Dans le genre film opportuniste, Timbuktu est un bel exemple. Au cas ou vous ne seriez pas au courant, le djihad c'est pas bien, ah ben heureusement que j'ai vu ce film car je ne m'en serais jamais douté... Voilà tout est dit, les images sont parfois douloureuses, parfois très belles, mais dans l'ensemble n'apportent rien de nouveau et franchement je n'avais pas besoin de ça... Toutes les vérités ne sont pas bonnes à montrer, ou dans un documentaire à la limite. Mais Timbuktu se révèle assez soft finalement dans la présentation des extrémistes, on s'étonne de leur fadeur. Les décors sont beaux, la photographie est bien travaillée, la prestation des acteurs n'est pas sensas et la musique inutile. Le message ? L'extrémisme et plus exactement l'islamisme est très dangereux, atteinte aux libertés jusqu'au bonheur tout simplement. Sorti un mois avant les attentats de Charlie Hebdo j'ai comme l'impression que ce Timbuktu est une entreprise vaine car il parle à un public avisé, donc à quoi bon si ce n'est la facilité d'enfoncer les portes ouvertes. Bref, c'est pas un navet mais ça ne méritait pas 7 Césars franchement.
À travers le conte africain (…) Abderrahmane Sissako livre un plaidoyer saisissant sur les diktats absurdes de l'obscurantisme religieux (…) Un film courageux et nécessaire.
photo magnifique. émotions filmées justement et intensément. originalité d'angle de traitement du sujet du terrorisme/ obscurantisme ( demystification, absurdité, ridicule)
Grand gagnant des Césars avec sept récompenses, ce film nous plonge dans un village malien sous l'emprise de la charia imposée par les djihadistes. Mais au lieu de montrer l'horreur et la barbarie de façon frontale, le cinéaste préfère la décrire de manière plus métaphorique et poétique, tout en pointant du doigt l'ineptie et la bêtise du salafisme. Dommage cependant que le scenario ne soit pas plus empreint d’émotions, tout comme les acteurs et la mise en scène, très lente qui ne fait rien pour rendre le film attractif. De plus, dépourvu de personnages forts, on se demande quel message a voulu faire passer le réalisateur, si ce n'est décrire une situation que tout le monde connait déjà. Un film qui aura su profiter de l'actualité pour remporter ses prix, ce qui n'aurait surement pas été le cas autrement.
Film tout en finesse et en sensibilité. On ressent très bien toute l'absurdité de la situation , l'apparition dans la vie du peuple malien de djihadistes dont ils ne partagent aucun point de vue et l'incompréhension qui en résultent. Certaines scènes peuvent parfois faire sourire mais c'est quand même le coté tragique qui ressort du film. Je trouve que les acteurs sont vraiment touchant notamment l'acteur qui joue le Touareg. Un excellent film vraiment ....
Film poétique, de magnifiques paysages. Beaucoup de légèreté pour ce film qui traite pourtant d'un sujet l'actualité : les fanatiques religieux. Les musiques sont superbes. A voir
Si l'objectif du film est louable (dénoncer les aberrations et la stupidité de l’extrémisme religieux), il souffre pourtant de beaucoup trop de lacunes (jeu d'acteurs, scenario et montage) pour être autre chose qu'un film-documentaire intéressant. On est très loin du chef d’œuvre que les critiques (et politiques) essayent de nous vendre.
Des paysages de toute beauté, aussi bien les ruelles du village que le désert. Par contre le décalage culturel empêche toute empathie envers les divers personnages tant ils sont tour à tour inexpressifs, exploiteurs voire cruels. Le fil conducteur est très ténu, il s'agit plutôt d'une succession de faits, rien de vraiment construit.
Une certaine légèreté pour un vrai sujet d'actualité. J'ai adoré, les personnages. Il y a comme une sorte de dédramatisation du contexte sans pour autant arriver au déni de la réalité. Film à voir absolument, tout s'y côtoie, les Hommes, la religion, l'amour, la haine, et j'en passe. Petit coup de coeur
"Timbuktu" est une merveille. De beauté, car Sissako filme le sahara malien comme il ne l'a sans doute jamais été (je pense aussi à ce merveilleux plan large sur le fleuve de "l'après meurtre"). Une merveille d'intelligence, car le film montre la barbarie islamiste comme elle est finalement, loin des éclats médiatiques, c'est à dire ridicule (et il nous fait même rire, à la manière d'un Suleiman par exemple) et hypocrite (le foot comme révélateur, ça surprend, mais ça sonne juste). Une merveille de sensibilité enfin, parce que Sissako filme ses acteurs amateurs et ses vrais "autochtones" au plus près de leur vérité, qu'il sait faire advenir sans jamais la forcer (ou presque, on peut faire exception avec la scène magnifique de la danse). Mais c'est une merveille qui se mérite, car il nous faut abandonner au seuil du film nos vieilles habitudes de cinéphiles occidentaux : accepter le rythme lent et le cheminement têtu de la fiction africaine n'est pas si facile. Et pourtant, le plus difficile pour nous, c'est sans doute de renoncer au manichéisme anti-terroristes que nous portons forcément en nous : admettre qu'il s'agit là, cachés derrière la monstruosité abjecte de leurs actes, d'hommes, de nos frères égarés ; admettre aussi, et c'est là le plus troublant dans "Timbuktu", que le personnage le plus charismatique du film est aussi un meurtrier, et qu'il doit aussi être puni, charia ou pas charia.
Ce film est tout simplement nul. En fait le gris soucis du film c'est qu'il n'a aucun scenario. Il ne se passe qu'un enchaînement de scènes toutes sans correspondance. Mais bon les temps changent et le festival de cannes ne changent pas et continue de récompenser des navets. le film est quand mieux que hunger games.