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    Mia Madre
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    Santu2b
    Santu2b

    255 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mai 2016
    Voilà une possibilité éclatante de Palme d'or que les Coen ont injustement mis au banc, n'accordant pas le moindre prix. Après le truculent "Habemus Papam", l'irréprochable Nanni Moretti revient avec "Mia Madre". Cette fois-ci, le thème s'avère moins léger que la précédente production. Situé sur deux niveaux, nous avons en effet d'un côté le tournage d'un film social et de l'autre une mère qui se meurt. Avec "Mia Madre", le cinéaste parvient ainsi à conjuguer deux choses chères : son amour du cinéma et sa perception inégalable de l'intime. Le résultat est une puissance d'émotion sans pareille, porté par des acteurs au sommet, dont un guest en or joué par l'excellent John Turturro.
    Fabien D
    Fabien D

    183 abonnés 1 140 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 décembre 2015
    Le dernier film de Nani Moretti qui aurait largement mérité de figurer dans le palmarès du dernier festival de Cannes. Subtile et émouvant, cette œuvre sur la fin de vie réussit autant sur le tableau du mélodrame que sur celui de la comédie (John Turturro excellent en acteur mégalo). La mise en abyme fonctionne aussi très bien et les scènes sur le tournage du film de l'héroïne propose une réflexion pleine d'humour et de sensibilité sur le travail de cinéaste.On voit que Moretti a mis beaucoup de lui dans le personnage incarnée par Margherita Buy qui livre d'ailleurs une performance digne d'éloges Mortetti, en retrait en tant qu'acteur, incarne la voix de la raison et de l'acceptation. L'épure de la mise en scène, le refus du pathos donnent à Mia Madre une rare consistance. Le génie du réalisateur apparaît dans cette sobriété qui loin d'étouffer toute émotion, bouleverse encore plus. Beau et simple sans jamais être simpliste, Mia Madre est une réussite incontestable. L'excellente surprise de cette fin d'année.
    ninilechat
    ninilechat

    74 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2015
    Je suis une inconditionnelle de Nanni Moretti. Comment expliquer que j'ai eu, cette fois ci, du mal à rentrer dans le film. Parce qu'il n'en est pas le centre? Non, ça ne tient pas, cette interprétation. Parce qu'on a du mal à être en empathie avec celle, qui, justement, en est le centre? Oui, sans doute. Et ce n'est pas la faute de l'actrice, Margherita Buy, qui est formidable, et aurait assurément mérité de repartir de Cannes avec le prix d'interprétation féminine!

    Oui, j'ai eu du mal à rentrer en connivence avec cette Margherita, réalisatrice d'un film sur les luttes sociales (vente d'usine, licenciement, occupation, etc, etc...), divorcée, amante désagréable (c'est l'amoureux du jour qui est licencié sans trop de préavis...), mère brusque.... mais fille exemplaire.

    Les deux enfants, Margherita et Giovanni (le voilà notre Nanni! dans un rôle un peu flou de solitaire plutôt mal dans sa peau auquel il ne donne pas vraiment non plus une réelle couleur) sont confrontés à la disparition probable, prochaine de leur mère, dont le cœur est arrivé au bout du rouleau.... une mère (Guilia Lazzarini, magnifique actrice elle aussi!) dont on devine qu'elle a été une femme superbe, prof de latin farouchement attachée à la culture, mais aussi tellement vivante.... et elle va mourir. La mort des parents? On se retrouve devant le vide. Et cette mère, malgré ses moments de grande fatigue, elle est encore attachée à la vie. Comme toutes les personnes cultivées, elle trouvera toujours quelque chose qui l'intéresse et la retiendra...

    Heureusement.... il y a Barry. Margherita a engagé un Américain pour jouer le rôle du mauvais patron, celui qui a racheté l'usine et licencie sans état d'âme.... spoiler: Et voilà, Barry appartient à l'abominable race des farceurs, vous savez, ceux qui après vous avoir mis dans un terrible embarras vous assènent de grandes claques dans le dos en s'écriant "Mais, j'rigole!" En plus il a la fâcheuse habitude de ne pas connaître son texte....
    Bref, l'excellent John Turturro vient à point nous divertir.

