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Bertie Quincampoix
111 abonnés
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3,5
Publiée le 14 février 2015
Inspiré de faits réels, ce film tristement actuel raconte l'occupation de Tombouctou (Mali) par des membres d'un groupe de salafistes, qui imposent aux populations locales, par la force, leur loi basée sur la charia. Le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako, à travers une mise en scène qui prend le temps d'analyser la situation dans toute sa complexité, réalise sur ce thème ultra-sensible un long-métrage d'une très grande intelligence. Il parvient remarquablement à dépeindre la violence de tous les instants et le non-respect de l'être humain, tout en adoptant un regard d'un grand humanisme. Il ne diabolise à aucun moment les « soldats de Dieu » mais insiste sur la faiblesse de leurs convictions et la multiplication de leurs comportements minables. Plusieurs séquences sont d'une beauté pure. La musique – celle-là même interdite par les islamistes radicaux – est magnifique.
"Timbuktu" est jugé nécessaire. Evidemment que oui. Objectivement, on ne peut que louer la qualité intrinsèque du film, tant il ne joue pas avec le dénie, mais remet simplement les choses à leur place. Sur fond de vagues humiliantes, le djihadiste est perçu comme laxiste, ambigüe, à coté de la plaque, et bien malheureusement, terrifiant. C'est cette maladresse qui est effroyable. Evidemment, à montrer de façon indispensable aux écoles.
superbe, fin et intelligent. bravo ... les acteurs sont magnifiques le film n est pas misérabiliste pour un sous. LEs images sont d'une beauté et m'ont aidé à voir les scènes les plus dures. la scene de la partie de foot est tout juste sublime
et en rentrant chez soi on écoute les loups.... ouh
OK pour l'ambiance africaine du désert, c'est beau, il y a une belle photo (facile avec d'aussi beaux paysages) c'est dépaysant. OK pour les acteurs, convaincants, assez bons, dans la retenue. OK pour les passages fugaces de musique africaine très sympa. Mais, sans rentrer dans les détails du scénario, il y a des approximations, des absurdités (SPOIL : nombre de vaches!). De plus la mise en scène est parfois maladroite et roublarde (SPOIL : le meurtre). L'anti manichéisme des scènes avec les islamistes est gênant. Reste une réflexion sur l'incapacité universelle des hommes à cohabiter malgré leurs différences dans de vastes espaces géographiques et/ou idéologiques, un peu simpliste et décevant...
Ce film est une catastrophe, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu une nullité pareil.
Une bande annonce qui relate toutes les parties intéressantes. Du coup le film est plat et sans surprise. il y a des longueurs, beaucoup trop...Des scènes complètement inutiles, comme pour combler des trous. je me suis ennuyé je n'ai rien appris, aucune attache avec les acteurs...qui d'ailleurs ne jouent franchement pas bien. Je suis restée jusqu'à la fin... je me suis trouvée d'ailleurs bien courageuse et pourquoi? pour avoir une fin mal jouée mal tournée ... mais que veut nous apprendre le réalisateur? Le côté historique, culturel ? Moi j'ai rien vu, ca part juste dans tous les sens
et je suis bien contente de trouver des gens qui ont commentés en pensant la même chose que moi.
Ce film de manque pas d'intérêt. Sa première qualité est une image très soignée et belle. Paysages et visages qu'il est rare de voir sur grand écran. Pour le reste, c'est un peu plus compliqué : il touche avec une certaine mesure le brûlant sujet de la loi islamique imposée à des peuples pacifiques mais en même temps avec une naïveté ou une pudeur qui voile la réalité. Beaucoup d'inégalité dans les personnages, dans les scènes mais l'ensemble fait une étonnante curiosité où le metteur en scène a préféré filmer l'amour là où on tente de le chasser. L'amour de la famille, de la musique, du chant, de la liberté de vivre ou de jouer.
Très beau film, des paysages magnifique et des belles prises de vues. Ce film rappelle que les premières victimes des islamistes radicaux sont les musulmans. Il met en lumière le combat des habitants pour garder leur dignité. Un film qui ne tombe pas non plus dans la démonstration de la violence à l'excès.
Un film particulièrement d'actualité en ce début d'année 2015. Timbuktu est une vision et une version occidentale de la situation réelle du pays. Le réalisateur fait le choix assumé de créer un film qui sera vu par des occidentaux. On retrouve donc une certaine beauté et mélancolie à travers le fléau qu'est l'islamisme et qui sévit à Tombouctou. Les maux sont suggérés ou alors balayé par la caméra. Le final, romancé au possible, est très réussi et émouvant.
