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fade_away
18 abonnés
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0,5
Publiée le 18 juillet 2007
un film qui manque extrêmement de finesse et d'analyse, ça vaut même pas inspecteur derrick. et doté pour comble d'un humour à la vaudeville nauséabond. La magie de chaplin montre ici toutes ses limites, tombe le masque..
Si Monsieur Verdoux constitue sans aucun doute l’une des œuvres les plus importantes de la carrière de Charles Chaplin, c’est moins parce que le cinéaste et acteur y prend le contre-pied des rôles qu’il a l’habitude de jouer que pour la conversion d’énergie qu’il opère ici, à savoir exploiter une matière comique dans le cadre d’une peinture cynique et mortifère des sociétés européennes à partir de la Grande Dépression jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale. C’est dire que la période historique investie, notamment marquée par la crise financière, dispose de bornes significatives, composées des deux conflits armés qui décimèrent des millions de personnes et ravagèrent tant de pays. Ce bornage historique sert à Chaplin d’accélérateur de particules : il place en son centre ledit Verdoux, ancien banquier congédié après des décennies de bons et loyaux services, contraint de faire le mal s’il veut subvenir aux besoins de sa famille. Mais le raccord au mal va plus loin, et la subsistance n’explique pas tout : il s’agit également de se mettre à l’unisson d’une perte généralisée de l’espoir et de la morale, tous deux gangrénés par un capitalisme hasardeux et inhumain, que l’on contacte par coups de téléphone interposés. Aussi Monsieur Verdoux ne déroge-t-il pas à la règle en ce qu’il élabore une parabole du système américain ainsi qu’une réflexion puissante sur la destruction d’autrui, tantôt condamnée par la loi lorsqu’elle est le fait d’individus désœuvrés, tantôt acceptée lorsqu’elle est le fait de pays. Le cinéaste démasque une hypocrisie nationale et judiciaire à peine deux ans après la fin des combats : on comprend aussitôt les raisons qui ont conduit le long métrage à l’échec commercial. Aujourd’hui visionné, il retrouve toute sa superbe et déploie une verve satirique aussi tranchante qu’une lame de rasoir : on ne sait jamais sur quel pied danser, on hésite entre le rire, l’effroi ou les larmes, comme l’issue de cette rencontre entre Verdoux et une jeune femme qu’il ramène chez lui, en louvoiements incessants. Un immense long métrage, à la fois jeu de massacre et tragédie, qui atteste l’engagement politique et esthétique d’un artiste conscient de l’impact qu’il peut avoir sur le monde.
En 1947 et pour la première fois de sa carrière, Charles Chaplin abandonne son traditionnel rôle de Charlot. Cette fois, il s’inspire de la vie du tueur en série Landru. Certes on est séduit par l’ambivalence du personnage, à la fois terrifiant et attendrissant. Malheureusement, à l’exception de quelques scènes émouvantes, le côté répétitif du scénario avec cet homme qui truande ses épouses avant de les éliminer, finit par lasser. Seule la dernière partie du film nous emporte réellement avec un ressort comique retrouvé et une vive critique de la société économique de l’époque. Bref, un long-métrage inégal dans son contenu et moins inspiré que d’autres œuvres du cinéaste.
Chaplin explique : "Clausewitz a dit : "La guerre est la continuation de l apolitique par d'autres moyens." Verdoux estime que l'assassinat est la continuation logique des affaires."
Le parlant n'y est pour pas grand chose, mais ce M. Verdoux, s'il reste l'un des chef-d'oeuvres du genre (à ranger aux côtés du Landru de Chabrol !), n'est pas le meilleur film de Chaplin. Qu'importe, il demeure bien au-dessus de la moyenne. Chaplin campe un Landru plus effrayant que jamais. le scénario est un bijou du genre, mais dresse au final un portrait plutôt flatteur de cet assassin hors norme. Contrairement aux propos de Chaplin, je ne crois pas que les maux de la société (la grande dépression en l'occurrence) excuse le crime. Si cela était, le monde ne serait qu'un horrible jeu de massacre !
Je crois qu'étrangement ce film doit être pour le moment mon Chaplin préféré. Parce que le bonhomme a beau être un génie comique, ça fait franchement plaisir de voir son cinéma se renouveler et changer totalement de style. Et quel changement ! Chaplin choisit d'interpréter ici l'opposé total du courageux, naïf et humaniste Charlot, avec le tueur en série Henry Verdoux. Le film est vraiment passionnant, tragique mais il sait également être comique. Le personnage principal, raffiné et non manichéen, parvient étrangement à émouvoir, et son discours final est fort, avec un propos vraiment intelligent. Que demander de plus ? Moi en tout cas j'aime, et j'ai hâte de voir si Chaplin sait être aussi bon dans le tragique avec Les feux de la rampe.
Monsieur Verdoux s'inspire d'un assassin réel mais les faits et l'époque ne sont pas retranscrit comme la réalité . Le réalisateur n'est nul autre que Charlie Chaplin qui fait un film sans le personnage de Charlot (ce n'est pas le premier pour Chaplin mais le premier pour moi) et sans beaucoup d'humour (il y en a un peu) . On retrouve la trace de Chaplin par moments et il prouve qu'il est un immense acteur capable de tout joué car c'est un rôle plus sombre et dramatique que d'habitude . La période du film permet à Chaplin de critiquer la société de l'époque . Le seul point négatif du film c'est ça longueur mais Chaplin n'a pas écrit le scénario et c'est dommage .
