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    Mia Madre
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    Jonathan M
    Jonathan M

    115 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2015
    Chacun vit le deuil à sa façon. Le pragmatisme ou le déni. Les scènes avec la "mama" sont glaçantes. L'interprétation de Marguerita Buy est comme un cri en continu. La caméra de Nanni Moretti sait où il faut se poser. Tout est dans la justesse des regards et des expressions du visage. Le sujet, universel soit-il, avait le double risque de paraître condescendant et synonyme de déjà-vu. Il en est rien, chapeau bas.
    Henning P
    Henning P

    37 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2015
    Ayant vécu une situation similaire, j'ai bien aimé ce film pour le côté réaliste des scènes entre la mère et ses enfants.
    L'actrice principale Margeritha Buy joue parfaitement son rôle; celle d'une réalisatrice qui jusqu'à présent menait sa vie sans trop réfléchir mais qui face à la mort imminente de sa mère; se remet en question et s'aperçoit que la réalité est dure et qu'elle ne peut pas tout contrôler.

    Le film qui alterne scènes à l'hôpital et scènes du tournage d'un film avec un acteur américain (génial John Turturro en acteur excessif), mélange une réalité dure et sombre (la maladie et la mort annoncée d'une mère) et une réalité plus légère (le tournage d'un film qui ne se passe pas aussi bien que le voudrait la réalisatrice).

    Je comprends les personnes qui n'ont pas beaucoup aimé ce film car on se sait pas très bien comment l'appréhender, sur le ton de la comédie (avec les excès de Turturro) ou bien sur le ton du mélodrame (la maladie d'un être cher). Mais ce film me rappelle mon expérience personnelle et tous ceux qui ont connu un décès d'un parent pourront s'identifier aux personnages de la fille ou du fils qui appréhendent différemment la prochaine disparition de leur mère.

    Un film à voir dans tous les cas. Et la verve italienne est toujours magique à écouter.

    16/20
    Critik D
    Critik D

    144 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 janvier 2016
    J'avoue être allée voir ce film, sans savoir ce que j'allais voir. Pour autant, j'avais beaucoup de motivation à le découvrir. Récompensé au dernier festival de Cannes, Mia Madre traite de la question de la maladie et du deuil sous toutes ses formes. J'ai eu beaucoup de mal à savoir quel sujet voulait vraiment traiter le réalisateur, plusieurs sujets ce mêle, celui du film de Margherita qui explique le chômage et les tensions en Italie au travers d'une usine racheté par un entrepreneur étranger. Et l'accompagnement d'une mère dans les derniers instants de sa vie, et ce que cet événement peut renvoyer. Malgré ce flou, on peut noter la belle réalisation de Nanni Moretti, l'intérêt du scénario de placer la construction d'un film dans un autre film (même si ce n'est pas la première fois) mais le reste est beaucoup sur la réserve. Je pense que le soucis de ce visionnage, c'est que des films traitant du deuil et de l'accompagnement de la maladie j'en ai visionné pas mal ses derniers temps, et ce film n'ajoute rien de nouveau sur la question. Je trouve qu'il ne creuse pas assez dans ses personnages (ou je n'ai pas compris les signes) et que les choses ont l'air de se passer simplement. Pour autant, ce n'est pas un mauvais film, on passe un bon moment et le casting est très plaisant.
    Septième Sens
    Septième Sens

    77 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 janvier 2016
    Réalité, fiction. Tout est lié. Margherita est à un tournant de sa vie. D’un côté sa mère est gravement malade et la comparaison avec son frère, exemplaire, est lourde à gérer. De l’autre, le film qu’elle est en train de réaliser ne se déroule pas comme prévu.

