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    Mia Madre
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    FaRem
    FaRem

    8 841 abonnés 9 664 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 avril 2016
    C'est "Mia Madre" ou "Mio Film" ? Non, parce que le 3/4 du film se passe sur le tournage du film de Margherita et ça n'a pas grand intérêt. Finalement, le sort de la mère passe au second plan et sert plutôt d'élément perturbateur dans la vie de Margherita qui est bouleversée lorsque l'état de sa mère s'aggrave. Je m'attendais à un film beaucoup plus touchant et à une histoire qui tourne autour du deuil et de la façon dont une famille appréhende la mort d'un être cher, mais finalement, c'est très peu ou mal exploité avec un réalisateur qui s'éparpille totalement avec cette intrigue trop diluée pour être intéressante ou captivante. Le film n'est pas mauvais ni ennuyeux, mais il y avait bien mieux à faire. La VF est, par contre, assez mauvaise, j'espère que ce n'est pas la même qu'il y avait en salle.
    Caine78
    Caine78

    6 828 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    Premier film de Nanni Moretti que je découvre, et qui en appellera certainement d'autres. Difficile d'évoquer ce « Mia Madre » à quelqu'un qui ne l'a pas vu, si ce n'est pour lui dire que c'est un drame d'une remarquable pudeur, pas très « rock'n'roll », certes, mais dont la sobriété, la sensibilité, la « force tranquille » émane à quasiment chaque instant. Saupoudré d'un humour discret et surtout de personnages auxquels on croit corps et âme, l'acteur-réalisateur touche juste quasiment à chaque instant, sans jamais en faire trop ni trop peu, le talent de sa merveilleuse actrice principale et une écriture raffinée au plus haut point faisant le reste. On en ressort pas des étoiles pleins les yeux, mais conscient d'avoir vu un beau film, traitant avec un talent égal des sujets aussi variés que la maladie d'un proche, l'engagement, le cinéma, la famille... Non, vraiment, rares sont les titres m'ayant paru aussi abouties en 2015, donc merci M. Moretti, le septième art en avait grand besoin.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 103 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 décembre 2015
    Honnêtement je n'avais pas forcément super envie de le voir, Habemus Papam c'était sympa, mais sans plus, là le même foin semblait recommencer autour de ce film... et je dois dire qu'au début j'ai vraiment cru que j'allais détester, le film s'ouvre sur un générique (normal) sur fond noir qui dure plusieurs minutes... Arggh, franchement fallait oser quoi. Surtout que ça n'apporte rien, c'est juste chiant. Et ça dure, ça dure.

    Pour paraphraser les petites vieilles à la sortie du film : "ah début j'ai eu du mal à rentrer dans le film mais finalement c'était pas mal". Et j'ai le même sentiment, le début m'a franchement gavé, le générique, John Turturro qui en fait des caisses, qui hurle, la réalisatrice qui dit que le public veut un cinéma politique, un cinéma qui fait changer le monde (je n'ai pas pu penser à Pasolini qui voulait justement sortir le public de ses films habituels pour lui proposer autre chose et qui a échoué, comme quoi le public voudra toujours s'abrutir), je trouvais ça trop naïf, trop artificiel. Et puis les différents passages où on ne sait pas trop si elle rêve, si c'est un souvenir, ça me fatiguait, je voulais juste que ça avance.

    Et finalement c'est très bien passé les 20 premières minutes on va dire. Le temps pour rentrer dans le film. Alors j'avoue que tout le côté comédie avec Turturro je ne suis pas fan, ça m'agace parfois plus qu'autre chose... Mais la construction est nécessaire pour que le film fonctionne et tout le côté drame est vraiment sublime. J'ai fini par apprécier les souvenirs, les fantasmes qui se mêlent au réel, qui interrompent une scène, le fait qu'on ne sache jamais trop ce qui est vrai ou non... Mais surtout tout ce qui concerne la mère, je trouve ça magnifique, j'ai été ému aux larmes à plusieurs reprises, sans doute parce que c'est très vrai, que si on a un parent ou grand-parent qui est malade ou qui a été malade on forcément vécu ça, l'infantilisation de la personne, faire comme si cette personne n'était plus capable mentalement sous prétexte qu'elle se retrouve physiquement diminuée. Mais aussi le simple fait d'être ému par fouiller dans la cuisine de la personne alors qu'elle est à l'hôpital... les petites choses, comme le fait de communiquer par écrit, écriture qui est laborieuse, qui prend du temps...

