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    Ave, César!
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    Isabelle G
    Isabelle G

    24 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 mars 2016
    Vu cette après-midi et franchement très déçu malgré une réalisation au poil et une superbe brochette d'acteurs (y compris en surprise, pour les français, Christophe Lambert)... j'aurai pensé le film plus drôle et loufoque... même si c'est un bel hommage au cinéma américain dans le contexte historique et politique de "la chasse aux sorcières". Le scénario est vraiment décevant et traîne, malheureusement en longueur. il manque le petit ingrédient qui fait que la "mayonnaise" prend. Dommage, vraiment
    TheWaaalkingDead
    TheWaaalkingDead

    79 abonnés 980 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 13 avril 2016
    Si le film est intéressant par son histoire et son idée originale, il perd très vite de sa valeur à cause des multiples séquences trop longues, qui ne serviront jamais par la suite, et dont je me demande vraiment pourquoi elles sont dans le film d'ailleurs (toute l'histoire de Johansson est inutile, car même si ça dénonce en partie les magouilles du studio de cinéma, c'est de loin inintéressant). Nous sommes hélas bien loin de The Big Lebowski, qui enchaînait alors les séquences folles et captivantes, loufoques et drôles. Car oui, même si Jeff Bridges n'est pas dans le film, il y avait du potentiel dans Josh Brolin. Et d'ailleurs, les acteurs, j'y venais justement...Comme nous pouvions nous attendre avec un casting si important, beaucoup de têtes connues sont vite oubliées dans le film, tant leur rôle est infime. L'affiche du film est d'autant plus mensongère que la moitié des acteurs cités ne se retrouvent que pour une dizaine de minutes voir moins pour certain (record pour Jonah Hill, aussi vite éclipsé que son jeu d'acteur et ses répliques). C'est donc une grande déception où l'on comprend que l'on se joue de nous. Scarlett Johansson a un rôle inutile, Channing Tatum peine à se démarquer avec une dizaine de minutes à l'écran alors qu'il devrait avoir un rôle plus important vu ce qu'il se passe à la fin du film. Tida Swilton a le mérite d'avoir un rôle plutôt drôle, même si elle ne se démarque clairement pas dans le film. Ralph Fiennes a un rôle tout aussi inutile que celui de Scarlett. Reste quelques autres qui ne se démarquent pas vraiment, sauf Alden Ehrenreich qui a un rôle qui lui convient plutôt bien. Reste Josh Brolin, un acteur qui ne cesse de m'enthousiasmer, et qui réussit encore une fois à assurer un beau rôle dans le film, seul rôle intéressant et assez développé. George Clooney est le personnage qui devrait faire avancer l'intrigue. Même si celle-ci n'avancera jamais, Clooney a le mérite d'avoir de bonnes scènes.Outre ces abominables lenteurs qui défigurent le film, on notera les multiples tentatives d'humour, toutes ratées les unes des autres. Au final, il ne s'est rien passé dans le film, aucun suspens, aucune montée d'adrénaline comme le voudrait faire croire le résumé, aucun humour et bien des défauts. Alors oui, les fans de Coen aimeront sûrement, parce que c'est du Coen. La photographie est bonne, mais ça s'arrête là.
    Pauline_R
    Pauline_R

    180 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 février 2016
    Un Coen décevant et vite oubliable tant il est décousu et sans grand intérêt, semblant être réalisé pour amuser la galerie d'acteurs et actrices qui traversent le film mais en oubliant qu'il y a des spectateurs qui regardent cette "oeuvre" après. Certes le casting est en or et certaines scènes sont drôles mais on s'y perd vite et ça m'a semblé parfois bien long, à tel point que j'ai dû regarder ma montre 3 ou 4 fois (sur 1h40 c'est beaucoup). Au final c'est tout juste sympathique. On retrouve peu la patte et l'humour qui ont fait la force des plus grands films des frères Coen.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 février 2016
    Élégant et sulfureux hommage à la magie hollywoodienne.
    "Çà tire" sur les décos, les ragots, les égos, les nigauds et les cocos. La cohérence des frères Cohen, cette co errance dans l’usine à rêve, passe par une succession de scènes d’anthologie : le « ça soille aussi simple », les claquettes, l’Ester Williams pulpeuse et graveleuse, le lasso de pâtes, "l’écho" des jumelles, etc.
    Clooney se clown avec délectation et avec un glaive encombrant.
    Film à déguster à de multiples reprises afin de démultiplier la jouissance de rosbuds cachées.
    FaRem
    FaRem

