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pierre72
137 abonnés
367 critiques
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3,0
Publiée le 30 novembre 2014
"L'incomprise " est un film fourre-tout dans lequel le spectateur va pouvoir y puiser ce qu'il voudra ou ce qui résonnera en lui. Le spectateur people regardera cela comme une chronique à peine déguisée de l'enfance de la réalisatrice (même si cette dernière s'en défend à longueur d'interview). Il est certain qu'Asia Argento brosse un portrait des parents de la petite Aria (une lettre de différence qui en dit long je trouve) loin d'être flatteur. Entre une mère fantasque, plus intéressée par ses amants que par ses enfants et un père total égocentrique et superstitieux, la pauvre Aria sera ballotée chez l'un ou chez l'autre et même chez personne, condamnée à dormir dehors avec des marginaux. La mère est interprétée par une autre enfant de stars, Charlotte Gainsbourg, surprenante, à mille lieues de ses derniers rôles, pourvue d'une perruque brune qui la fait parfois ressembler à sa demi-soeur Lou Doillon. On peut donc penser que ces deux femmes, réunies sur un même film traitant de l'enfance malheureuse d'une enfant de célébrités, n'est pas anodin et que l'on peut y puiser au passage un témoignage par vraiment glamour sur la vie auprès d'artistes. Le spectateur épris de drame psychologique ou amateur de regard sur l'enfance, sera peut être moins bien servi. Si la charge psychologique est forte, l'écriture du scénario, n'est guère fouillée. Ok Aria est malheureuse, de plus en plus rejetée, se débat comme elle peut mais tout cela n'est pas follement original et même pas mal répétitif malgré quelques incursions dans le monde des enfants portés à faire les 400 coups. Le spectateur cinéphile sera caressé dans le sens du poil mais trop ostensiblement peut être. Le clin d'oeil très appuyé au film de Comencini commence avec l'affiche et son "e " rajouté, continue avec le thème évidemment mais aussi un bout de "L'incompris", regardé un soir de déprime par la jeune Aria. On y trouvera également un univers ultra coloré à l'Almodovar (décidément de plus en plus cité en ce moment), mais intrinsèque à la période des années 80 dans lequel ce déroule l'histoire. Pour ma part, je garderai présent le regard de la formidable Giulia Salerno, impeccable Aria, qui m'a parfois évoqué Giulietta Masina dans "La strada"... La fin sur le blog
Quatrième film de l'actrice Asia Argento derrière la caméra. Je n'ai pas vu les précédents mais celui-ci est particulièrement singulier. Une histoire assez banale, un couple qui se sépare, les enfants ballotés sinon délaissés, mais une ambiance vraiment particulière, voir assez bizarre. La mise en scène est plutôt rythmée, mais cela part parfois un peu dans toutes les directions. Malgré tout, le film est traversé par une belle énergie. Même si les personnages ne sont pas spécialement aimables. La jeune actrice principale Guilia Salerno est vraiment formidable, très touchante. On finit par s'attacher à Aria (ou peut être nous fait-elle seulement pitié ?). Comme d'habitude Charlotte Gainsbourg est parfaite. Froide et dure, elle étonne vraiment ici dans un rôle assez loin de ce qu'elle a pu nous offrir dernièrement (et elle a appris l’italien pour le film). Une palette de plus à son jeu qui ne fait que renforcer toute l'admiration que l'on a pour elle. Asia Argento nous offre donc un beau film chargé d'émotion, certainement très personnel, même si elle se défend qu'il soit auto-biographique. L'incomprise est à la fois dur et farfelu, sensible et cruel, avec une vision pas franchement gaie de l'enfance. Un très joli moment.
Asia Argento fille du grand réalisateur revient avec un second film fortement inspiré de sa propre enfance au sein d’une famille d’artistes italiens dans les années 80. Si elle sait restituer parfaitement dans les décors et les costumes l’ambiance de l’époque, le reste est beaucoup moins à l’avenant. En effet, difficile de se passionner plus d’une heure et demie pour une histoire trop personnelle et nombriliste qui voit la petite fille qui l’incarne se voir trimballer entre les appartements de ses deux parents hystériques. D’un côté une mère pianiste inconséquente et nymphomane et de l’autre un père célèbre acteur prétentieux et superstitieux auxquels s’ajoutent des demi-sœurs peu aimantes. Tout le film, vu à travers les yeux de cette petite fille de neuf ans, accentue ces traits de caractère et rend les personnages insupportables. Mis à part quelques vignettes sporadiquement intéressantes et/ou drôles, peu d’intérêt hormis celui de voir Charlotte Gainsbourg dans un contre emploi total et réjouissant. Asia Argento semble vouloir régler ses comptes avec sa famille mais nous exclut du récit et n’a pas la force d’une Maïwen avec « Pardonnez-moi ». En l’état, « L’Incomprise » est donc un journal intime de petite fille négligée à la forme baroque et rococo qui lasse davantage qu’il ne passionne.
Si, on s' éprend de cette gamine et de son sourire, on a plus de mal avec les longueurs, le manichéisme et la lourdeur du scénario. A noter, Charlotte Gainsbourg à contre-emploi et une bande son géniale.
Malgré ses longueurs, le nouveau film d'Asia Argento, L'Incomprise, nous ramène à l'enfance enfouie en chacun. Dramatique à bien des égards, le film offre également un rôle d'exception à une Charlotte Gainsbourg méconnaissable. Du rire aux larmes, L'Incomprise ne nous laisse pas indifférents. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète:
Quel film étonnant que celui-ci, torrent d'émotions et description d'une enfance comme une autre, placée comme par erreur dans un milieu hystérique.
