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Jmartine
167 abonnés
673 critiques
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2,0
Publiée le 10 septembre 2014
Pas du tout aimé ce film, pas du tout entré dans ce scénario déconcertant, malsain par certains aspects...peut-être n'ai-je pas su y voir le message subliminal, la dénonciation de la dérive matérialiste d'Israël , la décadence spirituelle ....les gens de ma génération ont eu Minou Drouet, dont Cocteau disait " tous les enfants sont poètes, sauf Minou Drouet" L'enfant dans son hypersensibilité et son aptitude à appréhender le mode de manière intuitive et spontanée, développe des facultés proprement poétiques. Ce qui sort de la bouche du jeune Yoav et que recueille précieusement son institutrice , poétesse ratée, ou rentrée, ce sont des phrases absconses et hermétiques dont il ignore le sens. L'institutrice en fait un petit singe savant, le privilégiant dans sa relation aux enfants de sa classe, et dans sa dérive finit par l'enlever à sa famille pour le protéger de la noirceur du monde ambiant...on a envie de laisser Yoav à ses jeux, ce qui lui redonnerait le sourire ..J'ai trouvé ce film inquiétant et ambigu...
Un film engagé qui scrute avant tout l'humain : des personnages qui prennent vie sous nos yeux, emportés par leur passion, leur révolte, leur rigidité, leur folie. Le personnage de l'enfant est particulièrement fort : très bien campé par le jeune comédien, il apparaît comme une allégorie politique qui signifie bien plus que tous les discours… Grand film d'auteur.
Ce film est d'un ennui terrible. Cet enfant poete (oh la, et quelle poésie !!!) est ridicule.Incompréhensible enthousiasme des critiques professionnels. 3 personnes sont partis de la salle (sur 10) et j'ai faill faire pareil. Le scrupule m'a retenu. Je le regrette.
Les femmes sont belles (Nira et Mira), c'est a peu près le seul intérêt de ce long, beaucoup trop long métrage. Ce gamin, difficile d'y croire une seconde dans son rôle de génie de la poésie, de même les enfants de la classe sont tous des enfants modèles (pas de bagarres, tous le monde va gentiment faire la sieste, etc.), de plus on voit arriver de très loin ce qui va se passer. Invraisemblable donc, sauf qu'a voir le comportement de son beauf de mari, on puisse comprendre qu'elle se réfugie dans la poésie. Mais ça ne fait pas un film.
Interminable, prétentieux, ce film ne donne aucune émotion. Tout est tellement faux, ridicule. On ne croit pas aux scènes qu'on nous montre, les poésies ne sont pas touchantes, l'enfant n'a aucune expression. Au secours !
L’histoire d'une relation entre un enfant prodige et une institutrice qui essaie de le protéger. La mise en scène est inspirée et les comédiens (l'actrice Sarit Larry en tête) hors du commun !
On croit rêver : sur allociné, une note moyenne de 4 chez les critiques pour une daube pareille ! Le film précédent de Nadav Lapid, "Le policier", était déjà sur-coté, mais là, c'est délirant : ce film est un véritable crime contre la poésie et contre les spectateurs. Alors que son film est quasiment autobiographique, le réalisateur est tellement doué qu'on ne croit à rien à ce qu'il présente, les sommets étant atteints par les réactions des participants à des groupes de poésie et, plus anecdotique, par une porte de salle de bains dans un hôtel qui, non seulement, peut être fermée à clé de l'extérieur mais, en plus, ne peut plus être ouverte de l'intérieur !! Ce film sans aucun intérêt s'étant révélé tellement ennuyeux, les poèmes qu'on entend étant tellement mauvais que je me suis senti capable d'en écrire un moi-même, pas plus mauvais, durant la projection :
Film long, creux, sans intérêt. On se demande longtemps si quelque chose d'intéressant va se passer ou apparaître mais non, rien. Il arrive que certains films lents présentent une réflexion, suscitent une émotion ou développent un sentiment mais pas ici. Bouh que ça a été long...
Dans "L'Institutrice", Nadav Lapid pose et travaille une question absolument passionnante : d'où vient le génie ? Plus précisément, comment se fait-il qu'un jeune garçon de cinq ans crée des poèmes et utilise des mots dont il ne connaît pas la signification ? Une énigme qui hante Nira ( Sarit Larry magnifique), l'institutrice de l'enfant qui tente de le comprendre et de le protéger, ce jusqu'à l'obsession. Et c'est bien à la fois toute la force et la limite du film de multiplier les gros plans sur le regard de Nira, une force parce que l'incompréhension et la ténacité du personnage féminin est en adéquation avec la radicalité de la mise en scène, qui essaye elle aussi de percer le mystère, notamment dans ces moments où les enfants vont heurter la caméra, comme si toucher les corps (dont celui de l'enfant-poète) permettait de résoudre l'énigme; une limite car ces scènes sont répétées à l'usure et débouchent surtout sur un constat prévisible : le génie relève du miracle, et le miracle est inexplicable. Nul ne saurait s'approprier le génie, même pas la nourrice de l'enfant qui récite le poème en gros plan alors qu'elle sort de l'eau, une scène très poseuse mais sauvée par un élément scénaristique qui suivra (sans en dire plus, la jeune femme sera punie).Comme la mise en scène de Lapid, Nira cherche à imiter l'enfant (comme le jeune Yoav qui récite son poème en faisant les cent pas, elle fait de même), le garder près d'elle, protéger le génie dans un pays "qui hait les poètes". "L’Institutrice" est un film qui montre donc à plusieurs reprises ses limites mais que je défend parce qu'il ne s'excuse jamais de sa forte personnalité et d'inclure sa réalisation dans un programme redoutablement mené, à coup sûr abouti. Surtout, il révèle un jeune acteur fascinant et captivant dont il me tarde de revoir au cinéma : Avi Shnaidman.
