Je vais commencer cet avis par un message d’alerte : attention, la qualité baisse dangereusement ! Après un premier volet très réussi et un second volet légèrement en-dessous, là on a clairement sauté le fossé qui sépare le bon de la médiocrité. Si l’adaptation de la saga littéraire semblait être une bonne idée à la base, pourquoi s’éloigner de plus en plus des recettes qui ont fait le succès de la trilogie manuscrite ? Car, d’après ma fille cadette qui a lu les trois volumes, en dehors de la trame générale, l'adaptation cinématographique s’éloigne de plus en plus du livre. Et son constat est sans appel : elle préfère largement le livre ! Mais revenons-en à ce 3ème volet cinématographique. Ma fille aînée s’est ennuyée devant. Quant à moi, j’ai été désarçonné par le changement brutal opéré pour passer de la science-fiction à de la science-fiction plus science-fiction que la science-fiction elle-même… Vous avez compris ? Relisez-cette phrase avec la plus grande attention. Ca y est ? Vous avez saisi ce que je veux dire ? Bon je continue alors. On se demande alors jusqu’où le délire va aller, dans un épisode où l’action est bien moins présente que dans les épisodes précédents. De plus, certaines d’entre elles ont été tournées au ralenti, ce qui casse le rythme, lui-même à la base pas terrible, en tout cas très inégal. De l’action en moins ? Apparemment, dans ce film, il n’y pas de place pour tout le monde. En effet, en y réfléchissant, on pourrait conclure que l’action a cédé sa place au profit de dialogues apportant un des débuts de réponses (mais pas plus), et des effets spéciaux. Parce que des effets visuels, il y en a, ça oui ! Mais apparemment, le staff technique n’a pas su allier tout cela. Auparavant, les effets visuels étaient particulièrement réussis, avec notamment un décor post-apocalyptique très bien rendu. C'est toujours le cas, mis à part que là, il a fallu tout réinventer, ou presque, puisque cette fois nous allons, comme le titre l’indique, au-delà du mur. Et ça en devient presque agressif à l’œil avec les couleurs vives de la terre vide de vie. Des couleurs vives qui entrent en total contraste avec les couleurs aseptisées de l’oasis que nos héros finissent par "trouver" bon gré mal gré. Je fais remarquer au passage que les décorateurs du nouveau décor ont poussé le vice jusqu’à concocter l’architecture des escaliers du bureau de la direction en forme de génome humain. Cela permet l’arrivée de nouveaux personnages, dont ce fameux David (Jeff Daniels) qui sort d’on ne sait où pour des raisons certes expliquées à qui ne veut pas trop creuser l’affaire, mais dont les véritables raisons restent encore floues
(hormis cette fameuse expérience dont on nous rabâche les oreilles)
… La réponse viendra sans doute dans le quatrième opus… Mais attention à ne pas tomber encore plus bas. En attendant, ce "Divergente3 : au-delà du mur" n’est ni plus ni moins qu’un étalage d’effets spéciaux de qualité pour lequel la bande son a été également soignée. Quant au casting, il semble plus en retrait aussi, moins impliqué dans l’histoire, presque aussi dubitatif que nous, noyé dans un scénario confus qui met en avant un fameux conseil
(qu'on ne verra pas)
au sein d’une entreprise dirigée par un gars assoiffé de pouvoir. L’inconvénient dans tout ça, c’est que si nous retrouvons assez rapidement le quatuor formé par Tris, Quatre, Caleb et Peter, rejoints par Christina, seule la première garde le haut de l’affiche, les autres étant gentiment éclipsés par David… A noter tout de même les nouveaux gadgets qui sauvent un peu le tout avec ces drôles de drones encore jamais vus, et qui rajoutent un peu d'intérêt. Ceci dit, dans les faits, je ne suis pas mécontent de ne pas avoir dépensé mon argent pour aller voir ce 3ème volet de "Divergente" au cinéma.