OK, attachez vos ceintures, et ne mettez surtout pas votre cerveau sur pause.
Nouveau film des frères Coen qui reviennent à la comédie en prenant une petite variante par le côté comédie musicale tout en se payant un casting de luxe pour faire un film sur le cinéma des années 50. Ici on suit la journée d'un fixer, entre guillemets un mélange entre un producteur et McGyver, censé résoudre tous les petits problèmes d'un tournage.
Et des petits problèmes j'en ai eu...
Je ne connais pas beaucoup le cinéma des frères Coen. J'avais apprécié True Grit, ne raffolant pas forcémént du western, et j'ai aimé The Big Lebowski, qui, s'il n'était pas là pour attirer des rires bien gras, avait un humour totalement loufoque qui me plaisait bien.
Que ce soit clair, Avé César n'est toujours pas là pour vous faire pousser des gros éclats de rire.
Le film est drôle, vous fera beaucoup rire sur une ou deux scènes, peut-être diffrentes selon votre sensibilité, mais ça s'arrêtera là. Peut-être même que l'aspect comédie musicale vous plaira, ce n'est malheureusement pas mon cas, la seule fois où ce style a eu un effet sur moi, c'était devant Sweeney Todd.
Bref.
Je n'ai rien à dire sur la réalisation plus que propre, la mise en scène efficace, la bande-son ou sur l'interprétation des acteurs qui, malgré leur "trop grand" nombre, parviennent tous à avoir leur petit moment de gloire, chose qui avait cruellement manqué à Expendables 3 par exemple.
Josh Brolin fait très bien le boulot, Ralph Fiennes et Tilda Swinton sont extrêmement funs, Scarlett Johansson et Channing Tatum livrent des prestations intéressantes et inhabituelles, bref, rien à dire.
Tout est parfait jusque là me direz vous. Mais mince...
Nom de Dieu, où ont-ils voulu en venir avec ce film ?!
On ne peut pas fermer les yeux et dire que le long-métrage ne veut diffuser aucun message. On parle du métier de producteur et de ses mauvais aspects, malgré l'hommage réussi aux années 50, on parle de communisme, de religion, d'Hollywood, de la presse, et on ne me fera pas croire que tout cela n'amène à rien. Mais malgré cela, le long-métrage nous en livre tellement qu'il en est presque frustrant d'incompréhension et j'ai passé toute la séance à me poserl a fameuse question "qu'essayent-ils de me dire", le parti-pris de comédie ne suffisant pas à me sortir cela de la tête.
Avé César est donc un paradoxe pour moi, et je dirais que je n'ai pas réussi à l'apprécier, du moins totalement, à cause de cela. Il n'en reste pas moins que le boulot reste très bien fait, et que même si ça ne fait pas mouche sur moi cette fois-ci, le cinéma des frères Coen reste à découvrir pour les non-initiés.