Derniers Avis : Ave, César! - Page 2

Un délice plein d'humour, beaucoup de kitsch et un peu de polar. Une bonne façon d'observer les plateaux des studios à l'époque de l'Age d'Or d'Hollywood des années 50.

Un véritable délire de réalisateurs pour les amateurs de cinéma old school. La suite de scènes parfois d aspect décousues nous plonge dans les décors des grands styles des années 50 dans lesquels sont jeté ca et la des personnages tantôt caricaturaux, tantôt plus fins. L histoire n est pas des plus élaborée et la critique moins acerbe que dans d autres films des frères Cohen mais le film est un vrai plaisir plein de clins d œil porté par un casino parfait.

Pour moi c'est un film étrange et qui plus est n'est pas si facile d'accès.
Il faut vouloir être intéressé par cette histoire, cette comédie grinçante sur les studios hollywoodiens des années 50 sous fond de tensions communistes, pour rentrer et apprécier ce film.
C'est pour moi comme se plonger dans une œuvre d'art, on peut ou pas l'apprécier mais on a plus de chance de comprendre quelque chose et de l'apprécier si on nous donne quelques clés. C'est l'impression que j'ai eu en voyant ce film, qui est resté un peu difficile à regarder en fait sans s'ennuyer.

Si l'idée de départ était très bonne et paraissait brillante sur le papier. Sur la pélicule c'est autrement. La distribution n'y est pour rien pour ma part je la trouve extrêment bien choisie, visuellement c'est un régal mais le point négatif est que les frères Cohen semblent tellement toucher par leurs sujet, et presser de tout montrer de leurs idée sur Hollywood qu'ils perdent le spectacteur dans une avalanche de scénettes, reliés par une histoire qui parait trop rocambolesque pour qu'on s'y attache réellement.

Comme souvent avec les frères Coen, la galerie de personnages régale. Le problème avec cet opus, c'est qu'il n'y a pas grand chose d'autre. Les saynètes se suivent sans qu'aucune ne soit vraiment marquante, on finit par se désintéresser de leur épilogue. Un film mineur dans leur filmographie.

Un casting sur le papier et c'est tout.

Seule et unique fois de ma vie ou j'ai eu envie de quitter la salle de cinéma après 30 minutes de projection.

Atrocement lent, mal joué, mal ficelé (...) on est clairement proche du néant, face à une bête succession de banalités plus insipides les unes que les autres.

Ca m'a bien plu. On retrouve la Cohen touch. Attention, ce n'est pas un film classique : pas franchement d'histoire mais une ambiance. La nostalgie douce-amère de Hollywood juste après-guerre. C'est un film amoureux du cinéma ; avec humour plein de stars font des apparitions (même Christophe Lambert !). Clooney toujours aussi sympathique quand il se moque de lui-même.
Bon, ces réalisateurs étasuniens n'ont pas pu s'empêcher de moquer aussi le groupe de communistes. On ne pouvait pas leur demander autant de finesse.
Et puis il y a quelque chose de légèrement moraliste dans le film qui fait du bien : il y a 70 ans, ce qu'on considérait comme bien ou mal était beaucoup plus exigeant. Le visionnage du film dans son ensemble est ainsi un petit retour aux sources, pour les anciens, qui revigore (bien que les studios hollywoodiens étaient plein de magouilles paternalistes, pragmatiques et cyniques comme on le voit aussi).

Excellente comédie satirique sur l âge d or d hollywood le délire tout en finesse des frères Cohen est porté par un casting superbe en plus ils nous régalent avec quelques scènes tout droit sorties des années 50.
C est frais et léger Avé Cohen !

Regarder Ave, César! c'est comme manger un cookie très bon... mais pas jusqu'au bout. Certaines scènes peut être jugées inutile, mais elles restent belle spoiler:
(la chorégraphie des marines) spoiler:
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Loin d'être le meilleur film des frères Cohen, c'est clair mais un hommage très vintage sous forme de satire amusante à l'âge d'or d'Hollywood, porté par un casting savoureux.

Ave, César ! se présente un peu comme un Once upon a time... in Hollywood avant l'heure : proposition d'un voyage fougueux plus que de la construction d'un suspens haletant dans un milieu formeur de rêves, il s'inscrit dans une démarche d'hommage plus que de création. Si cela ne posait aucun problème avec l'oeuvre de Tarantino, tant elle était très complète et l'une de ses plus abouties (notamment parce qu'elle réécrivait l'histoire de manière admirable), ce film des frères Coen, qui souleva en son temps de vives réactions bien contraires, se dirige vers trop de directions différentes pour canaliser son sujet principal : la représentation actualisée d'une période mythique du cinéma hollywoodien.

Lui qui se voulait pourtant ambitieux, film à personnages plus qu'entravé dans une intrigue unique, manque cruellement d'imagination dans la construction de ses sous-histoires : surtout la principale, la plus importante du film que les bandes-annonces vendaient comme délirante et décalée, l'enlèvement de la star interprétée par un George Clooney en roue libre totale, décevant puisqu'il aura vraisemblablement confondu l'autodérision au surjeu.

