Derniers Avis : '71 - Page 8

Je suis un peu déçu parce qu'avec un synopsis pareil, je m'attendait soit à une critique de la guerre en Irlande du Nord ou une prise de position qui permettrait de m'éclairer sur un conflit que je connais finalement assez peu, soit un film sur ce que fait le soldat anglais pour survivre dans ce milieu hostile, voire, avec un peu de chance, les deux d'un coup. Malheureusement, la partie "critique" n'est présente que pendant 10-15 minutes et le héro subit ce qui lui arrive pendant presque tout le film.

Film qui entre très vite dans le rythme et le maintient jusqu'à la fin. Ici pas de partie pris, le réalisateur se positionne plutôt dans le rôle du jeune soldat anglais, dépassé par les événements et pris dans une spirale dont il ne connait pas les enjeux, ayant été envoyé sur ce conflit sans informations. La mise en scène est efficace, l'acteur principal à la hauteur de sa prestation dans 'les poings contre les murs' et la tournure du film, avec ses différentes trahisons et conflits au sein de chaque partie compréhensible, quoi qu'en disent certains, et surtout résume bien la complexité de cette guerre civile.

Énorme un très grand film qui m'a captivé du début jusqu'à la fin
Tout est bon les actions les acteurs l histoire vrai.j'ai passé un très très bon moment c'est un film a voir

Un excellent film d'action dans le contexte de l'Irlande du Nord du début des années 1970 en plein conflit entre catholiques et protestants. Non content de ne laisser aucun répit au spectateur, 71 explique parfaitement la complexité de la situation, chacun des deux camps étant par ailleurs divisé : du côté britannique, alliés aux protestants irlandais, les soldats de l'armée doivent obéir aux ordres des services secrets qui jouent un jeu plutôt trouble en entretenant des lieux officieux avec les hommes de l'IRA. Et du côté catholique, un conflit existe également entre l'IRA, structurée et disciplinée, et de jeunes nationalistes radicaux qui trouvent l'IRA trop modérée dans son combat contre les protestants irlandais et leurs alliés britanniques. Je connaissais déjà l'histoire du conflit nord irlandais, mais je ne soupçonnais pas forcément une telle complexité dans les rapports de force. C'est tout le mérite de ce film de nous donner à voir cette réalité.

1971, Belfast au cœur de conflits politiques et religieux. Dans ’71 de Yann Demange, nous suivons la terrible nuit de Gary, un soldat Britannique, qui se retrouve en plein milieu cette ville qui veut sa peau.

Ici on a affaire à un film de guerre qui ne se contente pas de se reposer sur le sensationnalisme des effets spéciaux, d’expliquer les mécanismes du conflits ou encore de simplement proposer un récit manichéen. Le réalisateur relate la dureté de la guerre de façon réaliste avec un montage astucieux. Il alterne intelligemment scènes d’actions poignantes et intenses avec des scènes plus intimiste et silencieuse qui ne relâchent pas la tension pour autant.

À mesure que le récit avance, la dimension politique devient une toile de fond pour l’histoire principale, et le film prend les caractéristiques d’un vrai film de genre qui serait le thriller à suspens, musique angoissante comprise. Je le sais parce que quand je mets à mettre mes mains devant mes yeux en écartant les doigts pour voir quand même un bout de l’écran, ça veut dire que ce qui est projeté relève forcément du thriller (pour info, cette technique ne marche pas on flippe quand même).

La force du film vient aussi de la position dans laquelle Yann Demange place le spectateur. On vit tous les événements d’une façon quasi subjective, en caméra épaule toujours au plus près de Gary. Cette caméra portée est haletante et agitée, au rythme des courses poursuites par exemple. Elle est tellement efficace que lorsqu’elle s’arrête enfin de bouger et de nous secouer dans tous les sens, on a l’impression de reprendre notre souffle en même temps que Gary.

La meilleure surprise de ce film reste Jack O’Connell. Pour ceux qui comme moi, l’on découvert dans Skins dans la peau d’un James Cook ardent, endiablé et hypernerveux vous aller être désarçonnés. Sachant que ’71 est un film sur la guerre, je m’attendais à ce que le caractère agressif de Cook soit recyclé. Mais Yann Demange nous prend au dépourvu. Dès la séquence d’ouverture, pendant que le générique de début défile sur fond noir, on entend en off des hommes haletants, des coups, des déplacements furtifs… Et lorsque l’image se révèle enfin, on voit un Jack O’Connell en plein match de boxe, le visage en sang. Et là, on se dit qu’on le reconnaît bien. Sauf que non, parce que c’est à peu près la seule scène où on le voit comme ça. C’est comme si on nous disait « bon et bien c’est ça que vouliez voir, maintenant que c’est fait on va vous proposer autre chose ». En effet, le reste du temps, son personnage semble subir les actions calculées et malveillantes des autres et ne réponds par la violence que par contrainte. Il n’est pas l’archétype du héros de guerre, c’est simplement un homme confronté à la brutalité et l’absurdité de la guerre et contre laquelle il ne peut finalement pas grand chose.

