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pfloyd1
136 abonnés
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4,0
Publiée le 7 juillet 2015
Époustouflant ! C'est le premier adjectif qui vient comme ça quand on regarde '71 d'un regard suspect au début. Cette guerre méconnue (pour ma part) entre catholiques et protestants irlandais a fait beaucoup de victimes, beaucoup d'atrocités entre ces deux communauté remplies de haine pour son voisin de quartier. Film coup de poing, on réalise la violence quotidienne ente les force de l'ordre et la populations (Le groupe U2 a par exemple fait "Sunday bloody sunday" en référence à une de ces journée sanglante ou les forces de l'ordre ont tirées dans la foule..). On est épris, tendu, du sort de cette jeune recru abandonnée dans les quartiers dangereux après une intervention ratée. En danger , poursuivis, le film tient en haleine le spectateur de bout en bout, sachant que le contexte est réelle, c'est une pure réussite !
Ce que l'on peut attendre du cinéma ne vient pas forcément d'une grosse machinerie. "'71" en est la preuve par excellence, petit film anglais réalisé par un franco-algérien, je ne serais pas surpris d'entendre parler de yann Demange dans les années à venir. Déjà à l'oeuvre dans des documentaires et séries anglaises, il fait preuve pour son premier long métrage, d'une maîtrise évidente de la narration cinématographique mêlé à son passé de téléaste. "'71" est à la fois traité comme un vrai film de genre viscéral tendu, nerveux et possède aussi ce côté "docu télé" relatant des faits sans prendre parti. Un entre deux qui fonctionne à merveille, et qui donne au film une certaine universalité. On peut effectivement penser que le conflit montré dans le film est une parabole à tous les conflits du monde. La monté en puissance du film est exemplaire en matière d'écriture, on suit l'entrainement des soldats avant qu'ils ne partent mater une émeute, mais leur premiers manifestants s'avère inoffensif et même amusant. Ce n'est que par la suite que l'on comprend que les soldats ne sont pas là pour rigoler, l'impact de la scène d'émeute se retrouve renforcer par le comique de la scène précédente. Une fois notre protagoniste principale seul en territoire hostile, on comprend que son entraînement basé sur l'entraide et la coopération ne lui sera d'aucun secours, renforçant l’empathie que l'on a pour lui au delà du "il a un fils, faut qu'il s'en sorte". Le film met en avant par la suite le côté humain dans tout ce qu'il peut avoir d'idéologie politique et religieuse différent. L'immersion dans le conflit est total. Un petit sur Jack o' Connel, très charismatique, fragile et fort à la fois, mais perdu dans un conflit dont il se fout. "'71" marque j'espère la naissance d'un grand réalisateur qui fait preuve pour son premier film d'un mélange des genres quasi parfait, d'une mise en scène maîtrisé et nerveuse et d'un scénario en béton armé.
Production inattendue de Warp, label mythique de la musique avant-gardiste, ’71 nous fait revivre le conflit irlandais de l’intérieur. A travers les yeux de Hook, jeune enrôlé au service de la Reine qui perd son régiment, on plonge dans les rues ternes, poussiéreuses d’une Belfast ravagée par la bataille rangée que se livrent factions catho et soldats protestants. Une sorte de Soldat Ryan transposée à l’envers, où il n’y a ni bons ni méchants, seulement des hommes plus ou moins absorbés dans la machine à briser les âmes. Réalisée par le jeune expatrié Yann Demange (palmé au British Independent Film Awards), cette excellente surprise profite d’acteurs inconnus mais très justes, de plans travaillés où alternent extase et hyperréalisme, d’une BO envoûtante, d’un scénario prenant et dénonciateur. L’injustice, l’amoralité de cette bagarre au combien sale se ressent jusqu’aux tréfonds de soi. Le crescendo de violence, émaillé de courtes trêves et qui fonce vers l’irréparable, est d’autant plus terrifiant qu’il a vraiment eu lieu, et il n’y a pas bien longtemps. Après une première demi-heure fascinante, le récit s’essouffle un peu, mais l’écriture reprend ses droits dans ses portraits sanguins à l’accent paddy, et profite toujours des inspirations du metteur en scène. Un brûlot bloody brilliant.
