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    Mia Madre
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    199 critiques spectateurs

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    Jo R
    Jo R

    23 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 décembre 2015
    Un peu dans le même esprit que " La dernière leçon " mais clairement un ton au dessus!
    C'est d'une profonde humanité, tout y est bien fait, bien écrit, les personnages frisent l'excellence et mélangent réalité et fiction à merveille.
    Margherita Buy est exceptionnelle dans son rôle de mère un peu perdue, de réalisatrice déjantée avec ces demandes incomprises " je te demande d'être à côté du personnage " qui finit par se comprendre elle même grâce à sa mère, son frère, sa fille et par l'intermédiaire de son film.
    John Turturro est drôle et dresse une belle partition d'acteur égocentrique exubérant.
    Nanni Moretti en retrait mais terriblement efficace.
    On est dans du cinéma plus que réaliste!
    Bravo à voir! Merci Nanni Moretti
    ffred
    ffred

    1 735 abonnés 4 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2015
    Je n'ai jamais été un grand fan de Nanni Moretti (à part La chambre du fils que j'avais adoré). Les avis sur ce nouveau film divergeant de chef d'oeuvre à ratage, après l'horrible Habemus Papam, je restais donc très méfiant. On va dire que je me situe entre les deux. La mise en scène est plutôt discrète mais élégante quand le scénario aurait pu être plus intense. On a d'un côté beaucoup de scènes très drôles (notamment toutes celles de John Turturro). Et de l’autre d'autres plus intimes mais qui manquent cruellement d'émotion. Si l'effet était de ne pas faire dans le pathos c'est réussi, mais là tout de même un petit peu trop. Du coup, on se s'attache pas vraiment aux personnages. L'interprétation n'est pas en cause, elle est impeccable. Outre Turturro, impayable, Margherita Buy est formidable, tout comme Giulia Lazzarini dans le rôle de la mère. Malgré tout Mia Madre est un joli film sur la perte d'un être cher (et sur la création cinématographique) mais qui aurait mérité d'un peu plus de profondeur. Moretti malheureusement, à mon goût, reste trop en surface. Dommage.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    273 abonnés 1 650 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2015
    Nanni Moretti n'est pas l'acteur principal de son film, mais a fait de Margherita Buy son double, dans un rôle de réalisatrice tourmentée. Il renoue même, par ce biais, avec son goût pour l'autofiction, en nourrissant son scénario d'éléments autobiographiques - lui qui a perdu sa mère en 2010, en plein tournage de Habemus Papam - et de considérations très personnelles sur le cinéma, les acteurs, etc. Le résultat est de qualité, écrit avec intelligence et sensibilité. La construction narrative, centrée sur le personnage de Margherita, alterne habilement les séquences de vie personnelle et de vie professionnelle, ce qui permet de jongler avec les tonalités et d'éviter de plonger dans un pathos pur : les péripéties comiques du tournage (autour du personnage d'acteur incarné par John Turturro) sont des respirations bienvenues dans un récit essentiellement dramatique. Autre intérêt de la construction narrative : son heureux maillage d'actions présentes, de flash back, de rêves et de rêveries, qui traduit bien la confusion du personnage central, en proie au stress, au doute, aux questions existentielles autour de son ego et de sa relation aux autres, de son rapport à la vie et à la mort, de sa vision de la filiation... Autant de pensées complexes, exprimées avec simplicité, fluidité, émotion. Pas de grande originalité sur le fond, mais le regard de Moretti est toujours juste, en équilibre entre empathie et distance critique. Un regard qui laisse l'impression d'une belle maturité, posée et douce.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 décembre 2015
    bien joué, bien réalisé.
    Un bel équilibre entre le drame et la comédie, et avec finesse. Si il y a une chose qui m'a déplu et c'est bien la seule, c'est le côté pleurnicheuse de margharita: toujours les yeux humides, mais en même temps ça colle avec son personnage au bord de la crise de nerfs.
    Laurent C.
    Laurent C.

