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Un visiteur
2,5
Publiée le 23 février 2015
Des Césars à gogo, de belles critiques presse, je m'attendais à un chef d'œuvre ... Les images sont superbes, l'ambiance, les silences, la lenteur, les regards, oui, il y a de bonnes choses. Quelques clichés, et scènes choc ou décalées. Mais c'est tout. Le film est décousu, on passe du coq à l'âne , tout est survolé , et l'esthétique l'emporte sur le fond. Bon, j'ai été déçue, mais il faut dire que l'attente était grande.... La scène de foot est superbe, il faut le signaler. Les enfants sont les plus justes dans ce film. A voir, mais bof.
Un sujet d'actualité, qui nous explique comment les groupes djihadistes s'emparent des villes, contraignant les habitants à leurs lois, punissant sévèrement ceux qui ne s'y soumettent pas. Un film parfois violent, saisissant, bercé de musiques magnifiques. MAIS ... des longueurs, beaucoup de longueurs, le scénario est prenant, mais à la sortie, j'ai eu l'impression d'avoir passé 3 heures dans la salle.. J'ai mis du temps à rentrer dans l'histoire, et je suis finalement passée à côté !
Des images à couper le souffle, de l'humour, de la tendresse, une bande son qui donne des frissons, une ode à l'amour universel et à la non violence. A voir absolument (en VO, pour la musique de la langue) .
Timbuktu est le grand gagnant des César 2015 ! Il a remporté 7 César : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur scénario original, Meilleur montage, Meilleure musique, Meilleur son et Meilleure photographie. Il a également été nommé aux Oscars dans la catégorie Meilleur film étranger - représentant donc la Mauritanie pour la première fois à cette cérémonie - mais c'est Ida, le film polonais, qui a gagné.
Abderrahmane Sissako est le réalisateur de Timbuktu, connu notamment pour le film Bamako sorti en 2006. Le film raconte la vie dans un village, sous le joug des islamistes, qui font irruption au milieu des campements et des troupeaux de bêtes.
Plusieurs scènes du film comportent des traductions des échanges et font appel à des interprètes : cela met en avant le grand nombre de dialectes et les échanges complexes entre différentes tribus.
Le film comporte des scènes très dures : je retiens notamment des lapidations ou des femmes mariées de force. Le film insiste sur l'absence de liberté et le ridicule de certaines lois mises en place par les fanatiques islamistes : spoiler: une femme est obligée de porter des gants pour cacher ses mains qui sont jugées indécentes alors qu'elle vend du poisson sur le marché et a besoin d'avoir ses mains nues pour travailler.
Certaines scènes très fortes et marquantes sont réservées à un public averti : par exemple, spoiler: une femme est condamnée parce qu'elle a chanté chez elle avec des amis alors que c'est interdit. Elle est fouettée en place publique mais se met à chanter, les larmes coulant le long de ses joues. C'est la scène qui m'a le plus touchée. Visuellement et émotionnellement, c'est très fort et riche de sens sur la privation des droits individuels et comment se sentir toujours libre malgré les fanatismes.
Il y a beaucoup de poésie face aux lois de la police islamique. Je retiendrai également la scène dans laquelle spoiler: des enfants jouent au football sans ballon, mimant les passes et les buts , c'est fort symboliquement.
Le film prend son temps, il suit un rythme particulier.
C'est un film essentiel dans la mesure où, dans cette époque marquée par le fanatisme de certains extrémistes, il met en lumière les choix de vie pour préserver ses libertés individuelles, même sous la dictature. Il comporte de très beaux plans, par exemple des plans nocturnes de toute beauté ou encore des silhouettes évoluant sur les dunes. Le César de la meilleure photographie trouve tout son sens. En revanche, je n'aurai pas donné tous ces César à ce film, notamment le prix du Meilleur montage n'est pas vraiment justifié à mon avis.
Difficile de se relever de son fauteuil à la fin du film .... Bien sûr, il y a cette tension permanente due aux abus de pouvoir des djihadistes mais ce n'est pas ce que le réalisateur a voulu principalement montré. Il nous a épargné des exactions certainement encore plus terribles dans la réalité. Le réalisateur a choisi de nous dresser une sorte de tableau de tout ce dont l'être humain peut être capable en bien comme en mal. La toile de fond est le djihadisme mais cette histoire aurait pu se assez sous l'occupation nazie. Le film est très bien réalisé, les images et les plans sont parfaits, les acteurs aussi. J'émets juste une petite remarque sur la lenteur parfois mais c'est peut-être une façon d'être africaine aussi ....
Ennuyeux. Récompensé abusivement quand on connaît les films concurrents, mais bon... La critique dépend désormais de l'actualité....On ne peut qu'adhérer au "message" bien que présenter d'une façon cliché et lourdingue ; pour ceux qui n'ont pas encore compris le non sens et l'absurdité des attentats récents...Les autres qui ont compris : à éviter.
des grands moments, des plans incroyables, oui les méchants sont neuneus.... et les gentils aussi. Ce film est touchant et assez juste pourtant, hélas il est OSCARISé, c'est pourquoi je le note si mal, il vaut plus... Mais deux scènes une avec le pêcheur puis une autre avec un pauvre gamin le détruit.
Si hier j'ai je rageais parce que ce film raflais toutes les récompenses aux César et parce que je dois le dire il ne m'intéressais pas outre mesure, je dois l'avouer après l'avoir vu que j'avais raison de rager et que la seule chose que je retiendrai du film ça sera les décors qui sont forcément somptueux... En fait le film ne m'a pas vraiment passionné, les seuls moments que j'ai aimé c'était lorsque le mari et la femme étaient posés sous leur tente avec leur fille, quelque part... perdus dans le désert. Et c'est un peu ma définition du bonheur ou du paradis.
