Avis : Whiplash - Page 6

un groove haletant dans ce duel intense entre un jeune batteur( Miles Teller) qui rêve de devenir un musicien reconnu et un professeur tyrannique (JK Simmons).

le duel atteint des sommets sur la derniere partie du film.

en route pour les oscars.

J'ai reçu le film comme une suite de coups de poing: les agressions verbales, les brulures, le sang, l’accident, tout pour "être titulaire", la performance finale comme un combat intérieur, une performance hallucinatoire.
Bravo au mentor menteur, au sadique séduisant qui éduque comme on exécute, qui brise toute brève bravoure.
On ne ressort pas indemne de cette proposition éducative qui ne manquera pas de laisser prise à la controverse.

Ce film réalisé par Damien Chazelle, sorti en 2014 et adapté de son propre court métrage est franchement très bon. J'avais au départ tout de même quelques doutes quant à la qualité du scénario mais il s'avère être très bon. C'est donc l'histoire d'un batteur qui veut absolument se faire connaître et il rencontre l'exigeant enseignant et chef d'orchestre du prestigieux Shaffer Conservatory de New York qui va lui en faire baver. Le scénario est très bon et surtout, c'est l'un des rares à traiter de la musique de la sorte car il nous fait réellement vivre la musique en la rendant même physique, on se rend compte alors que ce n'est pas du tout facile d'exercer d'un instrument. Les personnages sont également très intéressant et je ne pensais pas que le film allait se terminer de la sorte. Nous avons donc d'un côté le jeune batteur de 19 ans prêt à tout pour faire de son mieux mais qui est encore assez fragile et en face, nous avons un professeur très exigeant qui va lui en faire voir de toutes les couleurs et c'est très intéressant de montrer la relation assez explosive entre ces deux personnages. Lorsque j'ai vu que le film était un drame, je ne l'avais pas du tout imaginer comme ça et c'est surtout ce côté là qui m'a surpris et d'ailleurs, spoiler: ça se finit plutôt bien (après chacun peut l'interpréter comme il veut)
. Ce qui m'a également beaucoup surpris, spoiler: c'est l'accident de voiture de Andrew et surtout la réaction de Fletcher qui est assez déroutante puisqu'il s'en fiche
et également la fin, spoiler: lors du concert, lorsque Fletcher fait un mauvais coup à Andrew mais que ce dernier se venge en prouvant de quoi il est capable
. Le film est donc dans son ensemble très prenant, on ne s'ennuie donc pas une seconde, c'est à peine si on prend le temps de respirer. La manière de filmer est aussi très bonne et surtout lors de concerts puisque nous avons plusieurs images à la suite d'instruments, de partitions etc. qui rendent la scène très belle. Du côté des acteurs, nous avons principalement Milles Teller et J.K Simons dont l'image me restera d'ailleurs gravé à jamais, qui jouent très bien. "Whiplash" est donc une œuvre très intéressante qui nous fait vivre la musique (ici le jazz) à fond et que l'on est pas prêt d'oublier !

Quel film ! super jeu d acteur avec un sc"nario plus que simpliste mais tres bien mise en scène ! Un des meilleurs films de cette décennie

Damien Chazelle était un réalisateur méconnu. Puis Whiplash est arrivé. Une bulle musicale musclée par 2 acteurs talentueux: Miles Teller et J.K Simmons. Un duel palpitant, haletant et crispant nous accompagne pendant ces 1h45 de bonheur auditif et visuel. Whiplash manie à la baguette un rythme de croisière frénétique dans un univers de concurrence féroce et où les plus faibles sont exclus. C'est dans cet environnement que Andrew souhaite devenir batteur. C'est un personnage replié sur lui-même, à la limite du cercle de sociabilité, qui va faire la rencontre de son professeur Terence Fletcher avec qui, il va se lier de haine et d'amitié. Le duo fonctionne parfaitement et le film l'a particulièrement compris. Au delà de sa mise en scène impeccable avec une utilisation de plans classiques du cinéma mais qui nous raconte avec efficacité les ressentis de nos personnages, c'est bel et bien dans l'utilisation de la bande sonore que Whiplash est d'une beauté exceptionnelle. Le travail de composition est monumentale et l'investissement de chacun (dont les 2 protagonistes principaux) considérable. Ce film sent la sueur, l'acharnement... la folie. Ce film est donc une pure réussite visuelle et artistique qui marque à juste titre, l'année 2014. L'ensemble des récompenses sont totalement mérités. Coup de coeur.

