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lhomme-grenouille
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3,0
Publiée le 5 novembre 2015
Eh bah ! C’est beau ! J’avoue que je ne suis pas trop fan des drames historiques, surtout dans les périodes récentes. J’ai toujours peur de la simple illustration de l’événement, de la petite hagiographie sans chair. Là, rien de tout ça. La reconstitution historique n’est qu’un décor au service de ce grand western moderne qu’est « ‘71 ». Franchement, j’ai trouvé ça sacrément efficace et, pour le coup, ça n’accomplit que d’autant mieux cette mission qui consisterait à nous livrer une image d’une époque et d’un lieu. Le film nous plonge rapidement dans cet univers tendu qu’est la guerre anglo-irlandaise. La pression monte vite, et le tout s’opère dans un souci de maîtrise et d’élégance vraiment appréciable. Comme je l’ai dit, ce film, je le trouve très beau. On a souvent tendance aujourd’hui à traiter les films à vocation historique soit avec un classicisme assez plat ou bien au contraire avec une caméra au poing et une photo un peu salie pour faire authentique. Et moi je dois bien avouer que je ne suis pas très fan de ça. Là, Yann Demange joue la carte d’une réalisation très sophistiquée. Il pense son film davantage comme un thriller – un « survival » – plutôt que comme une reconstitution classique. J’aurais même pu certainement être emporté davantage pas ce film s’il ne s’essoufflait pas un peu sur sa seconde partie. C’est que le début est si nerveux, la montée en puissance est si progressive - avec en plus un remarquable climax au bout de vingt minutes de film (spoiler: Ah cette scène d’émeute urbaine ! Qu’elle est tendue ! ) – que moi, personnellement, j’ai vécu tout le reste comme une forme de flottement, me laissant sur ma faim. Alors après, ce « ‘71 » ne devient pas ennuyeux pour autant. Au contraire. Il fait le boulot, même si pour le coup il rentre dans quelque-chose qui est davantage attendu. Mais bon, l’intrigue politique fait le boulot, les acteurs aussi. Pour le coup, le duo de seconds couteaux composé de Paul Anderson et de Sean Harris crève littéralement l’écran. Bref, voilà quand même un bon film, bien racé comme je les aime, et qui mérite franchement le détour. A voir…
En retirant de son film toute dimension politique le français Yann Démange réalise un film de guerre qui penche vers le thriller et le survival urbain de manière très efficace. Il y a des moments vraiment épatants comme la terrible scène du bar, qui m a laissé bouche bée. C est brutal, criant de vérité sur une guerre qui ne dit jamais son nom et qui comme les autres conflits m, piétine la jeunesse pour les conflits des anciens. J ai beaucoup aimé la prestation de Jack OConnell que j avais déjà trouvé très convaincant dans "les poings contre les murs". Brillant.
je n' ai à aucun moment ressenti le poid historique, on se sent plus dans le film d'action type judge dredd ou encore ce film indonésien the raid bloqué dans un immeuble et non un quartier.
J'ai beaucoup aimé les scènes de la première mission. Le reste se tasse un peu quant à la survie du soldat Hook. On sent que les camps ne sont pas tout à fait clairs ni la hiérarchie. Le film nous emmène dans une sorte de dénonciation, de corruption hiérarchique, mettant en exergue le fait que les soldats et petits gradés ne sont "que de la bidoche" sans plus de justification ni de final intéressant. Un petit résumé en intro et au final aurait été un vrai plu
Pourquoi écrire un scenario quand il tient sur la mine du crayon.. Largement sur estimé ce film est bien trop pauvre en tous les aspects. L'ira se résume à deux bouseux, l'armée à deux costumes, la relation père / fils du héros à deux scènes, et ma note à deux étoiles. 2/5
Un film relatant la guerre civile en Irlande du Nord. Une sorte de thriller de guerre très prenant, qui nous montre que les "combattants" se battent parce qu'il faut tuer l'autre, toujours à la base avec l'excuse de la religion (ce qui nous ramène directement à notre époque avec l'EI), et qui montre au final que personne n'est bon ou mauvais, qu'un camp à plus raison qu'un autre. Triste, mais tellement commun... Les acteurs sont bons, et la réalisation nous plonge parfaitement au cœur de l'action.