    La nouvelle œuvre de Nanni Moretti n’a pas la veine comique et sulfureuse de son dernier long, Habemus Papam. Mais elle n’en demeure pas moins réussie à bien des égards. Comme ce parallèle entre la vie sociale de Margherita et sa conception du cinéma. Dans le scénario qu’elle a écrit, il est question de licenciement et de refus de se soumettre (thème cher au cinéaste). Il en est de même pour sa vie privée et son rapport à sa mère. La réalisatrice n’accepte pas la future mort de sa génitrice. À n’importe quel âge, la perte d’un parent signifie l’adieu à tous nos repères.

    Cette sensation est surlignée par Moretti avec une pudeur déchirante, comme si la disparition de sa propre mère créé un douloureux écho à Mia Madre. Mais ce film n’est pas qu’une autobiographie sur un être en deuil. Humaniste et fin penseur de son époque, l’italien dresse un nouveau regard sur le cinéma d’aujourd’hui. Par l’intermédiaire du fantasque John Turturro, l’artiste mêle narcissisme et peurs inavouables avec un délicat mélange des genres. Car Mia Madre est un film qui ne ressemble à aucun autre, si ce n’est à tous ceux de Moretti lui-même.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 décembre 2015
    Margherita tourne un film sur la lutte sociale au sein d’une entreprise. C’est une réalisatrice engagée, sensible et sûre d’elle. Elle exige de ses acteurs – y compris la star américaine qu’elle a engagée – qu’ils existent à côté du personnage qu’ils incarnent. Comme elle qui dirige un tournage stressant, mais a aussi une vie à côté. Un mari peu présent, un amant qu’elle plaque, une fille qui doute de son orientation scolaire et un frère attentionné. Elle a surtout une mère aimante et aimée qui est en train de mourir à l’hôpital.
    Le film de Nanni Moretti est construit sur ces allers et retours entre le plateau du tournage et la chambre d’hôpital, avec sa famille au milieu. Maria surnage entre boulot et sentiments, rigueur et émotion. Mais rien ne la rassure. Ni l’acteur américain qui cabotine mais oublie son texte, ni sa fille qui peine avec le latin, ni même son frère d’apparence si calme, mais qui laisse tomber son travail. Chacun son tour se montre fragile, se ressaisit, donne le change... Tomber, se relever et se battre comme les ouvriers de l’usine.
    Nanni Moretti a voulu « faire un film plein d’espérance sur les licenciements ». Mais surtout un film dédicace à sa mère disparue. Cette fois, le réalisateur italien s’est mis en retrait pour céder son propre rôle à la réalisatrice Margherita. Mais la vraie Margherita Buy, l’actrice, donne à son personnage un charme incroyable, surtout quand son sourire vient éclairer ses yeux humides. Mia Madre est un film profond et émouvant, avec une mise en abyme qui dégage une infinie tendresse. Et comme l’humour n’est jamais loin, le rire s’invite dans la gravité de nos angoisses.
    r0c-bribri
    r0c-bribri

