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    Mia Madre
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    alain-92
    alain-92

    324 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 décembre 2015
    Nanni Moretti choisit pour ce film, un formidable duo d'actrices. Marguerita Buy et Giulia Lazzarini, grande comédienne du Piccolo Teatro de Strehler. Le réalisateur a déclaré "Je n’ai jamais pensé interpréter moi-même ce film. Cela fait déjà quelque temps que je ne le fais plus, et j’en suis heureux. Avant, cela m’amusait ; aujourd’hui je n’ai plus cette idée fixe de vouloir construire mon personnage film après film." Il sera malgré tout un frère magnifique pour sa principale protagoniste.

    Avec beaucoup de finesse, d'intelligence et un incontestable brio, Nanni Moretti, coécrit le sujet avec trois femmes, Chiara Valerio, Gaia Manzini et Valia Santella. Le scénario qui s'en suit est brillant. La réalisation, le montage aussi, plongent le spectateur dans un certain questionnement. Un film dans le film. Les scènes se mêlent habilement les unes aux autres et interrogent. Des flashbacks astucieux ponctuent le récit. L'ensemble reste d'une extraordinaire limpidité. La direction d'acteurs est remarquable. La bande-son toute aussi réussie.

    John Tarturro apporte des moments irrésistibles de drôlerie. Je pense, entre autres, à une scène d'anniversaire.

    Pour des raisons qui n'entrent pas dans le cadre d'une critique je n'en dirai pas davantage sur la justesse de plusieurs passages. Ceux de l'hôpital en particulier, quand trois pas deviennent trop douloureux, par exemple. De beaucoup de répliques, de tant de regards, ceux de Marguerita et de Giovanni pour Ada. Ces deux êtres aimants, et aimés, confrontés au deuil m'ont bouleversé. Une sœur, qui fait ce qu'elle peut. Un frère, parfait en toutes occasions.

    Mia Madre est une totale réussite.

    Un film magnifique qui touche au plus profond en passant avec une incroyable dextérité du drame le plus profond à des scènes de comédie pure et bienvenues.
    Christoblog
    Christoblog

    836 abonnés 1 685 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2015
    Dans la sélection officielle de Cannes 2015, plusieurs films pouvait espérer décrocher la Palme d'Or, dont celui-ci.

    Nanni Moretti nous propose un superbe portrait de femme, en mélangeant avec brio plusieurs thématiques et plusieurs registres.

    S'entremêlent avec brio le récit de la perte d'un être cher, la description du travail de réalisateur et le tableau pessimiste des relations humaines. Les liens qu'entretient Margherita avec les autres personnages sont tous décrits avec une grande subtilité. Ils évoluent tout au long du film, et même parfois au sein d'une même conversation.

    Les infimes variations psychologiques que Moretti imprime, par le biais d'un regard, d'un mot ou d'une attitude ne se rencontrent que chez très peu de cinéastes contemporains (Nuri Bilge Ceylan, Hirokazu Kore-Eda...).

    D'un point de vue technique, Mia madre est sobre, mais parfaitement mis en scène : cadrages parfaits, belle photographie, montage exemplaire. Le talent de Moretti sert le propos de son film, et lui permet de passer avec une extraordinaire fluidité d'un registre à l'autre. On passe presque sans transition d'un puissant mélodrame à une scène burlesque à mourir de rire. John Turturro est fascinant et produit ici des scènes d'anthologie : la voiture, la cantine, la danse.

    L'état de fatigue nerveuse de la réalisatrice est finement rendu à l'écran par des phases temporelles difficilement discernables ; rêve, réalité, flashbacks. Le film mériterait qu'on s'étende longuement sur ses multiples aspects, formels ou narratifs. Du latin comme moyen de transmission mémoriel à la façon de jouer de Moretti (tout le monde adorerait avoir un ami comme lui, bienveillant et avec cette voix si profonde), Mia madre bruisse de qualités de bout en bout et porte haut l'art de faire un film.
     Kurosawa
    Kurosawa

