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Shelby77
169 abonnés
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4,0
Publiée le 22 mai 2016
Critique de "Whiplash". Un film qui se fera remarquer par sa grande simplicité et son duo de tête d'affiche excellent. Captivant de bout en bout, intéressant, marquant et intelligemment interprèté, on ne veut pas en perdre une miette. 4/5
Avec le recul de quelques heures (séance en début d'aprèm ce jour), je dois admettre que mon (relatif) enthousiasme s'est estompé et je me dis que c'est plus la musique et quelques scènes jazzistiques (quel final !) que je vais garder en mémoire. L'humiliation permanente érigée en méthode d'apprentissage vers l'hypothétique excellence révèle plus une pathologie chez le mentor qu'un vrai savoir faire. En outre, il faut bien reconnaître qu'on reste du début à la fin dans la narration répétitive (scènes de répétitions) de cette relation malsaine, sans aucun autre enrichissement du fond de l'histoire. A ce propos, la scène de l'accident était-elle bien utile ? De plus, son exploitation est tout simplement grotesque. A y bien réfléchir, ce film m'a fait finalement l'effet d'un soufflé, assez beau sur l'instant mais bien vite retombé.
Wouaaaaaah!!! Plus d'une heure après être sorti de la séance en avant-première, j'en frissonne toujours et la claque reçue va laisser une sacrée cicatrice intérieure de longs instants encore.
Amis mélomanes et plus particulièrement amateurs de jazz, ce film est à ne rater sous aucun prétexte. Une confrontation qui atteint des sommets, par la violence des mots, par la virtuosité musicale (notamment le morceau-titre du film) et par la qualité du duo Teller-Simmons phénoménal (dans les 2 cas, on oublie les acteurs pour ne voir que l'élève et le professeur). Et quelles 20 dernières minutes virtuoses à tout points de vue. A recommander vivement et conseil : restez jusqu'à la fin du générique si vous partagez cette oreille musicale...
J'ai été assez surpris de ne pas partager l'engouement autour de Whiplash... J'ai passé une bonne séance, ai bien apprécié le film, mais j'ai senti une pointe de nausée vers la fin, et cela n'a fait que s'amplifier depuis. C'est pour ça que je le note si "mal", sachant que dans mon esprit je ne lui mettrai même pas la moyenne. Au rayon du positif, je retiens essentiellement le fait que le film est très musical, l'intrigue est un peu laissée au second plan à des moments ce qui est bien. De même, la réalisation est sympa, la caméra est fluide, j'ai surtout en mémoire les scènes dans la salle de répétitions. La tension s'installe assez vite et ne nous quitte pas. Et la prestation de J.K Simmons est énorme, un peu comme à chaque fois. Qu'est-ce qui m'a gêné alors? Ben j'ai trouvé le scénario à la limite de l'abjecte en fait... Le coup du prof grande gueule, qui sort des phrases crues et un peu violentes ça passe et c'est drôle s'il n'y a pas de conséquence derrière. Or là il y en a, et pas des moindres, et malgré ça le harcèlement sur les élèves est justifié comme permettant parfois (et bien trop rarement pour le justifier) de faire éclore un talent. Effectivement le talent ça se travaille, il faut se faire violence, ça va loin mais surtout la méthode du profest justifiée, et je trouve ça nauséabond. J'ai trouvé aussi que le film était parfois à côté de la plaque, nous présentant le talent musical comme étant la faculté de jouer un tempo rapide. Cela donne lieu à des séquences maladroites (tant pour les yeux que pour les oreilles), à du rajout de sang pour montrer que le héros souffre (bien lourd), et à un déni total du plaisir à jouer de la musique. Pour être un bon batteur, il faut donc jouer vite et se faire saigner les mains (on a droit à au moins 4-5 séquences là-dessus). Par contre la finesse du jeu et le plaisir on oublie... il faut dire que c'est bien plus difficile de capter avec une caméra la finesse de jeu que la rapidité. Ce qui me fait dire que c'est quand même un film de petit malin et qu'il y a de grosses facilités. Les grosses facilités du scénario on les sent dans les rebondissements qui sont là uniquement pour rajouter de l'intrigue et du suspens de manière artificiel. On a donc le coup classique du retard au réveil, entre autres. Je comprends que certains aient aimé, moi-même j'ai trouvé qu'il y avait un suspens et une tension assez folle. Mais je lui trouve finalement trop de défauts, ou du moins trop de facilités et de lourdeurs.
Vraiment déçu, vu les critiques je m'attendais à mieux. ce film n'a rien à voir avec le domaine de la musique mais plutôt celui de la boxe et même dans ce dernier domaine il n'y a pas autant de propos aussi vulgaires et malsains. La batterie y est montrée comme un appareil de musculation supervisé par un coach sadique et grossier. De plus, trop de gros plans qui empêchent toute émotion. J'ai trouvé ce film pesant, frustrant et dégradant. La fin ne justifie pas toujours les moyens et j'aimerais bien connaître l'avis de Woody Allen, grand amateur de jazz sur ce film.