    16 abonnés 818 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 janvier 2016
    En allant voir Mia Madre, j'avais en tête Habemus papam et la chambre du fils, deux films géniaux qui sont dans ce film retrouvés et dépassés. Nanni Moretti se met ici à nu plus que dans aucun de ses films précédents, il manie avec habileté des ruptures de tons et de narration qui sont probablement la raison de la réussite de ce film. D'une scène à l'autre, on passe par des différents degrés d'émotion et de réalité. Ainsi, la tonalité critique du film politique de Margherita est contrastée par la présence capricieuse d'un mauvais acteur ( splendide Turturro) et les scènes drôles font tout de suite face au cocon autour de la mère. Ce flot d'émotions que nous transmet le réalisateur de la façon la plus authentique qui soit, c'est à dire sans cheminements convenus et faux. Ici, son film touche la grâce, celle de nous parler d'émotions. Encore une fois, traitant frontalement d'un sujet sans jamais céder à la facilité, fin analyste du comportement humain et des émotions, Nanni Moretti réussit là ou d'autres échouent lamentablement. Techniquement irréprochable et fondamentalement touchant, le metteur en scène sait parler de lui tout en étant pudique. Probablement le meilleur film de l'année 2015
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 janvier 2016
    Au vu des critiques élogieuses, on attend beaucoup de "Mia Madre". Et l'on n'est pas déçu, pour peu que l'on ne craigne ni la lenteur, ni la subtilité et la sobriété des émotions. Moretti est, en cela, un peu un "anti-Maïwenn" et c'est bien cet art de mettre en sourdine les émotions qui les rend plus fortes. Il faut connaître un peu du contexte de l'oeuvre pour l'apprécier pleinement : Moretti filme une réalisatrice dont la mère, malade, est en train de mourir, soit exactement la situation qu'il a lui-même vécu au moment du tournage de "Habemus papam". Moretti transpose cette partie de sa vie à l'écran à travers un beau personnage féminin, et choisit de s'effacer dans un second rôle. Le résultat est incroyablement touchant. La première apparition de Moretti à l'écran est chargée d'une force et d'une intensité qui est tout sauf forcée. Le portrait de la réalisatrice est beau, sonne juste et peut sans doute parler à chacun. John Turturro est formidable dans un personnage d'acteur narcissique et loser. Et puis, au-delà de l'émotion, il faut le dire : "Mia madre" est aussi un film où l'on rit. Dans quelques scènes seulement, mais à coeur joie. En somme, Moretti n'en finit pas de nous conquérir.
    Anne M.
    Anne M.

    64 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2015
    Tranche de vie d’une réalisatrice de cinéma : le tournage d’un film, les relations avec l’acteur principal, sa vie personnelle, sa vie de famille avec sa fille, son ex-mari , et surtout l’accompagnement de la fin de vie de sa mère, aidée par son frère.

    Le film alterne avec beaucoup d’équilibre ces différents aspects, en incluant des flash-back et des séquences oniriques. Equilibre encore, entre comédie et drame.

    Malgré la tristesse qui se dégage de la fin de vie de la mère de Magherita , le film laisse un sentiment d’apaisement et non d’angoisse.

    Equilibre et apaisement, deux termes pour décrire ce film.
    fabrice d.
    fabrice d.

