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Gustave Aurèle
135 abonnés
2 418 critiques
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3,0
Publiée le 3 mars 2016
Le film n'est pas très captivant en soi mais permet de découvrir cet auteur américain dont le livre "L'infinie comédie" est un chef-d'oeuvre illisible mais tellement bluffant.
Il est des films qui sont plus typiquement américains, et donc plus susceptibles de n'intéresser que les citoyens de ce pays, que les autres. Sans appartenir totalement à cette catégorie, ce long-métrage (pas sorti en France donc) peinera à passionner le grand public tant son sujet est à la fois peu passionnant et l'affaire de quelques fans acharnés de littérature moderne américaine. Il raconte les cinq jours que l'écrivain journaliste David Lispky a passés en compagnie d'un autre écrivain David Foster Wallace pour écrire une interview de ce dernier dans le magazine Rolling-Stone ; et dont Lispky a également tiré un livre, qui est donc ici adapté en film. Si vous ne connaissez Wallace, star de la littérature contemporaine outre-Atlantique avec son roman le plus célèbre “Infinie comédie”, le film vous laissera sans aucun doute de marbre et quand bien même vous connaîtriez le personnage, cette heure quarante-sept n'en sera pas pour autant plus passionnante. En fait, ce long-métrage nous rappelle qu'il parfois décevant de rencontrer l'homme derrière l'écrivain et souvent qu'il n'est rien d'autre qu'un être humain comme les autres, voire parfois presque plus décevant. Et de fait le film est presque uniquement un tête-à-tête entre ces deux hommes où Wallace est poussé par Lispky à se raconter et à parler de l'homme et de l'écrivain. Force est de constater que cela ne donne pas un récit très accrocheur tant les obsessions et la manière de vivre de cet homme, ainsi que sa manière de vivre son statut d'écrivain à succès, est plus que loin d'être rock-and-roll, carrément ennuyeuse, pour ne pas dire carrément tristounette. spoiler: Wallace, qui a malheureusement mis fin à ses jours en 2011, apparaît comme un homme très solitaire qui souffre d'une existence qui ne répond pas à ses attentes. Si les deux acteurs (Jesse Eisenberg et Jason Segel) sont plutôt bons dans leurs partitions respectives, ils ne peuvent rien faire quant à l'aspect désespérément atone de cette longue interview qui au final n'est que le portrait d'un homme en plein succès (et envié pour cela par son homologue), mais qui n'arrive pas à se dépêtrer de ses démons. Un film commémoratif spoiler: sorti quelques années après la mort de son sujet et qui, hormis une potentielle envie de lire un de ses romans, ne donne pas grand-chose de vraiment intéressant. À réserver aux fans de l'écrivain ou d'un des deux acteurs, les autres peuvent vraiment s'en dispenser.
James Ponsoldt, qui adapte le livre de David Lipsky sur sa rencontre avec David Foster Wallace, nous fait passer un agréable moment avec un film tout simple puisqu'il se contente de mettre en scène les très longs échanges entre le journaliste et l'auteur à travers des instants de vies légers et parfois touchants. Les échanges ne sont jamais ennuyeux, c'est très bien écrit et souvent intéressant puisque les dialogues sont tout sauf redondants puis surtout, c'est très bien interprété. Jesse Eisenberg et Jason Segel sont très bons surtout ce dernier qui était habitué aux comédies légères et qui là est très convaincant à contre-emploi. Bref, j'ai bien aimé, c'est un film qui est réussi dans son genre parce que ce n'est pas évident de captiver avec "si peu".
Les affres de la création par un créateur, cela aurait pu donner un film tourbillonnant, cela ne donne qu'un sujet mal traité , n'approfondissant jamais les travers des deux protagonistes ... Ne pas avoir prit la petite amie du journaliste/écrivain comme narratrice est un manque de gout , si ce n'est de perspective ! Le jeu de Jason Segel, en perd de sa superbe , il semble avoir beaucoup travaillé pour nuancé son personnage, hélas , le réalisateur : James Ponsoldt reste à la surface de la rencontre entres un écrivain reconnu et un écrivain qui cherche à l’être .. Sa motivation pour interviewer le romancier David Foster est née à la lecture d'une critique qu'il trouve un rien poussif .. son amie , lui suggère de le lire afin de s'en faire une idée , et évidemment, elle à raison, le livre est bon ..... Il se fait envoyer par son journal , Rolling Stone pour l'accompagner ....es c'est tou ce qu'il fait .. c'est dommage ... 2, 5 étoiles pour le jeu de Segel et le promesse entr’aperçue ... bonjour.
4 490 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 1 novembre 2020
Le plus grand et en fait le seul point positif du film est Jason Segel dans le rôle de David Foster Wallace. Il est complètement fascinant quand il apparaît pour la première fois ce grand gars timide qui se sent beaucoup plus mal à l'aise sous les projecteurs que quiconque ne le soupçonne. Le reste du film cependant n'a absolument rien d'extraordinaire. Jesse Eisenberg est génial dans certaines scènes mais dans d'autres il apparaît simplement comme un personnage typique d'Eisenberg. La merveilleuse Joan Cusack est complètement gaspillée dans un rôle de rien. Le scénario est rempli de dialogues authentiques respectueux mais loin d'être divertissants. Il s'agit d'un film de conversation où il se passe peu de choses. Segel a un monologue éloquent vers la fin du film mais le fait qu'un autre suive environ 2 minutes plus tard ruine son impact. L'histoire très limitée qui se produit en fait en dehors du dialogue est truffée de clichés comme le patron à la maison qui dit prenez l'histoire, ne soyez pas son ami. La direction de James Ponsoldt n a rien de remarquable. Cela est particulièrement visible lorsque Lipsky met la montre suicide de Wallace dans la conversation. Le plus gros échec de Ponsoldt est cependant que le film est totalement ennuyeux. Une fois que nous nous sommes habitués à l'éclat de Segel en tant que Wallace le film devient mauvais. En regardant le résumé Wikipedia de l'intrigue les cinquante dernières minutes sont résumées avec précision en deux ou trois phrases et pourtant cela prend en quelque sorte cinquante minutes dans le film. Je devais effectuer plusieurs tâches à la fois pendant que je le regardais et mon attention allait et venait sans rien manquer de l'histoire...
The End of the Tour raconte l'entretien de cinq jours entre le journaliste de Rolling Stone, David Lipsky et le romancier David Foster Wallace, qui a eu lieu en 1996, juste après la publication de son roman « Infinite Jest ». Au fil des jours, une relation tendue mais intense semble se développer entre les deux hommes. Le film est basé sur des conversations réelles entre Lipsky et Wallace issues du livre « Although of Course You End Up Becoming Yourself ». Personnellement, je me suis assez ennuyé, je ne connaissais pas David Foster Wallace, mais j’aurai aimé en apprendre un peu plus sur lui, ses écrits, son succès. L’interview est un peu trop superficielle, on attend que l’auteur se livre, se confie, aille on fond des choses. Même si les dialogues sont parfois intéressants et brillants, cela tourne assez vite en rond et on a l’impression que les personnages n'ont rien à dire. L’entretien commence et reste monotone, jamais il ne décolle, on parle et parle encore, avec peu de tension, d’engagement et sans but. Il manque le côté théâtral dans la mise en scène car les acteurs sont plutôt bons dans leur rôle. Jason Segel dans le rôle de David Foster Wallace est fascinant. Un film qui peut faire réfléchir si on arrive à rentrer dans leur conversation mais il sera tout de même plus susceptible de divertir les fans de Wallace.