    261 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 décembre 2015
    "Mia Madre" résume à lui tout seul le grand mystère des délibérations des jurys à Cannes. Ce film est ressorti bredouille, alors qu'il brille de noblesse et d'intelligence. Nanni Moretti est un auteur terriblement subtil. On lui connaît des films très intimistes, très autocentrés, comme le fabuleux "La chambre du fils" qui restituait avec grâce l'horreur de la perte d'un enfant. Ici, le réalisateur mélange les histoires. A la manière du célèbre "La nuit américaine" de Truffaut, le film démarre sur une révolte ouvrière, qui n'est en fait que le tournage d'un film que Margherita dirige. Le théâtre des décors de cinéma disparaît très vite au profit du théâtre de la vraie vie, c'est-à-dire celle de cette femme qui doit affronter la décès probable de sa mère, malade du cœur. Margherita est sur le fil pendant tout le récit, au-delà de l'épreuve qu'elle traverse auprès de sa mère. En faisant des films, elle essaye de reconstruire sa propre existence et de redonner sens à ce qu'elle voit partir peu à peu, à l'image de son appartement qu'elle retrouve inondé en se levant un matin et qu'elle tente désespérément de vider avec un misérable seau et une serpillère. Moretti ne fait pas un film qui pleure. Il contemple ses personnages survivre aux drames de la vie, avec tact, respect et beauté. L'acteur américain que Margherita embauche pour son film, est touchant de drôlerie, mais aussi de fragilité et de tendresse. Car Moretti aime ses personnages. Il les plonge dans cet univers magique qu'est Rome, qu'on aperçoit à peine, comme si le réalisateur avait choisi de ne jamais en faire trop dans la démonstration des sentiments et des images. Il promène son spectateur du rire aux larmes, de la colère à la douceur, et tout cela dans un bain de musique, très simple, très pudique. On saluera le générique du début qui prend le temps de dérouler tous les techniciens et artistes qui ont contribué à la réalisation du film. Vraiment, Moretti est un homme qui aime le cinéma, ceux qui le font aussi, mais aussi, surtout ceux qui le regardent.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 décembre 2015
    Déjà pour la "chambre du fils", un tel succès était étonnant car le film ne décollait jamais de sa grisaille, mais au moins le ton n'était pas trop faux car la magnifique Laura Morante sauvait tout.
    Là, tout est artificiel. la brutalité psychopathique de la fille avec sa mère condamnée est simplement une absurdité pour toute personne sensible ayant accompagné un être cher dans ses derniers mois. (les scènes où la fille crie sur sa mère qui ne peut faire trois pas hors de son lit d'hôpital, ou qui emboutit volontairement sa voiture, sont aussi improbables qu'insupportables). Le ton est faux, extraverti (et pas parce que c'est l'Italie, rien à voir !), en un mot complaisant. Ce film est une longue chaîne de clichés avec les yeux rouges tout le temps pour tout leitmotiv. S'il n'y avait la scène rigolote du tournage dans la voiture, on s'ennuierait tout le temps. Mais surtout, que d'artifice pour évoquer ce qui devrait être le plus authentique...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 197 abonnés 5 218 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2015
    Davantage le portrait d'une femme que celle de "la madre". Sa vie professionnelle et les relations avec les gens. Au-delà de l'intimité de cette femme et sa souffrance par rapport à sa mère, le film est beaucoup moins sensible que "la chambre du fils" et je préfère l'approche d'un Almodovar
    ninilechat
    ninilechat

    75 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2015
    Je suis une inconditionnelle de Nanni Moretti. Comment expliquer que j'ai eu, cette fois ci, du mal à rentrer dans le film. Parce qu'il n'en est pas le centre? Non, ça ne tient pas, cette interprétation. Parce qu'on a du mal à être en empathie avec celle, qui, justement, en est le centre? Oui, sans doute. Et ce n'est pas la faute de l'actrice, Margherita Buy, qui est formidable, et aurait assurément mérité de repartir de Cannes avec le prix d'interprétation féminine!

