J'ai bien honte de l'admettre, mais lorsqu'il ne s'agit pas de comédies romantiques, de films d'action/SF et de blockbusters, ma patience est très limitée pour ces films un peu marginaux très souvent surcotés.
Mais avec Whiplash, je me suis pris, du début à la fin, une claque dans la mouille à tous les niveaux. Cette histoire d'un jeune homme qui rencontre les vraies difficultés que recèlent le chemin vers l'excellence, vers le génie, vers la perfection, est haletante, rythmée. Pas une seconde de temps mort, tant que cette bataille pour aller toujours plus haut est une lutte de tous les instants.
C'est une véritable leçon sur l’accomplissement, qui ne s'applique pas qu'à la musique. Avec tout ce que cela implique. Et pour nous interpréter Andrew Neyman, jeune homme un peu timide, écrasé, on nous sert un Miles Teller impérial. Il crève l'écran, nous électrise lors des scènes de musiques, nous émeut en dehors et sa transformation le long du film est impressionnante. Merveilleux dans The Spectacular Now, il est encore un ton au dessus dans Whiplash, et c'est tant mieux. J.K. Simmons est lui aussi à couper le souffle, en professeur totalement exigeant, très dur, mais loin d'être mauvais pour autant. Car dans Whiplash, il n'y a évidemment ni bon ni méchant. Enfin, dernier point casting, la présence en second plan de Melissa Benoist, que j'adore particulièrement pour son rôle dans Glee.
La B.O. est évidemment soignée : bien qu'étant une grosse truite en musique, j'adore le jazz, la musique m'aura donc transportée du début à la fin.
La mise en scène est parfaite, elle ne nous épargne rien, ni le bonheur, ni la douleur que Neyman subit. On est véritablement plongé en immersion, dans une bulle, à l'intérieur de ce monde passionnant mais aussi exigeant et cruel qu'est la musique à très, très haut niveau.
Une fois le film fini, la claque qu'on s'est prise n'est toujours pas passée, et c'est pour le mieux. Whiplash est un bijou, et déjà ma première claque de 2015.