Whiplash est le titre d'un morceau de jazz. C'est un moment d'évasion que le réalisateur nous transmet. Il joue la différence avec une mise en scène et un montage de répétitions musicales qui sonne justes et qui s'avère sublimes dans l'ensemble. Andrew, le protagoniste, joue de la batterie comme si sa vie en dépendait. Il souhaite devenir un des grands musiciens de l'histoire afin de ne jamais être oublié. Miles Teller, que l'on a pu voir dans plusieurs productions pour jeunes adultes ces dernières années (Projet X, The Spectacular Now, Divergente) démontre ici qu'il peut faire bien mieux. Sa performance est digne de se retrouver parmi les meilleures. Son jeu nous sidère par son réalisme. J.K. Simmons (Les Spiderman de Sam Raimi) est également prodigieux dans ce rôle qu'on aime haïr. Un face à face entre deux acteurs d'une intensité rare, où la volonté sans faille, la recherche de l'excellence, l'exigence de l'interprétation musicale s'affrontent du pire jusqu'au meilleur. Chaque coup de baguette est un battement de cœur, et le public le ressent à chaque séquence. Le jeu d'acteurs et la bande sonore font de ce long-métrage un must. Des caméras à l'épaule, beaucoup de travelling et des plans serrés, Whiplash nous offre une réalisation et une cinématographie impressionnante qui démontrent une maîtrise cinématographique prodigieuse. Le bruit des percussions et des cymbales résonnera longtemps dans votre tête après le visionnement. Une réussite !!
Grotesque! Film difficile à supporter. Comme il a déjà été dit, on a ici un Full Metal Jacket du jazz. Mais la transposition de la discipline militaire dans un autre contexte n'est pas forcément un gage de réussite. Le film devient très vite grotesque. Le chef d'orchestre est une caricature. C'est un pervers qui jouit de l'humiliation et que personne n'ose contester. Or, si l'univers militaire est favorable à la soumission totale des individus, on imagine mal des musiciens professionnels qui accepteraient de se faire traiter de tous les noms d'oiseau. Bref, en adoptant une posture moins caricaturale, le film aurait gagné en épaisseur. La comparaison avec Black Swann ne vaut que pour le thème abordé. Car là où Black Swann montrait comment chacun peut construire son propre enfer et sa folie dans un environnement exacerbant la compétition, ici on ne trouve qu'un propos creux sur la discipline. Sur un plan anthropologique, le génie est ramené à de la souffrance, à une course contre soi-même et contre les autres. C'est d'une naïveté déconcertante pour ne pas dire d'une bêtise sans nom. Ramener le talent à la répétition de gammes ou d'exercices laisse plus que circonspect. L'idéologie véhiculée par le film est nauséabonde et totalement déconnectée du cadre sociologique dans laquelle elle se déploie. Par ailleurs, il est révélateur qu'aucun personnage (excepté la petite amie) ne suscite d'empathie chez le spectateur. On a juste envie de les oublier, de les laisser à leur médiocrité. Nathalie Portman insufflait une présence à son personnage. Ici, on a affaire à des robots qui nous ennuient profondément. Aucune émotion. Film froid mais pas glaçant (là au moins on aurait pu ressentir quelque chose).
Un pur chef d'oeuvre où dès les premières minutes on sent que J.K Simmons va nous livrer une prestation hors du commun. Et ça ne rate pas, dans le rôle d'un sergent recruteur-chef d'orchestre, Simmons est impressionnant, même à moi, simple spectateur, il me fait peur. Il s'accapare l'image, c'est lui le vrai premier rôle, c'est lui qui crève l'écran. Il est tout simplement impressionnant. Et il ne faut surtout pas oublier un autre acteur essentiel de ce film et qui est la musique. Et quelle musique ! Du bon et beau jazz... Un film qu'on voit avec délice et dont on savoure chaque note.
C'est simple : si vous aimez le cinéma, vous aimerez « Whiplash ». Car cette œuvre, c'est LE cinéma à l'état pur. Un petit budget, mais une intensité de tous les instants, un rythme souvent effréné enchaînant scènes marquantes sur scènes marquantes, le tout avec un sens de la mise en scène absolument étourdissant et un amour de la musique transpirant quasiment à chaque plan. De plus, l' œuvre garde toujours une réelle complexité à travers le regard qu'elle porte sur l' « affrontement » entre ses deux personnages principaux, se rejoignant dans leur passion pour le jazz mais se déchirant violemment sur la « méthode » pour atteindre la perfection, à l'image de moments de répétitions absolument démentiels et parfois d'une cruauté assez inouïe. Il faut dire que si Miles Teller est excellent, difficile de faire de l'ombre à J.K. Simmons, immense dans un rôle absolument inoubliable et même assez fascinant, qui justifierait presque à lui seul le déplacement. Et le dénouement, dantesque, vient conclure en beauté ce superbe spectacle, assurément LE film de cette fin d'année... et peut-être le film de l'année tout court.