    Oui, j'ai eu du mal à rentrer en connivence avec cette Margherita, réalisatrice d'un film sur les luttes sociales (vente d'usine, licenciement, occupation, etc, etc...), divorcée, amante désagréable (c'est l'amoureux du jour qui est licencié sans trop de préavis...), mère brusque.... mais fille exemplaire.

    Les deux enfants, Margherita et Giovanni (le voilà notre Nanni! dans un rôle un peu flou de solitaire plutôt mal dans sa peau auquel il ne donne pas vraiment non plus une réelle couleur) sont confrontés à la disparition probable, prochaine de leur mère, dont le cœur est arrivé au bout du rouleau.... une mère (Guilia Lazzarini, magnifique actrice elle aussi!) dont on devine qu'elle a été une femme superbe, prof de latin farouchement attachée à la culture, mais aussi tellement vivante.... et elle va mourir. La mort des parents? On se retrouve devant le vide. Et cette mère, malgré ses moments de grande fatigue, elle est encore attachée à la vie. Comme toutes les personnes cultivées, elle trouvera toujours quelque chose qui l'intéresse et la retiendra...

    Heureusement.... il y a Barry. Margherita a engagé un Américain pour jouer le rôle du mauvais patron, celui qui a racheté l'usine et licencie sans état d'âme.... spoiler: Et voilà, Barry appartient à l'abominable race des farceurs, vous savez, ceux qui après vous avoir mis dans un terrible embarras vous assènent de grandes claques dans le dos en s'écriant "Mais, j'rigole!" En plus il a la fâcheuse habitude de ne pas connaître son texte....
    Bref, l'excellent John Turturro vient à point nous divertir.

    J'aimerais être plus enthousiaste. Je me sens bête, pas vrai??
    cylon86
    cylon86

    2 556 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 décembre 2015
    Puisant une fois de plus dans son expérience personnelle, Nanni Moretti livre avec "Mia Madre" un film touchant sur l'épreuve qu'est la perte d'une mère. Un sujet universel et pour une fois le cinéaste ne se donne pas le rôle principal, le laissant à Margherita Buy, tout à fait excellent dans ses doutes, ses crises et ses colères. Comme d'habitude, le cinéaste verse dans le subtil et laisse l'émotion naître à partir d'un rien, s'approchant d'une sensation de réel tout à fait admirable. Cela n'empêche tout de même pas l'ensemble d'être un brin longuet et de s'égarer un peu lors de certaines scènes, notamment à travers le personnage d'acteur américain fanfaron interprété par un irrésistible John Turturro mais qui ne semble pas vraiment trouver sa place dans cette histoire émouvante. Mais en même temps, sa présence permet au film de respirer un peu et de ne pas rester totalement centré sur cette épreuve subie par Marherita et son frère. Un film un peu bancal mais néanmoins très beau.
    Yvon B.
    Yvon B.

    19 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 décembre 2015
    Je suis hélas ponctuel. Hélas car il faudrait arriver en retard à ce film, mais très en retard… en fait il faudrait arriver dix minutes avant la fin car la dernière scène est émouvante.

