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Stéphane R
25 abonnés
363 critiques
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5,0
Publiée le 30 janvier 2023
Une claque. Caisse claire, cymbales, charleston, joués avec sang, sueur, ego et humiliation. On est proche de la relation sadique de l'apprentissage à la Full metal jacket. Le parallèle est évident. Ce n'est pas l'école des fans, la Schaefer academy ! Cette quête, entre dépassement de soi au risque du suicide social et personnel et renoncement humiliant est ahurissante. Et son enveloppe, entre image et son, est à l'avenant. Grosse claque, je me répète
alors là, l'on pourrait l'analyser pendant des heures, le regarder mille fois pour tout remettre en question. ce film est à voir dans d'excellentes conditions : image et son au top. le moindre détail est étudié, la tension est palpable jusqu'à la fin... Quelle scène finale d'ailleurs, l'une des plus mémorables ! ne vous méprenez pas, ce n'est pas un film drôle. ou c'est que votre empathie est faible !
Pour son second long métrage, Damien Chauzelle a décidé de nous raconter et de nous faire partager ses quatre années passées au conservatoire de jazz.
A travers ce film, le réalisateur réussit avec succès à mettre en scène les relations toxiques qui peuvent exister entre un jeune batteur de jazz et son professeur.
Andrew, l’élève, aspire à être le meilleur, quitte à perdre sa vie pour atteindre l’excellence. Face à lui on retrouve Fletcher, le maître qui veut pousser son élève à l’excellence. Pour cela, Fletcher n’hésite pas à recourir à des méthodes violentes aussi bien physiquement que moralement telles que l’humiliation, les manipulations psychologiques ou encore des lancers de cymbale. Ce film, nous fait penser à la relation ambiguë et malsaine qu’il peut exister entre la danseuse Nina Sayers et son chorégraphe Benjamin Millepied dans Black Swan.
Afin d’illustrer la confrontation existante entre l’élève et son enseignant, le réalisateur décide de filmer pour son premier plan le couloir sombre des studios de l’école. En effet la caméra avance où l’on peut voir Andrew jouant de la batterie, puis la caméra poursuit sa progression vers le batteur telle une proie, Fletcher apparait alors. La présentation face caméra de chacun des deux personnes à allure rapide créer un champ-contre champ particulier représentatif de leur relation.
Damien Chauzelle a choisi le l’acteur J.K Simmons pour exceller dans ce rôle de tyran dominateur. Ce professeur n’utilise pas une pédagogique basée sur les encouragements envers ses élèves, bien au contraire il est prêt à agir avec violence entre coups de gifles et chaises lancées à travers la pièce pour atteindre la perfection. De plus, il aborde des sujets qui touchent à l’intime tels que l’abandon d’Andrew par sa mère, l’homosexualité de certains de ses musiciens. Fletcher est un personnage difficile à cerner car il est avant tout manipulateur mais il peut également s’avérer gentil envers ses élèves, c’est ce qu’il le rend détestable.
Face à J ;K Simmons, l’acteur Miles Teller livre une prestation convaincante, dans la mesure où 70% des scènes sont réellement jouées par lui-même. Son jeu d’acteur met en lumière les ambitions de son personnage Andrew mais également ses craintes. Afin de faire partager aux spectateurs ces souffrances, ses humiliations mais également sa fierté le réalisateur procédé à des plans serrés sur ses doigts ensanglantés, sa transpiration ou encore son visage crispé lors de ses nombreuses répétitions.
Le décor du studio de conservatoire et les vêtements des personnages principaux du film sont assez sombre afin de créer une ambiance pesante. Concernant la musique Whisplash du jazzman Hank Levy celle-ci est en harmonie avec le souffle du spectateur via le tempo des caisses pour finir à bout de souffle lors de la scène finale où le champ-contrechamps n’est plus rythmé par coupures. L’ensemble est lié par un mouvement panoramique de la caméra qui passe d’un personnage à l’autre nous permette de partager le moment de complicité entre ces deux acteurs pour finir le film sur une bonne note musicale.
Whiplash s’impose clairement comme l’un des meilleurs films réalisé sur la musique et l’un des meilleurs films de l’année 2014. Damien Chauzelle réussit à nous en mettre pleins les yeux et les oreilles avec notamment le choix de ses acteurs et un sujet qui nous emmène à réfléchir autour de l’excellence et ses dangers. La performance du réalisateur pour ce film lui permettra par la suite de d’obtenir le Grand prix du jury au festival du cinéma américain de Deauville et de devenir un réalisateur de haut renommé notamment avec le Film La Land hautement récompensé aux oscars de 2016.
Premier film de Damien Chazelle que je vois, et c'est une vraie claque. La mise en scène est parfaite, on a pleins de plans plus beaux que les autres. J.K Simons a complètement mérité son Oscar, car on apprécie son personnage lorsqu'il encourage Miles Teller, qui joue très bien aussi, mais on a envie de pleurer avec lui lorsqu'il le pousse à bout. J'ai même apprécié la musique, "Whiplash" est incroyable. Le scénario est certe plutôt basique mais très bien écrit et je ne sais pas si les acteurs ont appris à jouer, si c'est le cas, bravo a eux, et si ce n'est pas le cas, c'est très bien fait.
Ce film est parfait!!! Faisant moi même de la batterie, ce film m' as fait encore plus aimer la batterie, et surtout le jazz. Les personnage sont très intéressant, et on y voit une réel évolution au court du film. Même si vous ne faite pas de musique, vous ne pourrez qu'apprécier les musique du film. Bref, foncez y tête baissée.
