Mon compte
    Whiplash
    Note moyenne
    4,4
    34497 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Whiplash ?

    1 174 critiques spectateurs

    5
    406 critiques
    4
    516 critiques
    3
    144 critiques
    2
    61 critiques
    1
    28 critiques
    0
    19 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    62 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2015
    Entre Full Metal Jacket et Black Swan, Whiplash est un suintant duel à trois entre le bon, la brute et le tempo, les notes et les mots fusant comme des balles dans une impressionnante chorégraphie de sueur et de sang. Puisant dans sa propre expérience personnelle, Damien Chazelle fond à la perfection la forme de son film, maîtrise totale de l'art du montage, au rythme incessant de la batterie, subjectivité presque fantastique menant à une séquence finale à l'apothéose visuelle orgasmique. L'autre élément évident de cette puissance est l'antagoniste, poltergeist féroce de la perfection, porté par un sidérant J.K. Simmons qui traverse l'écran pour nous faire transpirer et trembler. Alourdi par quelques clichés mais d'une stupéfiante énergie, Whiplash est une quête paroxystique de l'excellence aux confins de l'inhumanité, un dévouement artistique épidermique qui nous contamine à chaque instant par l'impact des plans, insatiable percussion.
    MC4815162342
    MC4815162342

    403 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 janvier 2015
    Whiplash, film que j'avais très envie de voir, cela même avant d'avoir vu la bande annonce, je n'avais vu que l'affiche et la présence de J.K. Simmons, ça m'avais suffit à avoir envie de le voir, et puis je me suis décidé à finalement regarder la bande annonce, pour voir quand même à quoi m'attendre, et une fois cela fait, j'étais sur que je ne pouvais le louper.

    C'est le film du moment, je ne sais pas vraiment pourquoi mais ça me va, vu la qualité de celui ci, qui est bien évidement de très haute qualité, et ce sur tous les plans. C'est le deuxième film de Damien Chazelle, et le premier qui est vraiment connu, je ne connaissais pas ce monsieur avant de voir son fabuleux Whiplash mais je viens de voir qu'il avait signé les scénarios du "Dernier exorcisme : Part II" et de "Grand Piano", certes pas des grands films mais je les ai tout de même apprécié, mais la chose à retenir c'est que sur le film dont nous parlons maintenant il est également scénariste, ce qui est à saluer.
    Nous suivons Andrew, un jeune de 19 ans qui tente de devenir un grand batteur de Jazz en étudiant au conservatoire de Manhattan, son rêve est simple, devenir un des plus grands batteurs de sa génération, pour cela il faut travailler dur, et quand on voit les efforts du personnage, "dur" est un euphémisme. Il se fait repérer par le professeur réputé Terence Fletcher qui le prend dans son groupe, la confrontation entre les deux va s'avérer brutale et nerveuse.

    A la fin de la séance, je me suis levé et une personne devant moi m'a dit que le film lui a fait penser à "Full Metal Jacket" de Kubrick, beaucoup de personne ont aussi fait le rapprochement, je n'y avais pas forcément pensé sur le coup car je n'ai pas beaucoup pensé durant le film vu son intensité, mais c'est vrai que quand on y pense, le film rappelle énormément celui de Kubrick. Le professeur insultant et qui méprise les incompétents, il démoli et humilie ses jeunes élèves pour en faire des combattants, des personnes qui en veulent, des vrais musiciens, il espère même dévoiler un Charlie Parker.

    Comme le signifie une des critiques présente sur l'affiche, nous avons à faire à "un duel inoubliable", on est présent, on est avec Andrew, on veut qu'il y arrive, on est déçu quand il se fait rembarrer, en gros on partage ses sentiments, on le soutiens face à cette brute de prof, mais d'un autre on prend un malin plaisir à suivre ce prof hargneux et drôle, enfin c'est plus la mise en scène autour de son personnage qui est drôle mais ses répliques sont pas mal non plus.
    En parlant de mise en scène, pour un deuxième film le jeune Chazelle envoi la sauce, on est prit dans cette ambiance Jazz à 200%, d'un coté on suit un jeune monsieur tout le monde, il va au cinéma, drague et bosse sur sa batterie, rien de bien surprenant en somme et d'un autre nous avons une sorte de personnage qui pourrait représenter la peur, ce professeur Fletcher est presque une sorte de symbole, juste un sentiment porté par une apparence humaine, c'est un peu perché ce que je dis, j'en suis conscient mais quelque part c'est ma vision, cette homme vêtu de noir qui est d'une ponctualité parfaitement étonnante et qui inspire plus la peur qu'autre chose. Il est là pour que les autres se surpassent et oublient cette peur, ce qui n'est pas toujours facile surtout avec une telle pression.
    C'est vraiment un film énergique, il y a beau avoir des moments plus calmes et posés mais ce film est surtout très énergique, que ce soit grâce à une réalisation qui pulse et capte merveilleusement l'atmosphère ou encore cette bande originale de taré.