    8 792 abonnés 9 636 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 mai 2016
    J'ai été très déçu par ce nouveau film des frères Coen, le casting a beau être très impressionnant même si beaucoup ne font qu'une apparition, je ne suis jamais rentré dans l'histoire et je n'ai pas du tout accroché au délire. L'idée est plutôt originale et les nombreux "tableaux" donnent dans un premier temps un semblant de rythme au film, mais il y a tellement de choses inutiles qui ne servent pas à la suite que ça finit par desservir l'intrigue du moins si l'on peut appeler ça une intrigue. En fait, on assiste à une succession de saynètes ni drôles ni divertissantes avec une histoire fil rouge inintéressante ce qui donne un film peu captivant et surtout ennuyeux.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 février 2016
    Un film à message aux images hétéroclites, foisonnantes et brouillonnes car jamais terminées. C'est peut-être ça que veut dire le film. Mais il y a plusieurs interprétations possibles. Le cinéma est un art jamais fini et le rôle du maître à tout faire est le rôle d'un Dieu à qui tous obéissent mais les acteurs qui ne sont que des hommes n'arrivent jamais à atteindre la perfection voulue. Il y a bien deux mondes dans le cinéma.... Et ironie du film, même Dieu est tenté d'abandonner les hommes pour un travail "honorifique"!!!!
    Étrange film qui véhicule ce message sur le cinéma de façon originale et avec esprit des années 30 formidablement reconstitué.
    pierre72
    pierre72