Damien Chazelle réussi, grâce à d'excellents interprètes, à dépeindre une relation ambiguë, faite de respect et de haine, entre un maître et son élève. Le jazz, autant que certaines joutes verbales, rythme efficacement le film.
Dans Whiplash, le héros est un salaud. L'air de rien, c'est sûrement l'aspect le plus éblouissant de ce film par ailleurs fort aimable.
Les poncifs ne manquent pas pour évoquer la fougue énergisante qui traverse le film de part en part : plaisir (mais ouch, quelle exigence ma bonne dame), récit initiatique de passage à l'âge adulte en mode Full Metal Baguette. Mais Damien Chazelle parvient à nous faire rire des blagues sexistes et homophobes du sergent instructeur, c'est son véritable talent.
Le film se brise en son milieu, rebondissant comme ces balles hyper réactives dont on ne sait où elles vont finir.
Qui gagne, qui perd, dans ces rebondissements et ses retournements superbement rythmés, Damien Chazelle nous embrouille avec délice. On jouit (eh oui) de l'emberlificotage du scénario, et de la sobre efficacité de la mise en scène (cf le camion par exemple).
Tonique, jouissif, énergique : un Grand prix à Sundance qui sort de l'ordinaire et une belle découverte (encore !) de la dernière Quinzaine des rélaisateurs à Cannes 2014.
Damien Chazelle n'aura pas attendu longtemps avant d'asséner un uppercut au cinéma. Whiplash n'est que son deuxième film et semble pourtant avoir été réalisé avec l'expérience d'un cinéaste s'étant déjà trouvé. Et c'est en grande partie de là que l'œuvre tire sa force. Dans les mains de beaucoup d'autres, ce duel entre le prof de Jazz tyrannique et l'élève obstiné aurait résulté en un film divertissant mais anecdotique. Mais Chazelle offre à son film des contours de thriller (la précision des plans rappellent Fincher) et une ambiance unique qui le propulse hors des sentiers battus. Débarrassé de toutes les scories qu'on retrouve trop souvent dans ce type d'histoires (empathie excessive et bons sentiments), Whiplash est un vrai grand huit qui réussit la prouesse de transcender son sujet initial.Car ici, il n'est pas uniquement question de musique. Mais de passion et de ce qu'on est prêt à sacrifier (ou pas) en son nom. Il y a également cette notion de dépassement de soi ou des autres (le passage à l'âge adulte évidemment), la résolution Œdipienne, et la place de l'héritage (les références à Miles Davis). Chazelle vise l'universel par le biais de l'intimiste et atteint des sommets de maestria avec son final littéralement orgasmique (un sens du montage "physique" prodigieux). Dix minutes, sans parole et où pourtant tout est dit, qui mettent KO. Dix minutes plus intenses et dévastatrices qu'une année de blockbusters pyromanes, et je pèse mes mots. Miles Teller fait un sans-faute dans le peau d'Andrew, et J.K Simmons compose un inoubliable Terrence Fletcher (qui évoque le "délicieux" sergent Hartman de Full Metal Jacket). Culte.
Un drame musical qui nous livre un duel haletant. Une réalisation aux couleurs chaudes et à l’ambiance jazzy qui séduit avant tout par sa forme. Un film énergique qui, entre sang et sueur, sort de l’ordinaire et présente une belle tension du début à la fin. Les acteurs sont tous très justes et poignants, en particulier le prometteur Miles Teller, déjà talentueux dans "The Spectacular Now". Une réalisation qui évoque de nombreux thèmes dont le dépassement de soi, l’éducation et la passion, tout en rendant un vibrant hommage au 5ème Art !
Histoire d'affrontement entre un tyranneau enseignant le jazz et ses élèves et particulièrement l'un d'eux qu'il semble avoir choisi pour mieux se délecter de ses souffrances. Tout cela, bien sûr, sous le prétexte du dépassement de soi et dans le but de révéler un as du jazz! Rien de bien neuf si ce n'est précisément qu'il s'agit de cette musique. La réalisation est maniériste à souhait, regorgeant de gros plans qui, au lieu de susciter l'émotion, au contraire l'annihilent. S'il y a un mot qui m'a semblé inapproprié à la vision de ce film, c'est bien celui qui se détache en grosses lettres sur l'affiche: jouissif! A moins d'être sadique, je ne vois vraiment pas quel plaisir on peut prendre à ce spectacle. Tout m'a semblé au contraire pesant, agaçant, voire carrément éprouvant. Certaines scènes m'ont paru presque aussi pénibles que celles de la Passion du Christ filmée par Mel Gibson, c'est dire! Que reste-t-il du plaisir que peut provoquer la musique de jazz? Rien, ou très peu de choses! 3/10