    Puis tout simplement la fin, la manière dont ça se finit, comme ça, sans prévenir, alors que tout semblait aller bien... Comme dans la vie.

    Je me suis sans doute plus identifié à la jeune fille, notamment la scène où elle s’emmitoufle sous la couette en écoutant la conversation téléphonique, ou bien au frère, moins dans l'émotion incontrôlée que la soeur... Mais ça a de vrais points d'attaches dans le réel, malgré toute une partie qui semble fantasmée.

    Il y a forcément une question d'héritage, mais un héritage culturel, un savoir qui s'est mal transmis entre la mère, sa fille et sa petite-fille... Et je me souviens qu'à Cannes on montrait ce film alors qu'en France le gouvernement voulait modifier le statut du latin, un beau hasard du calendrier... Le film me rappelle aussi que j'ai toujours voulu recontacter ma prof de latin du lycée à qui j'en ai fait voir de belles, mais qui m'a en quelques sortes sauvé la vie avec le latin et les mythes gréco-romains.

    Donc non le film n'est pas parfait, parfois tout ce qui est dit sur le cinéma, etc, ça fait vraiment artificiel et ce n'est pas la partie qui m'intéresse, mais elle permet de ne pas être oppressé par cette histoire de mère malade, de sortir de la maladie, de faire autre chose... Elle a ce mérite.

    Bref c'est un bon film, vraiment juste et poignant, montrant beaucoup de choses tristes, et donc belles sur la vie.
    traversay1
    traversay1

    3 669 abonnés 4 886 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 décembre 2015
    Mia madre est reparti de Cannes bredouille. Qu'importe, Nanni Moretti, déjà palmé, montre dans son dernier film qu'il est au sommet de son art. Le sujet est autobiographique mais le cinéaste est suffisamment aguerri pour injecter une grande dose de fiction dans son histoire personnelle. L'interprète principal de Mia madre est une femme (Margherita Buy, magnifique), une réalisatrice que l'on peut considérer comme le double de Moretti, avec ses doutes, la contamination de l'intime dans l'exercice de sa profession et sa conscience sociale, toujours présente. Le début de Mia Madre peut sembler banal. Une mère qui va doucement vers la mort, un frère attentionné, une fille adolescente qui a un rapport étroit avec sa grand-mère. Peu à peu, les sentiments s'enchevêtrent. A des moments hilarants (le tournage du film dans le film avec un John Turturro épatant) succèdent des flashbacks et/ou des rêves éveillés avant que la réalité ne reprenne ses droits, de plein fouet. Et Mia madre, parce qu'il est complexe et limpide à la fois, ne refuse par l'émotion, très forte, qui se
    dégage de cette histoire d'une belle richesse thématique que la mise en scène et le montage de Moretti rehaussent. Le regard d'un cinéaste accompli sur le monde, son propre engagement, sur la vie et sur la mort, quand elle nous touche de près. Superbe.
    cylon86
    cylon86

    2 556 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 décembre 2015
    Puisant une fois de plus dans son expérience personnelle, Nanni Moretti livre avec "Mia Madre" un film touchant sur l'épreuve qu'est la perte d'une mère. Un sujet universel et pour une fois le cinéaste ne se donne pas le rôle principal, le laissant à Margherita Buy, tout à fait excellent dans ses doutes, ses crises et ses colères. Comme d'habitude, le cinéaste verse dans le subtil et laisse l'émotion naître à partir d'un rien, s'approchant d'une sensation de réel tout à fait admirable. Cela n'empêche tout de même pas l'ensemble d'être un brin longuet et de s'égarer un peu lors de certaines scènes, notamment à travers le personnage d'acteur américain fanfaron interprété par un irrésistible John Turturro mais qui ne semble pas vraiment trouver sa place dans cette histoire émouvante. Mais en même temps, sa présence permet au film de respirer un peu et de ne pas rester totalement centré sur cette épreuve subie par Marherita et son frère. Un film un peu bancal mais néanmoins très beau.
    ffred
    ffred