    Ah oui parce qu'il faut en parler de ça, c'est quand même l'essence du film, la musique, et quelle musique bon sang, rien de tel que le Jazz pour donner envie de bouger, et ici mon cousin ça dépote méchamment, surtout le morceau du titre "whiplash", j'en redemandais de ce morceau, dès qu'ils arrêtaient j'avais envie de dire "oh ! T'arrête pas !". C'est tout simplement jouissif et entraînant, en plus de la batterie c'est du bonheur, j'adore cet instrument.
    Chapeau quand même à ce Chazelle qui réussi à créer une ambiance prenante et qui ne nous lâche jamais sur une histoire qui même si parfois est un peu trop surréaliste ne peut qu'être passionnante, et le tout porté par deux personnages très différents qui apporte autant l'un que l'autre. Pour les incarner d'ailleurs nous n'avons pas à faire à de la marde, d'une part un Miles Teller que je n'avais jamais remarqué auparavant qu'on suit avec énormément d'attention ici, une foutue révélation ce gars, une performance incroyable qui n'est même pas écrasée par celui qui l'accompagne, ce bon vieux et monstrueux J.K. Simmons, je sais même pas si j'ai besoin d'en parler en faite, mais bon aller un peu quand même, il nous apparaît amaigri et odieux comme jamais... ah je sais même pas comment formuler mon ressenti, rien que ses gestes, que ce soit un hochement de tête où se qu'il fait avec sa main, c'est juste bluffant et d'une justesse prodigieuse. Et puis moi qui ai vu le film en version originale je peux dire que de le voir gueuler c'est juste énorme, jouissif à souhait, s'il obtient l'oscar du meilleur second rôle il ne l'aura pas volé, une telle prestation est à saluer, mais comme je le disais, malgré sa perfection il n'écrase par Teller qui fait face avec beaucoup de talent. Les moments où il saigne et qu'on a l’impression qu'il sort d'une piscine tellement il transpire sont phénoménaux, et cette fin bon sang, cette fin où l'intensité ne s'arrête pas avant le générique, le duel du regard entre l'élève et son professeur, c'est juste incroyable, et ça coupe net, op écran noir et fini, déjà je salue la fin qui coupe net car j'adore ça mais aussi et surtout ce final de fou.

    Grosse, grosse réussite, film surprenant à la photographie sublime avec ces couleurs bleutés, jaunâtre, verdâtres et j'en passe, je voulais en parler de l'image et de ses couleurs, je ne savais juste pas où le mettre dans la critique, donc voilà c'est fait.
    Chazelle à Chapeau.... euh, Chapeau à Chazelle pour ce duel fascinant porté par un casting parfait et bordé par une bande son inoubliable, bravo et bravo !
    De smet M.
    De smet M.

    12 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2015
    [...] S'en résulte alors un crescendo de folie, de brutalité, de douleurs, de haine, synchronisé à la virtuosité de la réalisation. Le tempo monte, le rythme devient éreintant, surmenant l'assemblée. Coups donnés, rendus, lancer de projectiles, joute à distance ou face à face, la caméra progresse en parfaite adéquation avec les frasques violentes, presque mortelles des deux protagonistes pour atteindre ce climax absolu dans la scène finale. Le spectateur est en nage, les mains moites, le front ruisselant et le corps entier tendu. Il sait depuis le départ qui des deux pugilistes doit sortir vainqueur et pourtant - là est le véritable coup de maître - la tension est de plus en plus grande jusqu'à la résolution, telle une bonne vieille grille d'accords de jazz, inévitable. Un poing fermé se tend, dos à la foule. Silence. Ovation [...]

    Critique complète sur Pours Cinéphilie.

