Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ygor parizel
241 abonnés
2 503 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 18 février 2013
La mise en scène est assez classique, le film vaut surtout pour l'histoire de Nabokov qui joue sur le fil du rasoir. Humbert Humbert est un personnage mythique et ambigu à souhait. Je trouve que Peter Sellers en fait des tonnes, reste un scénario passionnant.
La scène d'introduction offre à Stanley Kubrick une structure narrative au sein de laquelle placer la relation ambigüe entre Humbert et Lolita. Le maître braque son objectif sur la jeune fille, il en fait l'obsession du héros, l'objet de son affection plus que de son désir (Kubrick et Harris ayant volontairement retiré le côté érotique du roman de Nabokov pour évitez la censure), à tel point qu'on ne voit plus les personnages secondaires. Un film décisif dans la carrière de Kubrick, qui filme ici le thème du double et des deux hommes se battant pour la même femme (Clare Quilby, double et rival de Humbert), et qui allait lui offrir son indépendance vis-à-vis de la communauté cinématographique.
Un film brillant, trés bien réalisé qui nous montre l'amour fou d'un homme pour une jeune femme qui est pret a tout pour la garder auprés de lui ce qui finira par le mener à sa perte. Un excelent film de Stanley Kubrick.
Peut être un peu vieilli et un peu long, mais l'histoire en elle même est captivante jusqu'au bout. Peter Seller est très bon mais pas assez présent. En tout cas, le film m'a vraiment donné envie de découvrir le livre que beaucoup décrivent comme excellent.
Un homme d'âge mûr s'éprend d'une jeune adolescente et va jusqu'à épouser sa mère pour l'approcher. Mélange de satyre sociale et de tragédie sentimentale, teinté d'humour noir, "Lolita" choqua beaucoup en 1962 de par son histoire d'amour très peu conventionnelle et la remise en question des bonnes moeurs. James Mason y est impeccable face à une envoutante Sue Lyon et à un Peter Sellers survolté, néanmoins la réalisation de Kubrick se veut un peu sage par moment, très loin des chefs-d'oeuvres qu'il pondra par la suite. Mais "Lolita" demeure un très bon film dont le sujet reste d'actualité.
Venant de s'exiler en Angleterre, Kubrick adapte en 1962 le livre très polémique Lolita de Vladimir Nabokov, qui raconte une histoire incestueuse et malsaine entre un homme quarantenaire et une jeune fille (de 12 ans dans le livre). Malheureusement, nous ne pouvons apprécier le film comme à l’époque de sa sortie, car les tabous ont bien changés et rien ne nous semble choquant dans ce que nous voyons. Par contre, certaines ellipses, certains non-dits, suggérant des relations charnelles, mettent mal à l’aise à elles seules. Connaissant Kubrick (cf. la nudité dans Eyes Wide Shut, etc), on se doute qu’il a voulu aller plus loin, mais la censure l’en a empêché. Sur ce point, il est donc difficile de juger le film, qui a probablement perdu de son impact. De plus, Lolita est une œuvre inégale : dans l’ensemble il est réussi, tant du côté de la mise en scène que du jeu de James Mason et Peter Sellers. Un film qui alterne entre drame et ironie, et qui démarre sur les chapeaux de roue avec une première scène excellente. La suite est parsemée de quelques bons passages (comme les apparitions de Peter Sellers, surtout celle en psy (annonçant le Dr Folamour)), mais le tout souffre de quelques longueurs et nous laisse partagé, mitigé, sur notre faim.
EN BREF, le côté sulfureux s’est apparemment amoindri avec le temps, laissant un assez bon film mais inégal.
L'histoire de Nabokov est envoutante. Le point de vue adopté est dérangeant mais le personnage attachant. La réalisation est évidemment parfaite. En revanche le casting ne m'a pas forcément convaincue...
Un film dérangeant, dont le sujet est traité sans voyeurisme. Peter Sellers est exceptionnel. Que "lolita" soit devenu un phénomène de mode prouve que beaucoup n'ont pas vu ce film ou n'ont rien compris.
