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RED JOHN
16 abonnés
55 critiques
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2,0
Publiée le 13 septembre 2023
"Mia Madre" de Nanni Moretti est sorti en 2015 et a reçu les éloges dythirambiques de la critique. Je ne dirai certes pas que ce film est nul, mais il me semble très surcoté. Le résultat est d'une grande banalité, tant au niveau des dialogues et des personnages que dans la manière d'aborder le sujet. Le thème du film à l'intérieur du film n'a rien d'original : il a déjà été exploré maintes fois, notamment par la Nouvelle Vague. En outre, le personnage joué par John Turturro est totalement caricatural et, ainsi que l'a remarqué judicieusement un internaute, on sent bien tout le décalage entre la réalité sociale et la vision stéréotypée qu'en a le milieu du cinéma vivant dans sa petite bulle. Du "cinéma d'auteur" dépourvu d'originalité et nombriliste.
Après l'excellent "Habemus Papam", Nanni Poretti revient avec un drame aux forts accents autobiographiques. Le cinéaste italien s'attaque ici à la maladie qui frappe un être aimé et qui rend sa mort proche et inéluctable. L'histoire sonne juste et ne tombe jamais dans le mélo gratuit et exagéré. Pourtant, la sauce ne prend pas et "Mia Madre" souffre d'un manque de profondeur dans les émotions. Malgré l'expérience professionnel et personnel de Moretti, le traitement de ce sujet dramatique est trop froid pour rendre le spectateur concerné et lui faire ressentir la détresse de cette femme face à la maladie de sa mère. Dès lors, je dois admettre m'être ennuyé un peu. Une déception.
Voilà un film bien décevant. Le sujet n'est déjà pas très gai mais alors Margherita en fait tellement des tonnes que tout est très vite pénible. En fait rien ne va dans sa vie et du coup, par ricochet, pour nous non plus.. car on peut comprendre que tout ses problèmes n'aident pas à avoir le moral.. mais de là à avoir des réactions aussi disproportionnés il n'y a qu'un pas, que, personnellement je n'ai jamais eu envie de franchir.
Mais qu'est il donc arrivé à ce Moretti que nous avons tant aimé pour qu'il nous inflige un tel objet - gris, atone, tiède, caricatural, ininspiré - sur un sujet qu'on imagine pourtant aussi personnel que la perte de sa mère ? Et pourquoi donc tant de critiques louangeuses devant ce film évanescent, sans doute l'un des moins bons de notre ex - héros italien ? Entre un personnage féminin principal irritant, la présence curieuse de Moretti lui-même en frère gentillet, quelques tentatives de parler de la difficulté de faire un film et de très légères connotations politiques - loin de la joyeuse agressivité passée -, il n'y a pas grand chose de vraiment consistant à se mettre sous la dent ici. Même le (petit) côté "burlesque" apporté par un Turturro mal à l'aise tourne vite à la parenthèse gratuite au sein du thème principal du film que Moretti ne traite pas vraiment : la perte d'un être cher a-t-elle moralement plus d'importance que la fermeture d'une usine, le licenciement d'ouvriers, ou même l'impossibilité de réaliser une "œuvre" artistique ? La transmission se réduit-elle vraiment pour Moretti à l'apprentissage du latin ? Peut-on résumer la découverte de la liberté à l'adolescence à des boucles infinies sur un scooter ? Faut-il même encore utiliser au cinéma la métaphore de l'inondation d'un appartement pour "symboliser" le désarroi et l'impuissance ? Voilà le genre de questions qui traversent l'esprit du spectateur peu engagé pendant "Mia Madre". C'est peu, et si l'émotion finira quand même par advenir ça et là, à la longue, on ne peut pour une fois s'empêcher de regretter que Moretti ait autant fait dans la finesse et la distance, et n'ait pas laissé vraiment éclater sa peine.
C'est "Mia Madre" ou "Mio Film" ? Non, parce que le 3/4 du film se passe sur le tournage du film de Margherita et ça n'a pas grand intérêt. Finalement, le sort de la mère passe au second plan et sert plutôt d'élément perturbateur dans la vie de Margherita qui est bouleversée lorsque l'état de sa mère s'aggrave. Je m'attendais à un film beaucoup plus touchant et à une histoire qui tourne autour du deuil et de la façon dont une famille appréhende la mort d'un être cher, mais finalement, c'est très peu ou mal exploité avec un réalisateur qui s'éparpille totalement avec cette intrigue trop diluée pour être intéressante ou captivante. Le film n'est pas mauvais ni ennuyeux, mais il y avait bien mieux à faire. La VF est, par contre, assez mauvaise, j'espère que ce n'est pas la même qu'il y avait en salle.
