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LeFilCine
184 abonnés
582 critiques
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2,0
Publiée le 15 janvier 2016
Amis de la grisaille, de la tristesse et de la mort, Nanni Moretti a pensé à vous ! En effet, quoi de plus réjouissant que de suivre pendant tout un film la lente agonie d'une femme âgée. L'actrice italienne Margherita Buy tient le rôle principal de cette femme réalisatrice qui doit gérer la fin de vie de sa mère tout en essayant de tourner un film avec un acteur intenable. Elle est d'ailleurs la seule actrice du casting à jouer vraiment juste. Elle insuffle, avec talent, beaucoup de réalisme dans son personnage. Nani Moretti, lui-même, interprète le frère de la réalisatrice. Il joue le rôle d'un homme particulièrement sombre, assez glaciale, qui cache ses vrais tourments. Habitué à jouer dans ses propres réalisations, il n'apporte rien ici à ce personnage décevant. John Turturro, l'acteur américain, joue justement ce fameux acteur imbuvable et ingérable. Il cabotine à merveille mais il parvient, tout au plus, à nous faire décrocher que quelques sourires. On comprend bien, qu'en toile de fond de ce scénario triste au possible, Moretti nous raconte tout simplement une expérience de vie qu'il a lui-même vécu. En effet, derrière la réalisatrice se cache surement le célèbre réalisateur italien, qui nous parle des tourments qu'il a connu lorsqu'il a dû gérer un tournage difficile en parallèle de la fin de vie de sa chère maman. Alors oui, on peut sans doute accrocher à cette histoire et être emporté par l'émotion. Dans le cas contraire, le film n'est pas non plus totalement déplaisant, le réalisateur maîtrisant parfaitement le rythme de son long-métrage. Mais, il manque beaucoup de choses pour transporter le spectateur et le film s’avère malheureusement assez pénible.
Une histoire intime qui bouleverse chacun d'entre nous... Pas facile de raconter l'agonie et le décés de sa mère ! Les icebergs sont nombreux... Notre réalisateur italien favori réussit brillamment à éviter tous les obstacles en racontant une histoire simple banale où le décés de l être fondateur est un puissant renouveau de vie. Préparez quand même les mouchoirs !
Beau film sobre et émouvant sur la fin de vie de ses parents, drame banal mais que chacun reçoit sans y être préparé, qui se double d' un autre récit parallèle sur le tournage d'un film par la fille de la mère mourante, réalisatrice, façon "nuit américaine" à la Truffaut (?). On reste un peu étonné que le personnage du fils, joué par Nanni Moretti, soit trop effacé, avec quelques bribes de sa vie qui font espérer, en vain, un plus grand développement de cet aspect du film. Les acteurs sont cependant tous excellents et la réalisation est très maîtrisée. Mérite d'être revu pour savoir s'il vaut mieux qu'une appréciation simplement bonne.
Avec une note de 4,5/5, étant donné que la note de 5/5 n'existe pas pour ma part, Nanni Moretti signe avec ce film un chef d'oeuvre. Une histoire intense auprès d'une réalisatrice tiraillée par la santé de sa mère, la scolarité de sa fille, mais aussi par la réalisation de son prochain film traitant du licenciement dans un monde industriel en crise. Une actrice formidable pour parler d'une histoire tristement réaliste.
Un très beau film, avec des acteurs admirablement dirigés. Il réussit la prouesse d'avoir une ado qui joue excellement bien. Une mère, grand-mère tellement attachante. Un film émouvant, intelligent. Une situation qu'on peut tous être amenés à vivre. je n'ai pas regretté ma soirée ciné
Autant le dire tout de go ….. je n’ai pas aimé, mais alors pas du tout …. Bien sûr j’ai été touché par le personnage maternel, par le jeu admirable de sensibilité et de justesse de l’actrice, mais c’est bien le seul mérite que je reconnaisse à ce film. Pour le reste je trouve qu’il transpire de nombrilisme (ahhhh les affres du réalisateur/réalisatrice incompris(e) de tous), que le casting est très marketing (en quoi le personnage joué par Turturo sert le film ?), que le peu d’intrigue est de surplus sans intérêt (Moretti qui décide de quitter son travail, sans que l’on en comprenne les réelles motivations …). On s’ennuie très rapidement et le spectateur est insidieusement victime du syndrome de Stockholm, il fini par prendre fait et cause pour le film malgré le vide du propos. Sauf que ça n’a pas marché avec moi …. Bref, bien que je l’ai vu sans à priori, ce film me fait repenser à son « Journal Intime », plus mauvais clip de l’histoire de la musique, film lui aussi sidéralement creux et dont le seul intérêt est d’avoir fait connaitre le sublissime Koln Concert de Keith Jarrett. Une musique qui se suffit a elle-même et qui n’avait nul besoin d’être mise en image surtout si médiocrement ….
Lamentable…. Lent, long, rien de créatif, un vrai calvaire, scénario tellement banal à se flinguer…..la seule bonne nouvelle est le mot fin ! c'est à ce moment que j'aurais dû arrivé…. Pourquoi me suis-je fier aux critiques si élogieuses des professionnels qui ne savent vraiment pas ce qu'est le cinéma et le cinéma italien en particulier….Moretti pour moi manque vraiment d'imagination Etore Scola, Dino Risi, Visconti ….au secours
Nanni Moretti, réalisateur et interprète dans son propre film, laisse la vedette à Margherita Buy et John Turturro. Malgré le côté tragique, on sourit souvent et les scènes de tournage du film dans le film sont franchement hilarantes par moment. L'art du paraître à son apogée et l'importance de l'image dans la "vraie" vie...