Pour finir, je dirais que ’71 m’a surtout donné une certitude : Yann Demange et Jack O’Connell sont définitivement des personnalités à suivre.

Retrouvez toutes les critiques de The Reviewer's Cut en cliquant sur le lien ci-dessous :

Superbe film qui fait, bien sûr, penser à "La guerre de l'ombre" avec Jim Sturges (autre grand film sur le sujet). J'y vois aussi (de façon plus surprenante) une filiation certaine avec "After Hours" de Scorcese.

A la fois film d'action, de suspense et film politique (dans le sens réel du terme), le film évite les clichés, nous raconte l'histoire au ras du terrain et nous embarque véritablement en enfer. On sort un peu sonné et troublé, car tous les protagonistes ne sont finalement que le jouet d'une mécanique folle.

Film essentiel.

Un acteur tres bon une réalisation parfaite pour un vision inédite d'une zone d'affrontement. Le sujet aussi fin soit il est amplifié de par ses rebondissements et par la folie de la situation et de par "la banalité" de l'endroit ou l'on est piégé avec le protagoniste. Un film sur Belfast avec un éclairage nouveau et après tout les grands films réussi sur ce sujet c'est une vrai réussite.

'71 nous projette violemment au cœur du conflit entre catholiques et protestants d’Irlande du Nord, dans la ville de Belfast, au début des années 70. Le film relate 24 heures de la vie d’un jeune militaire, Gary Hook, envoyé avec son régiment comme renfort pour sécuriser la ville. Mais Gary, blessé, se retrouve séparé de son unité lors d’un affrontement avec des indépendantistes. Commence alors une course contre la folie des hommes et contre la mort.

L’unité de temps du film est courte et plonge le spectateur dans la terreur si particulière de la guerre civile. Gary passe par toutes les étapes de l’horreur pendant cette journée. On le suit, on partage sa traque et on découvre alors la population de Belfast, divisée entre l’IRA, la loyauté au gouvernement britannique , l’humanisme et la délation. Le « mauvais » irlandais qui aide le soldat anglais, pourtant gravement blessé, côtoie tous les jours les membres actifs et souvent sans scrupule de l’IRA. On frappe au hasard, sans se soucier des êtres qui tombent. Le film décrit également les luttes internes au sein de l’IRA, concernant les actes politiques et/ou inacceptables, choses dont on parle peu au cinéma.

La caméra de Yann Demange, dont c’est le premier film, est profondément mobile. Elle suit, bouscule, parfois à outrance, mais toujours en collant aux mouvements ou aux respirations de son personnage principal. L’oppression est tout d’abord dans la ville, avec des plans symétriques, plutôt calmes. Puis, lorsque Gary est touché et obligé de fuir, la caméra ne s’arrête plus. Steady cam, caméra portée, embarquée sur une moto, ou encore accrochée à des filins constituent l’éventail des techniques utilisées pour que l’a caméra « colle » à Gary. Alors qu’il change sans cesse de lieu pour survivre, quelques pauses permettent de voir les décors typiques de l’époque, les costumes, de développer les relations avec les personnes qu’il rencontre. Le scénario, très bien écrit , est percutant et prend la forme d’un thriller dans la vie réelle. Les dialogues sont rares, les accents s’entrechoquent (la version française ne permettra pas de prendre conscience du mélange des genres !). Il émane du film une grande maîtrise, qui fait écho à Green Zone (Paul Greengrass, 2010): une caméra nerveuse, pertinente, qui nous jette la réalité en pleine tête, pour nous faire réfléchir et nous secouer, à tout point de vue. Mais à la différence du film de Greengrass, Demange choisit ici un très jeune soldat, frappé de plein fouet par la solitude, la peur et complètement abasourdis par ce qui lui arrive. L’identification est alors facile pour n’importe quel spectateur, obligé de se projeter dans cet enfer, de compatir avec le sort de Gary. Et l’absurdité de ce conflit est évidente et nous bouleverse. L’acteur Jack O’Connell (Gary) est impeccable, puissant, sensible et fait parfaitement passer les émotions qu’un jeune homme déboussolé peut ressentir en territoire ennemi et inconnu.

