Bam bam doum doum bam bam doum bam. J.K. Simmons fait le film. Rare sont les fois où on a l'occasion d'observer un rôle de méchant aussi poussé. J'imagine que sa doit être le pied ultime pour un acteur. Et en tout cas, lui le fait partager. Il est vraiment saisissant. Damien Chazelle est un metteur en scène consciencieux. Il ne laisse pas trainer les discours et les plans à rallonge. On a du cut à tout va, ce qui appuis le trait de la rupture. C'est un courant d'air frais qui réveil.
Oh mon dieu, ce film… déjà, c'est très rare que je donne 5 étoiles à un film, mais ce film en mérite 5. L'histoire est incroyable avec une intrigue qui peut nous garder en haleine pendant tout le film. Les acteurs sont merveilleux. J. K Simmons brille à l'écran et interprête à merveille son personnage de professeur sévère et violent. Mention spéciale aussi à Miles Teller, qui est une révélation pour moi. Il joue extrêmement bien son personnage également. spoiler: Je vénère surtout la scène. Neiman joue de sa batterie avec une telle rage… les deux personnages semblent se regarder avec un air de défi. C'est une scène ayant beaucoup de suspense. Bref, ce film doit être vu par tout le monde, surtout pas les amateurs de musique, comme moi. Bon cinéma!
Ce film est captivant en raison de son intensité, laquelle comme une symphonie monte crescendo. Et ce, grâce à ses deux acteurs Andrew Neyman/Miles Tiller l’élève et à Terence Fletcher/ J.K Simmons le maître. Seulement, j’ai du mal à appeler ce professeur de musique « maître » tant son instruction s’apparente plus à un sergent des Marines, aigri, frustré, braillard. Je sais, le parti pris du metteur en scène est d’avoir voulu traiter son sujet comme un thriller ou un film de guerre. C’est réussi. C’est en cela que c’est passionnant et les interprètes principaux traduisent remarquablement la vision excessive du réalisateur Damien Chazelle. Et encore plus fort quand on n’est pas un érudit du jazz. Peu importe le jazz, c’est l’intensité mise dans ce scénario qui fait que c’est palpitant. Comme un thriller, car ce fou de professeur a un coté pervers, psychopathe. Quand Andrew s’installe pour la première fois dans son cours, on cerne vite ce professeur avec ses élèves aux regards fixés au sol, dans sa façon de manipuler ses élèves. Oui, c’est un manipulateur redoutable et ceci au nom de l’excellence. Le pire c’est que Damien Chazelle ne se contente pas de retranscrire la vraie souffrance d’un élève qui veut parvenir à cette excellence, je veux croire que l’excellence peut passer par la souffrance du travail, du doute, des remises en question, des privations, mais il semble justifier que l’excellence peut aussi passer par la tyrannie, la perversion. Le dernier plan du film en témoigne. Je ne suis pas convaincu qu’il faille subir des humiliations pour parvenir à toucher l’excellence. Mais c’est le parti pris du réalisateur. J.K Simmons a mérité son Oscar tant son interprétation est presque à la limite du supportable, voilà un personnage qu’on aime à détester.
Basé sur un scénario aussi original qu'intéressant, Whiplash nous plonge dans l'univers du jazz à travers l'expérience passionnée voire fanatique d'un jeune homme, Andrew, ayant pour souhait de devenir l'un des plus grands batteurs de son temps, quelque soit la solution pour y parvenir. Une bonne partie du film joue sur la relation avec son professeur, aussi passionné que tyrannique, d'une école de musique prestigieuse qu'Andrew intègre au début du film. Il montre aussi comment ce dernier tend vers la décadence en faisant de sa passion une obsession destructrice. Miles Teller offre une prestation de très bonne qualité, celle de J.K Simmons est exceptionnelle. Le film se veut grave mais montre de manière crédible comment l'on peut être prêt à tout dans le but d'atteindre le Graal. Le téléspectateur est tendu du début à la fin, on se demande comment tout cela peut terminer au vue de la chute libre graduelle, presque interminable, du personnage principale. On n'est pas déçu, le finish est tout simplement un chef d’œuvre. En somme, Whiplash est un excellent film, prenant racine dans un domaine qui gagne à être davantage utilisé de cette manière dans le cinéma. Quelques scènes manquent peut-être parfois de crédibilité et techniquement il y a quelques (minces) erreurs, mais le tout forme un film haletant à voir absolument !
Une petite bombe, Wiplash est une plongée aussi surprenante qu époustouflante dans le monde du Jazz New-yorkais. Relation maître élève ou le maître en question se rapproche plus du tyran tant J K Simmons fait penser au colonel Hartman lâché dans une salle de répétition. Une mise en scène brillante, des acteurs au top et en prime pour moi une découverte du Jazz qui est un univers qui m est étranger, Wiplash est aussi prenant qu il est surprenant.
Un drame musical porté par l'interprétation sans faille de Miles Teller et J. K. Simmons, d'ailleurs récompensé pour ce rôle.
A l'image d'Andrew Neiman, Milles Teller est un jeune prodige qui entame, au travers de cette épopée, son ascension dans le monde artistique. Nulle ne sait où elle les mènera mais cela n'en ôte nullement le plaisir.
