Found footage : genre cinématographique utilisant le procédé de caméra subjective. Found-footage : technique du réalisateur qui veut faire un film sans savoir tenir une caméra. Le gros défaut d’ « Echo », défaut tellement présent qu’il sera difficile d’en faire abstraction, c’est la façon dont Dave Green a choisi de le filmer. Pour son premier film, le réalisateur a en effet choisi de montrer qu’il ne savait pas comment faire de jolis plans de caméra. Le prétexte ? Tuck est un gamin qui a envie de filmer tout ce qu’il vit. Pour « Echo », ce type de mise en scène n’est nullement justifié. Le film aurait nettement gagné à opter pour une mise en scène certes plus classique, mais aussi bien plus adaptée. Ainsi, au lieu de se concentrer pour ne pas vomir son dîner ou d’essayer de suivre ce qui se passe, on aurait pu apprécier la douce et simple histoire d’amitié entre trois jeunes garçons rejetés, leur quête pour aider un être perdu ainsi que le thème de l’abandon, que l’on retrouve à de nombreuses reprises. Mais cette fichue caméra bouge tellement dans tous les sens que sur le coup on n’a qu’une envie : que Tuck et ses amis restent en place ! De plus, ce qui est assez moche, c’est que le réalisateur se libère de cette contrainte qu’il s’est imposé quand elle devient trop encombrante. L’action n’est pas filmée sans interruption, les plans de caméra (soi-disant toujours capturés par les garçons) changent régulièrement pour rendre l’image plus intéressante. Il n’y a pas de continuité dans la vidéo des enfants. Il est également difficile de croire à certains plans de Tuck se filmant en contre plongée, ou même le fait qu’il va se retourner pour filmer
en pleine course ses poursuivants
. C’est vraiment dommage, car l’idée avait du potentiel. A mi-chemin entre « Chronicle », « Les goonies » et « E.T l’extraterrestre », le film puise également sans aucune gêne dans le tout récent « Super 8 ». En moins bien à cause de la mise en scène caméra à la main. L’épopée des trois enfants,
rejoints plus tard par le quota féminin,
intéresse. Il n’y a pas de grands enjeux, mais jamais le film ne se prend trop au sérieux et sais rester ce qu’il est : un film familial avec des enfants qui aident un gentil extraterrestre. Le principe de chasse au trésor est amusant. L’intégration de Smartphones, de Google map, de YouTube, de ooVoo ou de caméra Sony dernier cri apporte un petit plus qui fait de « Echo » un film de son temps qui parlera a chacun. Les enfants interprétant les trois héros ont été bien choisis, même si je dois reconnaître que le jeune Teo Halm tire réellement son épingle du jeu. Plus mature dans ses actions et sa façon d’être, il livre une performance dont il n’a pas à rougir. La scène où il
se sépare d’ « Echo »
est touchante. Le petit extraterrestre quant à lui est bien fait et bénéficie d’un design réussi. On regrettera surtout de ne pas l’avoir vu occuper une place plus centrale dans cette aventure. Sinon la bande son est sympathique et devrait plaire à tous du fait de sa diversité (de la pop, du rock, de la dance). « Echo » ne laissera pas un souvenir impérissable. Conçu pour plaire aux familles, pour que chacun s’y reconnaisse, le film qui aurait pu être un agréable divertissement, se retrouve (en grande partie à cause de sa mise en scène) plombé par son souhait de suivre le mouvement. Filmer caméra à la main c’est cool. Ou pas.