Un thriller sur le conflit irlandais dont la tension et émotion sont assez intenses et les scènes de guerre et sanguinaires sont, quant à elles, très crues. Regard non manichéen de cette guerre où la mort est présente à chaque coin de rue sans qu'elle choisisse son camp, ces jeunes sacrifiés pour une cause qu'ils croient juste alors que dans les 2 camps la manipulation et traitrise sont fréquentes. Quelques incohérences et approximations notamment dans la 2e partie du film mais sans réelle conséquence. Film coup de poing. A voir.
En retirant de son film toute dimension politique le français Yann Démange réalise un film de guerre qui penche vers le thriller et le survival urbain de manière très efficace. Il y a des moments vraiment épatants comme la terrible scène du bar, qui m a laissé bouche bée. C est brutal, criant de vérité sur une guerre qui ne dit jamais son nom et qui comme les autres conflits m, piétine la jeunesse pour les conflits des anciens. J ai beaucoup aimé la prestation de Jack OConnell que j avais déjà trouvé très convaincant dans "les poings contre les murs". Brillant.
Annoncé comme un film de guerre, cela ressemble plus à un film d'action survival. On est plongé en plein conflit irlandais dans les années 70. La confusion y est bien démontrée, on ne sait plus qui est contre qui, pourquoi on se bat , on se tue. Une triste guerre civile . L'acteur principal très bon, n'arrive pas à faire décoller ce film dont j'ai trouvé le scénario un peu faible. Malgré quelques scènes touchantes, réalistes, ce film ne m'a pas convaincu.
Belfast 1971, les troubles qui opposent les catholiques et les protestants dégénèrent en une guerre civile chaotique au milieu de laquelle un soldat britannique se retrouve pris au piège, pourchassé en pleine nuit par des membres de l’IRA. Porté à l’écran avec un réalisme sombre et percutant, ce premier long-métrage, passé inaperçu, confère à ce thriller urbain une atmosphère très lourde et hyper tendu. La caméra bouge énormément par moment (c'est un effet certes mais c'est franchement désagréable) et j'ai eu parfois de la peine à distinguer les bonnes des mauvaises personnes. Il n'en demeure pas moins que Yann Demange est un réalisateur à suivre et que Jack O’Connel confirme l’intensité et l'autenticité de son jeu.
La bande annonce de '71 était survitaminée. Au final, on assiste à un drame historique plus qu'à un film d'action. Attention toutefois, les scènes de guerre civile sont excellentes. Ce sont peut-être même les meilleures car l'on retient son souffle et l'on reçoit presque une claque. Presque. Yann Demange filme vraiment très bien ce type d'opérations. Bien mieux que les scènes dramatiques et notamment celles où ses personnages doivent montrer leurs sentiments. Ces dernières scènes sont plutôt ratées car très superficielles : par exemple, une scène où le personnage principal joue au football avec son fils contient tout ce qu'on a déjà vu ailleurs et qu'on n'a surtout pas envie de voir (niaiserie, tout le monde est heureux et fait le foufou dans un parc, etc …).
'71 est effectivement assez inégal : aux scènes excellentes de reconstitution historique ou de vie militaire (certaines me font même penser à Full Metal Jacket) se succèdent des scènes que l'on sent trop forcées ou trop exagérées (un petit garçon qui jure comme un charretier et qui déteste plus que tout au monde les catholiques par exemple) et qui plombent le propos.
Dommage parce que le réalisateur avait su trouver de très bons acteurs et une histoire que l'on suivait avec intérêt puisque la guerre civile en Irlande est un sujet très peu traité au cinéma. Malheureusement, ce caractère inégal du film et le scénario assez maigre en font uniquement un film à voir pour certaines scènes et non pour son ensemble. J'aurai espéré plus.