L'héroïne est magnifique, petite fille comme un foetus d'enfance dans un monde de brutes : père acteur (pouahh), mère violente (il faut voir Charlotte Gainsbourg balancer des oranges sur les voisins), grande soeur typée grosse pute à frou-frou rose.
Vous ne comprenez probablement pas grand-chose à ce que je raconte, mais peu importe, car le film est comme cela : foisonnant et oscillant entre amitié précoce, premier émoi pour un beau gosse, plaisanteries idiotes, inquiétude face au corps qui change, intérieurs plus colorés que chez Almodovar, atmosphère de violence permanente.
L'incomprise semble être au final le portrait d'une innocence sublimée et violentée : cruauté, humiliations à tous les étages. Au final quelle résistance ! Il en faut pour acculer Aria au désespoir !
A l'image de sa réalisatrice, un film à la fois trash et classique, poignant et déroutant. A voir.
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On n'avait pas vraiment eu de nouvelles d'Asia Argento, réalisatrice, depuis 2005. Elle avait alors réalisé le meilleur film pop-trash des années 2000, un chef d'oeuvre. Autant dire que L'Incomprise était attendue. Asia Argento sait toujours aussi bien filmer les visages d'anges pervertis et nous faire entrer dans un univers kitsch et glauque. Malheureusement, l'absence totale de rythme laisse le spectateur à la porte des émotions ; pourtant cette jeune fille subit une série de déconvenues qui pourraient faire monter à la fois la colère et les pleurs.
Asia Argento est au cinéma ce que Jeff Koons est à la sculpture: kitchissime, vulgaire, et sans grâce. Les évolutions d'une gamine de neuf ans dans un milieu artistique foutraque des années 80, entre un père superstitieux et une mère très portée sur le cul, mais tous deux cinglés, mettent mal à l'aise le spectateur de ces scènes de ménage improbables. Le travail sur l'image et la musique interpellent un peu...mais finissent dans l'afféterie la plus extravagante et sont à deux doigts de nous faire gerber, à l'image des deux gamines. On peut éviter donc de perdre son temps et son argent.
Aria, neuf ans, est une gamine sensible et fragile qui se retrouve au cœur de la tourmente avec le divorce de ses parents. Quoiqu'elle fasse, Aria semble s'attirer les foudres de sa mère qui l'envoie chez son père où son père finit par s'énerver contre elle et la renvoyer chez sa mère. Ballottée entre deux parents égoïstes qui agissent comme des enfants, Aria fait face du mieux qu'elle peut, supportant le défilé d'amants chez sa mère et les superstitions idiotes de son père. Cruel mais souvent touchant, "L'incomprise" brosse un joli portrait d'enfant qu'Asia Argento met en scène de façon colorée avec rythme et énergie. Si la psychologie des personnages est bien écrite et que les acteurs sont impeccables (notamment Giulia Salerno, parfaite dans le rôle de cette incomprise), le film finit malheureusement par tourner en rond, les rejets consécutifs subis par la pauvre Aria finissant par nous lasser puisqu'ils n'aboutissent pas vraiment sur une fin intéressante. Mais les qualités de l'ensemble ne sont pas à nier.
Douce tragédie plongée au cœur des années 80, la mise en scène est orchestrée comme un conte pour enfants. Pour autant, c'est avec une certaine maturité que la jeune héroïne surmonte les épreuves lorsqu'elle décide consciemment d'envoyer sa mère en prison ou qu'elle met ses seins en valeur pour séduire le beau gosse de sa classe.
Interprétation parfaite de l'actrice principale, Giulia Salerno, qui communique dans ses expressions tout autant l'insouciance que l'intelligence. Très présente au cinéma cette année, Charlotte Gainsbourg met son grain de folie habituelle au personnage de la mère. De façon plus anecdotique, Asia Argento fait une rapide apparition dans une scène de rupture tordante, placée au cœur d'un délicieux jardin romain antique très arboré.
Côté technique, on y croit à fond. La photographie, avec un filtre légèrement jauni, laisse ressurgir une Italie des années 1980 avec décors et costumes d'époque. La musique, alternant reprises de tubes méconnues et compositions de la grand-mère de la réalisatrice, donne de l'ampleur à la mise en scène.
Entre frustration et extase, L'Incomprise porte l'empreinte d'une cinéaste accomplie mais dérangeante. On y adhère.
Catégorie du film : whatthefuck Mots-clés : glauque, glauque, glauque, ennui
Les premières minutes se passent plutôt bien, le jeu du personnage principal, une petite fille de neuf ans, est d’une justesse incroyable. L’image, saturée de couleurs, est en accord parfait avec l’action. Sauf que les minutes passent et que le film s’enfonce dans le glauque (tout y passe, jusqu’à friser l’inceste). Les scènes de « n’importe quoi » s’enchaînent à renfort de rock bien agressif. Aucune justesse, aucune mesure. Le scénario est à la fois décousu et répétitif. La fin est prévisible au possible, et, à mon sens, le message final que nous adresse la petite fille tombe totalement à plat.
Résultat : Une catastrophe cinématographique, tout en excès et en caricatures. Le film ne dure même pas deux heures, mais on a l’impression qu’il en dure trois. Ajoutez également trois heures pour se calmer de l’énervement d’avoir perdu son temps et de voir un tel patchwork de délires malsains présentée à Cannes.
Certains crieront au chef d’œuvre sous prétexte que le film ne se fixe aucune limite. Soit. S’il faut cela pour s’émouvoir…