Tiré d'une histoire vraie, le film suit Monsieur Verdoux dans ses faits et gestes, alors qu'il essaie de conserver une maison pour sa femme et son enfant. Pour cela, il va devoir prendre de grandes mesures. Charles Chaplin est l'incontestable du comique, mais comme il disait bien souvent, la comédie n'est jamais très loin du tragique et de l'horreur... A voir, ce film est un classique du cinéma !
Charles Chaplin est un génie comme nous en avons rarement vu au cinéma. Comme dans "Le Dictateur", les répliques de fin révèlent le grand visionnaire qu'était Chaplin. A voir.
Un excellent Charles Chaplin ! Bien loin d'être son film le plus connu mais ca ne l'empêche pas d'être un grand film, d'après une idée géniale d'Orson Welles, le cinéaste habitué au burlesque réalise la une œuvre tres satyrique, presque cynique qui remet complètement en cause la valeur de la vie et la gravité du crime ! Un film audacieux et cruellement drôle, a la fois charmant et méchant, avec beaucoup d'humour noir et de l'émotion et qui se termine sur des propos tres intéressants du personnage central, et qui amènent a réfléchir ! La mise en scène est impeccable, certains plans sont vraiment géniaux, tout cela est mis en musique de manière tres sympathique, en contradiction avec l'histoire et le personnages, bien loin d'être sympathiques. "Monsieur Verdoux" est un film terriblement intelligent, a la fois moral et immoral, un paradoxe des plus intéressants et qui influencera beaucoup par la suite ! Une œuvre unique en son genre, le parfait contraire des premiers films de Chaplin, au lieu de présenter un personnage simplet et amusant, le réalisateur/acteur présente un personnage cruel, intelligent et même philosophe ! Et ce avec toujours la même virtuosité dans son jeu...
Un chef d'œuvre absolument génial qui jongle à la perfection entre une légèreté humoristique avec quelques gags très drôles et la gravité et le sérieux du sujet abordé en plus d'une profonde et juste analyse sociale de l'époque. Charlie Chaplin livre ici une prestation vraiment exceptionnelle avec des expressions de visage passant très vite et naturellement d'émotions en émotions. Un grand film, culte, d'une grande puissance narrative.
Pour l'un de ses derniers films, Charles Chaplin s'inspire librement de l'histoire de Landru, le tueur-gentlemen de ces riches dames, sur les conseils d'un monstre sacré du cinéma mondial, Orson Welles lui-même. C'est en 1947 qu'il met à plat ce film drôle dans son cynisme, et attrayant dans sa mise en scène chaplinesque. L'ex monsieur Charlot s'octroie évidemment le rôle principal, aux côtés de Martha Raye, sublime de naiveté. Un film très intéressant, dont la fin peut paraître toutefois un peu pompeuse.
7 ans après le Dictateur Charlie Chaplin est conscient qu’il doit évoluer et se renouveler. Il réalise alors Monsieur Verdoux, un film à l’humour très différent de celui pour lequel il est connu, en effet cette « comédie de meurtres » n’a rien à envier à l’humour noir des comédies britanniques. Evidemment certaines scènes reprennent l’ancien style comme la scène du mariage ou encore la scène du lac où l’on sent une réminiscence de Charlot dans le jeu de Chaplin. Mais comme souvent, Chaplin a quelque chose à dire, un regard à porter sur le monde et la comédie n’est pas que du divertissement mais aussi un appui pour des scènes plus sérieuses et engagés. Avec Monsieur Verdoux Chaplin a un regard cynique sur le monde et surtout la société, présentée comme une machine destructrice qui incite à la violence et à la malhonnêteté. Le personnage principal est presque présenté comme une victime, un père et mari aimant forcer de tuer pour nourrir sa famille. Chaplin fait alors l’analogie avec la société et les nations, toujours en guerre, toujours productrice de nouvelles armes de destructions dans le but de conquérir ou de faire un quelconque profit. Mais Chaplin introduit toujours l’espoir dans ses films et au travers du personnage de la jeune femme affirme que l’altruisme et la bonté peuvent rendre le monde meilleur, un message simple et vieux mais jamais démodé. Chaplin est excellent dans le rôle principal, entouré pas une pléiade d’acteurs peu connus mais plus que satisfaisants. Chaplin signe aussi la mise en scène et la partition originale avec succès comme à son habitude d’homme orchestre. Bref ce Monsieur Verdoux ne donne pas des fous rires à tout bout de plans mais constitue une œuvre personnelle et réussie.
(reprise) Les traits habituels du cinéaste Charles Chaplin se retrouvent dans cette cruelle satire : une jeune protégée pour le versant sentimental, et une harpie hystérique impossible à tuer pour le burlesque. Et dans l'inoubliable séquence finale, Verdoux retrouve in extremis la démarche de Charlot.