Bryan Singer continue l’aventure des X-Men au cinéma avec ce dernier film en date.
Là, le scénario est extrêmement simple : Apocalypse, le plus puissant se réveille après une sieste forcée de plus de 5 000 ans ; il est en colère et veut détruire le monde.
Si le plan d’Apocalypse est simple, sa mise en place est étrange : Il veut réduire le monde en poussière et régner dessus, mais il détruit la façon la plus simple d’y parvenir (l’armement nucléaire).
Le film, comme les deux autres qui le précèdent, se déroule dans le passé, plus précisément en 1983, soit 10 ans après Days of Future Pas et 20 après Le Commencement. Je précise, car on ne dirait vraiment pas que les personnages aient vieilli (Le professeur et Magnéto sont sensés approcher la cinquantaine, et le Fauve et Havoc, doivent avoir la quarantaine).
A chaque film son problème majeur. Dans le précédent, c’était le retour dans le temps qui avait posé des problèmes aux scénariste. Maintenant, c’est la toute-puissance d’Apocalypse.
Il s’amuse quand même à faire des pâtés de sables à partir de ses ennemis au débit du film, mais lors de l’affrontement final, il a oublié cette passion pour la désintégration. De plus, il n’est pas télépathe, mais prend le contrôle à longue distance du Cérébro…
Mais il y a d’autres raison d’être (un peu) déçu par ce film. Dans les précédents, un effort avait été fait pour avoir « l’ambiance » de l’époque. Ici, rien ou pas grand-chose. Reagan n’apparait même pas physiquement ; avec ce manque d’ancrage, on rompt avec les films précédents. Sinon, la mort
d’Havoc
m’a déçu ; j’ai encore l’impression que Singer veut faire disparaitre tous les mutants absents de la première trilogie
(sauf Quicksilver et peut-être Psylocke)
.
Un autre truc ridicule est la mort de la famille de Magneto (avec un tir mou et une flèche en bois pointu, il transperce deux personnes…).
Il y a également quelques répliques et des situations de mauvais gout : Du style « Apocalypse a inspiré les religions »,
ou encore la destruction d’Auschwitz (sérieusement ?)
Passons au positif : Quicksilver a encore une super scène au ralenti ; elle est agréable à voir, mais moins bonne que celle dans DoFP (la musique ne correspond au contexte
, et elle intervient après la mort d’un personnage ; son côté « jouissif » rompt cette ambiance de deuil)
. On voit également l’apparition de « nouveaux » mutants (Jean Grey, Cyclope et Diablo), même si la rencontre entre Jean Grey et Cyclope est ULTRA stéréotypée. L’intervention de Jean Grey à la fin est bien
mais j’aurais préféré un peu plus de démesure de la part du Phénix.
Après avoir rebooté la franchise dans le DoFP, on dirait pourtant que Singer s’efforce de ramener ma saga à son point de départ.
C’est sans doute pourquoi on a droit à revirement de la part de Tornade, ce qui, par rapport à sa situation dans ce film est étonnant, mais s’il le fallait… Je trouve également curieux la façon d’introduire Wolverine : Personne ne le mentionne au cours de ce film alors que McTaggert, qui apparait uniquement dans Le Commencement est importante dans ce film. Mystique qui devient une héroïne et leader des X-Men, c’est un changement important par rapport aux premiers films. A noter qu’elle apparait majoritairement en blonde, ce qui est un changement radical de tempérament par rapport au premier film…
Je trouve également dommage qu’Oscar Isaac soit noyé sous un costume et un maquillage trop imposants ; il joue un peu en retrait, comme Fassbender
(une fois que Magneto devient un des cavaliers).
En conclusion, j’ai été voir le film avec plaisir et j’attends une éventuelle suite, même si j’aimerais que Singer ne la fasse pas car on tourne en rond ; il est moins bien que les précédents, à mon avis.
Comme le dirait Jean Grey, "tout le monde sait que le troisième film est toujours le pire".