Un film qui fait froid dans le dos, qui nous fait se révolter intérieurement et se poser des questions, qui nous fait monter les larmes. Comment, pourquoi ces islamistes qui s'autoproclament hommes d'Allah, défenseurs des mots du Coran, peuvent-ils être à ce point aussi cruels, stupides, aveugles pour imposer leur propre charia ou loi islamique, pourfendeuse des libertés et distributrice des tortures et mises à mort les plus abjectes qui soient ? La recherche de réponses satisfaisantes paraîtra vaine. Le film dresse simplement un constat : on ne peut pas discuter avec ces gens-là. Il y a quelque chose d'inéluctable dans le destin de Kidane, éleveur de bétail vivant avec sa famille en dehors de Tombouctou, ville en proie aux tourments des djihadistes. On est dans la tragédie presque classique. En même temps, pour contrebalancer la terreur, il y a des instants de poésie-beauté (paysages sublimement mis en valeur, chant d'une femme, danse), d'absurdité (dialogues "surréalistes", confus entre les extrémistes dans un mélange d'anglais, d'arabe..), qui nous font légèrement sourire et permettent de ne pas sombrer dans la noirceur pure et dure.
Dans la lignée de la "Controverse de Valladolid", c'est un film poignant, à voir sans se voiler la face. Dans la ville de Tombouctou (reconstituée ici), se met en place progressivement l'oppression milicienne et spirituelle de djihadistes. L'aspect sectaire de l'islamisme, qui ne respecte ni les traditions musulmanes (silence pendant la prière, chaussures et armes dans la Mosquée, décision de Mariage arbitraire), ni les choix de vie du peuple (match de foot sans ballon, soirées sans musiques ni chants ni rap, lapidation des amoureux impurs), est porté de façon inexorable et juste, jusqu'au dénouement dramatique pour cette si belle famille de bédouins.
J'ai beaucoup aimé ce film.Pour une fois, je vois l'Afrique filmée avec ses paysages, ses couleurs... Quelle joie d'entendre parler pendant un film entier des acteurs africains dans leurs langues! Certaines scenes sont des hymnes à la vie dans un contexte si dur, je retiens particulierement la scene de la partie de foot qui est un vrai bijou et le personnage de la femme au coq! Allez-y avec un regard émerveillé!
Enfin vu . Mieux vaut tard que jamais. Eblouie. Tant de sobriété, un tel regard sur la beauté des choses et des gens, quand les hommes basculent dans l'absurde horreur. On m'avait dit que le film était trop "esthétique" pour dénoncer la cruauté des bourreaux djihadistes. Au contraire, la beauté des gens, des femmes, de la nature, des sculptures qui servent de cibles de tirs à ces abrutis, soulignent à chaque image de quel côté est la vie, à quel point ces fous de Dieu veulent la réduite, la décolorer, la rendre noire comme les voiles qu'ils imposent aux femmes. Pour moi, pas un gramme de trop, pas un plan inutile tout est filmé avec le précision sèche du désert. C'est magnifique.
Parce qu'il parle de l'intégrisme religieux et des mesures libertaires qui en découlent, Timbuktu a reçu un accueil chaleureux parmi la population française et, en général, dans la presse. Effectivement, le fond du film nous permet de voir les aberrations et l'atteinte à la liberté que certains se permettent, au nom d'une divinité qui n'est là que pour leur servir d'excuse afin d'assouvir leur soif de pouvoir, qui se traduit en autoritarisme tout à fait déplacé (et souvent en opposition avec les prétendues valeurs religieuses auxquelles ils font référence). Ce véritable asservissement de la population est bien présent à l'écran, mais sur la forme, il y a à redire. Ce film est pour moi un film "pédagogique", parfait pour une diffusion en collège/lycée. En revanche, je ne lui trouve pas beaucoup de qualités cinématographiques. Manque de rythme, manque de fil rouge, manque d'enjeux, mais aussi pas assez dur à mon goût. J'aurais aimé quelque chose d’écœurant autant dans la forme que dans le fond, de plus sale, de moins policé. Enfin, voilà un élément qui ne trahit jamais : trois jours après l'avoir vu, vous aurez totalement oublié ce film.