Visiblement incapable de tenir son rôle comme il faut, il l'interprète de façon excessive et gâche chaque apparition de son personnage, pourtant porteur des meilleures idées : la thématique de l'extrême gauche réactionnaire qui tente de verrouiller un système capitaliste aliénant à ceci de croustillante qu'elle cache en fait le véritable sujet du film, la mise en avant purement égocentrique de ceux qu'on ne remercie pas aux cérémonies, aux séances d'avant-premières, pour ces artistes de l'ombre que le grand public n'applaudit jamais, ou très rarement.

Scénaristes, monteurs, caméraman, ..., vous les verrez tous passer à l’extrémisme dictatorial dans une sous-intrigue drôlement construite, qu'on sent volontairement poseuse, presque comme si elle se tournait sous les projecteurs en ne quittant jamais des yeux son objectif premier, les oscars. N'est-il pas paradoxal que les personnages du film les moins célèbres quémandent des récompenses, un peu plus de visibilité, de reconnaissance lorsque le film n'est tourné vers les prix prestigieux, et que les festivals ne les façonnent que pour les têtes d'affiche et les postes les plus importants?

C'est aussi cela qui fait défaut à Ave, César ! et l'empêche de fasciner comme pouvait le faire l'incroyable Boulevard du crépuscule : s'il parle du cinéma, c'est parce qu'il a conscience de suivre le procédé qui amène aux oscars et qu'il veut ses petites récompenses annuelles, dans une sorte de bienpensance moralisatrice qui voudrait faussement nous faire croire qu'on peut être célèbre par son simple talent, son ambition ou ses revendications dans un milieu de crabes et de magouilleurs.

N'avançons pas qu'il est purement intéressé; ce serait excessif. Seulement que les Coen peuvent avoir ce petit défaut de faire leurs films en connaissant parfaitement l'ampleur de leur talent, en imposant leur statut de cinéastes de renommée internationale quand un tel film méritait, pour bien se faire, une modestie à toute épreuve : il fallait, pour réussir l'hommage, que les réalisateurs s'éteignent derrière leur style sans chercher à se mettre en avant comme ils le font par les dialogues, les plans, le comportement excentrique de leurs acteurs.

Cela rejoint aussi cette volonté de trop en faire avec trop de têtes d'affiche : à la manière d'un Rodriguez avec Machete 2, les célébrités se bousculent sans qu'aucune n'importe véritablement, à part peut-être un George Clooney ridicule et le toujours très charismatique Josh Brolin, lisse comme son rôle le laissait supposer; on retiendra particulièrement la performance détendue et naturelle d'Alden Ehrenreich, décidément bien plus talentueux chez les Coen qu'avec Ron Howard.

Son personnage, surement le plus intéressant puisque le plus fouillé et profond, apporte à l'oeuvre ses plus jolies thématiques : le dépassement de soi, de sa condition sociale jusqu'à ses capacités personnelles d'élocution et de remise en question, font de cet être un peu simplet, petite parodie d'Audie Murphy (semble-t-il) gentillette, l'une des plus grandes réussites d'Ave, César ! qui l'espace d'un instant devient ce qu'il devait être : un hommage aimant et ringard au vieil Hollywood aimé des cinéphiles du monde entier.

Du reste, je vous conseille d'abaisser vos attentes : Ralph Fiennes, Tilda Swinton, Channing Tatum, Jonah Hill, Dolph Lundgren, Christophe Lambert, même Scarlett Johansson ne servent strictement à rien, si ce n'est à larguer une ou deux blagues ou situations cocasses (l'affaire entre Hill et Johansson), une ou deux références placées parce qu'obligées (Chantons sous la pluie avec la danse sur les tables de Channing Tatum), et la plupart du temps à remplir de gueules un casting de personnages trop peu développés/approfondis/aboutis pour être campés par des inconnus.

C'est bien ce qu'on disait au début : les Coen, dans leur désir de faire une oeuvre ambitieuse, ont oublié de canaliser le potentiel de leur univers en balançant tout n'importe comment; à ce point, prier restait la seule échappatoire. Parce qu'il préfère citer que raconter, modifier, il entre dans un processus où il ne parvient même pas à faire vivre aux spectateurs ce par quoi passent ses protagonistes, se renfermant dans un calme plat ennuyeux et attendu, où l'on suivra mollement les comportements grotesques, parodiques, désinvoltes de stars souvent peu trépidantes, qu'on imagine plus présentes pour se montrer dans des rôles à contre-emploi que pour vraiment faire avancer leur jeu.

Cet amusement visiblement partagé par l'équipe ne passe pas au travers de l'écran, et cette bonne humeur générale posée sur une idée de base intéressante, projeter plus que conter, ne raconte finalement rien d'autre que le bon temps qu'ils ont tous passé à le faire, et le temps qu'il leur restait à attendre les sélections des festivals (oscars pour lesquels il n'eut qu'une nomination des meilleurs décors).

