! June, un élève de la classe est rapidement soupçonné. Il ne vient pas d’une famille riche et a été transféré récemment dans l’établissement.
Mais la réalité est bien différente.
Une véritable enquête au sein de l’établissement nous fait plonger dans les dérives d’un système qui classe la société coréenne au 5ème rang mondial en matière d’éducation, mais à quel prix ?
Courte explication : En fin de scolarité, les lycéens sont soumis au Suneung, un examen sous forme de QCM, dont le résultat est le critère d’intégration dans une université. Les élèves aux meilleurs résultats se voient ouvrir les portes des universités les plus prestigieuses…mais ils ne sont que 2%. Afin de se donner toute chance de réussite, les élèves, depuis tout jeune, sont inscrits dans des cours privés après l’enseignement scolaire. Les enfants des familles les plus aisées reçoivent des cours aux petits oignons… Les cours durent couramment jusqu’à 22 heures, seuil de tolérance du gouvernement (loi de 2009), pour un montant mensuel moyen oscillant entre 800 et 1000 euros. Pourquoi tant de pression derrière l’accès aux universités ? La future carrière dépend pour beaucoup de l’université qui a été fréquentée ! Mais, le choix d’un conjoint en dépend également…
Film policier, satyre sociale, thriller ? L’atmosphère est parfois pesante, mais le scenario réussit brillamment son objet : une excuse à de profondes critiques du système scolaire coréen et, plus généralement, du fonctionnement de la société coréenne, une société d'excellence au prix d'efforts inhumains.
Un magnifique film plein de sensibilité et de suspens. Une critique sociale qui fait découvrir un aspect de la culture coréenne étonnant, la compétition scolaire. De très belles images, du rythme... Allez le voir!
Thriller sans concession dans un milieu scolaire ultra-compétitif, le deuxième long métrage de Shin Su-won brosse un portrait sans concession de la future élite coréenne. La réalisatrice nous propose une œuvre léchée, avec des plans très esthétiques. De bonne facture, mais desservi par un récit peu réaliste (qui emprunte ses codes autant aux thrillers qu'aux films d'horreur), que l’on se le dise clairement, Suneung n’a rien d’un chef-d’œuvre, même si ses partis pris graphiques sont à saluer et que les principaux acteurs incarnent à merveille les personnages. Je ne saurais que trop vous conseiller la lecture de la note d’intention de la réalisatrice, publiée dans le communiqué de presse de Dissidenz Films, que vous devriez pouvoir trouver sans problème sur la Toile, ou mieux, je vous encourage chaudement à aller vous faire votre opinion vous-même en voyant ce long métrage.