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    Mia Madre
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    3,8
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    199 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 décembre 2015
    Déjà pour la "chambre du fils", un tel succès était étonnant car le film ne décollait jamais de sa grisaille, mais au moins le ton n'était pas trop faux car la magnifique Laura Morante sauvait tout.
    Là, tout est artificiel. la brutalité psychopathique de la fille avec sa mère condamnée est simplement une absurdité pour toute personne sensible ayant accompagné un être cher dans ses derniers mois. (les scènes où la fille crie sur sa mère qui ne peut faire trois pas hors de son lit d'hôpital, ou qui emboutit volontairement sa voiture, sont aussi improbables qu'insupportables). Le ton est faux, extraverti (et pas parce que c'est l'Italie, rien à voir !), en un mot complaisant. Ce film est une longue chaîne de clichés avec les yeux rouges tout le temps pour tout leitmotiv. S'il n'y avait la scène rigolote du tournage dans la voiture, on s'ennuierait tout le temps. Mais surtout, que d'artifice pour évoquer ce qui devrait être le plus authentique...
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 décembre 2015
    Honnêtement je n'avais pas forcément super envie de le voir, Habemus Papam c'était sympa, mais sans plus, là le même foin semblait recommencer autour de ce film... et je dois dire qu'au début j'ai vraiment cru que j'allais détester, le film s'ouvre sur un générique (normal) sur fond noir qui dure plusieurs minutes... Arggh, franchement fallait oser quoi. Surtout que ça n'apporte rien, c'est juste chiant. Et ça dure, ça dure.

    Pour paraphraser les petites vieilles à la sortie du film : "ah début j'ai eu du mal à rentrer dans le film mais finalement c'était pas mal". Et j'ai le même sentiment, le début m'a franchement gavé, le générique, John Turturro qui en fait des caisses, qui hurle, la réalisatrice qui dit que le public veut un cinéma politique, un cinéma qui fait changer le monde (je n'ai pas pu penser à Pasolini qui voulait justement sortir le public de ses films habituels pour lui proposer autre chose et qui a échoué, comme quoi le public voudra toujours s'abrutir), je trouvais ça trop naïf, trop artificiel. Et puis les différents passages où on ne sait pas trop si elle rêve, si c'est un souvenir, ça me fatiguait, je voulais juste que ça avance.

    Et finalement c'est très bien passé les 20 premières minutes on va dire. Le temps pour rentrer dans le film. Alors j'avoue que tout le côté comédie avec Turturro je ne suis pas fan, ça m'agace parfois plus qu'autre chose... Mais la construction est nécessaire pour que le film fonctionne et tout le côté drame est vraiment sublime. J'ai fini par apprécier les souvenirs, les fantasmes qui se mêlent au réel, qui interrompent une scène, le fait qu'on ne sache jamais trop ce qui est vrai ou non... Mais surtout tout ce qui concerne la mère, je trouve ça magnifique, j'ai été ému aux larmes à plusieurs reprises, sans doute parce que c'est très vrai, que si on a un parent ou grand-parent qui est malade ou qui a été malade on forcément vécu ça, l'infantilisation de la personne, faire comme si cette personne n'était plus capable mentalement sous prétexte qu'elle se retrouve physiquement diminuée. Mais aussi le simple fait d'être ému par fouiller dans la cuisine de la personne alors qu'elle est à l'hôpital... les petites choses, comme le fait de communiquer par écrit, écriture qui est laborieuse, qui prend du temps...

    Puis tout simplement la fin, la manière dont ça se finit, comme ça, sans prévenir, alors que tout semblait aller bien... Comme dans la vie.

    Je me suis sans doute plus identifié à la jeune fille, notamment la scène où elle s’emmitoufle sous la couette en écoutant la conversation téléphonique, ou bien au frère, moins dans l'émotion incontrôlée que la soeur... Mais ça a de vrais points d'attaches dans le réel, malgré toute une partie qui semble fantasmée.

    Il y a forcément une question d'héritage, mais un héritage culturel, un savoir qui s'est mal transmis entre la mère, sa fille et sa petite-fille... Et je me souviens qu'à Cannes on montrait ce film alors qu'en France le gouvernement voulait modifier le statut du latin, un beau hasard du calendrier... Le film me rappelle aussi que j'ai toujours voulu recontacter ma prof de latin du lycée à qui j'en ai fait voir de belles, mais qui m'a en quelques sortes sauvé la vie avec le latin et les mythes gréco-romains.