    Amicalement.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    403 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2015
    Une fois le souffle repris et la tension retombée il semble déjà plus modéré de pouvoir juger ce film, car il nous laisse tellement sur notre cul qu'il est facile de s'enflammer, "Whiplash" reste forcément une bonne grosse claque cinématographique, qui joue admirablement bien de son rythme, gardant un tempo constant pour partir dans des envolées puissantes et frénétiques, un résultat sans fausses notes, ou presque.

    Damien Chazelle signe à 29 ans son deuxième long métrage en s'engageant par la même d'en écrire le scénario, l'histoire de Andrew Neyman, un jeune batteur de jazz de 19 ans intégrant un conservatoire prestigieux tenu d'une poigne de fer par un enseignant impulsif et tyrannique, ce dernier va tester ces limites par les moyens les plus sadiques pour le pousser à devenir le plus grand musicien de l'histoire.
    Ce duel est évidemment la pièce maîtresse du film et prends le soin d'établir ses enjeux et d'évoluer d'une manière purement sensitive et intense, on passe par bien des impressions, entre le sentiment d'austérité que provoque ce sergent instructeur orchestral à l'angoisse et la révolte de l'apprenti surdoué, c'est en plus diablement bien mis en scène. J.K. Simmons brille de sa présence terrifiante, il retrouve un peu ce rôle de salopard de Schillinger, crâne rasé au t-shirt manches courtes doué d'une malice cruelle et vociférant les pires insanités, on ne sait pas vraiment comment prendre au premier abord ce personnage, il est exigeant mais prévoyant pour ensuite se muer en véritable pourriture, à travers les yeux de Andrew il nous fait vivre un enfer. La tension est débordante, et c'est ce facteur qui fait que "Whiplash" est tout à fait réussi, je pense par exemple à cette scène où Fletcher fait répéter le tempo à Andrew plusieurs fois pour finalement lui envoyer un classeur à la figure, elle dure, dure ... l'acharnement est crispant et le film nous prends par surprise, on ressent vraiment des choses et ça j'ai tout simplement adoré.

    Ce thème de l'élévation est rendu puissamment, par les gammes hésitantes de Andrew aux entraînements intensifs où se mêlent sang et sueur jusqu'au live final avec ce solo ahurissant, le jeune homme donne corps et âme à son instrument, perdant au passage la raison, cette déstructuration sentimentale est intéressante et Miles Teller se révèle avec brio et panache nous offrant une prestation très convaincante, on est tout de même loin de "Divergente", comme quoi rien n'est perdu lorsqu'on est pris en main par un metteur en scène talentueux.
    Ce que j'ai constaté après coup c'est que le film est limite construit comme un concert, une première partie entraînante qui dépose tranquillement son assise pour la propulser et faire des éclats, puis une coupure nette du rythme et du duel en son coeur en guise d'entracte pour le reprendre dans une seconde à l'intensité crescendo qui se conclue avec cette apothéose génialissime, le réalisateur cherche l'adhésion de par la simplicité scénaristique en gardant cette puissance introspective, et ça marche complètement, personnellement je n’ai pas lâché l’écran des yeux une seule seconde.

    Il faut aussi souligner la qualité du montage visuel et sonore qui est réglé au millimètre, notamment lors des partitions musicales donnant ainsi le "la" au rythme désiré, c'est tout à fait cohérent, niveau réalisation c'est donc très positif, peut être même trop ... car bizarrement j'ai trouvé par exemple que le cadre était trop esthétisé, d'accord c'est beau mais par rapport au thème ça aurait sans doute eu plus de mérite à proposer quelque chose de plus brut voir crade, sauf pour la dernière séquence qui pour le coup reflète bien sa magie. Le personnage féminin ne trouve pas une réelle importance, juste un pion pour expliciter son détachement social, même la relation paternelle n'est pas forcément bien exploitée, ces deux rôles sont un peu trop étouffés par le duo Andrew-Fletcher.
    Pour ce qui est de la bande son, que l'on soit je pense adepte de jazz ou non (perso j'adore), on prend un pied phénoménal, sans doute d'ailleurs un des meilleurs films sur la musique que j'ai vu, on a vraiment plaisir à se concentrer sur les bases et la profondeur de ce style tellement riche, et Chazelle le filme avec passion et finesse pour nous le fait partager de manière brillante et intense.

