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    Dieu, ma mère et moi
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    2,6
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    Estonius
    Estonius

    3 462 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 décembre 2020
    Le titre original "El apóstata" avait le mérite de nous indiquer clairement les intentions de l'auteur : en gros le spoiler: chemin de croix d'un gars qui veut se faire rayer des registres baptismaux
    . Or qu'en est-il alors qu'on se régalait à l'avance de voir le héros se prendre les pieds dans la bureaucratie cléricale, on se rend compte que tout cela ne prend que relativement peu de place dans un film qui part dans tous les sens. Ça se regarde néanmoins avec une certaine curiosité, il a le mérite d'être court et bien interprété. On retiendra éventuellement cet étrange spoiler: club nudiste fantasmé,
    quant à la musique de Prokofiev (la cantate d'Alexandre Nevsky) je l'adore mais son utilisation dans ce film à quelque chose d'incongru. Bref pas de quoi s'affoler
    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 mai 2016
    En délaissant son Uruguay natal pour Madrid, Ferico Veiroj n'a cependant pas oublié de prendre avec lui l'humour de son petit pays, que l'on retrouve immanquablement dans sa cinématographie. Récit d'une apostasie tardive, Dieu, ma mère et moi trace le portrait d'un trentenaire pas encore lancé dans la vie, séduisant et un brin velléitaire, sauf quand il s'agit de s'affranchir d'une religion qu'il n'a pas choisie, et pour cause. Un peu nonchalant, à l'image de son antihéros, le film se déguste sans émotion particulière, partition qui s'engage parfois dans un ton surréaliste sans pour autant céder à la tentation de creuser cette veine plus avant. Un film d'auteur trop égocentré qui procure cependant de menus plaisirs dans une poignée de saynètes cocasses et incongrues.
    Kinopoivre
    Kinopoivre

    30 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 mai 2016
    L’affiche de ce film uruguayen mais tourné à Madrid n’a aucun rapport avec l’histoire, sinon symbolique. On ne sait d’ailleurs pas vraiment si l’histoire se passe en Uruguay ou en Espagne, car le dialogue parle d’une « république laïque », mais aussi d’un « roi ». Tout le film, en fait, balance entre la réalité et le fantasme, et c’est son principal défaut, qui empêche d’y adhérer tout à fait.

    Mais le point de départ est sympathique : Gonzalo, étudiant en philosophie un peu attardé, estime que, né dans une famille chrétienne, il a été injustement traité, car on ne lui a pas demandé son avis avant de le baptiser ! « À moi non plus », rétorque son évêque. Toujours est-il que Gonzalo veut apostasier, c’est-à-dire quitter sa religion, alors que, pas très cohérent, il trouve l’athéisme vulgaire ! Bref, au lieu de ne rien faire de particulier, il fait une demande officielle afin qu’on efface des registres paroissiaux toute trace de son baptême, et comme le clergé traîne les pieds (on lui réclame un certificat de baptême alors que l’Église, évidemment, possède déjà ce document), il intente un procès. Que bien entendu il va perdre, puisque les registres paroissiaux sont des documents écrits à la main et ne peuvent pas être corrigés, au contraire d’une base de données informatique.

    L’épilogue est prévisible dès le début : Gonzalo s’arrange pour mettre la main sur le registre où figure la mention de son baptême, et spoiler: en arrache la page
    ... Fin radicale du film.

    Le récit est encombré de scènes saugrenues, relevant du fantasme, et qui n’apportent rien. Et donc, le film pèche par le scénario, pas par la réalisation, qui est correcte.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 386 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 mai 2016
    Gonzalo est un homme comme les autres et comme beaucoup il a été baptisé durant son enfance et même communié. Mais ce trentenaire, étudiant en philosophie ne partage pas les convictions de la religion et c’est même un frein pour avancer. Il décide donc d’apostasier, c’est-à-dire, être radié des livres de l’Église. Il se rend alors compte de la multitude de démarches qui n’ont a priori comme seul sens, de décourager dans ce qui devient une aventure. Le long-métrage est teinté d’humour pour faire passer la gélule de ces incohérences évidentes. En effet, face à ce témoignage fictif, on comprend qu’il y a une opposition entre religion et liberté. Dieu, ma mère et moi n’est pas un film qui se surpasse dans son accroche ou sa mise en scène, mais qui a le mérite d’oser traiter d’un sujet piquant au temps où l’Église catholique fait beaucoup parler d’elle.
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    Daniel C.
    Daniel C.

    150 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2016
    Voilà un petit film impertinent, provocateur, blasphématoire, aurait-on dit par le passé. Aujourd'hui, c'est du côté du Coran, que la religion fait le plus montre de susceptibilité. C'est d'ailleurs peut-être une différence centrale entre l'état d'être musulman à la naissance (postulat du Coran) et le devenir catholique par le biais du baptême : ainsi l'être catholique passe par un devenir, certes imposé, mais pas d'emblée inscrit. Tamayo, le héros du film, entend se faire désinscrire des registres catholiques, prétendant qu'on ne lui a demandé ni son avis, ni son accord pour faire de lui un chrétien. Au nom de la liberté, il demande à apostasier. J'ignorais jusqu'alors cette possibilité. Je trouve qu'avec beaucoup de légèreté, ce film nous ouvre à la puissance des institutions religieuses, à la question du pouvoir, qu'elles exercent et dont elles disposent. La liberté se conquiert, elle ne se donne, ni ne s'obtient en la demandant. Telle serait en quelque sorte la morale (au sens des fables de La Fontaine) de cette histoire. Bravo à Federico Veiroj et à son ami inspirateur, Alvaro Ogalla !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 avril 2016
    Métaphorique, fantastique, adorable. Poésie et réalité ensembles. Genre de cinéma qu'on voit plus, et c'est jouissant. Si tu aimes le cinéma italien des années 50 et 60, le cinéma espagnol de qualité et même Buñuel, il faut voir ce film. La lumière après le tunnel... Inoubliable !
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