Là où ils nous invitaient à vivre un quotidien haut en couleurs, loufoque mais tout de même construit comme un film, les frères Coen nous ont proposé une oeuvre inaboutie avec pourtant une démarche de base prometteuse et ambitieuse, celle de donner leur point de vue léger et revisité d'une époque majeure pour le 7ème art qu'on connaît aujourd'hui, chose qu'ils ont faite seulement de moitié, se reposant sur leur talent habituel et la renommée de leur casting pour s'imposer dans les salles.

Bémol, c'est vide et ne reste pas longtemps en mémoire, puisqu'Ave, César ! n'apporte que des images, et très peu de réflexion. Un film qui prend la pose plus que ce qu'il propose.
Critique peut-être un poil trop négative, mais c'est à la hauteur de la déception qu'il procure. Son potentiel était tel qu'il est dur, après le visionnage, de mettre plus en avant ses qualités visuelles et de dialogues que ses nombreuses lacunes inacceptables.

5,5/10.

Incompréhensible et inintéressant, trop bavard, et sans rythme et pas drôle, Je ne retiendrais que la séquence qui se voudrait un hommage (bien balourd) au grand Busdy Berkeley, mais sauvé par la présence sexy de Scarlett Johansson.,

De la part des frères Cohen, je m'attendais à quelque chose de plus comique. Là, on ne fait que se "réveiller " de temps à autre devant une action, une phrase ou une situation qui sorte de l'ordinaire, pour replonger aussitôt dans une espèce de léthargie. Oui, ce film est plat, le scénario sans grande consistance. La seule chose à souligner est que ce film évoque les communistes sans trop les dénigrer même si on se moque d'une certaine malchance. C'est déjà beaucoup pour un californien, c'est énorme pour un américain!
A réserver aux fan(e)s de George Clooney.

Abîme.
Les frères Coen déçoivent parfois mais rarement. En tout état de cause, pour apprécier le travail présenté, il faut accepter de rentrer dans leur univers parfois codé. On est dans les années 1950, époque de la toute-puissance hollywoodienne, époque de gloire des studios, époque qui aime la simplicité du manichéisme. Et en coulisse, la commission des activités anti-américaines établit des listes noires pour isoler les gusses qu’on accuse de communisme. C’est dans ce contexte que Eddie Mannix (très bon Josh Brolin) dirige un célèbre studio. Il gère tout ou presque, depuis la vie privée et l’image publique d’une de ses starlettes aux rumeurs concernant un de ses acteurs en passant par les caprices de la véritable star, incarnée par un Clooney désopilant, ou les exigences d’un réalisateur qui ose se prendre pour un artiste. Bref, tout va de travers et la star se fait kidnapper par une bande de scénaristes communistes. C’est avant tout une comédie mais c’est aussi une caricature d’Hollywood. Ça donne parfois l’impression d’un empilage de sketchs plus réussis les uns que les autres mais l’ensemble a une véritable cohérence et finit par faire sens à l’issu du film. Les thèmes abordés sont typiquement les sujets qui occupent la filmo des frangins. On y parle du créateur confronté au décideur financier. On rit de l’absurdité des situations et du décalage des personnages (le cow-boy engagé dans une comédie de mœurs). On y parle bien sûr de foi : l’image de Dieu et de Jésus et la question de la foi que le spectateur engage lorsqu’il accepte qu’on lui raconte une histoire. En bref, sans aucun doute possible, c’est vraiment un film des Coen et il ravira ceux qui adhèrent à leur humour autant qu’à leurs questionnements.

Les frères Coen donnent une tape dans le dos de leurs amis, ce qui se concrétise par une suite de sketches divers dans lesquels une star se met en avant au point de saturer l'écran et l'intrigue. Mais justement, d'intrigue, il n'y en a pas. On fait juste du tourisme dans les studios d'Hollywood à l'ancienne, et cette pénible voix-off nous donne l'impression d'être assis dans un petit train dont le commentateur au micro nous soûle à chaque étape à photographier... Les stars sont de talent variable (Georges Clooney en caricature de lui-même dans un péplum finalement comique, Scarlett Johanson transparente, Josh Brolin qui tente de porter le film à lui tout seul...) mais pour ma part le meilleur sera à coup sûr la séquence "comédie musicale" avec les marins. Channing Tatum nous montre une facette qu'on ne lui connaissais pas encore (cantonné aux rôles de beaux gosses d'habitude) et enchaîne les claquettes et vocalises (pas trop mal). Pas vraiment de fin, la petite voix nous abandonne en nous disant que cela n'est qu'un court instant dans le quotidien d'Hollywood, ce qui est certes vrai mais renforce l'impression d'avoir souscrit à un voyage organisé. Même si on découvre les coulisses d'Hollywood et que la séquence de comédie musicale n'est pas trop mal, on reste sur cette impression d'auto-satisfaction entre stars à photographier depuis son petit train touristique...