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Un visiteur
5,0
Publiée le 11 janvier 2015
Je suis sortie de la salle bouleversée comme très rarement je l'ai été au cinéma. Ce film est un bijou, une pépite, un véritable chef d'oeuvre. La photographie est magnifique et vous transporte au coeur de paysages d'une splendeur à couper le souffle; tous les plans, souvent longs et silencieux, racontent quelque chose de fort. La tension s'installe crescendo et sans trop montrer, sans trop dire, le réalisateur distille au fur et à mesure une émotion d'une force rare. Et que dire des acteurs? Ils sont expressifs, beaux, sincères et bouleversants. Les scènes de musique sont aussi magnifiques. Dans sa beauté et sa sobriété, Timbuktu est un de ces films qui marque et qui reste gravé.
Il est des films qui s'inscrivent dans une urgence tant l'envie de témoigner de choses graves s'impose à leur réalisateur. C'est le cas de "Timbuktu", un film africain que l'on doit au cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako. En 2012, Tombouctou vient de tomber aux mains des djihadistes qui s'empressent de faire régner la terreur sous toutes ses formes. Plutôt que de verser dans le pathétique, le réalisateur adopte une attitude fort digne faite de distance et parfois même d'humour. Ces maîtres de l'absurde diffusent de drôles de messages à l'aide de mégaphones dans les rues de la cité : interdiction faite aux femmes de sortir sans avoir les mains gantées ni bien sûr des chaussettes aux pieds, interdiction de chanter sauf s'il s'agit des louanges d'Allah, interdiction de pratiquer un instrument de musique et - comble des audaces ! - de jouer au football. Cela nous vaut une scène on ne peut plus comique où l'on voit une partie de football disputée sans ballon, les joueurs faisant "comme si" et témoignant une belle ardeur malgré tout. Mais on n'oublie pas les cruautés que ces djihadistes imposent à la population : 40 coups de fouet à qui se sera permis de chanter ou de toucher à ce maudit ballon, lapidation pour ce couple qui a oublié de se marier pour vivre ensemble... Autant de séquences qui nous montrent le quotidien des habitants d'une ville dont on connaît la grandeur passée et les innombrables richesses culturelles. Mais le film s'articule surtout autour d'une famille dont on suit la vie au jour le jour : Kidane, un éleveur de bovins, mène une existence calme et sereine jusqu'au jour où Amadou, un pêcheur, tue sa vache préférée répondant au joli nom de GPS. Dès lors, sa colère est telle qu'il va chercher querelle au coupable et le tuer accidentellement. Toute une partie du film va nous conduire à attendre le jugement infligé à Kidane. Ce sont de tels épisodes qui traduisent la vie à Tombouctou sous l'occupation djihadiste qui nous sont contés. Oh, jamais de musique tonitruante, rien que de jolis sons issus d'instruments traditionnels. Jamais non plus de coups d'éclat : Abderrahmane Sissako donne à voir au spectateur, à celui-ci de se forger une opinion. Et le tout servi par une qualité photographique remarquable, digne du grand Souleymane Cissé. Des paysages superbement filmés dans des tons couleur sable, une ville que l'on découvre au détour de quelques ruelles bordées de murs aux teintes ocre et quelques idées splendides comme cette gazelle dont la course effrénée et toute symbolique ouvre et clôt le film.
Génial je recommande vivement, tout y est émotion fais réels avec les ressentis de la population. Film qui pourrait être vu par des jeunes collégien pour l'histoire, âme sensible parfois s'abstenir.
Bouleversant. Incommunicabilité totale entre l'Islam des Bédouins et celui des terroristes Lybiens, pitoyable prétexte à la mise en coupe réglée de ces peuples doux vivant aux franges du désert sous le regard bienveillant de Dieu. Film d'une richesse incroyable, acteurs Vrais, musique sublime, peu de vraies scènes de violence, celle - ci (insoutenable) est surtout ressentie dans les dialogues entre les Bédouins et les terroristes. Lors de la séquence de foot sans ballon j'ai carrément sangloté de désespoir.
Rare sont les productions Africaines qui franchissent le coté de notre pays. Mais celle-ci arrive à parfaitement mélanger à la fois l'horreur de la vie mais également la beauté. LA photographie est sublime de bout en bout, et ne lache pas le spectateur. L'émotion est vive, tout comme la colère que peut sussiter le film! Ce qui attire une certaine forme d'admiration et devrait pouvoir se voir décerner la palme afin de faire bouger les choses (mais malheusement cela ne sera pas le cas). PArfois maladroit, le film arrive à mettre une tension palpable tout au long du film, et ceux ; même si parfois on esquisse quelques sourires ou quelques larmes. Une belle surprise qui mérite d'être vu et qui fera peut être réfléchir.