« Whiplash » est exceptionnel. Et à plus d’un titre. Pour un premier film, « Whiplash » peut se vanter de toucher la perfection. Damien Chazelle mérite tous les louanges qui lui ont été adressés, ainsi que les récompenses qui lui ont été décernées. Quatorze prix dont le meilleur acteur dans un second rôle aux Oscars, Grand Prix et Prix du public à Deauville tout comme à Sundance, plus des récompenses techniques en terme de montage et de son... on peut dire que c’est le jackpot pour le très jeune réalisateur américain. Comme quoi à qui fait un film avec son cœur sur un sujet qui le touche personnellement tout réussi, et le monde ne peut que s’incliner. Damien Chazelle ne manque pas de talent. Pour un premier film écrit et réalisé, on constate une vraie personnalité, autant dans les contrastes de couleurs que dans les plans de caméras. Le film vibre au son des instruments, la caméra s’épanouit en même temps que les sons. Visuellement, c’est superbe ! Mais pour être percutant, un film se doit aussi de posséder un casting irréprochable. Et le casting réuni ici est un casting coup de cœur, des acteurs qui ont fait leurs preuves, mais qui sont loin d’avoir atteint le summum de leur carrière hollywoodienne. Il y a Miles Teller, l’agréable surprise. Le jeune homme perd la tête à claques qu’on lui connaissait de « Projet X » et de « Divergente » pour se révéler jeune homme sensible, passionné, acharné. Acharné voire même désespéré du fait de la rage de son mentor, le terrible Terence Fletcher. Certains diront que J.K Simmons interprète du J.K Simmons, c’est-à-dire un homme de poigne, un homme aveuglé par sa colère. Pourtant, Fletcher a un petit quelque chose en plus qui fascine. Que cache cet homme, quelle raison secrète explique sa haine envers ses élèves, jamais considérés comme ses égaux, jamais dignes du moindre compliment ? Jusqu’au bout le professeur restera difficile à cerner, jusqu’à l’ultime confrontation des hommes. Quelque part entre le rapport de force qui se joue entre le musicien et le chef d’orchestre, se situe la petite dose de fraîcheur féminine. Nicole, la petite amie d’Andrew, magnifiquement interprétée par la naturelle Melissa Benoist, est l’un des meilleurs personnages féminins de l’année. Ce n’est pas une femme complexe et torturée, pas une bombasse sans cervelle comme on en voit trop souvent. Rien de tout ça. C’est une jeune femme comme vous, comme moi, comme on en connait tous. Un personnage parfaitement humain que j’ai personnellement adoré. L’alchimie évidente entre les acteurs et leurs personnages, tout comme entre les interprètes entre eux, fait que l’on s’attache énormément à ces êtres fictifs. Les péripéties traversées par Andrew prennent aux tripes, bien qu’il n’y ait pas d’enjeu majeur à cette histoire. Cependant, et malgré le charisme de ses héros, la vraie héroïne du film est la musique. La façon dont la passion du rythme pousse tous et chacun à se dépasser pour atteindre l’excellence de son art. À ce titre, il se trouve que la batterie dont Andrew joue est l’un des instruments véhiculant le mieux les émotions du musicien. Toute la rage et la colère d’Andrew, mais aussi dans de rares occasions sa joie, sont parfaitement retransmis par la puissance de la musique. Des premiers accords à l’ultime confrontation bourrée d’émotion où toute la frustration et la tension s’évacuent, « Whiplash » vous prend sans jamais vous relâcher. C’est une œuvre révoltante, bouleversante, qui ne laisse pas indemne. On ressort de la salle chaviré et ému, du jazz plein les oreilles, des larmes plein les yeux et du rêve plein le cœur.

"Whiplash", film réalisé par Damien Chazelle, met en scène Miles Tiller dans le rôle principal de Andrew, un jeune batteur de jazz de 19 ans, sous l'enseignement stricte de son professeur impitoyable Fletcher, interprété avec excellence par J.K. Simmons. Ce drame est un coup de maître, la réalisation est banale, mais chaque scène est travaillée de façon à la rendre toujours plus oppressante et épuisante, autant pour l'acteur principal que pour le spectateur, qui reste absolument ahuri devant la férocité et l'exigence de cet homme. Le temps passe à une vitesse phénoménale. "Whiplash", rythmé par une musique jazz élégante et impressionnante, séduit, captive, par son émotion, par son suspense, par son exigence toujours plus intense. Un duel inoubliable.