    1 735 abonnés 4 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2015
    Je n'ai jamais été un grand fan de Nanni Moretti (à part La chambre du fils que j'avais adoré). Les avis sur ce nouveau film divergeant de chef d'oeuvre à ratage, après l'horrible Habemus Papam, je restais donc très méfiant. On va dire que je me situe entre les deux. La mise en scène est plutôt discrète mais élégante quand le scénario aurait pu être plus intense. On a d'un côté beaucoup de scènes très drôles (notamment toutes celles de John Turturro). Et de l’autre d'autres plus intimes mais qui manquent cruellement d'émotion. Si l'effet était de ne pas faire dans le pathos c'est réussi, mais là tout de même un petit peu trop. Du coup, on se s'attache pas vraiment aux personnages. L'interprétation n'est pas en cause, elle est impeccable. Outre Turturro, impayable, Margherita Buy est formidable, tout comme Giulia Lazzarini dans le rôle de la mère. Malgré tout Mia Madre est un joli film sur la perte d'un être cher (et sur la création cinématographique) mais qui aurait mérité d'un peu plus de profondeur. Moretti malheureusement, à mon goût, reste trop en surface. Dommage.
    Jorik V
    Jorik V

    1 281 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 décembre 2015
    On a parfois honte de ne pas aimer certains films. L’accueil dithyrambique fait au dernier film de Nanni Moretti lors du Festival de Cannes cette année ainsi que la quasi unanimité critique et publique rendent ce texte, plutôt négatif, gênant pour la personne qui l’écrit. Mais c’est comme ça, parfois, à l’inverse de l’avis général, on n’adhère pas ou on ne parvient pas à rentrer dans un film. Il en est ainsi de « Mia Madre ». On ne peut pas clairement dire que le long-métrage est mauvais, peut-être juste qu’on est passé à côté ou qu’on n’est pas de la même sensibilité que le metteur en scène italien, pour ce film en tous cas. De la première à la dernière image, on regarde ce qui se déroule à l’écran de manière totalement extérieure, froide, sans jamais parvenir à entrer dans le petit théatre mis en place par Nanni Moretti.
    « Femme au bord de la crise de nerfs » ou « Portrait de femme » auraient été des titres bien plus appropriés à « Mia Madre » tant le film se focalise sur le personnage de Marguerita et ce qu’elle endure à tous niveaux plutôt que sur sa mère malade ou sa relation avec elle, relation qui reste finalement au second plan. Mais ce portrait a le défaut de diluer son propos entre deux trames qui s’annihilent l’une l’autre plutôt que de s’enrichir. En effet, d’un côté on suit le tournage d’un film dont Marguerita est la réalisatrice. De l’autre on entre dans sa vie personnelle et ses relations avec sa famille dont sa mère mourante, et par corrélation sa gestion du deuil qui s’annonce imminent. La mise en abyme, avec ce film dans le film, s’avère inutile au possible mais réserve quelques moments drôles de-ci de-là. A défaut d’être passionnant, on a au moins ça. Quant à l’autre partie du film, elle ne nous parle pas, on reste étranger à l’émotion censé nous étreindre.
    Au final, on a la constante et désagréable impression que Nanni Moretti n’a jamais voulu choisir quel film il souhaitait nous montrer. Bien qu’autobiographique et maîtrisé, « Mia Madre » ne sait jamais quelle direction prendre et, de ce fait, nous perd en chemin. Plus le temps passe et plus il nous semble long. On va même jusqu’à chercher l’intérêt du film et certaines de ces scories agacent (flashbacks et scènes rêvées peu utiles et mal amenées). On n’en voudra pas aux acteurs, tous parfaits, bien que John Turturro en fasse parfois un peu trop. Cependant, il n’est pas interdit de largement préférer (et pourquoi pas revoir) la magnifique « Chambre du fils » qui nous avait tant émus.
    Yves G.
    Yves G.

