Alors que les troupes d'Hitler doivent envahir l'Autriche le lendemain, Josef Bartok, un notaire ayant accès aux comptes bancaires de riches personnes, est arrêté par les nazis qui en veulent à leur argent. Soupçonné d'avoir mémorisé les numéros de compte, il est enfermé dans une résidence surveillée où il n'a accès à rien. Dans un premier temps, il doit être soulagé de ne pas être torturé physiquement, mais il va vite comprendre que la torture psychologique fait autant de dégâts. On dit souvent que tout est dans la tête et c'est exactement ce dont il s'agit dans "Schachnovelle". Philipp Stölzl s'intéresse à cette détresse psychologique et à ses conséquences. Une sorte d'introspection qui sert surtout d'échappatoire. La structure de l'histoire, qui ne se déroule pas que dans cette chambre surveillée, est intéressante, et j'ai bien aimé cette fracture avec la "réalité". Par contre, n'espérez pas voir un film d'échecs, car il n'y a pas grand-chose dessus à part que cela sert d'exutoire au personnage. Tout ce qui touche à la santé mentale du personnage est pas mal, par contre le reste est inégal avec notamment un développement et une exécution bâclés. C'est regardable, mais je suis resté sur ma faim malgré la solide interprétation d'Oliver Masucci.