Ce film de Kubrick, qui se base principalement sur la psychologie des personnages, est boulversant. Un professeur de litterature s'installe chez une femme excentrique le temps d'y écrire et d'étudier. Il tombe fou amoureux de sa fille, Lolita, et décide d'épouser sa mère, qu'il ne supporte pas, afin d'être toujours proche de l'adolescente. Ce film traite des rapports interdits voire incestueux qu'il peut y avoir entre des adultes et des enfants. Le tout est malheureusement un peu long, mais la mise en scène et les acteurs sont excellents. A voir.
L'adaptation du "Lolita" de Nabokov par Kubrick est une grande réussite à mettre en premier plan de la carrière du cinéaste et aussi aussi au palmarès des meilleurs adaptations. Le scénario est exellent, rarement la folie, la descente au enfer psychique n'a été aussi bien filmé, et, malgré quelques longueurs en fin de film, on ne se lasse pas tellement. Mais les lauriers reviennent à Kubrick pour l'intelligence de sa mise en scène et de la narration. Comme d'habitude, côté mise en scène on touche au sublime, mais sans trop être tape à l'oeuil. Des scènes superbement photographié devenues légendaires avec le temp(la première apparition de Lolita dans le jardin...), sont servies par des dialogues osés, pervers, sordides, bien plus frappantes que les images que l'on nous montre aujourd'hui dans des films qui se veulent choquants. Le casting est exellent et les interprétations mémorables, même les second rôles, tous les acteurs sont habités par les personnages à l'image de James Mason, mais encore plus Shelley Winters dans une de ses plus belles interprétations. En plus le film n'est pas que provocateur, il est une vraie reflexion sur le sexe dans les moeurs et les effets néfastes qu'il peut provoqué. Pendant 2h30 ont baignes entre le comique, le cynique et le dérengeant. Sublime.
Sans être le meilleur film de Stanley Kubrick, Lolita s'avère virtuose dans le traitement et la psychologie de ses personnages. A commencer par l'interprétation magnétique de James Mason, qui incarne Humbert Humbert à la perfection. Ce personnage est tout d'abord sympathique, aimable, débonnaire...Puis, au fur et à mesure que le film avance, il devient de plus en plus possessif et d'une jalousie maladive. Tout le génie de Stanley Kubrick réside dans cette longue déchéance psychique. Lolita est un film très marqué par la symbolique : jeux de miroirs, de dédoublement ( Humbert Humbert ) et de masques ( Peter Sellers alias Quilty qui passe d'un rôle à l'autre à l'insu du personnage joué par James Mason ). Sue Lyon est un excellent choix : ni vraiment belle ( au sens classique où on l'entend ) ni vraiment sympathique, elle apporte à Lolita un soupçon de vulgarité et d'insolence délicieux. Au final, Lolita est certainement le film le plus psychologique de Kubrick avec Eyes Wide Shut. Une référence que l'on peut aisément qualifier de chef d'oeuvre. Rien à redire.
D’accord, c’est du Kubrick…Et alors ? Je juge le film et non son affiche ; et il ne m’a pas paru sortir de l’ordinaire du bon polar américain. Comme si le cinéaste n’était pas encore arrivé au sommet de son art. En bref, tout est bon mais sans plus : scénario, acteurs, réalisation, etc. Lolita est un bon divertissement sans être un incontournable.
Ce film est une réussite, c'est indéniable. Ceci dit, et je parle en tant qu'immense admirateur de Nabokov, on aurait apprécié moins de timidité de la part de Kubrick quand au devellopement de ses personages et de l'intrigue, quitte à faire un film plus long. Malheureusement les contraintes de l'époque vis à vis des studios et de la censure n'étaient pas celles d'aujourd'hui. Gageons que s'il avait réalisé son film après sa percée fantastique dans le monde du cinéma, celui ci aurait été beaucoup plus aboutit. Il n'en reste pas moins un des plus grand réalisateurs du siècle.