    1 505 abonnés 3 526 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 juin 2016
    Le dernier film de Nanni Moretti est couvert d’éloges. Il les mérite.
    Le plus grand réalisateur italien contemporain est au sommet de son art. Après une série de films politiques, berlusconisme oblige (Le Caïman, Habemus Papam), il revient à l’autobiographie de ses tout premiers films (Palombella Rossa, Journal intime). Mais, comme Woody Allen, il n’interprète plus son propre rôle : il le confie à Margherita Buy qui joue le rôle d’une réalisatrice hypocondriaque qui peine à terminer son dernier film tandis que sa mère se meurt à l’hôpital. Moretti, lui, joue à contre-emploi le rôle de son frère, rassurant et plein de bon sens.

    Le maestro réussit comme jamais à maintenir la balance entre la comédie italienne bouffonne et le drame intimiste.
    D’où vient alors mon manque d’enthousiasme pour ce film dont je viens de chanter les louanges ? D’un scénario qui mollement chemine jusqu’à un épilogue attendu ? D’une galerie de personnages tous excellemment joués mais stéréotypés (la diva américaine, la mère courageuse, l’ado paumée…) ?
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 763 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 septembre 2020
    Mia Madre raconte l'histoire de Margherita interprétée par Margherita Buy. À l'ouverture du film nous sommes au milieu d'un tournage avec Margherita comme la réalisatrice du film. Après le tournage de la journée elle rend visite à sa mère malade récemment hospitalisée. spoiler: Pendant ce temps Margherita doit également faire face à ses propres problèmes, y compris le fait qu'elle ne voit pas d'avenir dans le monde et sa relation avec son petit ami Vittorio. Heureusement elle obtient de l'aide de son frère Giovanni joué par Nanni Moretti. Mais la vie se complique encore lorsque Barry joué par John Turturro qui arrive sur le tournage du film
    . Notez également que John Torturro parle principalement italien dans ce rôle et je ne peux croire qu'il parlait déjà italien avant ce film. Je ne peux vous en dire plus sur l'intrigue car cela gâcherait votre expérience il vous suffira de voir et de juger par vous-même. Il s'agit en fait de deux films en un il y a le drame familial sur la façon dont un frère et une sœur font face à une mère malade et hospitalisée et puis il y a la réalisation d'un film sois-disant réaliste social sur une usine qui peut poser problème a un tiers de sa population active. Je ne comprends pas pourquoi Moretti a choisi de combiner ces deux éléments en un seul film aussi ennuyeux, soporifique et mauvais que celui-ci...
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 395 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2016
    Plébiscité par la presse, le dernier film de Nanni Moretti met en lumière une réalisatrice dépassée par ses pensées. En effet, elle a autre chose à penser qu’à son tournage puisque sa mère est en train de mourir. Se remettant sans cesse en cause, elle affronte une période difficile. Le réalisateur nous plonge dans cette histoire qui aurait pu connaître des heures un peu trop bourgeoises. Fort heureusement, la profondeur du regard de Margherita Buy dément cette idée. La tendresse est davantage présente que les crises de nerfs et Mia Madre trouve le ton juste pour nous séduire sans pathos. D’ailleurs certaines scènes criardes vont nous bousculer, notamment avec l’acteur de la fiction en tournage. Être bousculé n’est pas une mauvaise idée, mais l’acteur qui tombe volontairement dans la caricature nous rappelle que nous sommes au cinéma. C’est donc ici que se trouve l’élément le moins réussi du film. Quoi qu’il en soit, Mia Madre est une œuvre sur l’acceptation de voir ses proches partir.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    velocio
    velocio

    1 322 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 novembre 2015
    Très régulièrement invité dans la compétition cannoise, Nanni Moretti y a obtenu la Palme d’Or avec "La Chambre du fils" en 2001. De nouveau présent cette année avec "Mia Madre", il a obtenu le prix du jury œcuménique mais rien de la part du jury de la Sélection officielle. Etonnant ? Pas vraiment ! En effet, "Mia Madre" aurait pu être un très grand film de Nanni Moretti : il aurait suffi pour cela qu’il choisisse de faire jouer John Torturro avec sobriété dans son rôle d’acteur mythomane, cabotin et ingérable. Au lieu de cela, il a choisi de le faire jouer dans l’excès, dans la démesure. Résultat : on aurait pu sourire, voire même rire, entre deux scènes cherchant à générer de l’émotion chez le spectateur ; on ne rit pas, on ne sourit même pas et l’émotion n’arrive pas à percer. Reste une réflexion intéressante sur le métier de réalisateur.
    dominique P.
    dominique P.