    J'aimerais être plus enthousiaste. Je me sens bête, pas vrai??
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    79 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2015
    Il m'aura donc fallu attendre le 14 décembre pour voir le plus beau film de l'année. Celui qui vous chavire le cœur, qui vous rappelle le jour où une personne tellement chère qu'il n'y a pas de mot pour le décrire, s'en est allée… Ou vous fait redouter celui où elle s'en ira. Moretti, comme souvent, a écrit un film sur mesure, à ceci près qu'il n'en interprète pas le rôle central. Margherita (Margherita Buy, magnifique) est une réalisatrice en plein tournage. Elle s'arrache les cheveux avec son acteur américain (John Turturro, irrésistible) qui joue comme une pelle, se prend la tête avec son ado de fille qui bloque sur le latin et surtout, veille chaque soir sa mère mourante à l'hôpital. Pas dur d'imaginer la part autobiographique de ce scénario en dentelles, sans pathos et pourtant bouleversant. Cette femme constamment sur la brèche, au bord de la crise de nerf quand elle n'y succombe pas tout à fait, affronte tant bien que mal le départ de cette mère tant aimée. Ces instants fragiles d'une stupéfiante véracité, ces secondes précieuses, ces frôlements de mains, ces larmes qu'on ne peut plus retenir malgré tous les efforts pour ne rien laisser paraître du chagrin ravageur sont observés et retranscrits avec une indicible finesse. Les bouffées d'angoisse, les cauchemars, les souvenirs qui submergent, les pensées mortifères et envahissantes s'abattent sur Margherita, heureusement soutenue par son frère, un homme adorable et parfait, donc légèrement agaçant. Le temps s'arrête, la Terre se dérobe, l'air manque parfois mais Moretti alternent intelligemment instants douloureux et scènes plus légères, voire franchement drôles (sur le tournage), pour que vous ne sortiez pas de la salle accablés. Courrez-y, c'est du grand cinéma.
    jaja77
    jaja77

    61 abonnés 1 326 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2015
    j'ai hésité plusieurs fois avant d'aller visionner ce film puis un un jour je me suis dit allez pourquoi voir un film qui soit différent dont qu'il sorte de l'ordinaire, un film d'auteur en fait.je pensais pas que j'allais à peu près l'apprécié. j'ai aimé le côté vie privée et famille qui est très touchants, triste mais avec de bons sentiments et des bouleversements. par contre j'ai moins apprécié le côté professionnel, en fait le personnage de" barry" de john turturro que j' ai trouvé plutôt mauvais il en fait de trop à mon goût, il a gâché cette partie de professionnalisme. sinon l'actrice principale joue parfaitement bien autant au milieu du travail qu' au milieu familial, avec bien sûr un " nanni moretti" irréprochable aussi bien en tant qu'acteur que réalisateur.
    Charles R
    Charles R

