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    Se battre
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    4,0
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    7 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 20 mars 2014
    Se battre, un impératif à double sens pour le jeune kickboxer qui ouvre ce documentaire. Suit le témoignage de sa mère, essentiel pour prendre conscience du milieu social difficile dans lequel la famille évolue. On bascule ensuite sur d’autres individus, tous plus ou moins en marge de la société. À qui pour cause de retraite ennuyeuse, à qui suite à un déclassement social, à qui par l’insalubrité de son logement. Nous entrapercevons aussi des membres de réseaux associatifs leur venant en aide. À vouloir mettre trop de témoignages sur la table sans se soucier de dégager des recoupements de thèmes ou une quelconque progression narrative, les auteurs diluent leur louable entreprise. On devine aisément que les moyens à leur disposition n’ont rien de fastueux, mais ne serait-ce qu’un montage mieux pensé aurait pu donner du relief au propos. Pour exemple le cinéma/documentaire engagé de Pierre Carles, aussi grossier et bricolé qu’on puisse le juger, a le mérite d’opter pour des choix tranchés, un parti pris militant prompt à rassembler ou rebuter (voir par exemple Attention danger travail). Ici on survole beaucoup trop l’essence des différentes personnalités, tout en s’attardant de manière répétitive dans les locaux du Secours Populaire. Alors, est-ce, comme le suggère la communication autour du film, un objet susceptible de modifier la perception de la misère par les nantis ? Aucunement, faute à cette étrange neutralité qui persiste jusqu’au générique final. Aussi vrai qu’un bon traitement ne sauve pas toujours un sujet limité, un sujet porteur ne constitue pas à lui seul un film.
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2014
    Depuis "Une époque formidable" jusqu'à ""Au bord du monde", la fiction comme le documentaire se sont emparés de la figure du clochard, du marginal relégué aux marges de la société par une croissance déshumanisante.
    Le cinéma s'est moins intéressé à une frange de la population à la fois plus nombreuse et plus inquiétante : celle des précaires, de ces 13 millions de Français, chômeurs de fins de droit, RSAistes, working poor, veuves peinant à survivre avec une pension de réversion dérisoire.
    Jean-Pierre Duret et sa compagne et co-réalisatrice Andréa Santana sont allés à leur rencontre à Givors dans la Loire. Ils y ont filmé un champion de kickboxing habité par la haine, une fille mère employée aux travaux des champs, une famille roumaine entassée dans un gourbi sans eau ni électricité, un ancienne directrice commerciale qui ne tire plus la chasse pour réduire sa facture d'eau, deux anciens de la DDASS qui n'ont jamais perdu le sourire même s'ils ont fait toute leur vie leurs courses dans les rayons d'un Secours populaire.

    Le politique est la grande absente de ce documentaire. Rien n'est dit sur les structures publiques qui secourent ces populations. Rien n'est dit de leur révolte ou de leur colère face à une situation qu'ils subissent stoïquement.
    Cette passivité inspire deux sentiments contradictoires. On peut y voir une forme de dignité. Ces pauvres-là ne s'épuisent pas dans une vaine révolte, ne cherchent pas dans un bouc-émissaire la cause de leur échec ou dans l'avènement d'un leader providentiel, d'extrême-droite ou d'extrême gauche, la solution à leurs maux. On peut y voir aussi une douloureuse résignation : le système les a tellement écrasés qu'ils n'ont plus la force de lui résister.
    Sans doute le documentaire se termine-t-il sur une note d'espoir ; mais dans l'espérance d'un départ prochain que nourrit le jeune boxeur se lit déjà hélas l'échec de son projet.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 671 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mars 2014
    Le Monde porte ce film aux nues...il en est d'ailleurs l'un des coproducteurs.. pourquoi ce film m'a déçu, en dehors du fait rarissime d'être le seul spectateur de la séance...autant "Au bord du monde", le documentaire de Claus Drexel consacré aux Sdf, m'avait bouleversé, autant ce documentaire m'a laissé presque indifférent tant il reprend ce que de multiples reportages nous ont fait connaitre : la misère n'exclue pas l'espérance, d'où se battre comme le jeune boxeur qui veut s'en sortir à travers son sport.. la misère est digne et pudique.. des associations comme l'Epicerie Sociale, le Secours Populaire...les Restaurants du coeur font un travail remarquable et servent comme le déclare l'un des interviewés du film de soupape à l'explosion sociale....tout cela est vrai...être citoyen c'est aussi avoir une conscience sociale...ce film ne m'a rien apporté.
    Cinephille
    Cinephille

    155 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2014
    Les distingués énarques nés avec une cuillère d'argent dans la bouche devraient être obligés à regarder ce film en boucle jusqu'à ce qu'ils cessent leurs propos méprisants sur les "assistés". ils verraient ce qu'est la vie quotidienne, sans espoir, sans considération, mais avec dignité et courage, de ces si nombreuses personnes contraintes de demander des aides alimentaires, totalement seules ou ne sachant comment nourrir leurs enfants. Le film n'est pas misérabiliste ou tire-larmes. Il donne à voir et entendre des gens de tous âges, toutes origines, vivant dans une ville moyenne du centre de la France. Il montre aussi le rôle essentiel des associations pour maintenir un minimum de vie, de lien. C'est un très beau témoignage.
    Zoé B.
    Zoé B.

    461 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mars 2014
    Déjà auteurs ensemble de 3 documentaires poignants sur les habitants du Nordeste brésilien (paysans sans terre, gamins des favelas ou déracinés de l’exode rural…), tous oubliés du miracle économique qu’ils filmaient avec respect et empathie, et dont ils montraient, derrière le dénuement, l’incroyable force de vie, Jean-Pierre Duret et Andrea Santana ont planté cette fois leur caméra chez nous, en France, dans ce qu’on appelle désormais le quart-monde. Nous sommes à Givors, ville ouvrière de la banlieue de Lyon ravagée par la désindustrialisation. Travailleurs pauvres, chomeurs chroniques, déclassés, réfugiés roumains… le film embrasse, dans une grande diversité de situations, tous ceux qui se débattent au delà de la galère. Hasard du calendrier, il sort 5 semaines après "Au bord du monde", le documentaire de Claus Drexel consacré aux Sdf, autres invisibles. On objectera qu’il est sans doute formellement moins beau, d’une construction moins évidente. Mais alors que Drexel choisissait de scruter la nuit (la ville lumière vs ses passagers clandestins), et travaillait sur ce seul et commode contraste (ignorant à dessein les causes de la dégringolade, le boulot des associations, les maraudes…) les réalisateurs de "Se battre" me paraissent se coltiner leur sujet d’une toute autre façon. Sans pathos, sans souci d’esthétisme, ils entrent doucement dans le quotidien de ces très pauvres, mais aussi de ceux qui se battent à leurs côtés. Le film se construit sous nos yeux, il est l’addition de ces rencontres, de ces paroles dignes et pudiques, habitée par la volonté de tenir, de rester debout. Portrait saisissant, et très perturbant aussi, de la France des lisières. Le titre, métaphore portée par un des personnages, jeune boxeur à l’intelligence bluffante, s’adresse évidemment à nous tous : Se battre !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 mars 2014
    Un regard trés juste sur la "france d'en bas", une leçon de solidarité parmi les plus démunis, un film important !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 février 2014
    Ce film documentaire est remarquable. Il donne la parole aux personnes, loin des stigmatisations communes des médias. Le travail de Duret et Santana est éblouissant. Les témoignages sont naturels, sublimes et émouvants, tout comme les individus qu'on rencontre. Un film à partager.
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