    846 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 décembre 2015
    Ceci est un beau film italien pudique et émouvant.
    J'ai bien apprécié ce film mais il faut reconnaître que c'est assez triste et par moments ennuyeux.
    Aussi, il y a des scènes vraiment amusantes avec J. Turturro.
    tixou0
    tixou0

    710 abonnés 2 003 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2015
    La "madre" (Giulia Lazzarini - que je découvrais - magnifique), c'est Ada, ancienne prof de lettres classiques, qui est hospitalisée dans un très grave état. C'est la "Mia Madre" de Giovanni (comme "Nanni" - diminutif de "Giovanni" - Moretti, le réalisateur sexagénaire, fils d'enseignants), et surtout de Margherita (comme Margherita Buy), qui se relaient à son chevet. Ce nouveau film de NM (honteusement oublié au dernier Cannes) est en effet surtout le portrait de cette dernière - l'actrice quinqua étant distribuée en.... réalisatrice (quand son frère de fiction est un cadre, décidé à quitter son emploi). NM confirme son grand talent. Une nouvelle fois. Ce "Mia Madre" a toutes les qualités d'un excellent film : scénario complexe (la vie/la mort, la tradition, la famille, la création...par petites touches, réalisme et onirisme mêlés), mais réalisation fluide - doublée d'un montage au cordeau, direction d'acteurs impeccable (pour compléter le trio central, un John Turturro épatant, en acteur italo-américain savoureux, cabotin, mais aussi mythomane et caractériel), l'ensemble mené avec une intelligence (et une sensibilité) de chaque instant. Un régal !
    Christoblog
    Christoblog

    836 abonnés 1 685 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2015
    Dans la sélection officielle de Cannes 2015, plusieurs films pouvait espérer décrocher la Palme d'Or, dont celui-ci.

    Nanni Moretti nous propose un superbe portrait de femme, en mélangeant avec brio plusieurs thématiques et plusieurs registres.

    S'entremêlent avec brio le récit de la perte d'un être cher, la description du travail de réalisateur et le tableau pessimiste des relations humaines. Les liens qu'entretient Margherita avec les autres personnages sont tous décrits avec une grande subtilité. Ils évoluent tout au long du film, et même parfois au sein d'une même conversation.

    Les infimes variations psychologiques que Moretti imprime, par le biais d'un regard, d'un mot ou d'une attitude ne se rencontrent que chez très peu de cinéastes contemporains (Nuri Bilge Ceylan, Hirokazu Kore-Eda...).

    D'un point de vue technique, Mia madre est sobre, mais parfaitement mis en scène : cadrages parfaits, belle photographie, montage exemplaire. Le talent de Moretti sert le propos de son film, et lui permet de passer avec une extraordinaire fluidité d'un registre à l'autre. On passe presque sans transition d'un puissant mélodrame à une scène burlesque à mourir de rire. John Turturro est fascinant et produit ici des scènes d'anthologie : la voiture, la cantine, la danse.

    L'état de fatigue nerveuse de la réalisatrice est finement rendu à l'écran par des phases temporelles difficilement discernables ; rêve, réalité, flashbacks. Le film mériterait qu'on s'étende longuement sur ses multiples aspects, formels ou narratifs. Du latin comme moyen de transmission mémoriel à la façon de jouer de Moretti (tout le monde adorerait avoir un ami comme lui, bienveillant et avec cette voix si profonde), Mia madre bruisse de qualités de bout en bout et porte haut l'art de faire un film.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 197 abonnés 5 218 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2015
    Davantage le portrait d'une femme que celle de "la madre". Sa vie professionnelle et les relations avec les gens. Au-delà de l'intimité de cette femme et sa souffrance par rapport à sa mère, le film est beaucoup moins sensible que "la chambre du fils" et je préfère l'approche d'un Almodovar
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