La "madre" (Giulia Lazzarini - que je découvrais - magnifique), c'est Ada, ancienne prof de lettres classiques, qui est hospitalisée dans un très grave état. C'est la "Mia Madre" de Giovanni (comme "Nanni" - diminutif de "Giovanni" - Moretti, le réalisateur sexagénaire, fils d'enseignants), et surtout de Margherita (comme Margherita Buy), qui se relaient à son chevet. Ce nouveau film de NM (honteusement oublié au dernier Cannes) est en effet surtout le portrait de cette dernière - l'actrice quinqua étant distribuée en.... réalisatrice (quand son frère de fiction est un cadre, décidé à quitter son emploi). NM confirme son grand talent. Une nouvelle fois. Ce "Mia Madre" a toutes les qualités d'un excellent film : scénario complexe (la vie/la mort, la tradition, la famille, la création...par petites touches, réalisme et onirisme mêlés), mais réalisation fluide - doublée d'un montage au cordeau, direction d'acteurs impeccable (pour compléter le trio central, un John Turturro épatant, en acteur italo-américain savoureux, cabotin, mais aussi mythomane et caractériel), l'ensemble mené avec une intelligence (et une sensibilité) de chaque instant. Un régal !
Sujet intéressant mais triste malgré quelques clins d'oeil de gaîté. Je l'ai trouvé long et ennuyeux au début. L'intensité a du mal à venir. J'ai trouvé le sujet parallèle, la grève avec les ouvriers face à leur patron, pas trop bien adapté. Un sujet plus gai aurait mieux fait le pendant de la tristesse de l'approche de la mort. Pas si bouleversant que cela !
Dans « Ma mère », l’expérience personnelle de Moretti transpire tout au long film. Il apprit la mort de sa mère lors du tournage de son précédent film « Habemus Papam ». En lieu et place de son propre rôle dans la vraie vie, c’est une réalisatrice dans son film qui va vivre la fin de vie de sa mère tout en gérant un moment professionnel essentiel, le tournage d’un long métrage. Pas assez présente auprès de cette mère qui s’éteint à petit feu, faute de temps, c’est son frère qui prend une disponibilité pour s’en occuper. Elle fait comme elle peut ; lui, fait bien. Elle, n’entend pas les mots des médecins ; son frère en est bien conscient. La fin de vie d’une mère et sa perception très différente au sein de la fratrie est traitée avec justesse et intelligence. Et l’intelligence du film est d’incarner cette mère de plus en plus finement plus le film avançant ; plus la mort arrive, plus elle prend de l’importance. Nanni Moretti avec une mise en scène fluide et jamais tape à l’œil parvient à rendre tout naturel et aller de soi… et toujours sans pathos. Finesse constante du propos, car on passe du rire aux larmes en permanence, entre scène de tournages et scènes de vie familiales. La fille, réalisatrice, tourne un film avec un acteur italo américain un brin mégalo ; ce personnage, exubérant et exaspérant, est joué par un John Turturro des grands jours. Face à ce trublion ingérable, Margherita Buy (la fille réalisatrice) apporte un contrepoint de délicatesse. Belle distribution. Malgré toutes ces belles qualités de travail autour de personnages fournis et psychologiquement aboutis, l’ennui pointe le bout de son nez. Quelques longueurs font naître de la monotonie. Présenté à Cannes où il faisait parti des favoris, j’ai envie de retenir ce qu’écrit Hubert Lizé du Parisien : « Fort d’une impressionnante connaissance des comportements humains et des accidents de la vie, le cinéaste parvient à mêler, en un équilibre diabolique, l’humour le plus vivifiant et l’angoisse la plus mortifère. »
Le dernier film de Nanni Moretti est couvert d’éloges. Il les mérite. Le plus grand réalisateur italien contemporain est au sommet de son art. Après une série de films politiques, berlusconisme oblige (Le Caïman, Habemus Papam), il revient à l’autobiographie de ses tout premiers films (Palombella Rossa, Journal intime). Mais, comme Woody Allen, il n’interprète plus son propre rôle : il le confie à Margherita Buy qui joue le rôle d’une réalisatrice hypocondriaque qui peine à terminer son dernier film tandis que sa mère se meurt à l’hôpital. Moretti, lui, joue à contre-emploi le rôle de son frère, rassurant et plein de bon sens.
Le maestro réussit comme jamais à maintenir la balance entre la comédie italienne bouffonne et le drame intimiste. D’où vient alors mon manque d’enthousiasme pour ce film dont je viens de chanter les louanges ? D’un scénario qui mollement chemine jusqu’à un épilogue attendu ? D’une galerie de personnages tous excellemment joués mais stéréotypés (la diva américaine, la mère courageuse, l’ado paumée…) ?
J ai été touché par cette femme qui perd un peu pied entre sa mère qui se meurt et son film difficile. Mais ce film reste quand même relativement ennuyeux : Il n'y a pas franchement d'évolution, on a toujours l impression de voir les mêmes scènes les unes à la suite des autres.... "La chambre du fils" était beaucoup plus fort et poignant.