    Donc non le film n'est pas parfait, parfois tout ce qui est dit sur le cinéma, etc, ça fait vraiment artificiel et ce n'est pas la partie qui m'intéresse, mais elle permet de ne pas être oppressé par cette histoire de mère malade, de sortir de la maladie, de faire autre chose... Elle a ce mérite.

    Bref c'est un bon film, vraiment juste et poignant, montrant beaucoup de choses tristes, et donc belles sur la vie.
    LeFilCine
    LeFilCine

    182 abonnés 581 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 janvier 2016
    Amis de la grisaille, de la tristesse et de la mort, Nanni Moretti a pensé à vous ! En effet, quoi de plus réjouissant que de suivre pendant tout un film la lente agonie d'une femme âgée. L'actrice italienne Margherita Buy tient le rôle principal de cette femme réalisatrice qui doit gérer la fin de vie de sa mère tout en essayant de tourner un film avec un acteur intenable. Elle est d'ailleurs la seule actrice du casting à jouer vraiment juste. Elle insuffle, avec talent, beaucoup de réalisme dans son personnage. Nani Moretti, lui-même, interprète le frère de la réalisatrice. Il joue le rôle d'un homme particulièrement sombre, assez glaciale, qui cache ses vrais tourments. Habitué à jouer dans ses propres réalisations, il n'apporte rien ici à ce personnage décevant. John Turturro, l'acteur américain, joue justement ce fameux acteur imbuvable et ingérable. Il cabotine à merveille mais il parvient, tout au plus, à nous faire décrocher que quelques sourires. On comprend bien, qu'en toile de fond de ce scénario triste au possible, Moretti nous raconte tout simplement une expérience de vie qu'il a lui-même vécu. En effet, derrière la réalisatrice se cache surement le célèbre réalisateur italien, qui nous parle des tourments qu'il a connu lorsqu'il a dû gérer un tournage difficile en parallèle de la fin de vie de sa chère maman. Alors oui, on peut sans doute accrocher à cette histoire et être emporté par l'émotion. Dans le cas contraire, le film n'est pas non plus totalement déplaisant, le réalisateur maîtrisant parfaitement le rythme de son long-métrage. Mais, il manque beaucoup de choses pour transporter le spectateur et le film s’avère malheureusement assez pénible.
    gazbunap
    gazbunap

    4 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 décembre 2015
    j'en attendais peut etre un peu trop. moretti est à rome ce que woody allen est à new york, mais sans le prozac. on n'a aucune empathie pour les personnages. l'héroïne, metteur en scène, demande à ses acteurs d'etre à la fois le personnage, et "à coté" du personnage (?), elle meme ne sait meme plus ce que cela signifie. en tout cas, turturro le fait bien, il joue "à coté"
    moretti, joue le frère, mal dans sa peau,, turturro est mal dans sa peau, l'héroïne est mal dans sa peau, quand à la mère dont on nous dit qu'elle n'en finit pas de mourir, c'est la seule qui a l'air d'aller bien. il faudrait exécuter le conseiller médical et l'accessoiriste. pour faire sinistrhopital, on voit en permanence un scope de cardio, qui n'est meme pas branché sur la mamma, la cicatrice de sa trachéotomie disparait rapido, elle ne tousse pas, respire parfaitement, les médecins ont une attitude des années cinquante...ridicule
    des supposés "morceaux de bravoure" guignolesques de turturro tombent à plat, tout est plombé
    on devrait pleurer au dernier plan, raté, on est soulagé que ça s'arrete
    FaRem
    FaRem

    8 792 abonnés 9 636 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 avril 2016
    C'est "Mia Madre" ou "Mio Film" ? Non, parce que le 3/4 du film se passe sur le tournage du film de Margherita et ça n'a pas grand intérêt. Finalement, le sort de la mère passe au second plan et sert plutôt d'élément perturbateur dans la vie de Margherita qui est bouleversée lorsque l'état de sa mère s'aggrave. Je m'attendais à un film beaucoup plus touchant et à une histoire qui tourne autour du deuil et de la façon dont une famille appréhende la mort d'un être cher, mais finalement, c'est très peu ou mal exploité avec un réalisateur qui s'éparpille totalement avec cette intrigue trop diluée pour être intéressante ou captivante. Le film n'est pas mauvais ni ennuyeux, mais il y avait bien mieux à faire. La VF est, par contre, assez mauvaise, j'espère que ce n'est pas la même qu'il y avait en salle.
    Ufuk K
    Ufuk K