Belfast 1971… comme le titre l’indique. Le conflit au Nord de l’Irlande dégénère en guerre civile et quelques jeunes recrues appelés par l’armée britannique doivent tenter de maintenir l’ordre entre catholiques et protestants, unionistes et loyalistes. Une patrouille est prise en embuscade, Gary se retrouve isolé et pris au piège en territoire ennemi. Paumé, il doit tenter de rejoindre sa base… mais attention l’armée va essayer de sauver le soldat Gary excepté quelques barbouzes de son propre camp. Yann Demange, britannique d’origine franco algérienne, réalise un premier film tendu, haletant penchant tout autant du côté du thriller que du film de guerre… plutôt même de la guérilla. Sa première moitié est à couper le souffle. Les scènes de poursuites dans les rues étroites et labyrinthiques de Belfast sont d’une efficacité sans faille ; peut être juste un peu trop de caméras portés, parent pauvre de l’immersion simple et rapide des spectateurs dans l’action. Les longs plans séquences virtuoses nous immergent en territoire ennemi et font des lieux mêmes un personnage à part entière. Il exploite à fond le milieu urbain propice à la guérilla qui pourrait renvoyer à d’autres conflits plus actuels : Irak, Afghanistan,.... La reconstitution des émeutes est réellement saisissante. Pas manichéen, pas de bons côtés où de mauvais côté dans cette guerre. Pas manichéen surtout car très peu concerné par un contexte historique ne servant que de prétexte à dérouler son film d’action. A la fin du film, on a passé un bon moment ; mais tenant essentiellement au divertissement que procure le film ; sur les enjeux du conflit, on n’apprend rien. C’est loin de Ken Loach, et c’est frustrant pour moi qui attendais un supplément d’âme. L’arrière-plan politique est réduit à sa portion incongrue. Et sur la seconde moitié, Demange use de ruses scénaristiques parfois grossières. Bon film d’action… Déçu que çà ne se résume qu’à çà.
Un film qui traite du conflit nord irlandais implique forcément puissance et dureté. Le scénario alterne les passages haletants avec d'autres plus calmes mais sans jamais ennuyer, sans jamais rompre le fil conducteur qui est la chasse à l'homme (au soldat en l'occurrence). La situation apporte aussi de la confusion mais ça renforce encore plus l'histoire générale et la tension qui existait à l'époque. Un très bon film !!
Âpre, dense, violent, réaliste, "'71" est un film réussi de plus sur le conflit irlandais. Centré cette fois sur le personnage d'un soldat britannique débarqué à Belfast, l'histoire nous plonge dans les arcanes d'une haine qui fait des victimes dans les deux camps. Le film jouit d'une intensité de tous les instants, mais c'est la deuxième partie et en particulier le final qui laissent le spectateur sous tension. A voir.
Un thriller tendu qui prend corps dans les plus sombres années de Belfast et qui a le mérite de ne jamais tomber dans la facilité. On découvre les petites histoires derrière l'Histoire et les horreurs commises de part et d'autre. La réalisation est nerveuse et l'interprétation de Jack O'Connell d'une intensité remarquable.
Un soldat anglais est égaré dans une zone indépendantiste d'Irlande du Nord le temps d'une nuit... avec peu de choses le film explore plusieurs dimensions : le thriller, le film politique, le drame humain... c'est une réussite complète !
Les films sur le conflit en Irlande du Nord entre protestants et catholiques a été abondamment traité au cinéma et cet énième film ne fait donc pas véritablement preuve d'originalité dans son sujet. Mais il a l'intelligence de le traiter par le biais du thriller : véritable entreprise de survie d'un jeune soldat britannique égaré dans Belfast, côté catholique, et qui essaie de survivre en terrain ennemi et de rejoindre sa base. Cette chasse à l'homme et l'occasion de faire un inventaire des forces en présence et de montrer la complexité d'un conflit qui est plus retors que le simple affrontement entre catholiques indépendantistes de l'IRA et protestants loyalistes orangistes. En effet, ce conflit qui dura presque 40 ans (ou 30 ou 20 selon la date de clôture sujette à discussion!) ne présente pas un aspect tout à fait manichéen et ce du fait de ces protagonistes qui sujets à des changements de stratégie ont parfois eu recours à des alliances secrètes avec le camps adverse et, parfois, eu recours à des purges au sein de leur propre camp. Le film retrace bien la porosité de ces alliances dans une ville où les ennemis vivaient les uns sur les autres. Cette danse des loyautés permet au film de créer un suspense haletant où notre bidasse se retrouve coincé entre les différents belligérants qui hormis ses propres camarades de régiment veulent tous pour une raison ou une autre l'éliminer. Le film retranscrit bien aussi à quel point le conflit a perverti l'esprit de la jeunesse dont le jeune garçon loyaliste (formidablement interprété par Corey McKinley) en est le parfait exemple dans sa haine des catholiques et son obsession de vouloir les tuer parce qu’“ils veulent tous nous tuer”. Jack O'Connell est l'acteur qui monte et même s'il offre une performance moins puissante que dans “Les poings sur les murs”, il porte avec solidité son personnage de jeune soldat obligé de lutter contre des civils pour survivre loin de son entraînement de soldat qui l’a formé à faire la guerre contre d'autres soldats. Un thriller efficace, mais qui ne sacrifie pas au tout action et offre une peinture réaliste du conflit en Irlande du Nord et des personnages nuancés qui ne tombent donc pas dans un manichéisme irritant. Un long-métrage prenant dont il serait dommage de passer à côté.