    52 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 janvier 2016
    Ce n'est un secret pour personne que Nanni Moretti est un des maîtres de l'autofiction. Avec beaucoup d'intelligence et d'humour, il sait évoquer les drames les plus douloureux de l'existence et l'on n'est pas près d'oublier ce chef-d’œuvre absolu que représente "Caro diario". Avec "Mia madre", Nanni Moretti retrouve cette veine où il se montre toujours habile à décrire ses angoisses avec la distance nécessaire comme le fait de manière tout aussi habile notre cher Woody Allen. Ici il est question d'une femme cinéaste, admirablement incarnée par Margherita Buy, une star chez nos amis italiens, qui, en plein tournage d'un film à caractère social, est confrontée à des problèmes familiaux et surtout à la disparition annoncée de sa mère. Venant de rompre avec son mari, elle trouve le réconfort nécessaire auprès de son frère Giovanni incarné par Nanni Moretti en personne. Tous deux vont veiller la "madre" à l'hôpital, bientôt rejoints par la fille de Margherita (le prénom de l'actrice est aussi celui du personnage qu'elle incarne), une jeune adolescente que sa grand-mère va aider sur ses derniers jours à effectuer ses versions latines (la "madre" était professeur de Lettres Classiques comme du reste l'était la mère de Nanni Moretti). Et pendant tout cela, Margherita doit imposer ses volontés de mise en scène à toute une équipe et particulièrement à un acteur venu des USA, interprété par John Turturro, qui se montre borné, maladroit, hâbleur et finalement odieux. C'est précisément ce personnage digne des plus grandes réussites cinématographiques italiennes qui va donner au film sa coloration comique. Certes John Turturro en fait des tonnes, mais le rire est là pour compenser une émotion qui a du mal à se contenir. On retiendra précisément cet équilibre entre bouffonnerie et gravité comme la marque de fabrique de Nanni Moretti. Pour servir ce dessein, il fallait bien sûr des acteurs de tout premier plan : Margherita Buy pour laquelle on ne tarira pas d'éloges, mais aussi Nanni Moretti dont le jeu se fait exceptionnellement dense et Giulia Lazzarini, fameuse comédienne de théâtre, qui joue avec une profondeur et un naturel désarmants le rôle de la mère. Enfin mentionnons la très jeune Beatrice Mancini parfaitement à l'aise dans ce rôle d'adolescente qu'elle incarne avec une grande finesse. "Mia madre" est un film qu'il faut impérativement voir, mais attention ! il n'est pas dit que vous ne sortirez pas de la salle sans une larme au coin des yeux.
    brunocinoche
    brunocinoche

    96 abonnés 1 107 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 avril 2016
    Nanni Moretti conjugue ici larmes et rires avec une aisance déconcertante. Son meilleur film depuis bien longtemps, d'une grande justesse. Sur un scénario très riche et très intelligent, Moretti nous parle de choses essentielles comme la perte d'un être cher, mais aussi comme le doute de ne pas être à la hauteur. Se réservant le rôle du fils, c'est surement le rôle de la sœur réalisatrice qui correspond le plus à lui. Outre un excellent scénario, "Mia madre" repose aussi sur 2 excellentes comédiennes italiennes peu connues en France et vraiment excellentes. N'oublions pas John Torturo, qui, en guest star américaine, nous réserve quelques scènes vraiment inoubliables en acteur insupportable. Ma Palme d'Or.
    kevinsolstice
    kevinsolstice

    60 abonnés 1 931 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 janvier 2017
    La forme y est, mais le fond aurait à mon sens mérité d'être creusé d'une autre manière . "Mia madre" est une longue rêverie mais qui, lorsqu'on se réveille, apporte peu de questionnements et une interprétation thématique déjà trop souvent vue. Je comprends cependant la raison de son énorme succès, contrairement à d'autre films
    Vincenzo M.
    Vincenzo M.

    43 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 janvier 2020
    Vie difficile pour cette réalisatrice qui doit assumer le film qu'elle est en train de tourner, son rôle de mère d'une ado
    et la fin de vie de sa propre mère. Très beau film pas du tout larmoyant. Les acteurs sont très justes dans leur jeu.
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2015
    Difficile d’échapper en regard de la critique unanime qui encense le film, à une voix originale qui trouve le titre inapproprié dans la mesure où ce n’est pas la mère en vedette mais la fille : oui et on a échappé à « my mother ». N’empêche que parler sans pathos de la mort qui approche n’est pas évident, et là Moretti conduit bien son affaire. Il traite avec finesse et humour, de la création artistique, du rôle du cinéma dans le débat social, des impatiences, des malentendus, de la transmission, de la fin de vie. Les acteurs sont excellents : John Turturro sa mémoire défaillante et la belle Margherita Buy, femme forte et fragile, Nanni Moretti léger et juste. Les thèmes foisonnent : cette demande de la metteuse en scène à ses acteurs de jouer à côté de leur personnage, n’est pas forcément comprise, alors que cela peut caractériser sa vie. Tous ces dilemmes, et les rêves, les fantasmes, les colères, les douleurs, les pertes, se croisent et débouchent sur une émotion qui nous rappelle d’autres bouleversements que ceux qui s’allument sur un écran.
    Charles G
    Charles G