La quête de l’excellence mais à quel prix ? Voilà le thème de ce film. On suit un jeune batteur de jazz (Miles Teller, vu dans Top Gun Maverick) qui s’entraîne avec acharnement, supervisé par un professeur extrêmement exigeant et sévère (JK Simmons, vu dans la trilogie Spiderman de Raimi).
Le développement du scénario c’est du juste du génie. Damien Chazelle transcrit avec brio comment la passion dévore le protagoniste. On suit avec dégoût et passion le duo/duel entre les deux personnages (les acteurs sont parfaits) qui monte en puissance jusqu’à un final exceptionnel. Vraiment c’est une des fins de film les plus saisissantes que j’ai vu de ma vie ! Des montagnes russes d’émotions !
C’est sympa aussi parce que très musical (forcément on suit des musiciens…), en plus n’étant pas un connaisseur de jazz, je suis sûrement passé à côté de la plupart des références musicales.
Bref Damien Chazelle (La La Land, First Man) conforte bien sa place parmi mes réalisateurs préférés !
je pense que je trouverai difficilement les mots pour décrire ce film. Tant sa qualité scénaristique mais aussi par le jeu d'acteur impressionnant.
Pour tout vous dire je suis allé voir ce film avec quelques a priori, me disant que s'allait être un film, sympa, sans plus, Un autre film sur la musique. J'ai été bouleversée et agréablement surprise par l'histoire qui est prenante mais aussi par ce milieu que finalement, très peu de gens connaissent. le milieu de la musique, mais c'est le milieu du jazz. On a un héros qui évolue échange de caractère en passant de quelqu'un de très introverti à quelqu'un d'extrêmement arrogant, qui n'aspire avec une chose, être le meilleur batteur de l'histoire du XXIe siècle. Et chef d'orchestre, détestable, mais en même temps qui pousse à la perfection.
Dès le début, on se rendait compte que ce cocktail explosif allait forcément exploser un jour. Finalement ce que j'appellerai la deuxième partie du film, avec leur seconde rencontre, est comme la cerise sur le gâteau, la rencontre qu'il fallait absolument inventer pour pouvoir terminer en beauté. Lors du solo magistral de Andrew qui vient clôturer le film, je pense que je n'ai jamais autant retenu ma respiration de toute ma vie
si il y a bien un film que je vous conseille de voir, même si vous n'êtes pas familier ou familière avec le milieu de la musique, c'est bien celui-ci.
Compliqué de juger ce film. Indéniablement un beau produit. Une belle réalisation, des plans très sympas. Et que dire de la prestation de J.K. Simmons, juste grandiose, interprétant un personnage exécrable mais totalement fascinant. Par contre un scénario simple, on a l'impression de revoir les mêmes enjeux d'une scène à l'autre et le tout tient principalement grâce à ses acteurs. Un beau film au demeurant.
Whiplash est un chef d'œuvre du cinéma à la partition exceptionnelle : c'est une véritable claque émotionnelle! Damien Chazelle s'est appuyé sur une relation élève-professeur électrisante pour, au fur et à mesure du film, dans un tempo haletant, nous offrir une ode à la persévérance et à l'abnégation. Le film est couronné par un final grandiose et estomaquant. Whiplash oppresse tel un thriller: la montée en puissance de la confrontation est formidable, et créée un antagonisme fascinant et terrifiant. Miles Teller interprète avec brio le jeune batteur passionné, soumis et ambitieux. Du sang, de la sueur et des larmes, l'acteur se met dans la peau du personnage et délivre une prestation bluffante! JK Simmons crève l'écran dans le rôle du chef d'orchestre démoniaque et manipulateur. Il est impressionnant, un second rôle sans aucune fausse note s'apparentant à un premier rôle partagé par le duo. L'un et l'autre rament vers la même direction : Andrew veut être le meilleur batteur du monde, et Terence désire conduire le meilleur orchestre de jazz du pays, peu importe les blessures infligées à ses élèves qu'il dirige. Le climax élève les deux acteurs au titre de la quête de la perfection créant même une certaine complicité. Pour finir, tout cela est magnifiquement servi par un montage frénétique et rythmé. La mise en scène est dans l'ensemble très bien réussie, et la bande sonore épouse à merveille la réalisation des scènes, les rendant viscérales et dynamiques sans en faire trop. Le film de tous les superlatifs!
Que dire de ce film si ce n'est qu'il vous met une terrible claque dans la gueule. Il vous transmet cette passion qui vous prend aux tripes, qui vous bouffe de l'intérieur, cette détermination presque infaillible. Mais il vous met aussi devant un cas de figure plutôt complexe; spoiler: les méthodes de Terence Fletcher, le chef d'orchestre, sont-elles contestables? D'un côté, le personnage créait beaucoup de tensions et de pressions psychologiques qui mènent notamment au suicide d'un de ses anciens élèves. Mais d'un autre, on peut dire que grâce à lui, Andrew a réussi à se surpasser et finalement découvrir et exposer son plein potentiel. C'est dans la scène finale qu'Andrew nous le montre. Cette scène à couper le souffle, qui vous en fout plein les yeux; par sa réalisation, par le jeu des acteurs et par sa musique. En bref, Whiplash est un film incroyable à voir au moins une fois dans sa vie.
On plonge les yeux fermés dans cet univers musical peu populaire, avec une course à l'excellence passionnante et dévorante, avec un duel de choc entre le maître et son élève ! Une claque brillamment interprétée.