Surgi de nulle part et ayant fait la grande joie des festivaliers du monde entier, Whiplash signe autant l'avènement de deux acteurs au sommet qu'un jeune réalisateur à l'entrée fracassante. En penchant son regard sur une lutte sanguine et étourdissante entre un jeune batteur et son dominateur d'enseignant, Damien Chazelle électrifie chacune de ses thématiques par une mise en scène dressée au cordeau. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète:

Un très grand film, brillant et précis qui mêle habilement le thriller, le drame et le biopic. Les acteurs sont exceptionnels. Haletant jusqu'au bout. On vibre avec la démesure et la perte des deux héros.

De la sueur, du sang et des larmes sur la batterie ! Ce film a la BO très jazzy (le morceau Whiplash reste en tête bien après le film) et la démonstration de force de 2 personnages. L'un qui veut a tout prix devenir le meilleur batteur que la terre est connue et l'autre un professeur qui veut obtenir le meilleur de ses élèves a coup d'humiliation en tout genre. La performance des 2 acteurs principaux est absolument exceptionnelle en particulier celle de J K Simmons qui renvoie immédiatement à l'instructeur de Full Metal Jacket mais avec une intensité dans le regard et la gestuelle qui le rend effrayant. Le final est dores et déjà anthologique

Ouah ... Vraiment très impressionnant... Une confrontation superbe... J.K Simmons est un véritable génie, non seulement en tant que professeur de jazz pervers borné il pousse son élève à l'excellence au delà de toute moralité mais aussi en tant qu'acteur il fait de Miles Teller un espoir grandissant du cinéma américain... Whiplash c'est un film sur un duel intense mais aussi sur le milieu moisi des conservatoire artistique... La concurrence fait de ces hommes empli de rêve de gosses des abrutis fini obsédé par une chose: prendre la place de son voisin. Le héro du film n'est pas épargné par ce virus narcissique. C'est ça que je trouve particulièrement génial. Et en plus visuellement c'est magnifique. Whiplash tape vraiment très fort.

Faire un film musical jouissif couplé à un thriller psychologique brillant, c'est le pari réussi d'un réalisateur qu'il faudra dorénavant surveiller.
La tension de ce duel entre un batteur et son professeur tyrannique, poussant à bout ses musiciens pour qu'il se transcendent, est formidablement captée, mise en image et interprétée par deux acteur au top.
Avec d'un côté, Miles Teller qui est décidément une valeur sûre prometteuse et de l'autre, J.K Simmons qui est exceptionnel dans ce rôle.
Le film nous offre également de formidables scènes de musique avec en point d'orgue un final hallucinant qui sert de conclusion à un duel dont la tension n'aura cesser de monter crescendo.

Un coup de fouet magistral

Pour son second long métrage, Damien Chauzelle  a décidé de nous raconter et de nous faire partager ses quatre années passées au conservatoire de jazz.

A travers ce film, le réalisateur réussit avec succès à mettre en scène les relations toxiques qui peuvent exister entre un jeune batteur de jazz et son professeur.    

Andrew, l’élève, aspire à être le meilleur, quitte à perdre sa vie pour atteindre l’excellence. Face à lui on retrouve Fletcher, le maître qui veut  pousser son élève  à l’excellence. Pour cela, Fletcher n’hésite pas à recourir  à des méthodes violentes aussi bien physiquement que moralement telles que l’humiliation, les manipulations psychologiques ou encore des lancers de cymbale. Ce film, nous fait penser à la relation ambiguë et malsaine qu’il peut exister entre la danseuse Nina Sayers et son chorégraphe Benjamin Millepied dans Black Swan.

Afin d’illustrer la confrontation existante entre l’élève et son enseignant, le réalisateur décide de filmer pour son premier plan le couloir sombre des studios de l’école. En effet la caméra avance où l’on peut voir Andrew jouant de la batterie, puis la caméra poursuit sa progression vers le batteur telle une proie, Fletcher apparait alors. La présentation face caméra de chacun des deux personnes à allure rapide créer un champ-contre champ particulier représentatif de leur relation.

