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Bernard D.
115 abonnés
613 critiques
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5,0
Publiée le 7 décembre 2015
Malgré un démarrage un peu lent à mon gout, le film est excellent et d'une extraordinaire sensibilité. Le fait de passer par la vision de la cinéaste - en fait celle de Nanni Moretti - apporte un plus quant à l'approche de ce thème bien difficile qu'est la mort de ses parents, et donne une dimension plus générale de la vie de cette femme quant à la relation avec sa famille, sa fille, son métier. Du très grand cinéma avec comme souvent avec Moretti des moments de sourire voire de rire. Bref un chef d'oeuvre.
C'est d'une finesse al dente ! J'ai envie de faire le parallèle avec l'Hermine car ces deux films font le lien entre la partie travail et la partie personnelle, avec un gros problème à gérer (spoiler: la mort de la madre et la galère amoureuse ). Mais même si j'ai beaucoup aimé l'Hermine, force est de constater qu'ici, c'est encore plus recherché et léché, sans que la mise en scène ne prenne le pas sur le film et sur l'émotion. Le seul défaut du film, c'est de ne pas être diffusé à sa juste valeur...
Un film intimiste alternant légèreté et gravité, qui nous renvoie à nos propres angoisses : qu'il s'agisse d'une lutte sociale ou terminale, des rapports nous unissant aux autres (...); et qui a réussi à me faire passer du rire aux (chaudes) larmes ...
pour finir l'année quelle chance de voir un film avec autant d'intensité que ce soit les moments tristes ou les moments hilarants portés par un John Turturro exceptionnel de justesse. c'est vrai que c'est difficile d'expliquer sans dévoiler le contenu mais certaines scènes sont déjà cultes. tout ça sans oublier les moments difficiles passés au chevet de leur maman malade. merci Monsieur Moretti pour ce beau cadeau de Noël.
Nanni Moretti choisit pour ce film, un formidable duo d'actrices. Marguerita Buy et Giulia Lazzarini, grande comédienne du Piccolo Teatro de Strehler. Le réalisateur a déclaré "Je n’ai jamais pensé interpréter moi-même ce film. Cela fait déjà quelque temps que je ne le fais plus, et j’en suis heureux. Avant, cela m’amusait ; aujourd’hui je n’ai plus cette idée fixe de vouloir construire mon personnage film après film." Il sera malgré tout un frère magnifique pour sa principale protagoniste.
Avec beaucoup de finesse, d'intelligence et un incontestable brio, Nanni Moretti, coécrit le sujet avec trois femmes, Chiara Valerio, Gaia Manzini et Valia Santella. Le scénario qui s'en suit est brillant. La réalisation, le montage aussi, plongent le spectateur dans un certain questionnement. Un film dans le film. Les scènes se mêlent habilement les unes aux autres et interrogent. Des flashbacks astucieux ponctuent le récit. L'ensemble reste d'une extraordinaire limpidité. La direction d'acteurs est remarquable. La bande-son toute aussi réussie.
John Tarturro apporte des moments irrésistibles de drôlerie. Je pense, entre autres, à une scène d'anniversaire.
Pour des raisons qui n'entrent pas dans le cadre d'une critique je n'en dirai pas davantage sur la justesse de plusieurs passages. Ceux de l'hôpital en particulier, quand trois pas deviennent trop douloureux, par exemple. De beaucoup de répliques, de tant de regards, ceux de Marguerita et de Giovanni pour Ada. Ces deux êtres aimants, et aimés, confrontés au deuil m'ont bouleversé. Une sœur, qui fait ce qu'elle peut. Un frère, parfait en toutes occasions.
Mia Madre est une totale réussite.
Un film magnifique qui touche au plus profond en passant avec une incroyable dextérité du drame le plus profond à des scènes de comédie pure et bienvenues.
Grazzie Mille Maestro Moretti... Avec la chambre du fils, le réalisateur italien évoquait déjà la famille du côté du père. Ici c'est le fils qui parle et rend un hommage de toute beauté a sa mère. Et ce, en féminisant quelque peu son rôle a-travers le regard de Margherita, réalisatrice en train de tourner un film ou la restructuration d'une entreprise est sujette a une manifestation (incroyable hasard quand on pense a divers exemples récents après le tournage) et dont une mauvaise nouvelle concernant sa mère va bouleverser le tournage.
Il est difficile de donner des indices et encore plus d'exprimer son émotion sans spolier. Le réalisateur rend non seulement hommage a sa mère, mais également a ses modèles cinéastes (et illustres je puis vous le jurer). Certains trouveront le film larmoyant et je ne leur donnerais pas tort avec cependant 2 nuances: -John Turturro qui dans son propre rôle est absolument génial, nous proposant du Turturro sur toutes ses répliques... exceptée la dernière. Et quelle performance de Marguerita Buy bouleversante de justesse et nous transmettant toutes les facettes possibles. - la toute dernière réplique qui a un effet uppercut incroyable un peu comme Mommy. A recommander vivement...