    34 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 février 2016
    Quatre ans après le remarqué Habemus Papam, Nanni Moretti laisse le monde politico-religieux de côté pour se focaliser à nouveau sur le noyau familial. Margherita est une réalisatrice en plein tournage d’un film dont le rôle principal est tenu par un célèbre acteur américain, interprété par un John Turturro qui incarne bien l'américain insupportable à la grosse tête, peut-être (sans doute ?) un poil trop stéréotypé. Alors que Margherita se tue au travail afin de mener son film à terme, sa mère se retrouve hospitalisée et est visiblement en fin de vie. Son frère, joué par Moretti lui-même, quitte son travail pour accompagner la mère, alors qu'elle même ne semble pas trop y donner d'importance. Le film commence très mollement, et devient franchement ennuyeux au bout d'une demi-heure. On peine à s'intéresser plus que ça à l'histoire, qui manque cruellement de rythme, de pêche. Le personnage principal ne sait pas où il en est de sa vie et comme une ombre, nous ne savons pas ce que nous faisons dans ce film. Le procédé du film dans le film est sur le papier intéressant, mais dans la réalité difficile à intégrer correctement à l'histoire, et il y a franchement des périodes de sérieux mou. Et puis, le deuxième tiers prend plus de substance. La mère sort de l'hôpital, la fille fait son apparition, c'est le bordel sur le plateau de tournage et on rit un peu. Aussi, la menace de la perte de la mère se fait plus concrète. C'est en arrivant à la fin du film, aux dernières vingt minutes, que l'on saisit que l'intensité du film est calquée sur la peur et la prise de conscience que Margherita a concernant la perte de sa mère. Ces dernières minutes sont magnifiques de beauté, de vérité, de dignité. Elles nous font quitter la salle la boule au ventre, conscient d'avoir assisté à quelque chose de fort, d'important, de beau qui nous fait oublier la pénible mise en route du film.
    Jo R
    Jo R

    23 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 décembre 2015
    Un peu dans le même esprit que " La dernière leçon " mais clairement un ton au dessus!
    C'est d'une profonde humanité, tout y est bien fait, bien écrit, les personnages frisent l'excellence et mélangent réalité et fiction à merveille.
    Margherita Buy est exceptionnelle dans son rôle de mère un peu perdue, de réalisatrice déjantée avec ces demandes incomprises " je te demande d'être à côté du personnage " qui finit par se comprendre elle même grâce à sa mère, son frère, sa fille et par l'intermédiaire de son film.
    John Turturro est drôle et dresse une belle partition d'acteur égocentrique exubérant.
    Nanni Moretti en retrait mais terriblement efficace.
    On est dans du cinéma plus que réaliste!
    Bravo à voir! Merci Nanni Moretti
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 781 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2015
    Une nouvelle fois Nanni Moretti a su m’émouvoir aux larmes.

    Six mois après la disparition de ma propre mère, je m’attendais à vivre un retour en arrière, mais certainement pas à ce point. En fait, Moretti a su capter la profondeur des échanges et l’indicible fêlure qui s’installent de ces dernières semaines entre hospitalisation et retour à la maison. Pas besoin de long discours, quelques phrases échangées ou un simple contact physique vont suffire.

    Sa ruse pour illustrer le rapport fusionnel du fils et de la mère, bien connu en Italie, est de mettre en avant la figure de la… sœur, qui plongée dans son travail, ne voit -pendant longtemps- rien venir. De même qu’elle n’a pas capté la déception amoureuse vécue par sa fille (la grand-mère a servi de confidente…pendant ce temps-là!), ou bien l’éloignement de son compagnon.