    142 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2016
    Eddie Mannix est croyant. Il se confesse tous les jours. Ses péchés sont d'ordre domestique. Il travaille trop, néglige un peu sa famille. Son métier de " fixer" au sein de studios de cinéma hollywoodiens dans les années 50 l'occupe jour et nuit. Son attitude inflexible, aux allures irréprochables est l'exact contraire des acteurs et réalisateurs qu'il doit remettre dans le droit chemin que les studios exigent. Il surveille de très près les adultères, intercepte les photos coquines, envoie une star défoncée en vacances dans une clinique spécialisée, accroche au bras d'un sodomite ( on disait ainsi à cette époque là ) une pulpeuse starlette, affrontee les manquements de toute une faune aussi déglinguée qu'imprévisible. Et lorsque la star Baird Whitlock se fait kidnapper par une bande de scénaristes communistes alors qu'il doit terminer au plus vite des scènes cruciales de sa dernière superproduction, sa journée se révélera fort fort longue.... et pour nous spectateurs, fort, fort distrayante.
    Le scénario fait feu de tous bois, les intrigues s'entremêlent allègrement, les dialoguent pétillent, les stars surgissent aux détours d'un plan : Tilda Swinton, dans un double rôle de hyènes chroniqueuses mordantes, et surtout chapeautée comme jamais confirme l'amour des deux cinéastes pour les personnages à couvre-chef, Frances McDormand en monteuse acariâtre et grande gueule, en une seule scène, surprend comme Scarlett Johansson en clone d'Esther Williams. On aperçoit même Christophe Lambert ( oui, oui, Highlander !) en réalisateur chiquissime. Lui, surprend peu, mais qu'importe, son passage dure le temps de le reconnaître. Et puis il y a Georges Clooney, qui au fur et à mesure qu'il prend de l'âge, casse un peu plus son image. Non content de jouer un benêt qui cède aux sirènes du communisme au bout de trois phrases de militants illuminés, il traverse le film avec un unique costume, une jupette de centurion romain fort seyante! Les frères Coen s'en donnent à coeur joie, recréant un Hollywood disparu, se payant le luxe de numéros musicaux pastiches mais réussis tout en instillant aussi une énorme dérision dans leur propos. Sous les paillettes et le clinquant, le monde à son apogée qu'ils décrivent vacille au bord du gouffre. Les valeurs que l'on croyait gravées dans le ciment d'Hollywood Boulevard se fissurent de partout.( Bon ok, à l'époque il n'y avait pas encore les traces des mains des stars sur les trottoirs !) On assiste aux premières rides de cet âge d'or qui commence à ployer sous les assauts du communisme, de la liberté sexuelle et de son kitsch de plus en plus grotesque.
    Un peu plus sur le blog
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 février 2016
    Il est certain que les frères Coen et leurs stars (Clooney, Johansson) se sont beaucoup amusés à tourner ce Ave, César!, à la fois satire (mais plutôt bienveillante) et,hommage à l'usine à rêves quand elle tournait à plein régime. Avec pour points d'orgue ces reconstitutions de scènes de quelques grands genres hollywoodiens : la comédie musicale, le western le mélodrame. Très bien, on apprécie le spectacle et les bouffées nostalgiques mais le scénario a lui été très négligé et ne sert que de prétexte pour passer d'un tournage en cours à un autre sous l'oeil d'un ponte de studio, ce "fixeur", incarné par l'excellent Josh Brolin. Grâce à lui et à quelques personnages secondaires, on pardonnera aux Coen le manque de profondeur et la légèreté du propos. Mention très bien à Channing Tatum, Ralph Fiennes et Tilda Swinton, par exemple, mais dans des rôles vraiment minuscules, et surtout à Alden Ehrenreich, le seul qui tire plus que des sourires amusés. C'est assurément Un petit Coen, on est bien obligé de l'avouer, qui ne laissera pas d'empreinte, juste le souvenir d'un modeste plaisir passager.
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2016
    Entre deux chef-d’œuvres (c’est la critique qui le dit) ou films dits plus majeurs et/ou sérieux (c’est eux qui le disent) tels « Inside Llewyn Devis » ou « No Country for Old Men », les frères Coen qu’on ne présente plus se font des petites gâteries comme « Burn after reading » ou cet « Avé, César ! » au demeurant des plus sympathique. Maestros de l’écriture et de la mise en scène, Joel et Ethan ne semblent pas vouloir ici livrer un film qui fera date dans l’Histoire du septième art mais faire plaisir à leur public et aux cinéphiles tout en se faisant plaisir à eux-mêmes. Dans cette optique, cet opus volubile et roboratif est une réussite qui ravira leurs fans mais peut-être moins les spectateurs occasionnels ou moins friands de leur cinéma.
    Souvent drôle et perclus de dialogues aiguisés mis dans la bouche d’acteurs de talent (on y reviendra), le film hésite entre hommage et parodie de l’âge d’or hollywoodien, et vire parfois à la farce mais cependant toujours maîtrisée. Pour tout fan de cinéma c’est un régal de se balader dans les coulisses du studio fictif Capitol qui fait fortement penser à la Warner. On y apprend non sans humour et avec un goût pour l’exagération certainement pas si éloigné de la réalité que cela, le travail quotidien d’un des hommes de l’ombre du studio incarné par l’impeccable Josh Brolin, entre potins de stars, caprices d’acteurs et petits arrangements entre studios. On est sur le mode comique (voir le gag de l’écharpe au montage) et on en vient à se demander ce que donnerait la même histoire sur le mode dramatique. C’est instructif et ludique à la fois et nous montre que le Hollywood d’hier n’avait rien à envier au Hollywood d’aujourd’hui finalement. Juste une autre époque et d’autres mœurs. Le « Map to the stars » de Cronenberg pourrait être un peu le versant actuel et psychotique de cet « Avé, César ! ».
    Enfin si l’histoire radote un peu en milieu de film et que certaines redondances viennent enrayer la machine, les petits problèmes de l’un ressemblant à ceux de l’autre, on passe un délicieux moment en compagnie d’une pléiade de stars venues s’amuser dans une prestigieuse et immense récréation cinématographique. En effet, on tient certainement là le casting de l’année entre ceux qui viennent juste dire coucou (Jonah Hill, Frances McDormand, Christophe Lambert, …), les habitués (Georges Clooney, Alden Ehrenreich, …) et de nouveaux venus qui s’éclatent. On retiendra notamment Channing Tatum excellent et à nouveau dans l’auto-dérision en danseur de claquettes communiste et surtout Tilda Swinton immense comme toujours dans le double rôle de sœurs jumelles journalistes et concurrentes. Une sucrerie jouissive qui plaira aux cinéphiles plus qu’au spectateur lambda et fourmillant d’anecdotes. En bonus, on a donc droit à une visite bienvenue d’un grand studio de l’époque et son fonctionnement. En attendant le prochain film, plus sérieux, des Coen…
    Flaw 70
    Flaw 70

