Enfin Charles Chaplin abandonne son rôle de charlot pour prendre celui d'un criminel qu'il n'avait jamais prit auparavant. Bonne comédie noire. Monsieur Verdoux est un film atypique dans sa carrière. C'est de la métamorphose de charlot en son contraire. En plus l'histoire est passionnante. En plus ce rôle lui va aussi bien.
Monsieur Verdoux est un film curieux, élégant et pittoresque : un homme, pour subvenir aux besoins de sa femme et de son fils, décide de se lancer dans le monde sauvage des affaires, c'est-à-dire de la bourse, après avoir été limogé de son premier emploi. Son stratagème est simple : il séduit, puis se marie avec des femmes riches, âgées qu'il assassine dès qu'elles mettent l'argent à sa portée. La performance de Charlie Chaplin est remarquable et le ton badin du film est agréable. Toutefois, les péripéties sont prévisibles et ne surprennent guère. On peut se laisser aller au rire pour quelques jeux de scène, mais ces derniers deviennent vite répétitifs. Quelques scènes rehaussent le film, comme la rencontre avec une ancienne bagnarde qui deviendra une nouvelle riche et qui est l'occasion d'une péroraison sur la bonté humaine... alors qu'il s'apprêtait à essayer un poison mortel sur elle. Le film manque, peut-être, d'un peu de profondeur et on regrettera un humour encore trop axé sur une gestuelle farcesque.
Ce film est mon Chaplin préféré!Il m'a submergé d'émotions tant il est:-Drôle(il faut dire que c'est du Chaplin!)mais il s'agit là d'un humour noir! -Touchant car les leçons de morale tenues par Chaplin sont véridiques, et la scène de la vagabonde(C2HC!) est émouvante. -Triste parce que... vous verrez par vous même! Voilà! Chaplinement vôtre, Mr.Ciné.
Différent de ses oeuvres précédentes, Monsieur Verdoux reste excellent! Avec de jolies métaphores, une actualité criante malgré ses 60 ans, ce film est tragiquement puissant. "Oui, j'arrive..."
A partir d'une histoire véridique qui a défrayé la chronique, Chaplin nous livre un film irrésistiblement drôle, dénué de tout aspect horrifique et sanguinolent, où le meurtrier apparaît comme un personnage plutôt sympathique, père de famille aimant et victime des circonstances économiques de son époque. La mise en scène est subtile, notamment lorsqu'il s'agit des assassinats où tout est suggéré plutôt que montré. On aurait pu croire que le fait de jouer un criminel aurait pu le rendre méconnaissable et peu crédible, mais c'est tout le contraire : dans cette comédie noire, Chaplin reste Chaplin, un comique né qui sait toujours nous faire rire, un génie du cinéma.
Grace a Monsieur Verdoux,Charlie Chaplin nous montre qu'il a plus d'une corde a son arc: si il excelle dans le registre comique il arrive egalement a produire d'excellent film dans un registre ou il se montre comme l'exacte opposé de son mythique personnage de charlot. Le resultat est prenant: cette comedie policiere nous prend a la gorge en montrant un personnage qui tue pour sauver sa famille de la misere et qui dit quelque phrases qui font bien reflechir: un grand film.
Un de mes films favoris: Chaplin qui tue des femmes avec classe et philosophie. Le monde décrit en 1930 est tout à fait d'actualité en 2014. Un monde cynique où le nombre sanctifie...
Chaplin fait d'un ignoble criminel un personnage plutôt attachant... poétique. Malgré le sujet, pas la moindre image sanglante, c'est plutôt sympa ! Et quelques notes d'humour bien placées...
Chaplin considerait Mr Verdoux comme "the cleverest and most brilliant film of my career". Peut être parce qu'il a longtemps été considéré comme une rupture avec le personnage de Charlot. En effet, on peut constater, un changement, une certaine maturité de la part de Chaplin. Il aborde des themes sérieux, qui lui tiennent à coeur, avec un tout autre genre. Il abandonne le burlesque pour adopter l'humour noir et fait de ce film une satire sociale très réussie. C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle ce film a été censurée à sa sortie. Ce film, aussi drôle qu'il soit, est pourtant un drame. Dès le début on nous annonce la fin tragique de Mr Verdoux. Un petit bijou subtile rempli de facettes cachées à ne rater sous aucun prétexte.
Le Jury du onzième Festival de Berlin a décerné Riche et puissant, S'évade du Château d'âne songe plus qu'à châtiés impitoyablement ceux qui ont voulu sa perte. Paré du titre "Comte de Monte-Cristo" Edmond Dantès revient, méconnaissable sous son nouvel aspect, pour accomplir une implacable vengeance … 10 mois plus tard, en Lybie, dans Tobrouk occupé par les troupes de Rommel.
Cela faisait au moins quinze ans que j'avais vu ce film, et il m'avait marqué comme ne pas étant un des meilleurs de l'oeuvre de Chaplin. Et certes, quand je l'ai revu la semaine passée son style cinematographique reste "daté", le choix des acteurs n'est pas terrible, le film est un peu longue... Mais, en même temps, quelle lecture saissisante de la condition humaine , à partir d'un cas de follie ( l'assisin mr Landru) et situé dans la follie ( premières grandes crises du capitalisme fin années vingt- début années trentes). Chaplin en tant que metteur en scène témoigne du déclin de "la famille" ( voir la première scène) et en tant que acteur sublime il évoque splendidement les plussieurs états d'un être humain qui vient de décompenser suite à une catastrophe subejctive ( la perte de son emploi et par conséquent la perte de sa place comme 'père' au domicile). Bref, un film avec ses moments hilarants mais qui évoque surtout le destin particulier d'un sujet à un moment de crise dans la meilleure tradition de la comédie-tragédie. Ce film est à la fois un analyse du capitalisme et l'analyse d'une follie. Aucun jugement, juste des questions... Dorénavant, ce film prend sa place dans ma collection!