Damien Chauzelle a choisi le l’acteur J.K Simmons pour exceller dans ce rôle de tyran dominateur. Ce professeur n’utilise pas une pédagogique basée sur les encouragements envers ses élèves, bien au contraire il est prêt à agir avec violence entre coups de gifles et chaises lancées à travers la pièce pour atteindre la perfection.  De plus, il aborde des sujets qui touchent à l’intime tels que l’abandon d’Andrew par sa mère, l’homosexualité de certains de ses musiciens. Fletcher est un personnage difficile à cerner car il est avant tout manipulateur mais il peut également s’avérer gentil envers ses élèves, c’est ce qu’il le rend détestable.   

Face à J ;K Simmons, l’acteur Miles Teller livre une prestation convaincante, dans la mesure où 70% des scènes sont réellement jouées par lui-même. Son jeu d’acteur met en lumière les ambitions de son personnage Andrew mais également ses craintes. Afin de faire partager aux spectateurs ces souffrances, ses humiliations mais également sa fierté le réalisateur procédé à des plans serrés sur ses doigts ensanglantés, sa transpiration ou encore son visage crispé lors de ses nombreuses répétitions.

Le décor du studio de conservatoire et les vêtements des personnages principaux du film sont assez sombre afin de créer une ambiance pesante. Concernant la musique Whisplash du jazzman Hank Levy celle-ci est en harmonie avec le souffle du spectateur via le tempo des caisses pour finir à bout de souffle lors de la scène finale où le champ-contrechamps n’est plus rythmé par coupures. L’ensemble est lié par un mouvement panoramique de la caméra qui passe d’un personnage à l’autre nous permette de partager le moment de complicité entre ces deux acteurs pour finir le film sur une bonne note musicale.

Whiplash s’impose clairement comme l’un des meilleurs films réalisé sur la musique et l’un des meilleurs films de l’année 2014. Damien Chauzelle réussit à nous en mettre pleins les yeux et les oreilles avec notamment le choix de ses acteurs et un sujet qui nous emmène à réfléchir autour de l’excellence et ses dangers. La performance du réalisateur pour ce film lui permettra par la suite de d’obtenir le Grand prix du jury au festival du cinéma américain de Deauville  et de devenir un réalisateur de haut renommé notamment avec le Film La Land hautement récompensé aux oscars de 2016.   

Un très bon film reposant sur un face à face haletant, superbement incarné par Miles Teller et J.K. Simmons. Si le sujet semble connu (les rapports maître / élève, dominant/dominé, humiliation/fascination), le réalisateur arrive à en faire un scénario habilement mené, tenant le spectateur en haleine du début à la fin, avec une psychologie des personnages très bien écrite et montrée. Le spectateur alterne entre moments de crispation, d'indignation et d'attachement à l'égard de ces personnages un peu borderline, pour ne pas dire plus.

Alliant ivresse et virtuosité, stupeur et admiration, étonnement et palpitation, le premier long métrage du prometteur Damien Chazelle fait partie de ce genre de films inattendus qui vous transportent dès les premières images, vous scotchent à votre fauteuil en éveillant un arc-en-ciel d’émotions et vous reviennent en mémoire de façon inopinée, provocant sourire et euphorie.

Une histoire de transmission, de reconnaissance, de passion dévorante, destructrice et pourtant vitale… Voilà ce que filme magistralement Chazelle à travers le rapport insensé entre un maître (le génial J.K Simmons) et son élève (le prodigieux Miles Teller) réunis autour d’un même amour pour le jazz. Un amour qui conjugue obstination et abnégation, talent et rage, dépassement de soi et perfectionnisme.

La mise en scène, d’une rare intensité, subjugue, la caméra se fait instrument de musique et capte le moindre effleurement, la plus petite hésitation, l’accord parfait, la fureur de l’interprétation, le tempo s’accélère, tout comme notre rythme cardiaque…

Jamais la musique n’avait été ainsi filmée : les notes s’éprouvent, les mouvements s’écoutent, les octaves se respirent et l’effort se partage, les poings serrés et le pied battant la mesure.

Voilà pourquoi Whiplash s’inscrit dans cette rare lignée de ce que l’on peut qualifier de bijoux cinématographiques...