    22 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 novembre 2018
    Ce film franco-italien raconte l'histoire d'une réalisatrice de film alors en plein tournage, jonglant avec tous les problèmes possible et imaginables, et de son frère qui s'est mis en disponibilité pour s'occuper de leur mère mourante. On suit tous ces 3 personnages, la réalisatrice bien sur, le frère et la mère. A cela viennent se greffer d'autres personnages, notamment l'ex de la réalisatrice qui est aussi présent sur le tournage, la fille de la réalisatrice qui va renouer des liens avec sa grand-mère autour du latin, et bien sur John Turturro qui est la star du film. C'est ce dernier qui donne au film un contraste fort entre la maladie d'un côté et son côté extraverti, mi-italien et mi-américain. Le film est émouvant mais un peu long et ennuyant à certains moments.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 décembre 2015
    le grand Nanni Moretti revient une fois encore avec un film magnifique, touchant et aussi triste que drôle.
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    387 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 janvier 2016
    Nanni Moretti continue son voyage autobiographique avec Mia Madre, dans un style toujours comico-tragique. La solitude et la fratrie sont abordées dans un élan convaincant quoique peu passionné. Réalité et rêve se mélangent dans un récit finement construit. Rien d'innovant mais à voir pour la mécanique comique franchement amusante. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète sur :
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    37 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2015
    Mia Madre m'attirait, sans que j'arrive à l'expliquer. Peut-être est-ce à cause de Nanni Moretti, qui a l'air de faire des films sacrément intéressants, ou bien du sujet, la maladie d'un proche, un thème qui finalement concerne tout le monde. Je ne sais pas vraiment, mais ce qui compte c'est que ce long-métrage est un vrai moment de plaisir. Au début, j'étais quand même un peu sceptique, pour deux raisons. La première, c'est que le film pose trop tôt des scènes rêvées ou imaginées, avant que la situation de départ et les personnages soient bien établit. Elles auraient eu plus d'impact si elles avaient été amenées plus tard, après un rapide tour de la personnalité de Margherita et de son quotidien. La deuxième raison, c'est que Moretti découpe son film en une multitude de petites scènes, et j'avais peur qu'il passe à côté de ce qu'il veut montrer. J'avais tort. Ces petites tranches de vie, ces moments intimes, n'ont pas besoin d'exister plus longtemps pour être beaux. Et on peut se retrouver en eux : la petite discussion sur l'utilité des langues mortes, j'ai ri tellement je l'ai entendue des milliers de fois (latiniste rpz). La représentation de la maladie et de tout ce qu'elle implique est dans la même veine. C'est dur, parfois triste, parfois drôle, mais c'est toujours montré avec énormément de pudeur. Le cinéaste fait plus passer l'émotion la mise en scène que part le dialogue. Je me rappelle de Giovanni et Margherita qui marchent silencieusement dans un couloir après avoir eu le diagnostique du médecin, et il y a aussi le moment où les deux mêmes personnages contemplent leur mère, enfermés dans le cadre d'une fenêtre. C'est parfaitement maîtrisé. De plus, Moretti montre l'évolution des relations entre les personnages, comment la situation devient de plus en plus difficile à supporter, comment le dialogue s'efface peu à peu, etc. Pourtant, le réalisateur nous dit clairement qu'avant d'être mort, on est bien vivant. Par ailleurs, j'ai aimé voir Margherita se plonger dans son travail de réalisatrice pour se vider la tête, et se retrouver à accumuler les problèmes entre la famille et le tournage, sans compter l'acteur américain très difficile à gérer. On comprend que tout cela bourdonne dans sa tête et cela atteint son apogée, selon moi, dans la scène où il y a de l'eau dans l'appartement. A ce moment là, cette femme fait preuve d'un énervement contenu et d'une lassitude d'une justesse incroyable. Je pense qu'on peut se reconnaître dans ce personnage à la fois touchant et fort. Nanni Moretti a tapé dans le mille. Il livre une histoire chargée d'émotion qui reste très simple. Il faudra que je pense à voir le reste de sa filmographie un de ces jours.
    Blog Be French
    Blog Be French

    33 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2015
    14 ans après sa Palme d'Or pour La Chambre du Fils, Nanni Moretti était un des réalisateurs les plus attendus sur la Croisette. Dans ce film ultra-personnel lié au décès récent de sa mère, le cinéaste italien choisit de donner le rôle principal à une femme, apportant ainsi la douceur et la justesse nécessaire pour ne pas tomber dans l'exutoire. Margherita Buy est d'ailleurs très juste et sa sensibilité aurait mérité d'être récompensée par un petit prix d'interprétation lors de ce 68ème palmarès ! L'autre point fort de ce film réside dans l'interprétation de John Turturro qui jongle entre le drame et le rire de manière assez remarquable. Toujours classe et bien dirigé, l'acteur américain revient sur le devant de la scène en s'amusant des difficultés rencontrées lorsqu'un acteur américain joue dans un film étranger… Mais au-delà de l'hommage dédié à sa mère, le plus intéressant dans Mia Madre réside dans la déclaration d'amour que fait Moretti au cinéma. Plein d'auto-dérision, le film offre une vision du cinéma réfléchie, fraîche et poétique comme l'ont su faire certains autres cinéastes italiens par le passé.
    Toutefois si Moretti filme avec beaucoup de charme, Mia Madre ne transcende pas son sujet pour autant ! La réalisation minimaliste, qui apporte une certaine grâce au film, tend parfois vers le trop simple pour faire de ce long-métrage quelque chose de marquant. Le cinéaste tombe aussi un petit peu dans la facilité en clôturant son film par un trop plein d'émotions.

    Même si Mia Madre ne changera pas l'histoire du cinéma, Nanni Moretti signe ici un beau film, drôle et émouvant, qui aurait mérité de repartir de Cannes avec bien plus que le Prix du Jury Oecuménique.