    "Whiplash" est donc un excellent film qui restera à mon humble avis dans les mémoires car redynamisant d'un sens le rôle de la musique au cinéma, qui ne doit pas juste rester qu'un élément de fond mais bien une matière primordiale et sujette aux sens, et lorsque le tout est servi par le talent d'un metteur en scène orchestrant deux acteurs en grande forme le résultat est forcément réussi. Bravo !
    Marcel D
    Marcel D

    109 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 janvier 2015
    Un bien beau film ! Très bien réalisé, bien joué... Une histoire (un peu trop ?) centré sur ce jeune passionné de batterie qui ne vit que pour ça et qui tombe sur un chef d'orchestre plus qu'exigeant (dont on ne connait rien). Un final d'anthologie...
    La musique filmée comme un thriller, amateurs de jazz, ça en jette !
    LeFilCine
    LeFilCine

    184 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 décembre 2014
    Le nom de Damien Chazelle est à graver d'une pierre blanche dans la liste des réalisateurs dont il va falloir suivre l'œuvre ces prochaines années. Parce qu'avec Whiplash, le jeune réalisateur américain frappe un très grand coup. Il n'y a rien à enlever dans son film, tout sonne juste, et il réussit toujours à trouver l'équilibre parfait. Dès la scène d'ouverture, le ton est donné : ce sera rythmé, intense et filmé à la perfection. Miles Teller, le jeune batteur et J.K. Simmons, le professeur excessif, livrent tous les deux des performances de très haut vol. Rarement la musique aura été l'objet d'un film aussi fort et intransigeant. On tient donc là un thriller musical de tout premier plan. Dans le film, la quête de la perfection artistique est l'objet de toutes les passions, de toutes les extrémités et de toutes les violences, qu'elles soient physiques ou morales. Mais le film arrive à conserver toute sa cohérence et ne bascule pas dans l'excès. Au contraire, la réalité rattrape bien vite nos deux protagonistes, qui coupent un temps avec leur passion destructrice. Et cela pour mieux se conclure par un final musical homérique, où le duel entre les deux hommes atteint des sommets... de plaisir pour le spectateur. Un film virtuose.
    Redzing
    Redzing

    1 165 abonnés 4 505 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2015
    Ayant lui-même suivi des cours de batterie difficiles au lycée, le réalisateur Damien Chazelle amplifie son expérience et nous livre "Whiplash". Dans cette fiction, on suit un jeune batteur prometteur, qui parvient à intégrer la classe d'un enseignant tyrannique. Le film aborde d'une part l'univers du jazz professionnel, présenté sous un jour peu glorieux. Si un bel hommage est rendu au style musical, les jeunes musiciens sont présentés comme en compétition permanente, et soumis à des exigences très strictes. D'autre part, "Whiplash" traite de l'enseignement, en détaillant le rapport de force entre l'élève et le maître. Miles Teller est très convaincant en élève nuancé. Timide et ambitieux, il est aussi imbu de ses capacités, et cède facilement à l'arrogance. Face à lui, J.K. Simmons, grand habitué des seconds rôles bougons ou comiques, trouve sans doute là son meilleur rôle au cinéma. Il s'avère impérial en professeur infecte, vulgaire, et très manipulateur, n'hésitant pas un instant à briser ses élèves pour voir ceux qui ne se décourageront pas, et qui finiront pas révéler leur talent. A côté de lui, le sergent Hartman de "Full Metal Jacket" ferait presque figure d'instructeur bienveillant. Outre ce duo, la mise en scène de Chazelle est élégante, et le montage prenant. Précisons enfin qu'il n'est nullement nécessaire d'avoir des notions de jazz, ou même de musique, pour apprécier le film. En somme, "Whiplash" est un thriller dramatique de très bonne tenue.
    Acidus
    Acidus

    742 abonnés 3 729 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 février 2015
    Grosse claque !!! Pas besoin d'aimer le jazz ou la batterie pour apprécier cette petite pépite. "Whiplash" est avant tout l'histoire d'une confrontation entre un professeur et son élève. Cette confrontation est une source de tension et de suspens que l'on pourrait presque retrouver dans un bon thriller. Une oeuvre intense et belle.
    tifdel13
    tifdel13

