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Fabien D
178 abonnés
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3,0
Publiée le 27 avril 2014
Auteur d'animés pour le moins trash et underground, Bill Plympton revient avec un film d'une grande légèreté qui à partir d'une trame simple pour ne pas dire simpliste, la rencontre et la déconstruction d'un couple, se livre à des audaces formels pour le moins décapantes. On retiendra pêle-mêle des carrottes qui chantent, une scène d'auto-tamponneuse aussi érotique qu'inquiétante ou encore une histoire de machine à remonter dans le temps complèment saugrenu. L'absende de dialogues n'entâche en rien la compréhension d'une histoire propice à des délires graphiques particulièrement réjouissants. Plympton, dont le style graphique est aussi reconnaissable que particulier, propose un animé plus grand public (dans les limites de l'exercice cependant) même si on y trouve toutes sortes de métaphores visuelles des plus grivoises. On sourit beaucoup et l'ensemble est assez réjouissant mais on regrette cependant le manque de construction d'un scénario assez plat et redondant prétexte certes à un beau délire graphique mais qui tend parfois à nous ennuyer un peu. Ce manque d'écriture rend le film un peu bancal et fragile même s'il n'en demeurre pas un moins un bon divertissement plein d'inventivité.
Le film le plus délicat de Plimpton. Le trait reste le même, libre, mais s'accompagne d'une mise en couleur plus riche et subtile. Certains plans très beaux et inhabituels (cette voiture qui traverse la forêt). Plus assagie dans son contenu, avec un personnage féminin cette fois central, Cheatin', malgré le support des critiques français sort dans une indifférence totale (l'exploitation du film aux US n'est à ce jour pas garantie). Bill s'en expliquait hier devant un parterre essaimé de spectateurs. Quatre années de travail pour une visibilité si tenue. Il faut avoir la foi. Une lueur : le rendez vous avec Annecy
Adulé par les plus grands de l'animation, Bill Plympton reste cependant un artisan dont les films sortent toujours assez confidentiellement à l'exception des Mutants de L'Espace, seule grosse production de la carrière du réalisateur. Son nouveau film Les Amants Électriques ne déroge pas à la règle et ne sort que très discrètement dans quelques salles ce 23 avril.
Ella, une belle jeune femme est sauvée à deux reprises de l'électrocution par un gaillard viril prénommé Jake, entre eux ça va être le coup de foudre immédiat. Mais le beau mâle attire les femmes et l'une d'entre elle va lui faire croire que sa compagne le trompe afin de l'avoir dans son lit. Fou de jalousie, l'homme va tomber dans le piège et se met à tromper sa compagne avec toutes les filles du coin. En découvrant ses coucheries, Ella va avoir des envies de meurtres et de vengeance.
Bill Plympton a un style reconnaissable entre tous, vous ne connaissez peut être pas son nom mais vous avez certainement vu au moins l'un de ses court métrages. Le réalisateur qui a commencé comme dessinateur de bande dessiné à gardé un style très comic strip griffonné pour son passage à l'animation. Un style graphique qui ne plaira certainement pas à tout le monde à cause de son coté un peu brouillon très éloigné de l'animation mainstream mais qui donne cependant tout son charme aux Amants Électriques.
Pour son dixième long métrage, Bill Plympton a choisi de se mettre à la romance, une histoire d'amour totalement folle et incroyablement poétique qui suit deux amants fous l'un de l'autre. Un amour tellement fort qui se transforme en une haine aussi féroce lorsque l'infidélité entre en jeu. C'est là tout le sujet du film dont le titre original est Cheatin' (tromperie) devenue en France Les Amants Électriques par rapport à leur rencontre et à la tension que va connaitre le couple.
Roi des petites économies, Bill Plympton signe lui même la réalisation, le scénario, les dessins et l'animation de son long métrage. Il laisse uniquement les étapes intermédiaires et la colorisation à une petite équipe. Résultat pour seulement 400 000 dollars, on a un incroyable long métrage aussi poétique qu'une oeuvre de Miyazaki. Comme le génie japonais, Bill Plympton est un des derniers défenseurs d'une animation traditionnelle qui garde un charme perdu par la majorité des films d'animation en image de synthèse.
Depuis son précédent film, le réalisateur a choisi de laisser tomber les dialogues dans ses longs métrages. Cela permet de faire encore plus d'économies mais surtout de mettre en avant encore plus la beauté des images. Ponctuées uniquement de bruitages et d’onomatopées et accompagné de la très belle bande son de Nicole Renaud. Le style de la soprano française qui s'accompagne de son accordéon colle parfaitement à cette histoire très romantique avec son style rétro et l'ajout de titres autour de l'amour bien connus et tombés dans le domaine public.
Signalons tout de même que si ce long métrage est très poétique et très drôle, il n'est pas franchement adapté au jeune public. L'humour de Bill Plympton et quelques passages assez osés risquent de ne pas plaire aux plus jeunes. Les parents qui ferait l'erreur d'emmener leur bambins voir ce film comprendront vite que tous les dessins animés ne sont pas fait que pour les enfants.
Très rythmé et foisonnant d'idées à la minute, Les Amants Électriques est une pure merveille. Tous fans d'animation qui se respecte se doit d'aller découvrir au plus vite le nouveau film de Bill Plympton. Une très belle histoire d'amour qui aurait mérité de sortir pour la Saint Valentin.
Ce film d'animation (sans paroles) est assez décevant : on s'ennuie un peu, l'histoire en elle-même est sans grande surprise et je ne suis pas fan du tout des dessins. Par contre, la musique est intéressante.