Le réalisateur, Damien Chazelle, livre un premier film abouti. Une réussite.
Un film envoûtant, une tension insoutenable qui donne lieu à un superbe face à face au dénouement final exceptionnel. La performance d'acteur de J.K Simmons est juste hallucinante ! Un film à ne pas manquer. Tout simplement.
Bon soyons clair, le film gagnerait à être ramassé sur 1h15, à être délesté de ses répétitions (spoiler: figures redondantes des mêmes souffrances avec pour récompenses les mêmes humiliations sensées élever l'âme et le talent de l'artiste...), de ses fioritures sans intérêt (l'histoire d'amour, la rivalité avec la fratrie dès lors qu'ils ne sont jamais développés) voire de ses rebondissements pas très heureux comme celui de l'accident de voiture franchement too much et qui fait bien plus que frôler le ridicule...
Mais sortis de ces maladresses, l'idée de reprendre les figures de l'entraînement martial de Rocky et de la préparation militaire inhumaine de Full Metal Jacket pour les mettre à la sauce jazz mais du jazz le plus fastidieux, le plus pointilleux, le plus Big Band, le moins poétique est une sacrément riche idée ! C'est franchement efficace surtout pour cette séquence ultime extraordinaire qui finalement se suffirait presque à elle-même tant elle résume tout... spoiler: La souffrance, l'humiliation, l'entêtement, l'émancipation vis-à-vis du mentor, puis étrangement la reprise en main par le professeur pervers et cette dernière image ambiguë au possible... La victime souriant de nouveau au bourreau comme pour en chercher l'assentiment, l'ultime reconnaissance...
Donc voilà Whiplash est un film plutôt maladroit et qui ne raconte finalement pas grand chose de la "grande et vaste" musique en ne se focalisant que sur les rapports sadiques maître/esclave mais qui n'en contient pas moins cette séquence finale à couper le souffle et qui à elle toute seule calme et pour longtemps le spectateur forcément venu espérer ce genre d'expérience sensorielle sur-puissante ! Et rien que pour cette chute mémorable Whiplash a le mérite d'exister !
Sublime! Quel honneur rendu au travail acharné de tout passionné dans sa quête du dépassement de soi, de la perfection, mais aussi du Jazz! Le film est rythmé comme un bon morceau de jazz, une lutte à la batterie, un duel choc, des moments d'intenses tensions alternent avec d'autres d'empathie... Tout la mise en scène valorise la douloureuse mais productive phase d'entrainement. Mais tant que la musique est bonne, nous restons et en redemandons, non?
WHIPLASH est à la batterie ce que BILLY ELLIOT est à la dance. Mais dans un style différent, très différent. Sombre, violent, mais excellent. Un grand film sur la musique et aussi une belle leçon de cinéma rien qu'en voyant la mise en scène.
Formidable!!!!!! On en redemande, un rythme incroyable tant par la musique que par la réal. Merveilleuse performance d'acteurs, complètement fan de ce film, Encore!!!
Ce film est une claque magistrale. Deux points que j'ai retenu, la mise en scène éclaboussante, qui époustoufle tout le temps. Et la direction d'acteurs, avec la confrontation des deux personnages principaux incroyable. Trois oscars mérités. Les musiques sont captivantes et le rythme crescendo jusqu'à la séquence finale paroxystique qui cloue le bec, d'un coup. C'est un tour de force, un plaidoyer pour l'ambition, pour l'acharnement passionnel, ce film est nécessaire. Chef d’œuvre bien entendu.
Whiplash est un film sur la passion, sur les limites, sur les buts qu'on se fixe et les sacrifices que l'on peut/doit faire pour les atteindre. Mais pas seulement car au delà de ce superbe face à face entre Miles Teller et J.K. Simmons, digne d'un très bon thriller, le film nous pose autant de questions qu'il nous met mal à l'aise. A travers Andrew, un jeune batteur de 19 ans au célèbre conservatoire Shaffer de New York, nous assistons à ce qui s'apparente à un chemin de croix pour atteindre l'illumination. Psychologiquement torturé par ce professeur totalitaire, véritable tyran adepte des tortures physiques et psychologiques, Whiplash nous ouvre les portes d'un monde inconnu dont on se demande si il en est la juste description. Si l'on ressent à chaque note et dans chaque plan l'amour du réalisateur Damien Chazelle, pour la batterie et le jazz, la pratique de l'instrument est filmée comme une épreuve physique douloureuse, comme un entraînement intensif au delà de la raison pour parvenir à ses fins, quitte à se perdre. Oppressant, Whiplash est techniquement parfait tant il nous happe dans le rêve et la douleur. Mais il nous interroge aussi sur son propos, sur la légitimité de cet instructeur tortionnaire qui ne connait aucunes limites, sur le masochisme de cet élève qui malgré les humiliations persiste dans la voie qu'il a choisit. Et qu'on le trouve révoltant ou non, une chose est sûre, Whiplash frappe fort avec cet affrontement maître/apprenti mémorable tout en nous faisant incontestablement apprécier ce genre musical techniquement irréprochable qu'est le jazz.