    90 abonnés 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2015
    Grand prix du jury et du public aux festivals de Sundance et Deauville, Whiplash est le coup de poing de fin 2014. Pour son second film, Damien Chazelle filme l’intense face à face entre Andrew Neiman, un apprenti joueur de batterie et Terence Fletcher, son prof tyrannique. Une œuvre maîtrisée de bout en bout et sans fausse note.
    Le jeune réalisateur franco-américain qui s’inspire de son histoire personnelle (il a été batteur dans un conservatoire de jazz durant quatre ans avant de se consacrer au cinéma) est une véritable révélation. Plus qu’un film sur la musique, Whiplash illustre cette volonté de ne jamais abandonner la partie même face au plus féroce adversaire. On a parfois l’impression d’assister à un match de boxe. Un affrontement puissant à la mise en scène virtuose dotée...

    Venez découvrir ma critique dans son intégralité sur mon site ScreenReview !
    Audrey L
    Audrey L

    656 abonnés 2 596 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2019
    Le solo final de batterie nous fait retenir notre souffle et écarquiller les paupières pour être certains de ne rien manquer de cette séquence incroyable, et vaut à lui seul le détour. Whiplash, film précédent le carton La La Land de Damien Chazelle, témoigne déjà de sa forte passion pour la musique, surtout le jazz, en mettant en lumière l'apprentissage très rude des instruments de musique dans les meilleures écoles, qui frôle la folie furieuse. Ce bijou d'esthétique est filmé avec envie et en plans séquences psychédéliques de va-et-viens entre le chef-d'orchestre (J.K. Simmons impressionnant en tortionnaire prenant aux tripes tellement il semble maboule) et son musicien qui s'acharne sur sa batterie jusqu'au sang (Miles Teller dans son meilleur rôle, incontestablement). On regrette seulement la longueur qui se fait parfois ressentir, et une passion pour le jazz tellement omniprésente et débordante qu'à moins d'aduler soi-même ce style musical, on peut s'en lasser, surtout lors du démarrage un peu indolent. Mais la performance finale est une bulle musicale qui nous enveloppe et nous transporte dans une autre dimension, et nous fait oublier les deux heures qui l'ont précédée, se faisant "séquence-culte immédiate".
    the_fan_of_inception
    the_fan_of_inception

    26 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 janvier 2015
    Sorti en pleine vacances scolaires, effaçant presque toute visibilité, "Whiplash" aurait mérité un joli succès. Bien qu'il s'inscrive dans des mécaniques ultra codées du cinéma hollywoodiens, le nouveau long-métrage signé Damien Chazelle est une réelle réussite. S'il met en place un schéma manichéen à base de gentil élève naïf et de prof vétéran et diabolique, ce ''Full Metal Jacket musical'' nous entraîne dans une mélodie de plus en plus rapide au rythme du métronome contrôlant la composition du film. J.K. Simmons est parti pour recevoir l'oscar du meilleur second rôle masculin tant son jeu trouble inquiète et énerve. Miles Telles s'en sort également plutôt bien et joue l'élève américain moyen qui va essayer de devenir le meilleur. Des marques faisandées pour un film classique mais excellent.
    Charles G
    Charles G

    34 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2015
    "Engagement. Persévérance. Ténacité". Ces trois mots d'ordre qui me sont répétés en boucle par mon chef, au brief du mardi matin, est ici à la base du film, qui va encore plus loin. Ici, le personnage principal, Andrew Neyman, est poussé à bout, et même au-delà, au dépassement de soi, par son professeur de jazz et mentor Terence Fletcher. Très rapidement, le professeur se révèle tyrannique en instaurant un climat de souffrance nécessaire, selon lui, à l'accès à une étape supérieure. On est ici dans la recherche permanente de la perfection, du génie. Les puristes de l'univers de la musique qui ont critiqué le film en remettant en cause son authenticité n'ont rien compris et sont certainement un peu simples d'esprit. Il ne s'agit pas là d'un film sur la musique, mais d'un affrontement, d'un film initiatique, d'une sorte de western moderne. Damien Chazelle, le jeune réalisateur, a lui-même dit avoir fait dans Whiplash un film de guerre. La réussite est totale dans ce film, merveilleusement interprété, avec un J.K. Simmons excellent en professeur malsain et à la limite de la légalité, qui renvoie à son mythique rôle de nazi de la superbe série Oz. La réalisation aussi est magistrale, nous offrant un face à face entre un mentor et son apprenti, un prof et son élève. Et puis, lorsque l'un pense jouer un tour à l'autre, c'est l'attrapeur attrapé, et finalement un happy-ending réjouissif pour les trois parties : les deux personnages principaux et le spectateur. Voilà un film marquant et qui ne nous laisse pas souffler tout du long, nous mettant dans une atmosphère studieuse et rigoureuse totalement dépaysante et enveloppante, filmée avec beaucoup de talent. A voir absolument !
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    707 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 août 2016
    Endiablé, passionnant, prenant, déconcertant, Whiplash est un condensé de violence morale absolument édifiant. Interprété par des acteurs au top, le long métrage présente le combat d'une vie, le combat d'une passion contre l'entièreté du reste du monde. Constat d'une société qui empêche ses enfants de grandir, de s'exprimer, constat de la terrible difficulté à atteindre l'art ultime, le talent a l'état pur, confrontation entre deux hommes, deux visions, deux génies, Whiplash vaut incontestablement le détour. A vos écrans.