On passe avec ‘71 un vrai moment de cinéma, haletant et intelligent. Yann Demange, par sa maîtrise, donne toute la force qu’il faut à l’état de guerre qu’il filme, sans jamais tomber dans le cliché ni le film d’action bête et méchant. Bravo et longue route !

Film terrible. Suspense halletant. On ne sort pas indemne de ce déchaînement de violence.

Jack O'Connell doit avoir le sens de la liaison. Après s'être présenté comme une boule de nerf incontrôlable dans le saisissant Les poings contre les murs, il réitère cette performance avec '71. Le film s'ouvre en effet sur une particularité sonore intéressante : des coups de poings semblent être donnés à un rythme soutenu. Celui qui les donne se nomme Gary, jeune soldat anglais devant pour sa première mission calmer un quartier résistant en pleine guerre civile irlandaise.

Si Yann Demange ne vous dit surement rien, attendez de voir '71 pour comprendre que nous avons affaire à un cinéaste en devenir. C'est bien simple, tous les ingrédients faisant un excellent thriller se trouvent dans sa première œuvre. À la manière d'un Paul Greengrass (ayant lui aussi réalisé un film sur ce conflit, Bloody Sunday), le français malmène sa caméra et nous fait vivre cette guerre de l'intérieur. Conflit historique qui, par ailleurs, constitue une superbe et tragique toile de fond à ce scénario percutant.

Ambitieux et réussi, le travail qui est notamment fait sur le rythme est impressionnant. Alternant phases d'action intenses et scènes intimistes silencieuses, le réalisateur a su embarquer son spectateur exactement là où il voulait. Dans cette narration détruisant pas à pas la notion d'innocence et comportant des passages difficiles, tous les coups les plus ignobles sont autorisés. Cacher, trahir ou tuer ne sont plus que des mots pour des activistes perdus devant un conflit qui les dépasse.

Dans ce déluge d'agressivité et de désespoir, on ne croit plus qu'en une seule personne. Portant bien malgré lui toutes ces rivalités politiques et religieuses sur les épaules, il accumule en une journée ce qu'un simple individu ne vivrait pas dans une vie entière. Mais en dépit de tous les obstacles qu'il rencontre, nous avons foi en lui. C'est le deuxième nom que vous n'oublierez pas de sitôt : Jack O'Connell.

Un film tourne camera a l'epaule souvent insupportable ,le contexte de l'epoque mal explique et une confusion dans les personnages font un film plutôt rate.Dommage car cela aurait pu etre un tres bon film d'action et d'histoire.

Un bon film de guerre rythmé,avec en toile de fond, le conflit nord irlandais des années 70. La réalisation est correcte ainsi que la mise en scène. Les décors et l'ambiance bien reconstitués, les acteurs très crédibles. L'´histoire quant à elle, est brute, traitée en temps réel. Manque un peu d'épaisseur pour les personnages, pas le temps de vraiment les découvrir, le double jeu des uns, le fanatisme et la dureté des autres pour une fin aboutie. Divertissant et historiquement intéressant

Une tension à couper le souffle, on est plongé dans cette guerre qui ravagea l'Irlande du Nord dans les années 70. Un sacré thriller.

Pari réussi pour le premier long-métrage de Yann Demange : les émotions y sont , on reçoit pas mal d'adrénaline . Franchement je m'attendais à voir un film de guerre bien bourrin avec plein de guerre , bah pas vraiment , on suit plutôt l'histoire d'un personnage en parallèle à la guerre civile de Belfast , c'est plus dans le style thriller (sûrement pour le budget , eh oui c'est pas "the blockbuster" non plus) . J'ai aimé comment l'histoire arrive à donner les courants de pensée dans les 2 camps opposés qui nous influence pas sur un camp plutôt qu'un autre , par contre ce qui m'a déplu c'est plutôt la fin et le début qui sont vraiment passable , il y avait des scènes lonnnnnnnnnnnnngues qui auraient pu prendre 5 secondes mais bon , il y a aussi certaines phases d'action pas très claires à cause de la prise de vue qui m'ont gênées dommage . L'intérêt repose surtout sur le milieu du film . Un film qui ravira les adeptes du genres .

Le sujet est intéressant, le film est traité de belle manière. Le reste coule tranquillement et (presque) tout ce qui se passe est attendu dans ce film anti-militariste. Dispensable au bout du compte.