Ce film est fin, sobre, et intelligent. Nous suivons Marguerita déroutée, qui ne peut se résoudre à laisser partir sa mère; cela nous parle et fait écho dans notre vie personnelle. Lorsque la situation devient trop dure, trop triste, presque douloureuse, N. Moretti nous rattrape et nous relève en faisant apparaitre J.Turturro qui incarne cet acteur mégalo et mytho, on s'y attache, on le remercie d'être venu remettre le sourire. On pleure, on rit fort, c'est subtil.
Injustement rentré bredouille du Festival de Cannes 2015 alors que la critique était élogieuse et ce, à juste titre, MIA MADRE porte sur un sujet qui nous touche tous mais on ne tombe à aucun moment dans le mélo. C'est à la fois une tragédie, une comédie, une histoire de la vie tout cela mis en scène avec une sobriété et une tendresse incroyables. On passe dans ce film du rire aux larmes avec une grâce infinie. Le jeu des comédiens est bouleversant de sincérité, sobre, délicat. John Turturro est déjanté, décalé et apporte de la drôlerie à la dramaturgie. Au final, on vit le film et on pleure sans trop savoir pourquoi, en fait si, on sait, c'est la vie. Mon coup de coeur et coup de poing de l'année.
J'ai eu la chance et le privilège de découvrir MIA MADRE au dernier Festival de Cannes. A la fin de la séance, en larmes, et un sourire au bord des lèvres, avec la satisfaction de retrouver le Moretti de la première heure, celui du cinéma de l'autofiction et du journal intime. Courrez y
Avec le recul, c'est le grand oublié du palmarès au festival de Cannes 2015 où j'ai pu voir Mia Madre en compétition il y a près de 7 mois. L'histoire qui aborde les liens d'un frère et d'une soeur alors que leur mère est en fin de vie est aussi le prétexte à une profonde et parfois hilarante mise en abyme à travers le personnage de la soeur, réalisatrice, qui est en fait véritablement au centre du film. Margherita Buy est véritablement convaincante dans ce rôle qui lui a permis de décrocher un David di Donatello. Le film va crescendo dans l'émotion au fur et à mesure que tous les éléments chers à Nanni Moretti (famille, travail, amour, mort) se mettent en place tant et si bien qu'à la fin, on est submergé et positivement bouleversé. A noter qu'une réflexion sur l'Italie actuelle pointe aussi de façon sous-jacente. Un très beau film.
Un très, très grand film. En tant que spectateur, on prend beaucoup de plaisir grâce à la mise en abîme du film entrain de se faire, c'est bouleversant et drôle, le bonheur de retrouver l'intelligence et la maîtrise de Moretti, la douceur de Margherita Buy et bien sûr, l'immense talent de John Turturro!
Le plus beau film de Nanni Moretti avec Journal intime. Je suis passé des larmes aux rires pendant tout le film. Un film profond, bouleversant, d'une immense délicatesse et très très drôle. On n'avait pas vu Turtuto comme ça depuis son mythique rôle de Jesus dans The big Lebowsky. Et immense Margherita Buy qu'on avait déjà adoré dans Habemus Papam.
Le meilleur film de l'année. De loin le plus émouvant, le plus drole, le plus profond, le plus intelligent. Les acteurs sont d'une justesse inégalable, la mise en scène est parfaite, l'histoire universelle! Ce film méritait la palme d'or !!!
Dans la sélection officielle de Cannes 2015, plusieurs films pouvait espérer décrocher la Palme d'Or, dont celui-ci.
Nanni Moretti nous propose un superbe portrait de femme, en mélangeant avec brio plusieurs thématiques et plusieurs registres.
S'entremêlent avec brio le récit de la perte d'un être cher, la description du travail de réalisateur et le tableau pessimiste des relations humaines. Les liens qu'entretient Margherita avec les autres personnages sont tous décrits avec une grande subtilité. Ils évoluent tout au long du film, et même parfois au sein d'une même conversation.
Les infimes variations psychologiques que Moretti imprime, par le biais d'un regard, d'un mot ou d'une attitude ne se rencontrent que chez très peu de cinéastes contemporains (Nuri Bilge Ceylan, Hirokazu Kore-Eda...).
D'un point de vue technique, Mia madre est sobre, mais parfaitement mis en scène : cadrages parfaits, belle photographie, montage exemplaire. Le talent de Moretti sert le propos de son film, et lui permet de passer avec une extraordinaire fluidité d'un registre à l'autre. On passe presque sans transition d'un puissant mélodrame à une scène burlesque à mourir de rire. John Turturro est fascinant et produit ici des scènes d'anthologie : la voiture, la cantine, la danse.
L'état de fatigue nerveuse de la réalisatrice est finement rendu à l'écran par des phases temporelles difficilement discernables ; rêve, réalité, flashbacks. Le film mériterait qu'on s'étende longuement sur ses multiples aspects, formels ou narratifs. Du latin comme moyen de transmission mémoriel à la façon de jouer de Moretti (tout le monde adorerait avoir un ami comme lui, bienveillant et avec cette voix si profonde), Mia madre bruisse de qualités de bout en bout et porte haut l'art de faire un film.