    592 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 octobre 2015
    Après "Habemus Papam", Nanni Moretti revient avec un film plus personnel, puisqu'il a lui-même perdu sa mère dernièrement. Mais dans "Mia Madre", si Moretti se met en scène, c'est bien la bouleversante Margherita Buy qui a le premier rôle, à la fois réalisatrice en plein doute, mère divorcée qui voit moins sa fille, et surtout femme qui refuse de se préparer à la mort de sa mère. Cette période de trouble se joue sur un ton tantôt grave tantôt léger, un équilibre qui doit beaucoup à la séparation établie par le scénario entre cinéma et réalité et aux différences marquantes des principaux personnages, à savoir Barry Huggins (John Turturro absolument hilarant) et Ada (Giulia Lazzarini magnifique de tendresse). Ici, le cinéma, représenté par le tournage d'un film, est certes un endroit de tensions et d'incompréhensions mais demeure avant tout un échappatoire au drame qui se joue dans une chambre d'hôpital où la douleur s'accroît sans que Moretti cherche à tout prix le pathos, ce qui finit justement par rendre le film déchirant. Une émotion qui passe aussi par un double mouvement très subtil sur la façon d'aborder la mort : le plus évident de façon frontale à travers des dialogues et des regards qui trahissent des non-dits et un autre plus retors où se mêlent cauchemars et hallucinations, une volonté de la mise en scène de plonger le spectateur dans la tête de la protagoniste. Un film totalement abouti, toujours en mouvement et à la puissance émotionnelle considérable. Immense !
    titicaca120
    titicaca120

    391 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 décembre 2015
    pour finir l'année quelle chance de voir un film avec autant d'intensité
    que ce soit les moments tristes ou les moments hilarants portés par un John Turturro
    exceptionnel de justesse.
    c'est vrai que c'est difficile d'expliquer sans dévoiler le contenu mais certaines
    scènes sont déjà cultes.
    tout ça sans oublier les moments difficiles passés au chevet de leur maman malade.
    merci Monsieur Moretti pour ce beau cadeau de Noël.
    vincenzobino
    vincenzobino

    119 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 décembre 2015
    Grazzie Mille Maestro Moretti...
    Avec la chambre du fils, le réalisateur italien évoquait déjà la famille du côté du père. Ici c'est le fils qui parle et rend un hommage de toute beauté a sa mère. Et ce, en féminisant quelque peu son rôle a-travers le regard de Margherita, réalisatrice en train de tourner un film ou la restructuration d'une entreprise est sujette a une manifestation (incroyable hasard quand on pense a divers exemples récents après le tournage) et dont une mauvaise nouvelle concernant sa mère va bouleverser le tournage.

    Il est difficile de donner des indices et encore plus d'exprimer son émotion sans spolier. Le réalisateur rend non seulement hommage a sa mère, mais également a ses modèles cinéastes (et illustres je puis vous le jurer).
    Certains trouveront le film larmoyant et je ne leur donnerais pas tort avec cependant 2 nuances:
    -John Turturro qui dans son propre rôle est absolument génial, nous proposant du Turturro sur toutes ses répliques... exceptée la dernière. Et quelle performance de Marguerita Buy bouleversante de justesse et nous transmettant toutes les facettes possibles.
    - la toute dernière réplique qui a un effet uppercut incroyable un peu comme Mommy.
    A recommander vivement...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 octobre 2015
    comme tous les films de Nanni Moretti,une réalisation limpide,parfaite,structurée ,sans temps morts et la lumineuse Margherita Buy,une des plus grandes actrices de l'époque...un sujet grave,jamais traité de façon pesante,des touches d'humour (merci à J.Tuirturro) bien venues...remarquable!
    tixou0
    tixou0

    710 abonnés 2 003 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2015
    La "madre" (Giulia Lazzarini - que je découvrais - magnifique), c'est Ada, ancienne prof de lettres classiques, qui est hospitalisée dans un très grave état. C'est la "Mia Madre" de Giovanni (comme "Nanni" - diminutif de "Giovanni" - Moretti, le réalisateur sexagénaire, fils d'enseignants), et surtout de Margherita (comme Margherita Buy), qui se relaient à son chevet. Ce nouveau film de NM (honteusement oublié au dernier Cannes) est en effet surtout le portrait de cette dernière - l'actrice quinqua étant distribuée en.... réalisatrice (quand son frère de fiction est un cadre, décidé à quitter son emploi). NM confirme son grand talent. Une nouvelle fois. Ce "Mia Madre" a toutes les qualités d'un excellent film : scénario complexe (la vie/la mort, la tradition, la famille, la création...par petites touches, réalisme et onirisme mêlés), mais réalisation fluide - doublée d'un montage au cordeau, direction d'acteurs impeccable (pour compléter le trio central, un John Turturro épatant, en acteur italo-américain savoureux, cabotin, mais aussi mythomane et caractériel), l'ensemble mené avec une intelligence (et une sensibilité) de chaque instant. Un régal !
    Alice L
    Alice L

