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mem94mem
116 abonnés
575 critiques
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2,5
Publiée le 20 octobre 2015
Documentaire qui souffre de l'absence de point de vue du réalisateur. Ce ne sont qu'extraits d'images d'époque, sans interview faite pour le documentaire. Autrement dit c'est roboratif, mais aussi sec et ardu. Le propos est intéressant, mais jamais passionnant. En outre je n'ai pas appris grand chose que je ne sache déjà.
Un documentaire qui se contente de superposer des images extraites de films tournés par cette jeunesse instruite et politiquement engagée de l’après seconde guerre mondiale, de journaux télévisés et d’images d’archives sans y ajouter d’autres commentaires que ceux d’origine mais qui, par le seul langage du montage, pose la question de l’espace démocratique et des conséquences de ses obstructions par un état tenté par l’autoritarisme. Détaché des revendications, contingentes et historiques, des années de plomb, ce remarquable documentaire pose la question essentielle de la forme de la démocratie, de ses conditions matérielles d’existence.
Certes, ce film nous apprend beaucoup de choses sur cette fameuse "Bande à Baader" et, en particulier, sur la très grande responsabilité de la classe politique allemande et des medias concernant l'évolution vers une dérive meurtrière de ce groupe révolutionnaire allemand, mais cela n'en fait pas pour autant un grand film. On notera que, curieusement, les événemants de mai 68 sont totalement occultés.
Documentaire intéressant sur une période trouble de la RFA réflexion vertigineuse sur les liens entre démocratie, liberté d'expression et dérives autoritaires. À voir !
La jeunesse allemande que décrit Jean-Gabriel Périot dans ce documentaire est celle du post-nazisme soixante-huitard. Des enfants qui questionnent leur père : « Que faisais-tu en 1942 ? » « Ne ressens-tu aucune responsabilité ? »
La révolte de cette jeunesse contestatrice reste sympathique tant qu’elle emprunte des voies pacifiques : performance, street art, agit-prop… Elle devient plus inquiétante quand elle verse dans la lutte armée. Car la jeunesse allemande, que ce documentariste présente à un public français qui la connaît mal, est celle de la bande à Baader et sa dérive dans une violence nihiliste.
La figure d’Andreas Baader, rarement filmée, reste dans l’ombre. Celle d’Ulrike Meinhof prend toute la lumière. À peine sortie de l’adolescence, elle est invitée sur les plateaux où d’austères gérontes écoutent poliment ses argumentaires ciselés contre le capitalisme. Réalisant son impuissance, elle décide de passer dans la clandestinité. Son parcours, si logique et si absurde à la fois, fut celui d’une fraction de la jeunesse allemande hier. Il pourrait être celui d’une partie de la jeunesse française, révoltée à tort ou à raison contre le « système », aujourd’hui.
Un excellent documentaire dynamique et rythmé qui retrace l'histoire d'un mouvement dont on entend peu parler en France. Bien fourni et documenté, on peut donc voir un exemple des "effets pervers" des médias et des politiques
Exploration rigoureuse qui peut se lire aussi bien comme une critique du monolithisme dont les médias nous affublent que comme une histoire de la folie en politique.
Une jeunesse Allemande retrace la lutte et la fin tragique des membres de la RAF en Allemagne durant les années 60 et 70. A travers des images d’archive ne contenant aucun texte ou voix off, JGP parvient à rendre de nouveau vivante la parole et les dilemmes des membres de la RAF. Une jeunesse allemande se présente alors comme une contre histoire sur le terrorisme, montrant que ces « monstres » possèdent toujours des corps, des voix, une histoire, des motivations. On est ici en face d’un cinéma politique, subversif, mais aussi profondément humain et émouvant. Le montage de JGP impressionne dans sa précision, sa capacité à créer une dramaturgie uniquement à partir des archives et de son travail sur la musique pour intensifier ou ralentir l’action. Un film étonnant, hors système, et magnifique.
Périot nous présente les protagonistes (Baader, Meinhof et leur bande) dès leurs apparitions au milieu des années 60, alors qu'ils sont des enfants de bourgeois dont les parents ont accepté Hitler, ce qui les rend fous. D'un désir de révolution à la lutte armée, voire au "terrorisme", quel est leur parcours ? Le film s'intéresse en partie à cette question, mais aussi au poids des images et à leur utilisation pour le pouvoir en place. (...) Cette problématique si contemporaine trouve un écho particulièrement troublant (...). Le sous-titre de ce film (Allemagne 1965-1977, de la bataille des images à la lutte armée) résume parfaitement le programme de ce documentaire exceptionnel.
Très instructif de voir dans quel contexte historique et social la RAF est née. On assiste à l'évolution des événements et des comportements . La mouvance "68" , "l'autisme" des autorités et la violence de répression ont pour conséquence de faire basculer certains jeunes dans le terrorisme. A voir !!!
Ce documentaire retrace le parcours de ces étudiants en cinéma et aux beaux-arts qui, au milieu des années 1960, militèrent pour la cause marxiste par le cinéma, par les images. Déçus de l’absence d’impact véritable sur les masses, ils en ont déduit que les images ne pouvaient pas engendrer, susciter la révolution et donc la liquidation de l’ancien monde qu’ils abhorraient. Ils poussèrent alors le curseur beaucoup plus loin et entrèrent dans la clandestinité, puis menèrent des actions terroristes qui secouèrent la RFA pendant plus d’une décennie. Basé sur des images d’archives fort bien choisies et fort bien agencées les unes par rapport aux autres, comme un film de propagande où le montage est crucial, ce documentaire montre notamment les interventions télévisées très volubiles et argumentées de ces jeunes gens, qui ont pourtant si rapidement basculé dans la radicalité politique la plus extrême. A les entendre, on ne peut s’empêcher de penser que c’était quand même un discours d’une tout autre facture que le discours simplificateur, bas-de-plafond et faussement savant des terroristes qui nous ensanglantent actuellement. Mais comme les terroristes d’aujourd’hui, ceux de « la bande à Baader » ont échoué car leurs actions radicales n’ont pas amené à une adhésion des masses à leur idéologie, au contraire, ils se sont condamnés, n’ayant alors que pour seule perspective la mort. Un des meilleurs documentaires de 2015.
Vous pouvez consulter mon classement des meilleurs films de 2015 ainsi que des critiques complètes (illustrées et parfois accompagnées d'extraits) sur mon blog:
Documentaire qui ne contextualise rien et n'explique rien non plus. Il est impératif de lire le fascicule du DVD si l'on veut comprendre ce qui se passe dans le documentaire et quels en sont les acteurs. C'est dommage car le sujet est intéressant.
Un très beau documentaire qui vaut la peine d'être vu pour son sujet important. Bien filmé. Belles images. Bon rythme. La fiction qui avait été faite sur le même sujet est top mais le documentaire est "évidemment" d'un réalisme encore plus frappant. A voir