    L’autre versant du film est une incursion au cœur du tournage d’un film et les tensions qui peuvent s’y déployer. Turturro , débarque en parfait acteur new-yorkais hâbleur et en fait sur le déclin. Margherita, la sœur, se démène pour faire jouer ses acteurs au plus près de la réalité, et en parallèle se retrouve à lutter pour donner un minimum de cohérence dans sa vie quotidienne. Tout cela peut faire penser à du Woody Allen à la sauce italienne! Un peu du style « Je me filme en train de filmer ma vie! ». Margherita Buy, l’actrice, demande à ses acteurs de « jouer à coté du personnage » et réalise que finalement elle rabâche une demande qu’elle ne peut pas expliquer, mais qui correspond probablement à ce qu’elle ressent lorsqu’elle vit sa propre vie. On t’a reconnu Nanni derrière ce faux-nez. Tu nous parles de ton métier.

    Certes Mia Madre n’a pas la force dévastatrice et de Tout sur ma mère de Almodovar. Certes, je l’ai reçu avec une réceptivité toute subjective, mais ce film possède la chaleur d’une famille romaine, distille la joie de vivre quelques soient les difficultés et la peine de voir partir un proche. Il est tout bêtement très humain, et capable de saisir ces courts instants quand l’essentiel apparait à chacun d’entre nous au milieu de la course quotidienne contre le temps. Laissons-le vieillir après cette bonne première impression et nous pourrons juger si Moretti a fait mieux que dans La chambre du fils.
    Décembre 15
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    24 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 janvier 2016
    Beau film sobre et émouvant sur la fin de vie de ses parents, drame banal mais que chacun reçoit sans y être préparé, qui se double d' un autre récit parallèle sur le tournage d'un film par la fille de la mère mourante, réalisatrice, façon "nuit américaine" à la Truffaut (?). On reste un peu étonné que le personnage du fils, joué par Nanni Moretti, soit trop effacé, avec quelques bribes de sa vie qui font espérer, en vain, un plus grand développement de cet aspect du film. Les acteurs sont cependant tous excellents et la réalisation est très maîtrisée. Mérite d'être revu pour savoir s'il vaut mieux qu'une appréciation simplement bonne.
    cameradine
    cameradine

    21 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2016
    Je n'irai pas jusqu'à dire que Mia Madre m'a bouleversée : sans doute suis-je encore trop jeune pour pouvoir m'identifier pleinement à Margherita (à chaque âge ses questionnements existentiels, peut-être réagirai-je différemment à ce film dans trente ans). Néanmoins, je dois dire qu'il a d'indéniables qualités : le rapport à la mère est traité avec beaucoup de délicatesse, et l'actrice qui l'incarne, Giulia Lazzarini, inconnue chez nous, est d'une justesse remarquable. L'ensemble du casting est bon, à vrai dire. Margherita Buy, qui porte le film, apporte de l'humanité à un personnage qui pourtant est décrit comme difficile à vivre par les autres (plus particulièrement par Vittorio, l'ex-compagnon). Habituellement au premier plan, Nanni Moretti se met en retrait pour camper le grand frère bienveillant, et la jeune Beatrice Mancini, dans le rôle de la fille de Margherita, permet d'aborder le sujet de la transmission. Quant à John Tuturro, il apporte un contrepoids comique sans lequel le film serait pesant, ses scènes sont d'une drôlerie irrésistible.
    J'ai aimé la façon dont Moretti casse la linéarité de la narration, en insérant ça et là des scènes dont on se demande au début si ce sont des flash-backs ou des scènes oniriques, celles-ci traduisant mieux qu'un monologue les états d'âme de l'héroïne.
    Mia Madre ne sera donc pas mon coup de cœur de l'année, mais c'est un bon film.
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