    262 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2016
    Les frères Coen ont une filmographie impressionnante, composée en grande partie de grands films presque tous devenus cultes. Néanmoins comme la plupart des cinéastes à la carrière longue et éclectiques, ils ont connus quelques coup de mous avec des films qualifiés de mineurs notamment au début des années 2000, où, à une ou deux exceptions près, leurs films étaient moins incisifs, mordants et mémorables. Ici ils reviennent 3 ans après leur prodigieux Inside Llewyn Davis pour cette fois-ci s'intéressé à l'envers du décor du Hollywood des années 50 dans une démarche assez similaire de leur précédent film en voulant explorer le quotidien d'artistes d'époques mais en le faisant ici de manière beaucoup moins narrative avec des ambitions plus grandes mais traitées avec un ton plus léger. Un retour à la comédie acerbe qui semble être la quintessence de leur cinéma mais qui donne une fausse impression de film mineur.
    Le scénario du film est presque anti-narratif, le récit se composant majoritairement de sous intrigues qui traduisent le quotidien pas banal d'un studio de cinéma qui ont la forme de petites scénettes ou sketchs qui forment un tout. C'est un peu ce qui ferra le défaut de l'ensemble, n'ayant pas véritablement d'intrigues définis ont a l'impression que cela manque d'impacts et ce n'est pas aidé par la masse très importantes de personnages qui peuplent le récit diluant son aura, le rendant parfois confus et bancal surtout que la plupart des personnages n'ont pas d'autres utilités que de faire une critique d'un aspect d'Hollywood et ne sont là que pour une ou deux scènes. On a donc l'impression d'être en face d'un film désincarné qui n'a pas d'autres ambitions que de dénoncer un système factice qui joue sur l'image du faux en promulguant une ou plusieurs idéologies du faux. On peine donc à s'attacher aux personnages et à s'impliquer dans leurs péripéties mais on reste fasciné par la critique très dure mais aussi bienveillante du cinéma. On nous présente un monde de mensonges, d'apparences trompeuses et de manigances, et l'écriture des frères Coen arrive parfaitement à retranscrire cette hypocrisie ambiante et compose une mise en abyme intelligente et drôle sur l'image que renvoie le cinéma. Car même si l'on a conscience de son aspect faux et même mensonger, il exprime une passion et une ardeur qui nous parait juste, qui donne à ses personnages un aura sacrificiel car ils mettent de côté leurs intégrités, leurs familles et même leurs vies de côté au sein d'une même passion, d'un art qui est noble.
    Le film laisse aux spectateurs le soin de juger si ils ont raisons ou non, et cela dépendra de l'affinité de celui-ci avec l'industrie du cinéma, poussant une autre réflexion, celle de la croyance. Prenant sans se gêner la religion en dérision (hilarante scène autour de la censure religieuse), les Coen s'intéresseront plus à la croyance en général plus que la foi religieuse, qui ici sert aussi de mise en abyme. On nous parle de la croyance à l'idéologie communiste, parlant même des scénaristes ouvertement communistes et qui n'avaient pas le droit d'exercer à l'époque malgré l'excellence de leurs œuvres parfois, ou alors ils se faisaient exploités. Mais aussi le film parle de la croyance du spectateur, à travers notre propre regard, nous faisant regarder un film qui parle d'autres films et où tous se mélangent grâce à une utilisation habile et inventive de la voix-off. L'écriture se montre donc incroyablement dense et superbement intelligente, nous entraînant avec beaucoup d'humour vers des pistes de réflexions vastes et profondes sur ce qu'est la croyance et la passion d'un art à travers le cinéma de l'époque mais qui trouve résonance aussi à travers notre propre époque, parlant aussi d'un moment de l'histoire où le cinéma était encore une industrie fragile et incertaine, par vraiment encrée dans le quotidien, et où il fallait faire acte de foi pour travailler en son sein et parvenir à le légitimer.
