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woodyalien
4 abonnés
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1,5
Publiée le 27 juillet 2020
Fort peu d'intérêt, et à côté de la plaque.
Des idées intéressantes néanmoins, mais qui visent toujours à côté. Des acteurs qui ont 25 ans mais dont les personnages ont des préoccupations de jeunes de 18 ans. Très peu de finesse et surtout très peu de vraisemblance. Des personnages écrits pour être des personnages de "sublime" mais traités à la manière naturaliste.. Ces gens avec leurs aspirations sublimes, leur quête d'absolu, leur place etc... montrés à la façon naturaliste : ça sonne faux... Adèle Haenel est toujours aussi douée et mériterait bien mieux. C'est toujours triste de critiquer un jeu d'acteur mais le jeu de Kévin Azais sonne complètement faux, il livre des dialogues qu'il ne porte pas : "ah ben dis donc, y'a cette ville Saskatoon en Saskatchewan (Canada), on devrait aller y vivre, ça doit être cool"... Mouais on peut saluer l'intention du scénariste de vouloir montrer des personnages subtiles. Ça ne reste qu'une intention. Il aurait fallu un acteur avec les épaules pour porter cette subtilité : des gens de n'importe quelle catégorie sociale ont un désir d'évélation, d'extraction, des rêves, c'est évident... Mais d'autres n'en ont pas. Et la manière dont le personnage est joué et écrit, rend presque mal à l'aise lorsqu'il récite un tel dialogue : on n'y croit pas. Le souci c'est que cet élément de scénario est à l'image de tous les autres, à côté de la plaque et pas crédible.
À l'arrivée on a l'impression de voir Émile Zola qui écrit En Attendant Godot : des personnages dont le destin est rendu presque absurde par l'incrédibilité du film... Le film me rappelle un peu Corniche Kennedy, l'ouvrage de Maylis de Kerangal. Il y a une trame mais aucun scénario, car il n'y a pas de dramaturgie crédible. On y voit une jeunesse complètement fantasmée. Le point de vue des bobos, leurs représentations se calquent sur des personnages hors sols : ces bobos donnent à leurs personnages leurs propres aspirations en prétendant faire un "film social". Échec sur le plan du social et sur le plan du film.
C'est dommage car le scénario présageait quelque chose de bon. Pour ce que pourrait, aurait pu être un film comme Les Combattants, on peut rêver devant La part des Anges de Ken Loach.
Un jeune paumé et naïf, une misanthrope énervée, et un questionnement sur ce que représente la vie (ou plutôt la survie). Voici l'idée originale du film Les Combattants, dont le duo d'acteurs sonne juste et se compense bien dans sa dynamique "passif / agressif". L'armée est drôlement critiquée dans ses principes d'attaque parfois absurdes (ce qui fait même rire), et l'on retient bien le jeune Kévin Azaïs, impeccable. Malheureusement, la fin romanesque (avec spoiler: l'incendie, les pompiers qui tombent comme par hasard devant les héros ...) vient atténuer l'intensité et surtout la crédibilité d'un discours qui commençait déjà à montrer des faiblesses avec ses scènes de survie en forêt peu intéressantes et dont on ne voyait pas trop la suite logique... De même qu'il faut supporter l'antipathie que dégage le personnage (bien) interprété par Adèle Haenel, un personnage qui marmonne, critique, est insolent ou agressif, il faut pouvoir le voir pendant une heure trente sans taper des doigts sur l'accoudoir, tout de même. Surtout qu'on ressent beaucoup plus l'évolution du personnage chez le jeune homme. Néanmoins, le film se moque de l'autorité abusive avec un délicieux cynisme et pose les bonnes questions sur l'acte de "combattre" sa vie.
Très bon film démontrant la situation des adolescents : perdu, à la recherche de repères dans une société asynchrone à leur besoin et indépendantes de leur volontées. Il démontre également le fait du manque de support et de solution civique, éthiques et athéiste auquel certains trouvaient au sein de leur service militaire : une cohésion, un guide, une raison. Il est également un film investigant cette nouvelle société qui voit et admets du besoin de survie et donc d'opposition avec la société de ces pères. A voir !
Adèle Haenel est magnifique dans ce film forte et pleine de caractère , fragile et sensible, une interprétation exceptionnelle, un film prenant du début a la fin que l'on n'oublie pas.