    169 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2015
    Le meilleur film de l'année. De loin le plus émouvant, le plus drole, le plus profond, le plus intelligent. Les acteurs sont d'une justesse inégalable, la mise en scène est parfaite, l'histoire universelle! Ce film méritait la palme d'or !!!
    Stéphane C
    Stéphane C

    65 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 décembre 2015
    Un film intimiste alternant légèreté et gravité, qui nous renvoie à nos propres angoisses : qu'il s'agisse d'une lutte sociale ou terminale, des rapports nous unissant aux autres (...); et qui a réussi à me faire passer du rire aux (chaudes) larmes ...
    Corbett
    Corbett

    34 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2015
    Le plus beau film de Nanni Moretti avec Journal intime. Je suis passé des larmes aux rires pendant tout le film. Un film profond, bouleversant, d'une immense délicatesse et très très drôle. On n'avait pas vu Turtuto comme ça depuis son mythique rôle de Jesus dans The big Lebowsky.
    Et immense Margherita Buy qu'on avait déjà adoré dans Habemus Papam.
    Marcel D
    Marcel D

    109 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 décembre 2015
    C'est d'une finesse al dente ! J'ai envie de faire le parallèle avec l'Hermine car ces deux films font le lien entre la partie travail et la partie personnelle, avec un gros problème à gérer ( spoiler: la mort de la madre et la galère amoureuse
    ). Mais même si j'ai beaucoup aimé l'Hermine, force est de constater qu'ici, c'est encore plus recherché et léché, sans que la mise en scène ne prenne le pas sur le film et sur l'émotion. Le seul défaut du film, c'est de ne pas être diffusé à sa juste valeur...
    Fritz L
    Fritz L

    188 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2015
    Pour qui ne se fierait qu’à la seule consécration de « Dheepan » pourrait penser que la sélection du Festival de Cannes 2015 devait être bien pauvre… Mais en fait, la délibération a du se passer un peu comme cette scène finale de « Indiana Jones et la dernière croisade » où Indi et son père devait trouver le fameux Graal parmi un ensemble de coupes toutes aussi disparates les unes que les autres. Quel film retenir pour la Sainte Palme d’Or ? Mais nous ne sommes pas au cinéma. Il devait manquer dans ce jury un Professeur Jones à la perspicacité avérée, et les frères Coen se sont laissés berner à ne choisir, pour attribuer la récompense suprême, que le rutilant démagogique, le film kleenex (on prend, on pleure, on jette), bref le film bien dans l’air du temps qui ne laissera trace ni dans le cœur des cinéphiles, ni dans la filmo d’Audiard.

    Il y avait un film qui répondait à toutes les attentes (public, presse, professionnels, compte-tenu du concert de louanges actuel), qu’elles soient sélectives ou plus consensuelles. Un film qui est, et je pèse mes mots, un aboutissement cinématographique complet, et se place derechef parmi les grandes œuvres inoubliables. Un film, qui transcende, le seul cadre du divertissement ou de la réflexion d’auteur. Un film qui bouleverse autant qu’il vous porte intellectuellement et intimement. Un film. « MIA MADRE » !

    En transposant son propre vécu du deuil maternel, sur une femme, réalisatrice, Moretti s’impose une distance de fait, et élimine toutes les scories entre pathos et larmes qui auraient pu dénaturer son projet, ne gardant que l’essentiel, et par là même, une visée universelle (déjà perçue d’ailleurs dans « La chambre du fils »). Bien sur, on y retrouve beaucoup de sa douleur, de brefs plans fugaces et très particuliers, évoquent sans doute sa propre histoire (les lunettes sur une table de nuit d’hôpital, les coudières, un sourire de circonstance, le tournage « pollué »…), mais Moretti la transcende, il ne souhaite pas partager sa peine, au contraire, il tient à partager la souffrance de ceux qui, comme lui, ont subi pareil drame.