    Mais avant ça… quel ennui ! Le cabotinage, les caprices et les doutes d'un acteur dont on n'a rien à faire, les scènes interminables de tournage d'un film dont on n'a rien à faire non plus. Les personnages sont inexistants… Marguerita répète en boucle à ses acteurs une phrase que personne, y compris-elle même ne comprend : qu'ils doivent être "à côté" de leur personnage. Nous aussi, en tant que spectateurs, sommes "à côté" du film.
    Vraiment je ne comprends pas l'enthousiasme qu'un tel film peut susciter !
    vidalger
    vidalger

    327 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 décembre 2015
    On approche du chef d'œuvre ! Les amoureux du cinéma trouveront un vrai bonheur dans un film qui évoque toutes les grandes émotions de la vie, en restant à la fois drôle et poignant, et nous projetant dans une étonnante mise en abyme du tournage d'un film à Rome. Les acteurs sont tous exceptionnels. Le drolatique acteur américain interprété par Turturro, dans le style comedia del arte, permet de dissiper la tension qui nous accompagne tout au long de ce film. Qui a montré avec autant de vérité les doutes d'une mère sur l'éducation qu'elle donne à sa fille, d'une amante sur ses relations avec les hommes de sa vie, d'une fille sur son amour filial ? Tout est dit comme en passant, par un regard ou un geste manqué. Du grand art.
    Daniel C.
    Daniel C.

    150 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 décembre 2015
    Quid de la transmission. D'une mère enseignante à ses enfants devenus adultes, à sa petite-fille qui questionne la pertinence à étudier le latin et enfin aux anciens élèves. La réalisatrice tente de soutenir encore une visée politique de son cinéma. Quel discours politique est aujourd'hui crédible? Quel projet de société peut encore être fédérateur ? Où mourir ? Que peut un acteur s'il perd l'usage de sa mémoire ? Voici quelques unes des thématiques de ce film. Rien d'exaltant dans ce dernier film de Nanni Moretti, une certaine teneur, mais plus de désillusion que d'enthousiasme. Aujourd'hui la constestation relève de la mise en scène, comme si elle n'était plus tout à fait d'actualité. Mais est-ce si sûr... ?
    pierre72
    pierre72

    143 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 décembre 2015
    J'ai un problème avec Nanni Moretti. Jusqu'à présent aucun de ses films ne m'a réellement emballé...non, même pas "la chambre du fils". Son cinéma me parle peu, pour ne pas dire du tout. Je le trouve planplan , avec des idées, des thématiques intéressantes certes, mais rien qui ne m'attendrisse, me fasse sourire ou que j'entre en empathie avec sa vision du monde. Beaucoup y trouvent de jolis plans, de grandes envolées, des cheminements intelligents...moi, je ne vois rien, ne ressens rien ou presque, sauf une esthétique proche du téléfilm.
    Cette semaine, l'accueil dithyrambique fait par les critiques à "Mia madre" m'a convaincu de prendre deux cafés ( non, je ne vais pas au-delà au niveau drogue), d'acheter mon billet avec la ferme intention de me laisser aller... Même si le film, rentré bredouille de Cannes où pourtant, tout ce que l'on a vu jusqu'à présent démontre que prendre place dans le palmarès ne devait guère être difficile, je pensais que cette fois-ci j'allais pouvoir m'esbaudir devant la dernière oeuvre d'un des grands maîtres actuels du cinéma italien.
    Ca débute très sobrement par un court générique sur fond noir, accompagné de quelques notes de piano graves. Le ton est donné. On ne va pas se marrer. Le film nous embarque à la suite de Margherita, femme mûre italienne à la mine pensive, puis triste, puis perdue, puis franchement au bord de se foutre en l'air. Il faut dire que la pauvre cumule les ennuis : elle largue son amant, sa mère est hospitalisée puis mourante, sa fille ado fait sa crise ...enfin...petite la crise puisqu'elle se résume au fait qu'elle ne veut pas apprendre son latin. Pour moi pas trop grave, mais en Italie sans doute très important surtout que c'était la matière qu'enseignait avec brio la mamy grabataire. Pour couronner le tout, elle a un frère passablement irritant car parfait d'attention, de commisération, de gentillesse. Cette perfection lui donne l'impression d'être aussi intéressante qu'une courgette abandonnée au fond de la remorque d'un 36 tonnes.
    Le pathos est là, merveilleusement porté par Margherita Buy, absolument parfaite de bout en bout. On peut vraiment noter sa performance surtout au milieu d'un scénario qui prend le spectateur en otage, essayant de le faire larmoyer autour du thème de la perte d'une mère ( et en extrapolant de la culture classique). Le film navigue dans les zones troubles des bons sentiments, hésitant à s'emparer de la réalité en proposant des scènes rêvées, quelques flash-backs poussifs, parfois des scènes tout en pudeur ( l'annonce de la mort) mais souvent avec de la guimauve suintant au bord du cadre. Tout le monde est formidable ou au fond gentil. La dépressive est en fait une brave fille qui s'interroge trop, la mère une femme formidable, une prof adorée, une mamy drôle et copine. Voilà au moins une famille italienne hors des clichés habituels, pas gueularde pour deux sous.
    mutabilis
    mutabilis