Malgré le concert de louanges déversé par la presse, j’ai trouvé ce nouveau film de Nadav Lapid – dont j’avais beaucoup aimé Le Policier – très décevant. L’auteur a beau dire que ceci raconte son histoire, il n’arrive jamais à rendre le tout crédible. Il a notamment choisi un gamin inexpressif au possible qui ne semble rien comprendre de ce qu’il raconte. Les poèmes en question ne sont aucunement ravissants, et surtout le personnage de l’institutrice correspond peut-être à ce que l’on attend d’elle en Israël, mais son comportement est juste odieux. Il y a visiblement un fossé éducatif entre nos deux pays et il n’est guère étonnant de faire une politique aussi violente quand on apprend des chants aussi patriotiques et nationalistes dès le plus jeune âge. L’ensemble est assez mal filmé, et surtout dépourvu du moindre rythme. Bref, un film idéologiquement douteux et peu recommandable.
La très grande originalité de L’Institutrice est de rapporter la réalité depuis un regard d’enfant : la caméra se place ainsi au plus près du sol et coupe tout ce qui ne relève pas d’une physionomie de petite taille ; ce faisant, les motivations adultes restent souvent opaques, insondables. Une scène magnifique voit deux garçons jouer dans le toboggan de leur école, scène qui donne l’impression d’avoir été filmée par un camarade de classe tant son mouvement-même épouse la perception (potentielle) d’un élève de cinq ans. Nadav Lapid refuse de regarder le génie brut de Yoav depuis une hauteur globalisante et s’il l’inscrit dans une structure fermée qu’est le cadre, il veille néanmoins à laisser libre cours à ses mouvements, à ses allers-retours dont il tire sa poésie. C’est dire que l’entièreté du long-métrage se construit sur la dialectique du geste artistique et de sa rétention politique, base de la relation entre l’enfant et sa professeure devenue entre-temps son mentor. Moqués lors d’un concours de déclamation, les poèmes représentent la sensibilité accrue d’un être innocent dont la conscience lucide des enjeux et souffrances du monde actuel fait froid dans le dos. Car le petit Yoav est à la fois un jeune de cinq ans et un adulte en puissance, il n’évolue pas dans l’imaginaire enfantin communément partagé par les garçons de son âge. Derrière sa sensibilité se cache alors un réquisitoire féroce contre un pays qui ne se contente pas de tuer l’art dans l’œuf, mais refuse le droit à l’enfance, à la naïveté première, à la rêverie. L’esthétique adoptée par le film est une esthétique du choc où se cristallisent sans cesse des tensions ; l’enchaînement des scènes suit un vaste crescendo dramatique au terme duquel s’installe une incertitude pesante et malsaine. Lapid conduit L’Institutrice dans des zones d’ombre qu’il ne relève par aucune trouée lumineuse un tant soit peu rassurante. En somme, il met en scène le rapt d’un Messie en puissance par une femme qui ignore en partie les raisons de ses actes, qui agit par désespoir de perdre sa mainmise sur la source vive de sensibilité qu’elle envie, qu’elle aimerait faire sienne. Une source qui la nourrit et lui donne une raison de vivre. Une œuvre forte et troublante.
Nous sommes sortis mon épouse et moi absolument enchantés ! un enfant doué pour la poésie avec sa sensibilité si particulière face à une institutrice qui veut le protéger des méfaits de notre société occidentale capitaliste de loisirs et d’apprentissage de non intelligence. On peut y voir aussi une critique de cette région.. Bravo au réalisateur.
film absolument magnifique et poignant sur l'irruption de la beauté et la poésie (par l'intermédiaire de la voix d'un enfant) et et la manière dont le fonctionnement de la société n'aura de cesse de réduire celles-ci au néant, ou de les vulgariser. j'ai adoré.
Malsain. Ce film est malsain. Il part d'une idée presque merveilleuse : un petit enfant de 5 ans dicte des poèmes. Son institutrice de maternelle veut le comprendre. Elle bascule dans une sorte de propriété de l'enfant. Déjà cette conclusion du film est désagréable, malsaine. Au-delà, aucune affection, aucun amour ne se dégage de ce film : ni les institutrices du gan, ni le père , ni la nounou, mêmes les actes sexuels sont brutaux. Comble du comble : même l'enfant est froid, voire violent dans une scène avec son copain, il ne rie qu'une fois. le films s'arrête dans le silence glacial de sa bande son et des spectateurs abasourdis. Décidément, la presse n'a pas vu le même film.