    Retrouvez cette critique et bien d'autres sur Be French !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 24 janvier 2016
    Un bon film...émouvant...avec une touche d'humour qui fait du bien...malgré tout ne pas aller voir ce film pour se remonter le moral
    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    56 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2015
    Dans la même veine que son magnifique film « La chambre du fils », Nanni Moretti traite une fois de plus de la thématique d'un bouleversement familial. Prenante bien que lente, l’intrigue nous fait évoluer aux côtés des personnages avec un réalisme évident. On s’attache, on vit avec eux durant moins de deux heures et puis on souffre en silence…

    A l’origine du scénario, la maladie d’une mère. Nanni Moretti a centré son histoire sur la difficulté de maintenir un tournage et une vie de famille quand notre repère maternel oscille. Présenté dans le cadre du Festival de Cannes 2015, il a reçu le prix du jury œcuménique mais pas seulement… Salués par la critique italienne, les acteurs du film ont été largement récompensés lors de différents festivals. Parmi eux Margherita Buy qui est excellente dans son rôle de réalisatrice engagée ! Habituée à tourner dans les films de Moretti (« Le caïman », « Habemus Papam »), la comédienne, peu connue chez nous est pourtant une véritable vedette en Italie. Très belle, investie et persuasive, elle nous entraîne dans sa vie en un tour de cuillère à pot. Grâce à la caméra flatteuse de Nanni, elle crève l’écran et porte le film avec énormément de talent. A tel point que grâce à « Mia Madre », elle a reçu son 7ème David Di Donatello (l’équivalent des Césars en Italie) comme meilleure actrice principale.

    Giulia Lazzarini n’est pas en reste ! Formidable dans le second rôle de la mère (pour lequel elle a reçu deux prix de « meilleure actrice dans un second rôle » et un « ruban d’argent spécial » au Festival du film de Taormine), elle a toutes les qualités pour interpréter le rôle difficile d’une vieille dame malade. A 81 ans, l’actrice est enfin mise en lumière et offre ici une prestation touchante !

    John Turturro, lui, est l'acteur américain vedette du film tourné par Margherita. Exigeant, un peu lourdingue et peu efficient lors des captations du film. Tout à fait raccord avec son personnage, le comédien se fond dans l’histoire avec beaucoup de crédibilité. Le choix s’est spontanément porté sur lui car il parlait déjà un peu l'italien (il avait réalisé un documentaire musical en Italie) et avait toutes les caractéristiques de Barry Huggins, son personnage. Réalisateur d’ « Apprenti Gigolo » dans lequel il joue, il est surtout connu pour son rôle de l’agent Simmons dans les trois volets de la saga « Transformers »

    Autre personnalité américaine : Beatrice Mancini, inconnue au bataillon, campe le rôle de la fille de Margherita. Plus effacée dans le film, elle porte ses émotions avec beaucoup de sincérité et apportera sa petite touche juvénile au casting mis en place.

    Enfin, Giovanni (le vrai prénom de Nanni Moretti dans la vie) est le frère de Margherita. Interprété par le réalisateur lui-même, il sera le soutien, l’épaule discrète, le fils plus réservé à la vie plus équilibrée que sa soeur. Chose étonnante, si le film présente, en substance, quelques moments clés de sa vie privée, il a opté cette fois pour un second rôle, laissant le rôle phare à la talentueuse Margherita Buy.

    Que penser de « Mia Madre » ? C’est un drame très bien réalisé, un film d’auteur bien équilibré, au casting de choix sur fond de thème réflexif. Emouvant, il traite d’un sujet sensible avec beaucoup de pudeur. Comment affronter la maladie de sa mère? Comme affronter un quotidien et garder la tête hors de l’eau alors que tout semble partir à vau-l’eau ? Entre sourire et larme, le dernier film de Moretti est assurément un de ses meilleurs films.
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