Thriller dont l'action se passe lors de la guerre civile en Irlande entre les irlandais du sud catholique et les britannique protestants, '71 est une bonne surprise. Efficace, tendu, violent et sombre, le film suit la traque implacable d'un soldat britannique pris dans les émeutes de Belfast suite à une intervention militaire des Britanniques par les deux camps. La réalisation particulièrement haletante, diffuse un suspens tout le long et se montre très efficace sur toute la durée du métrage. Yann Demande, réalisateur français, prouve déjà un vrai talent à la fois dans la maitrise du rythme et de l'ambiance et de la direction d'acteurs, à quelques exceptions prêt (le jeune acteur incarnant Sean est complètement inexpressif). Je serai par contre moins enthousiaste sur l'intrigue et sur les motivations des personnages qui manque de clarté. Les personnages ne sont déjà pas bien caractérisés (une petite scène lors du briefing des soldats n'aurait pas été de trop) et on comprend qui est qui et qui est dans quel camp parfois un peu tardivement. Les motivations et buts des personnages ne sont pas toujours bien affichées et même si on comprend les grandes lignes, certaines zones d'ombres persiste à la fin ce qui peut s'avérer frustrant. On ne comprend, par exemple, pas clairement ce que cherche à faire le capitaine du MRF (quel est le but de la pose de la bombe ? pourquoi s'allie-t-il à Quinn à la fin ?). Si l'envie du réalisateur n'était pas de faire un thriller politique mais plutôt orienté sur l'action, ces quelques manques m'ont un peu gêné. Malgré ces quelques carences scénaristiques, '71 reste un bon thriller rythmé et bien réalisé.
Rythmé et éclaboussé par le talent de Jack O'Connell que l'on a déjà vu dans "Les poings contre les murs", pas un instant de répit pour cet opus nord-irlandais qui aurait finalement pu se passer n'importe où. The moment est pour moi cette poursuite à pied dans les rues de Belfast, haletante. Le jour où Hollywood mettra la main sur O'Connell, il crèvera l'écran : nous suivrons sa carrière comme si nous l'avions nous même mis derrière une caméra pour ses premiers pas :)
Un très beau film sur le conflit nord-irlandais où Yann Demange réussit remarquablement à nous baigner dans une atmosphère intense et très fidèle à la réalité complexe de ces années sanglantes. Unité d'action, de temps et de lieu, le spectateur est pris à la gorge, dans la peau de Jack O'Connell - qui est fabuleux dans ce rôle - , plongé dans les tréfonds de ces tristes quartiers de Belfast et de cette guerre de l'ombre où l'on ne sait jamais à qui se fier. C'est un film de guerre qui a les ressorts d'un thriller. Pour moi, c'est un film qui non seulement résume bien ce conflit, ce qui n'était pas une mince affaire mais aussi est une démonstration claire du talent de Yann Demange tant il a réussit à bâtir cet univers particulier fait de tension permanente et oppressante
N'attachant que peu d'importance au conflit, Yann Demange aurait pu situé son action dans n'importe quelle autre époque conflictuelle. Transposez-la au Vietnam ou dans l'Allemagne nazie, ça fonctionnera. Choisissez même une histoire de guerre de gang et la recette prendra aussi. Bref, '71 n'est pas un film de guerre, c'est un thriller, un jeu de chat et de souris, une course-poursuite conventionnelle. Et ce n'est pas un final trop vite anticipé qui relèvera l'intérêt pour ce film. Le soldat Gary Hook se retrouve seul au cœur d'un quartier hostile à l'armée britannique mais, refusant le combat, il passe son temps à fuir. Le manque d'empathie à son égard, dû principalement à un jeu trop insipide, plombe l'élément central du film... Sa survie.
Pourquoi écrire un scenario quand il tient sur la mine du crayon.. Largement sur estimé ce film est bien trop pauvre en tous les aspects. L'ira se résume à deux bouseux, l'armée à deux costumes, la relation père / fils du héros à deux scènes, et ma note à deux étoiles. 2/5