Seulement voilà le film montre bien vite ses limites en terme de scénario, d'ailleurs le réalisateur l'a lui-même avoué à la cérémonie des César et il a raison, c'est très faible. Le type a une vache qui s'appelle GPS... comme par hasard c'est sa préférée et comme par hasard... disons que tu sens la mécanique bien huilée qui se met en marche et on n'assiste pas réellement à des tranches de vies à Timbuktu mais bel et bien à un film qui a un message "faire le djihad c'est mal" (sans déconner, tu en as d'autres des portes ouvertes enfoncées comme ça ?) et qui va tout faire pour le passer. Bon ce n'est pas non plus du bourrage de crâne, mais ce n'est pas non plus super subtile.
J'ai détesté par exemple la scène où ils jouent au foot sans ballon, on se croirait dans un clip... ou une publicité pour je ne sais pas trop quoi. C'est gênant tant c'est artificiel.
Du coup j'ai trouvé la dernière demi-heure franchement longue. Le film n'est pas mauvais, mais je n'irai pas jusqu'à dire qu'il est bon non plus, c'est moyen, banal, je l'aurai bientôt totalement oublié. Sauf comme dit les décors... Et donc forcément j'ai envie de râler pour les César qu'il a obtenu... bon vaut mieux ça que la famille Bélier, mais quand même ! Meilleure photographie si je ne m'abuse ? C'est assez quelconque, et j'ai repéré des plans où le point n'était pas fait... La musique n'a rien d'impressionnante...
Bref un beau pétard mouillé qui surfe beaucoup sur son sujet on dirait, plus que sur de réelles qualités... Sujet qui ne m'intéresse guère vu comme il est traité.
Dommage parce que c'est un lieu qui me fascine, des décors qui sont majestueux !
Des images magnifiques, des acteurs toujours justes, une belle histoire pour dénoncer l'absurdité du djiadisme. Un film qui prend son temps et qui nous emporte.
Long métrage d'une grande violence, de poésie et qui porte un message essentiel à nos contemporain ! Abderrahmane Sissako et ses techniciens accomplissent un travail remarquable, esthétiquement parfait et à l’œil précis. Oppressant par endroit, beaucoup de douleurs dans ce film.
Très joli film au rythme sahelien, tout en subtilité et finesse et ne tombant jamais dans les préjugés tout en montrant l'absurdité de l'occupation de cette ville par Daesh à travers le quotidien de chacun
"Timbuktu" est tel les figures qu'il brosse. Il tient tant de la remarquable beauté de son théâtre saharien, de la sagesse un brin convenue de l'imam du village, de l'humanité sourde de ses femmes résistantes, que de l'innocence grave et importante de Toya, petite fille Touareg dont la vie devait fatalement basculée dans les tourments d'une actualité funeste. A rebours du djihadisme glorieux et triomphant que flatte tant les films de propagande de Daesch que plus subtilement le grand spectacle médiatique occidental, "Timbuktu" dresse le portrait d'un djihadisme ensablé, pathétique Léviathan gonflé par l’orgueil d'une rafale de kalash violant le silence de la brousse, ou par le grondement d'un moteur de véhicule en proie à son propre enlisement. Dans "Timbuktu", les « combattants de Dieu » sont dépeints comme des post-adolescents ignares et déracinés, méprisant la spiritualité (le « djihad de l'intérieur ») au nom d'une Loi aveugle imperméable à la rationalité vacillante de ceux qui prétendent la servir, et foulent au pied les coutumes ancestrales d'un paradis fragile et menacé.
Mais "Timbuktu" n'est pas cette immersion « au cœur du djihad » qui ravirait tant les viewer de Vice, mais bien plutôt le comte raffiné de la vie et des vies que les drapeaux noirs du djihad ne peuvent mieux que prendre provisoirement en otage, ou soumettre à une violence brute qui ne s'exposera que dans une poignée de plans. "Timbuktu" est telle la musique qui résonne en songe dans l'intérieur d'une bâtisse en banco ou d'une tente Touareg, telle la foule des micro-transgressions et des résistances de ses personnages (féminins pour beaucoup), telle la ferveur d'un match de football sans ballon, ou telle l'ironie d'un buisson pubien au sommet d'une dune de sable.
Si néanmoins "Timbuktu" flatte le spectateur par sa perfection formelle et la finesse de son récit, nous regretterons peut-être que le scénario décousu et mal exploité (au point de friser par moment l'ennui) ne soit que prétexte. Prétexte à un discours qui s'abîme trop souvent dans un symbolisme humaniste appuyé (le chant dans la scène de lapidation, la scène de la danse mystique), et la caricature de subjectivités djihadistes bien pauvres, en dehors de scènes elliptiques qui fonctionnent à peu de frais comme les brevets d'un film qui se défend de verser dans un manichéisme vulgaire et déplacé (cigarette, football).
Il y a au au fond quelque chose de gênant à traiter un sujet aussi brûlant sur le mode narratif et visuel d'un comte, fût-il à ce point esthétique et raffiné, qui abandonne parfois la complexité du réel à des formes poétiques attendues et quelque peu éculées.
La thématique est bonne, les images sont belles, mais le film souffre de longueurs. Manque de cohérence, on ne comprend pas pourquoi certaines scènes et certains personnages sont présents. Dommage.