Difficile de donner un avis sur le film car, et c'est à mon avis le plus regrettable, on manque d'éléments pour le comprendre. On sent bien que le réalisateur souhaite nous faire passer des messages mais il reste à mon avis bien obscur, à moins peut être d'en connaître plus sur le Maroc ?
Le rythme lent ne m'a pas gêné car finalement il semble représenter la vie de cette famille. Mais certains éléments restent étranges : pourquoi cette histoire du père qui bat la mère ?
Finalement, et c'est dommage quand on sait que le Maroc est loin d'être tolérant sur l'homosexualité, celle ci est représentée dans tous ses côtés obscurs : une fois de plus le lien avec la pédophilie n'est pas loin ( à quand un cinéma gay qui arrêtera de jouer à ça ?), la prostitution, le sexe bestial et violent, ... Dommage mais malgré tout je regarderai les prochains films avec intérêt
Un bon film minimaliste poignant et qui aborde les thèmes de l'homosexualité et l'immigration. Aux personnes qui auraient encore des doutes sur homosexualité choisie ou non? Immigration choisie ou non? merci d'avance d'aller vous éclairer l'esprit. Pour ma part j'ai aimé ce film sans concession et qui fait mal.
Pfiouuuu ! Ça aurait pu être intéressant si y'avait eu un vrai scénario, avec des évolutions dans la psychologie des personnages ou dans les rapports familiaux, des évènements remettant en cause ce socle familial. Mais sans rire, il ne se passe rien dans ce film, on attend, on attend, un rebondissement, non rien. C'est long et lent, on a par exemple des scènes où on voit un personnage en train de fumer pendant 1 minute, sans parole, sans que rien ne se passe. C'est un peu comme si vous regardiez, en temps réel, une webcam filmant une famille en train de vaquer à des occupations ordinaires : on s'ennuie. On était presque envieux de ceux qui sortaient de la salle avant la fin de la projection. On a tenu le coup, mais ce fut rude.
Un très bon film, à revoir après les malheureux éventements marocains de violente homophobie. Ce film est d'une douceur incroyable, à commencer par ses images magnifiques. Un film qui donne quand même espoir dans un printemps progressiste ! à voir
Tout d'abord, par cette critique, je demande pardon à tous les homosexuels marocains. Je suis vraiment désolé que pour une fois qu'il y ait un film sur cette parcelle de la population de ce pays, on la décrit comme des putes, arrivistes et profiteurs. Ensuite, je n'ai pas la prétention de connaître le livre, mais quand on en fait un film, l'effort doit être fait pour qu'on comprenne un minimum ce qu'il s'y passe, il n'y a aucun effort, aucun but, aucun lien entre les scènes, le pauvre se fait sauter on ne sait pas pourquoi et traine sa carcasse comme une âme en peine, sans but, jusqu'à ce grand n'importe quoi final qui nous amène en Suisse, on ne sait par quel biais, mais on finit le film avec un garçon dans la mouise. Fin !
Très joli premier long métrage pour l'écrivain Abdellah Taïa. Adapté du Romain éponyme qui lui avait valu un bon accueil critique, ce premier film est assez prometteur. Par la mise en scène il nous fait sentir le poid du non-dit, du non montré, comme si la société marocaine fermait les yeux sur une réalité qu'elle ne veut pas (sa)voir : l'homosexualité. La scène de sexe dans un chantier désert est très symptomatique du film et de l'idée qu'il veut donner du pays : filmée de l'autre coté du mur, le spectateur sait ce qu'il se passe derrière mais ne voit rien, comme s'il ne pouvait/voulait pas voir. 3,5* seulement car le film est épuré à l'extrême et il faut tout de même parfois s'accrocher pour garder l'emphase nécessaire au plaisir visuel. De plus j'avais moi même lu le livre en vue du film et je me demande comment recevoir ce film sans avoir lu l'ouvrage avant. Je conseille donc à qui voudrait s'offrir un petit voyage atypique dans l'univers d'un artiste qui fait de son histoire personnelle une oeuvre singulière, d'acheter le livre et de voir ce film
Avec “ L’armée du Salut ”, Abdellah Taïa s’est un peu perdu. Optant pour un concept de ne pas filmer les scènes essentielles, retenant des “ avant ” ou des “ après ”, il insuffle à son film une composition étrange. C’est au spectateur que revient d’imaginer ce qui fait, ou fera le parcours d’Abdellah, que l’on suit (c’est vraiment le cas de le dire) de son adolescence à son état d’adulte. Notre jeune héros, tout comme le thème de l’homosexualité (au cœur de l’histoire), sont malmenés et l’on ne sait pas trop où le réalisateur tente de nous amener. Certes, parce que l’on est sensible à la démarche, on fait l’effort un temps d’entrer dans ce jeu, mais face à une telle vacuité et au côté par trop décousu, la lassitude s’immisce, prend le dessus et l’intérêt s’effondre à la mi-temps du film. Dommage !
Voilà un film raté, qui accumule un tas de défauts: mauvais casting (surtout dans la deuxième partie), mauvais montage, mauvais scénario (inconsistant), mauvais effets, mauvais rythme, trop silencieux, trop incompréhensible, personnage principal contradictoire, même pas féministe, dialogues (rares) malvenus, horribles, arnaque par rapport à l'affiche puisque sans réconfort ni sensualité, d'une froideur totale, d'une pesanteur on ne peut plus ennuyeuse et, de plus, prétentieux et au titre trompeur. Ça ne donne pas envie de lire Abdellah Taïa et n'offre que du vide; même Casablanca paraît moche.
On parle de Bresson à propos de ce film, et c'est vrai que la sécheresse du propos, la sobriété assez particulière des interprètes y font penser jusqu'à l'admirable scène finale, qui rappelle l'extraordinaire fin de "Pickpocket", c'est à dire l'intrusion soudaine de l'émotion . On peut reprocher des ellipses excessives et des obscurités (Pourquoi le père bat sa femme ? ) mais il me semble qu'on a là un vrai cinéaste.
Ce premier film a les défauts et les maladresses des premiers films surtout quand la caméra n'est pas tenue par un professionnel. Des longs plans fixes, une caméra souvent immobile, des dialogues et des scènes "théâtralisées". Certes on a l'impression de voir un roman où les chapitres s'ouvrent et se ferment les uns derrière les autres mais, malgré tout cela, l'histoire est touchante.