Avis personnel. Film particulier montrant une jeunesse qui se cherche, ce qui n'est pas nouveau, mais dans un climat et sous l'œil d'une caméra qui, eux, sortent des chemins habituels. Je ne trouve pas que l'on puisse parler ici d'une comédie même si l'on sourit parfois. On se trouve plutôt devant un mélange de film sur fond de drame social, d’action, de catastrophe, le tout agrémenté d’une romance tourmentée. Une fille revêche et rebelle jouée avec beaucoup de justesse et de caractère par Adèle Haenel/Madeleine, un garçon indécis et effacé interprété sobrement par Kévin Azaïs/Arnaud s'affrontent chacun selon son tempérament. Ou plutôt, elle, selon l'image qu'elle veut montrer d'elle et lui, avec toute la gaucherie de sa réserve naturelle qu'il essaie de camoufler tant bien que mal pour s'attirer les bonnes grâce de la demoiselle toujours prompte à vouloir lui montrer qu'elle est la plus forte. L'affrontement se poursuit au cours d'un stage militaire dans lequel Arnaud s'engage pour la suivre et s'affirmer aussi bien à ses propres yeux qu'à ceux de Madeleine. L'évolution de la relation entre les deux personnages est l'un des points fort du film et aura pour théâtre des paysages magnifiques où surviendront des événements conflictuels, émotionnels ou dramatiques qui révéleront la nature profonde de chacun. La réalisation reste toujours sobre mais d'une grande efficacité en toutes circonstances. Des dialogues souvent percutants aux accents très (trop?) actuels alternent avec de longs moments de silence d'une intensité dramatique très forte. Le début de l’histoire met peut-être un peu trop de temps pour bien mettre en place les protagonistes de l’histoire et leur cadre de vie. Cela nous permet quand même de faire connaissance avec la famille d’Arnaud, mère et frère, lors de quelques séquences intimistes fort bien menées. Un bon moment de cinéma qui ne manque pas de personnalité.
Belle découverte en cinéclub que ce premier film qui démarre à donf dès la premier scène lorsqu'il s'agit pour les deux frères de choisir le bois du cercueil du défunt père, menuisier de son vivant! Les deux protagonistes font des étincelles, se jaugent, s'affrontent avant de s'apprivoiser. L’énergie de Adèle Haenel crève l'écran, et porte le film tout du long même quand le scénario est un peu mou dans la deuxième partie. Un film générationnel, vivant avec un sentiment de "No future", mais qui ne lâche rien. Bande son très adaptée, des dialogues à l'emporte-pièce, parfois durs à suivre, mais finalement si caractéristiques des même pas trentenaires d'aujourd'hui. Pas intello pour deux sous, vous vous laisserez porter par la recherche d'un sens à leur vie de Madeleine et Arnaud - Cinéma 1 - février 2019
Premier long-métrage de Thomas Cailley, "Les Combattants" est sorti sur les écrans en 2014. Cette romance sur fond d'entraînement à l'armée de terre séduit public et critique. Sans aller jusqu'à tresser des louanges, le jeune cinéaste signe un long-métrage sympathique, à défaut d'être exceptionnel. Le succès du film est surtout dû à ses personnages, censés représenter la génération actuelle. A savoir des paumés s'interrogeant sans cesse sur le sens de la vie et des choses ainsi que sur leur avenir. Leur confrontation engendre des dialogues et des réflexions drôles et parfois cocasses. Le reste se veut souvent plus convenu et sans étoffe. Au centre des éléments réussis trône Adèle Haenel, assez formidable dans ce tas de muscles, au point qu'elle porte souvent le film sur ses épaules.
Je n'ai pas bien compris l'intérêt de ce film. Le personnage de Madeleine est très peu crédible (comme la description du monde militaire). L'histoire d'amour est du coup assez mal traitée et le délire survivaliste est pitoyable.
Ce film est pas mal du tout. On sent que c'est un premier film mais c'est facile à dire maintenant qu'on le sait. Le scénario est original mais pas non plus travaillé à l'excès, car l'histoire n'offre pas non plus de nombreux rebondissements. On suit 2 jeunes, une forcenée si on peut dire, et un jeune homme, plus posé, moins sur de lui, plus empathique. Sur fond militaire on suit leur parcours initiatique. Il y a de belles scènes notamment vers la fin. Même si la fin elle-même, avec le piège de l'incendie, est un peu inattendue mais aussi bizarre.
A trop multiplier les angles d'attaque, le film nous perd sans assumer son propos jusqu'au bout. Dans l'optique d'un conte initiatique qui permet aux personnages de trouver un sens à leurs interrogations à la fois loufoques et fatalistes, l'oeuvre réussit son pari, aidée par l'interprétation du couple protagoniste. Malheureusement, en ancrant l'intrigue dans un contexte particulier, le scénario multiplie les invraisemblances et les incohérences, ce qui ruine sa crédibilité. Au final, une fable sur la manière de trouver force et but dans sa vie...et même si la forme offre quelques originalités, la réponse reste immanquablement la même...
Arnaud travaille avec son frère dans la mensuieries de son défunt père lorsqu’il rencontre Madeleine : une fille obnubilée par la survie car elle ceut se préparer à la fin du monde moderne. Adèle Haenel se voit offrir le rôle d’un personnage intense et dure, qu’elle incarne avec conviction. Madeleine se prépare à la fin du monde mais va progressivement accepter l’idée d’un commencement. Face à elle, son comparse s’en sort avec les honneurs, parvenant à exister dans son ombre, et à la guider malgré elle vers des lendemains meilleurs. Thomas Cailley parvient à croquer le radicalisme de la protagoniste tout comme la mauvaise foi des instructeurs de l’armée, notamment dans l’exercice de la grenade. Un film intéressant mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable...
Film étonnant, originale et d'une grande fraîcheur. On est dans un mélange de genres (aventure, comédie romantique, post-apocalyptique). C'est assez ludique et avec une multitude de pointes humoristique. Un vrai plaisir !