    Le film est muni d'un casting phénoménal mais qui se révèle pas aussi époustouflant que l'on aurait pu le croire, pas mal de grandes pointures du cinéma n'étant utilisés que pour de courtes scènes ou des rôles assez anecdotiques comme pour Jonah Hill, Tilda Swinton ou Ralph Fiennes par exemple. Même si ils sont quand même très bon et offre des prestations impeccables, on retiendra plus des acteurs comme Scarlett Johansson, excellente malgré un nombre de scènes limitées, Channing Tatum, hilarant dans son cabotinage ou encore Josh Brolin, impeccable en leading role menant le film avec son charisme naturel et son humour pince-sans-rire. Mais ceux qui assure vraiment le spectacle c'est très certainement George Clooney, offrant un cabotinage savoureux et maîtrisé à base d'expressions ahuris qui fonctionne à merveille pour traduire son rôle de débile profond, et Alden Ehrenreich qui est excellent et s'impose comme la révélation du film. Chacune de ses apparitions sont absolument hilarantes et il déploie une énergie et une subtilité impressionnante pour retranscrire toute les nuances de son personnage, que ce soit dans le phrasé ou les mouvements.
    La réalisation est techniquement impressionnante, réutilisant chaque techniques de tournages de l'époque dans les reconstitutions de films, changeant le ratio de l'image et etc. L'ensemble fait preuve d'une ambition visuelle qui fait plaisir à voir, ne cédant jamais à la paresse pour offrir un tout éclectique mais aussi terriblement cohérent. Le tout étant appuyé par une photographie somptueuse de Roger Deakins, qui s'appuie aussi sur les différents procédés de l'époque jouant habilement des couleurs et des jeux d'ombres, ainsi que la musique inspiré mais discrète de Carter Burwell. La mise en scène des frères Coen transpire le pure plaisir de cinéma, d'une maîtrise impeccable, elle va aussi tomber dans une certaine complaisance à deux moments, lors de la reconstitution d'un ballet aquatique et d'un numéro de claquettes. Ces deux séquences sont impressionnantes et magistralement bien filmée mais elles sont aussi beaucoup trop longues et n'apporte pas grand chose au récit, ayant un aspect totalement gratuit. Néanmoins l'ensemble à beaucoup de rythme grâce à un montage qui navigue avec aisance entre les "scénettes" et les frères Coen travaille leurs transitions avec grâce et élégance changeant d'ambiance et de décor de manière fluide. Le film ayant une ampleur visuel qui renvoi vraiment aux grands films d'époques et qui fait preuve d"un savoir-faire qui laisse pantois, les frères Coen restant les grands cinéastes qu'ils ont toujours été.
    En conclusion Hail, Caesar! est un très bon film. Hilarant, intelligemment écrit, ambitieux et dense, il est une satire savoureuse du cinéma de années 50 arrivant même à étirer son sujet vers des sphères plus intimes et universelles comme la croyance et la passion. Ne laissant rien au hasard, traitant une masse impressionnante de sujets, parfois un peu trop d'ailleurs, ce qui empêche ses personnages de respirer et le rend parfois confus. Les personnages sont aussi trop nombreux et émotionnellement assez vides, ce qui rend l'oeuvre un peu froide et qui hormis l'humour n'engage pas d'émotions. La réalisation aussi prodigieuse soit-elle, est parfois gratuite mais elle est accompagné par des comédiens impeccables qui s'en donnent à cœur joie. On est donc dans un pur film des frères Coen, ayant leurs propres styles et particularités, notamment dans leurs sens de tourner les choses en ridicules, la conclusion peut d'ailleurs paraître un brin décevante, mais toujours avec intelligence et brio. Peut être pas leur meilleure oeuvre mais assurément pas un de leur film mineur, un de leur plus froid peut être, Hail, Caesar! est un très bon moment de cinéma dont seuls eux en ont le secret.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 21 mars 2016
    Il y a quelques personnages croustillants mais malheureusement le rythme n'est pas assez enlevé, on s'ennuie un peu. La BO est insignifiante.
    Nyns
    Nyns

