Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,0
Publiée le 21 janvier 2015
Une interprétation remarquable de J.K. Simmons et Miles Teller. Des images superbes. Un morceau musical magique à la fin du film .... mais ce film m'a laissé un goût amer. Il fait la part trop belle au harcèlement et à une morale nauséabonde où la fin justifie les moyens et où l'excellence doit passer par le rejet des autres (les plus faibles, les moins bons ...), par la despotisme d'un chef sans scrupule qui n'hésite pas à manipuler et détruire pour révéler une star ...(quand on connait les racines du jazz, cela ne fait pas sourire !). Il est moins question ici de musique que de virtuosité. Mais la musique (et le jazz surtout) ne se résume pas à la virtuosité technique du musicien.
Yeah ! Ça fait du bien ! J'accepte les maladresses de scénario qui pour moi participent à une tension toujours exponentielle jusqu'au climax final. Après, j'adore cette musique, j'aime retrouver cette ambiance de conservatoire que j'ai connue. Donc je peux comprendre que le côté répétitif et les exagérations du scénario puissent en décevoir certains. Mais enfin quelqu'un qui sait filmer la musique !
Il n' y a pas besoin d'aimer la batterie pour se laisser entraîner dans ce drame musical sous tension. Ici, un jeune musicien en quête de grandeur va devoir évoluer sous la houlette d'un chef d'orchestre pour le moins exigeant. Le film s'avère assez intimiste, opposant ces deux personnages qui vont s'affronter jusqu'au bout, dépassant leurs limites pour atteindre la perfection. Les deux acteurs sont fantastiques et portent le film de bout en bout. Alors certes, on a déjà vu ce genre de duel, mais sur fond de jazz le tout prend une tournure pour le moins inattendue.
Difficile de trouver des défauts au film. Les acteurs jouent juste la bande sonore est très bonne (heureusement vu le sujet). Je ne mets pas plus d'étoile uniquement pck ce n'est pas mon style/sujet de film. A voir néanmoins.
Whiplash n'est pas le genre de film musical qui vous fera découvrir et aimer un intrument comme d'autres peuvent le faire (genre"tous les matins du monde" ou "de battre mon coeur s'est arrété). Ici la musique n'est pas synonyme de délicatesse, de beauté, de sensibilité, au contraire. Elle est la conséquence d'un combat d'ego, une tension vive entre le prof et son élève. La batterie ici est presque une arme, la musique est une guerre, d'ailleurs on voit la grimace du héros quand il joue. C'est ce qui m'a géné au début mais j'ai compris le parti pris du réalisateur et on peut saluer sa démarche originale.
Original par le milieu qu'il décrit et par l'énergie qu'il véhicule, en particulier dans sa scène finale, ce film pêche néanmoins par la relative platitude de l'intrigue.
[...] Dans Whiplash, on découvre l’univers du jazz, musique réservée aux amateurs et qui se meurt peu à peu faute d’être au devant de la scène. Andrew (Miles teller), jeune batteur rêve pourtant de devenir le prochaine star du milieu et a intégré, pour cela, l’école Shaffer de New-York. Y enseigne Terence Fletcher (J.K Simmons), professeur plus que réputé pour ses bons résultats mais aussi pour sa façon de les obtenir: insultes, coups parfois et harcèlement continuel. Andrew va finir par intégrer le groupe de Fletcher et fera tout pour sa reconnaissance. Le film est très prenant et on ne se rend pas forcément compte du temps qui passe, ce qui est sans doute étonnant pour un film parlant de jazz. En effet, les termes employés sont précis, complexes et l’univers est particulier lorsque l’on n’est pas musicien. Mais tout passe car ce sont les personnages qui fascine. Andrew a l’air a priori solitaire et un peu dans son monde mais il se révèle en fait être plus qu’ambitieux. Rien ne l’empêchera d’atteindre son rêve, pas une petite amie, pas son père qui s’inquiète pour lui ni même sa vie totalement dénuée d’amitié. Pour cela il sera prêt à subir les pires affronts de la part de Fletcher, allant même jusqu’à frôler la mort. [...] Fletcher, joué à la perfection par J.K Simmons (The Closer, Spiderman) qui a d’ailleurs reçu un Oscar pour ce rôle, on adore le détester. Au début du film, on se voit dans les classiques du genre avec le professeur méchant mais pas tant que ça et son élève qui subit mais qui en veut encore. Sauf qu’on comprend vite qu’ici, le prof est vraiment odieux et on ne décèle pas la petite étincelle qui nous fait dire « oui mais en fait c’est pour leur bien ». Il débite des insultes plus vite qu’une mitrailleuse, va jusqu’à frapper ses élèves, fracasse les instruments pour avoir juste une réponse et hurle encore et encore. Pour lui, c’est une façon de trouver le futur Charlie Parker et cela justifie amplement son comportement. Dans l’ensemble, le film est prenant. Comme je le disais plus haut, on souffre avec Andrew et Fletcher nous pousse à vouloir exploser de rage, à lui montrer que rien ne mérite d’être traité ainsi. On ne comprend pas toujours Andrew qui accepte tout et n’importe quoi et on sent que sa quête de gloire et de reconnaissance pourrait lui coûter cher. [...] Bref, bon petit film. L’Oscar de Simmons est mérité. La musique jazz risque de décourager les personnes qui n’aiment pas forcément cette musique mais il faut surtout s’attacher aux performances d’acteurs. Note: 13/20
Bon film bien construit qui aborde les thèmes : comment se surpasser, comment surmonter les difficultés de la vie, la recherche de l’excellence à tout prix, mais aussi le fait d'aller jusqu'au bout de ses rêves.
Je suis musicien, je joue des percussions. Et je suis bien placé pour savoir que la musique, particulièrement lorsque l'on joue un instrument rythmique, c'est aussi de la douleur et de la souffrance, voir une question de vie ou de mort : car si tu t'arrêtes de jouer, c'est la musique qui meurt...être musicien c'est aussi une forme de masochisme.
Mais jouer de la musique c'est aussi et surtout du plaisir. Et c'est ce qui m'a gêné dans ce film : à aucun moment les protagonistes ne prennent plaisir à jouer ou à enseigner : tout n'est que violence, humiliation, mise en compétition, isolement social et souffrance physique au service de la recherche du tempo parfait et de la virtuosité. Même dans la scène finale, jouissive et admirablement bien filmée au demeurant, on ne sent pas une ode de plaisir chez Andrew, alors qu'il a finalement atteint son but. Le film est une ode au dépassement de soi, mais peut-on infiniment repousser ses limites dans la douleur, sans aucun plaisir ?
Restent des acteurs monstrueux et charismatiques et une réalisation très fine, prometteur pour la suite de la carrière de ce réalisateur encore jeune.
Ce qui est curieux c'est que j'étais plutôt emballé à la fin du film. Et puis, quelques jours après, au moment de noter ce film, et après réflexion, je le suis beaucoup moins. Déjà, la scène de l'accident et les suivantes sont invraisemblable. Ensuite le "prof" de zizique est l'avatar du sergent instructeur de Full Metal Jacket. C'est totalement irréaliste.Je mets quand même trois étoiles pour "Caravan" et le fabuleux solo de batterie final.