On pourrait presque croire un a un film de Tati dans l'approche assez poétique et décalée (une scene magnifique de "air foot"!), faisant la part belle à ces petites situations absurdes du quotidien d'un village sous l'emprise de terroristes. Mais la gravité du sujet empêche de vraiment apprécier cette satyre un peu trop douce du djihadisme. On se retrouve donc juste face à la bêtise des extrémistes, agacé par leur manque de réflexion et par manque de révolte des citoyens ordinaires (heureusement certains luttes pour leurs libertés), agacé aussi de toujours voir et entendre les mêmes choses sans que rien ne change.
Au Mali, Tombouctou tombe sous le joug des extrémistes religieux de tout poil et de tous horizons guidés par le désir de faire appliquer la charia. Mais au début du film ce groupe de Jihadiste prête à sourire voire même quelque fois à rire ; de vrais pieds nickelés. Mais c’est la réalité, ces groupes sont composés de paumés de nationalités différentes ne parlant même pas arabe et ayant besoin d’interprètes. Ils trouvent derrière cette guerre une raison d’être ; l’obscurantisme permet d’agréger un certains nombre de socio types en groupe de moutons de panurge. Et puis très vite derrière l’absurde, l’étau se resserre avec un islamisme schizophrène. Là, les interventions du Muézin sont d’une justesse, d’une sagesse et d’une intelligence confondantes ; une défense farouche d’un islam ouvert s’opposant à la montée de la terreur de ceux qui disent agir au nom de Dieu. Et puis, de la fable du début du film, le film tourne en fin de parcours à la terreur absolue. Terriblement d’actualité, ce film est un témoignage poignant, terrifiant, intelligent et utile. Dommage simplement que tous ces terroristes cruels paraissent quelque fois sympathiques.
Comment ce film a-t-il pu repartir bredouille de Cannes ? La photographie est superbe, le rythme posé et lent à souhait est ultra maitrisé, le propos toujours juste cible le ridicule sans jamais trop appuyer. Un film qui fera date sur les ravages de l’obscurantisme religieux tellement le propos est juste A voir absolument… Un des meilleurs films de l’année… Et puis ce film offre peut être la plus belle scène de foot saisie au cinéma : à découvrir impérativement.
"Navet" pas vu et regrette de l'avoir vu. Que dire sur ce navet qui frôle l'indigestion ...1h30 qui en font 10...trop long, vraiment trop long, pas crédible, mauvais acteurs...on n'accroche pas du tout à l'histoire et aux personnages...le sujet valait pourtant la peine d'être étudié mais à ce niveau rien ne vaut encore un documentaire sur M6... et dire que c'est nominé aux oscars...
Permet de mieux comprendre la situation. Les paysages sont magnifiques, épuré. Ce film qui permet de mieux ressentir les événements actuel. Cette histoire vaut mieux qu'un amalgame médiatique.
Ce film brille par la beauté des images, la pudeur et le courage de ceux qui luttent pour garder leur espace de liberté dans un monde d'ayatollahs fanatiques sans foi ni loi qui créent un monde fait de violence, de contraintes, de non respect de l'homme et encore moins de la femme. Ce film engagé, très réaliste est d'une grande violence. Ne serait-ce que pour encourager ce cinéaste dans sa dénonciation de cette folie, il faut le voir. Mais ce n'est pas une partie de plaisir!
Ce film m'a malheureusement beaucoup deçu. Il n'apporte aucun enrichissement historique, géopolitique et religieux. Quelques scènes ont tout de même captés mon attention pour le côté artistique ou/et affectif. La peur inspirée par les "djiadistes" n'est pas assez (et c'est un euphémisme) montrée. On a l'impression qu'ils imposent " leur" charia autant par les paroles que par les armes. Le côté barbare des chefs djiadistes est totalement inexistant. Film non objectif et non realiste. Dommage je m'attendais a mieux
Arrêtez de glorifier ce film. C'est un film mal construit, et mal scénarisé. ce n'est même pas une charge contre les islamistes puisque ceux représentés sont plutôt calmes, pondérés et "presque" sympathiques. La scène de lapidation est courte, on ne connait rien des victimes, donc pas d'empathie. le réalisateur semble filmer des personnages sans jamais nous raconter leur histoire; Qui est cette femme folle, qui sont ces français ? Il empile des images, des scènes sans les relier entre elles. Au final, un film sans grand intérêt. Il est plus utile de regarder un documentaire...