    https://www.facebook.com/La-7eme-critique-393816544123997/
    7eme critique
    7eme critique

    544 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2015
    Le concept novateur est là, la prestation de J.K. Simmons, sous ses airs de sergent instructeur, y est magistrale, le cours de jazz nous prend aux tripes, "Whiplash" vient créer la surprise ! Le talent n'est-il rien sans le travail ? Est-ce de bonnes méthodes d'apprentissage ? Faut-il pousser à bout au point de décourager ?... Le film joue avec ces grandes questions en donnant des points de vues différents, celui de l'élève et du professeur, dans un acharnement vers l'harmonisation. En plus de ses qualités cinématographiques, "Whiplash" vient s'offrir un message intéressant.
    Cinememories
    Cinememories

    490 abonnés 1 468 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 juin 2017
    A l’image de la passion de Damien Chazelle, son premier succès dégage une intense conviction dans la réussite. Il est ici question de se dépasser, outre l’amour pour le Jazz. On ne peut apprécier une bonne symphonie que dans le bon tempo.
    La rigueur est source de conflit avec le fort intérieur du jeune batteur Andrew Neyman (Miles Teller) et il le découvre à ses dépens. Dès lors qu’il rencontre son purificateur, l’illustre Terence Fletcher, pour qui il convoite une place de privilège dans le groupe, il sera jugé sur toutes les nuances. Et au-delà du duel qui régit entre l’adolescent, trop confiant et le professeur, trop sévère, nous avons une rivalité qui domine largement le jeune Neyman contre lui-même. Son évolution passe par la passion, le désir et l’avarice. Le talent n’est jamais un don pour Fletcher et il faut le mériter. Neyman laisse alors son état d’âme de côté, car oui, il présente déjà des complexes d’infériorité qui le pousse à avancer.
    Le caractère challenger est un risque dont il est difficile d’assumer à la première heure. Supporter son poids, c’est comme supporter de porter les baguettes pour le compte de son professeur. Ce dernier n’est pas le plus tendre, mais le plus rationnel des deux. On passe ainsi par l’angoisse du studio, où chaque artiste joue sous la pression. Jouer chaque note comme si c’était le dernier concert à partager. La salle de répétition devient ainsi le temple où Fletcher démasque chaque fausse note, jusqu’à obtenir satisfaction.
    Et bien que les propos puissent sembler surréalistes, il n’y a rien de plus crédible que cette démarche guerrière pour se remettre en question. On brûle des étapes on en néglige au fur et à mesure. Les sentiments sont mis de côté pour l’honneur et le défi. La distraction n’est pas permise et Chazelle nous le fait comprendre par le biais de son montage rythmé et intense. On en garde le souvenir de la sueur et du sang versés où les batteurs ont dû s’employer à la tâche. Alors que l’un de protagoniste promet d’être désagréable à soutenir, les rôles s’inversent subtilement pour laisse la morale prendre le dessus.
    Ces deux entités se livrent ainsi dans un duel, éprouvant leur motivation au bout de la baguette. Chaque mots père autant que les notes jouées. Entre professionnalisme et maturité, l’écart est trop étroit pour trouver le bon accord entre le dominant et le dominé. Le cas de l’école classique peut en choquer plus d’un, mais la maîtrise et le succès reste entier, jusqu’à la dernière note, lourde et puissante !
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top