De toutes les critiques que vous avez sans-doute formulées, j'aimerais vous en apporter une différente de passé, présent et avenir avec aussi l'obligation pour nous tous de transmettre à tous ceux qui n'ont pas vécus la guerre de près ou de loin.
Mes parents l'avaient vécue où pour papa, il avait été placé comme commis de ferme après son certificat d'études et maman, issue d'une famille défavorisée, à l'âge de 7 ans placée dans des fermes.
Le plus grand regret pour papa, patriote, c'était de ne pas avoir pu défendre son pays car mon grand-père s'était remarié après la mort de ma grand-mère, à la naissance de papa et avait fait d'autres enfants dont il était devenu soutien de famille.
Pour maman, de toutes ses années passées dans des fermes, à en changer, pour la dernière elle eut la chance que papa soit le cousin de la famille et de tout ce qu'il avait construit, souffert, il porta son dévolu sur elle, attendri qu'elle puisse aussi bien s'occuper d'enfants malgré qu'elle n'était que la bonne.
Des souffrances subies de la perte de sa maman à sa naissance, d'avoir été empêché de faire à cause de ses frères et une seule soeur, il ne voulait qu'un seul enfant mais une fille.
Malheureusement, je n'allais arriver qu'en 3ème et mes frères souffriraient que je serai toujours la mieux aimée où d'une plus aimée, je voudrais toujours satisfaire papa et ne jamais le décevoir.
Des souffrances de nos parents, nous les ressentions bien-sûr mais nous ne savions pas ce qu'elles avaient été où enfants, cela suffit et nous nous en accommodions.
A travers les films et les feuilletons, nos parents nous transmettaient l'horreur de la guerre mais nous n'en parlions jamais.
Nous devions comprendre leur histoire et savoir quoi en faire plus tard comme tous ceux qui en avaient beaucoup souffert.
Alors oui, ce film j'eus plus envie de le transmettre à mon petit-fils de 7 ans et demi pour qu'il ressente son histoire et moi que je l'aide à comprendre ce qui s'était réellement passé.
Je vous avoue que j'avais un peu peur de la transmission et s'il était capable de le voir car l'intérêt d'une grand-mère, ce n'est pas de faire souffrir ses petits-enfants mais seulement de mieux les aider à comprendre toute leur histoire du passé qui leur appartient comme un patrimoine humain acquis pour toute leur vie.
Je n'ai pas été déçue sur ses ressentis d'émotions à travers Anne Franck, histoire que nous connaissons tous mais surtout de Kitty, amie imaginative d'Anne qui intervient dans le présent et qui se lie d'amitié avec un jeune réfugié où l'avenir des siens est bien compromis.
Mais comme nous le savons tous, l'imagination qui nous permet de résister aux dures épreuves de notre vie n'est absolument pas la réalité qui nous rattrape malgré tout et la fin de Kitty où fidèle, elle retourne aux souffrances d'Anne pour qu'elle aille mieux et de son choix de croire que tout était possible, ce jeune réfugié se retrouve bien seul à devoir affronter sa vie mais lui aussi trouvera alors un ou une autre ami, amie imaginaire.
Le plus important après tout n'est-il pas que grâce à lui, tous les réfugiés ont pu avoir un logement décent et nous convaincre tous que ce journal avait une valeur inestimable pour qu'il retourne à sa place et que personne n'oublie l'histoire de chacun ?