    25 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 décembre 2015
    C'est un film de qualité mais assez ennuyeux car je ne suis jamais rentré dans le film, les sentiments des personnages restent extérieur et finalement on ne s'intéresse pas à cette mort qui n'en finit pas.
    L'actrice est excellente mais ça ne suffit pas.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    46 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2015
    Mia Madre m'attirait, sans que j'arrive à l'expliquer. Peut-être est-ce à cause de Nanni Moretti, qui a l'air de faire des films sacrément intéressants, ou bien du sujet, la maladie d'un proche, un thème qui finalement concerne tout le monde. Je ne sais pas vraiment, mais ce qui compte c'est que ce long-métrage est un vrai moment de plaisir. Au début, j'étais quand même un peu sceptique, pour deux raisons. La première, c'est que le film pose trop tôt des scènes rêvées ou imaginées, avant que la situation de départ et les personnages soient bien établit. Elles auraient eu plus d'impact si elles avaient été amenées plus tard, après un rapide tour de la personnalité de Margherita et de son quotidien. La deuxième raison, c'est que Moretti découpe son film en une multitude de petites scènes, et j'avais peur qu'il passe à côté de ce qu'il veut montrer. J'avais tort. Ces petites tranches de vie, ces moments intimes, n'ont pas besoin d'exister plus longtemps pour être beaux. Et on peut se retrouver en eux : la petite discussion sur l'utilité des langues mortes, j'ai ri tellement je l'ai entendue des milliers de fois (latiniste rpz). La représentation de la maladie et de tout ce qu'elle implique est dans la même veine. C'est dur, parfois triste, parfois drôle, mais c'est toujours montré avec énormément de pudeur. Le cinéaste fait plus passer l'émotion la mise en scène que part le dialogue. Je me rappelle de Giovanni et Margherita qui marchent silencieusement dans un couloir après avoir eu le diagnostique du médecin, et il y a aussi le moment où les deux mêmes personnages contemplent leur mère, enfermés dans le cadre d'une fenêtre. C'est parfaitement maîtrisé. De plus, Moretti montre l'évolution des relations entre les personnages, comment la situation devient de plus en plus difficile à supporter, comment le dialogue s'efface peu à peu, etc. Pourtant, le réalisateur nous dit clairement qu'avant d'être mort, on est bien vivant. Par ailleurs, j'ai aimé voir Margherita se plonger dans son travail de réalisatrice pour se vider la tête, et se retrouver à accumuler les problèmes entre la famille et le tournage, sans compter l'acteur américain très difficile à gérer. On comprend que tout cela bourdonne dans sa tête et cela atteint son apogée, selon moi, dans la scène où il y a de l'eau dans l'appartement. A ce moment là, cette femme fait preuve d'un énervement contenu et d'une lassitude d'une justesse incroyable. Je pense qu'on peut se reconnaître dans ce personnage à la fois touchant et fort. Nanni Moretti a tapé dans le mille. Il livre une histoire chargée d'émotion qui reste très simple. Il faudra que je pense à voir le reste de sa filmographie un de ces jours.
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