Quel ennui ! Incroyable film où on n'arrive pas à s'intéresser le moins du monde au sort des personnages qui ne parviennent à susciter qu'une indifférence polie. Rien n'accroche, aucune émotion ne saisit jamais... On se dit juste qu'on s'en fout, des petites vies qui s'étalent sous nos yeux.
Amis de la grisaille, de la tristesse et de la mort, Nanni Moretti a pensé à vous ! En effet, quoi de plus réjouissant que de suivre pendant tout un film la lente agonie d'une femme âgée. L'actrice italienne Margherita Buy tient le rôle principal de cette femme réalisatrice qui doit gérer la fin de vie de sa mère tout en essayant de tourner un film avec un acteur intenable. Elle est d'ailleurs la seule actrice du casting à jouer vraiment juste. Elle insuffle, avec talent, beaucoup de réalisme dans son personnage. Nani Moretti, lui-même, interprète le frère de la réalisatrice. Il joue le rôle d'un homme particulièrement sombre, assez glaciale, qui cache ses vrais tourments. Habitué à jouer dans ses propres réalisations, il n'apporte rien ici à ce personnage décevant. John Turturro, l'acteur américain, joue justement ce fameux acteur imbuvable et ingérable. Il cabotine à merveille mais il parvient, tout au plus, à nous faire décrocher que quelques sourires. On comprend bien, qu'en toile de fond de ce scénario triste au possible, Moretti nous raconte tout simplement une expérience de vie qu'il a lui-même vécu. En effet, derrière la réalisatrice se cache surement le célèbre réalisateur italien, qui nous parle des tourments qu'il a connu lorsqu'il a dû gérer un tournage difficile en parallèle de la fin de vie de sa chère maman. Alors oui, on peut sans doute accrocher à cette histoire et être emporté par l'émotion. Dans le cas contraire, le film n'est pas non plus totalement déplaisant, le réalisateur maîtrisant parfaitement le rythme de son long-métrage. Mais, il manque beaucoup de choses pour transporter le spectateur et le film s’avère malheureusement assez pénible.
Le dernier film de Nanni Moretti est couvert d’éloges. Il les mérite. Le plus grand réalisateur italien contemporain est au sommet de son art. Après une série de films politiques, berlusconisme oblige (Le Caïman, Habemus Papam), il revient à l’autobiographie de ses tout premiers films (Palombella Rossa, Journal intime). Mais, comme Woody Allen, il n’interprète plus son propre rôle : il le confie à Margherita Buy qui joue le rôle d’une réalisatrice hypocondriaque qui peine à terminer son dernier film tandis que sa mère se meurt à l’hôpital. Moretti, lui, joue à contre-emploi le rôle de son frère, rassurant et plein de bon sens.
Le maestro réussit comme jamais à maintenir la balance entre la comédie italienne bouffonne et le drame intimiste. D’où vient alors mon manque d’enthousiasme pour ce film dont je viens de chanter les louanges ? D’un scénario qui mollement chemine jusqu’à un épilogue attendu ? D’une galerie de personnages tous excellemment joués mais stéréotypés (la diva américaine, la mère courageuse, l’ado paumée…) ?
J ai été touché par cette femme qui perd un peu pied entre sa mère qui se meurt et son film difficile. Mais ce film reste quand même relativement ennuyeux : Il n'y a pas franchement d'évolution, on a toujours l impression de voir les mêmes scènes les unes à la suite des autres.... "La chambre du fils" était beaucoup plus fort et poignant.
spoiler: Très décevant.
Les personnages ne sont pas attachants ,les états d'âmes de cette réalisatrice pas très sympathique ne sont pas passionnants .
Le film est long et ennuyeux , seules les apparitions de John Turturro nous font sortir de notre torpeur .
On n'est pas émus par la mort de la mère , c'est tellement long qu'on est pressés que cela finisse .
Franchement, je ne comprend pas ces critiques élogieuses.
Nanny Moretti nous avait habitué à mieux,j'ai été déçue .
Grosse déception sur ce film. On m'avait dit que c'était la palme de cœur de Cannes. J'ai été certes ému mais Moretti fait encore du Moretti. Il a seulement remplacé son personnage par l'actrice Margherita Buy. John Turturo n'apporte franchement pas grand chose au film et finalement on ne voit pas vraiment où veut en venir le réalisateur. Dommage !