    219 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 décembre 2016
    Les hommages au cinéma se multiplient et les frères Coen apportent leur pierre à l'édifice, eux qui font désormais parti des noms qui comptent pour le 7ème art. Les voilà donc qui s'amusent à nous faire redécouvrir cette époque révolue avec les dilemnes du milieu dans les années 50 (l'amérique puritaine et religieuse, l'avenir du cinéma, la menace communiste etc.) Clairement pas un de leur meilleur cru, pas du grand public non plus, mais Avé ! César saura trouver son public auprès des cinéphiles inconditionnels sur l'âge d'or d'Hollywood. Ce film part un peu dans tous les sens avec une ligne directrice : la gestion d'un studio à l'époque, et on peut dire que Josh Brolin s'en sort plutôt bien. À cela on ajoute la présence précieuse de certaines figures comme Tilda Swinton excellence avec son double rôle de journaliste acariâtre. L'enlèvement du premier rôle interprété par Georges Clooney et présenté comme le pilier de l'intrigue dans la BA est un leurre, d'ailleurs je ne pense pas que c'était le but des Coen ici. Certains autres font des apparitions trop anecdotiques, j'en viens à penser qu'ils sont justes là pour être créditer. Le plaisir d'Avé ! César est bien là quand on découvre les scènes tournées, tous les genres de l'époque sont présentés, de la comédie musicale au western. Les frères Coen ne sont pas contenté de nous montrer l'envers du décors, mais ils nous offrent un panel de problématiques liés à l'aspect illusoire du milieu. Bon après l'histoire en elle même n'est pas spécialement intéressante si on la décortique vraiment, on se délecte beaucoup plus des répliques, dialogues et du ton donné en règle général. Le cinéma qui parle de cinéma, une référence intéressante de plus sur cette longue liste.
    AHEPBURN
    AHEPBURN

    105 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2016
    Cinéphile, j'ai beaucoup aimé l'univers des films des années 50'. On y retrouve le ton des films de l'époque : du western, à la comédie musicale en passant par le péplum. Le casting est réussi, u compris le jeune comédien qui interprète bien le mauvais comédien écervelé.
    bouddha5962
    bouddha5962

    62 abonnés 738 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2016
    Voilà un nouveau film des frères Coen.

    Toujours aussi fous, ces frères nous emmènent dans le monde du cinéma et des lieux de tournages.

    Ce film vous amène dans plusieurs scénarios avec un fil conducteur : le rapt d'un célèbre comédien.

    Un mélange de comédie musicale, de péplum et de drame qui donne une dimension incroyable à ce film.

    À voir !
    Rainfall_Shadow
    Rainfall_Shadow

    40 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2016
    auto derision presente mais qui sans doute ne va pas assez loin dans sa volonte d etriller hollywood et son systeme. dommage car on passe un bon moment malgre une histoire qui perd parfois le fil et donne l impression d etre decousue.
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