    Pour autant, et c’est là que « Mia Madre » est extraordinaire, l’émotion qui vous étreint, ne repose aucunement sur la tristesse, bien au contraire ! Le film est une ode à la vie, et à ce courage qui tenaille corps et esprit en pareil circonstance, que ce soit la personne qui s’éteint mais lutte jusqu’au bout comme pour les proches dont la vie, entrecoupée des épisodes hôpital, inquiétude, abattement…, se doit de continuer. Margherita en sait quelque chose. Comment se consacrer au tournage de son film, gérer sa vie sentimentale, s’occuper de sa fille et les diverses contrariétés qui ont tendance à s’accumuler en pareil moment, alors qu’elle est à tous instants près de sa mère physiquement ou en esprit ? Le scénario est édifiant, Moretti de son expérience et avec l’intelligence de son écriture dresse un véritable un paradigme sur le sujet. Sa mise en scène est tout à l’avenant, privilégiant les plans rapprochés rendus très complexes par l’intimité du montage, il alterne les instants de « recueillements » avec les scènes plus hystériques, qui ne sont en fait que le l’expression de l’état d’esprit du moment de Margherita. Ainsi, l’acteur Huggins (Turturro excellent), dans son besoin d’être constamment rassuré, ne peut être que très mauvais, ne se sentant pas désiré. Ou encore, le frère (Moretti scotchant !), accablé et si « présent », ne devra compter que sur lui pour surmonter l’épreuve. Margherita, seule semble souffrir du deuil qui se prépare, c’est ce ressenti égoïste et tellement humain qui parcourt le film.

    La clé de voute de « Mia Madre » est bel et bien ce personnage de Margherita, reflet de Moretti mais pas que, elle est de tous les plans, déchirée, battante, vindicative, irradiante, désarmante. Cette femme, dont on sent le parcours affranchi de tout obstacle, traverse une épreuve, dont on ne se remet jamais tout à fait, qui fait que l’édifice pourtant solide se révèle tout en failles. La reconstruction n’en sera que plus belle, plus juste. Elle devra faire table rase du passé, et penser à demain ! C’est un des plus beaux personnages de cinéma qui se démène sous nos yeux, dans la grande tradition du cinéma italien et Margherita Buy lui donne toute son amplitude, toute sa sensibilité. Elle est sans aucun doute, l’une des meilleures actrices du monde, trop rare pourtant. L’année passée, elle m’avait ému aux larmes avec « Je voyage seule », là elle se pose en digne héritière des Loren, Magnani, Cardinale… Epoustouflante et magnifique !
    « Mia Madre » dépasse le seul cadre du cinéma, le film est une empreinte de vie, une manière de faire son deuil définitivement, pour Moretti mais aussi pour celles et ceux, dans le public, qui ont traversé ce moment cruel. Cette foi en l’existence qui jaillit à chaque image, qui culmine en ce final merveilleux, est salvatrice et généreuse, Le film de Moretti est un chef d’œuvre d’humanité, et disons-le, un chef d’œuvre tout court !
    soulman
    soulman

    93 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    Un très beau film, d'une grande sensibilité, qui parle de la mort et des relations ascendants/enfants avec beaucoup de justesse. Les interprètes sont parfaitement dirigés et l'inattendu John Turturro est savoureux.
    Moretti procède par petites touches, laissant ainsi au spectateur la liberté de "sympathiser" ou non avec les personnages.
    Alexandre B.
    Alexandre B.

    7 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2015
    Sublime oscillation entre comédie et drame. Plus qu’une simple réflexion sur le deuil, cet autoportrait (clairement assumé) de Nanni Moretti est aussi l’occasion pour Margherita Buy de nous montrer une palette impressionnante de jeu qui aurait dû, à mon sens, lui valoir haut la main le Prix d’Interprétation au dernier Festival de Cannes. Enfin, pour parfaire l’ensemble du film, les fortes émotions que l’actrice nous fait ressentir sont ponctuées tout le long de scènes comiques géniales, emmenées par un John Turturro excellent.
    Possiblement le meilleur film de l’année, Mia Madre est, dans tous les cas, un véritable chef d’œuvre.
    hulot02
    hulot02

    17 abonnés 193 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 décembre 2015
    Nani Moretti atteint sans doute avec "Mia Madre" la quintessence d'une aventure cinématographique commencé il y a maintenant plus de 30 ans. Et comme toutes les oeuvres d'une immense profondeur et d'une grande subtilité, la trame de "Mia Madre" apparaît comme simple,limpide. La pureté et la hauteur du point de vue font de ce moment bien plus qu'un divertissement, une expérience humaine dont on sort riche. A voir absolument.
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