    523 abonnés 1 486 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 décembre 2015
    mia madre film très en vue lors du dernier festival de cannes est un film qui m'a plutôt déçu en effet l'histoire de cette réalisatrice en plein doute sur son existence et face a la probable mort de sa mere en plein tournage ne m as franchement pas inspiré ni envoûté cependant la composition d'ensemble ainsi que quelques séquences entre drôlerie et moment mélo permet in extremis de sauver le film.
    momo M.
    momo M.

    41 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 décembre 2015
    Nanni Moretti s'est trouvé un double féminin pour faire le récit intime de la mort de sa mère, il joue le second rôle du frère irréprochable alors que sa sœur est prise dans les préoccupations de son travail de cinéaste. C'est un film sur le deuil et le cinéma. Le deuil avait déjà été traité dans l'excellent film la chambre du fils.
    Comédie grave mais où l'on rit parfois grâce à l'acteur américain John Turturro.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 octobre 2015
    comme tous les films de Nanni Moretti,une réalisation limpide,parfaite,structurée ,sans temps morts et la lumineuse Margherita Buy,une des plus grandes actrices de l'époque...un sujet grave,jamais traité de façon pesante,des touches d'humour (merci à J.Tuirturro) bien venues...remarquable!
    tixou0
    tixou0

    709 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2015
    La "madre" (Giulia Lazzarini - que je découvrais - magnifique), c'est Ada, ancienne prof de lettres classiques, qui est hospitalisée dans un très grave état. C'est la "Mia Madre" de Giovanni (comme "Nanni" - diminutif de "Giovanni" - Moretti, le réalisateur sexagénaire, fils d'enseignants), et surtout de Margherita (comme Margherita Buy), qui se relaient à son chevet. Ce nouveau film de NM (honteusement oublié au dernier Cannes) est en effet surtout le portrait de cette dernière - l'actrice quinqua étant distribuée en.... réalisatrice (quand son frère de fiction est un cadre, décidé à quitter son emploi). NM confirme son grand talent. Une nouvelle fois. Ce "Mia Madre" a toutes les qualités d'un excellent film : scénario complexe (la vie/la mort, la tradition, la famille, la création...par petites touches, réalisme et onirisme mêlés), mais réalisation fluide - doublée d'un montage au cordeau, direction d'acteurs impeccable (pour compléter le trio central, un John Turturro épatant, en acteur italo-américain savoureux, cabotin, mais aussi mythomane et caractériel), l'ensemble mené avec une intelligence (et une sensibilité) de chaque instant. Un régal !
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    137 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 janvier 2016
    Margherita est réalisatrice. Elle possède cette passion, qui lui coule dans les veines tel du sang, qui l’immerge dans l’eau jusqu’à l’étouffement, et qui l’obsède. Durant toute la période de temps que dure « Mia Madre », elle ne se sent pas à l’aise. Une mère en mauvais état de santé, une fille possédant elle-même des difficultés personnelles et qui franchira très bientôt la porte de la majorité, malgré qu’elle se cherche encore et qu’elle ne se soit pas trouvée, comme toutes celles de son âge. Ce nouveau film de Nanni Moretti pue le vécu. Il suffit de voir ces scènes durant lesquelles on aperçoit cette Margherita Buy démangée par ses questionnements et avalée toute crue par des crises intérieures précoces. Il est ainsi question de beaucoup de sujets dans cette oeuvre qui lance un appel à beaucoup de diverses émotions. Elle ne se veut aucunement pas larmoyante, ni trop directe : l’oeuvre nous laisse le temps de penser et de réfléchir, d’observer ces âmes qui sont, au final, perdues, même si ce n’est pas à un degré semblable, qu’il reste des différences, des nuances et surtout un point de conflit jamais révolu entre des personnalités fortes. Mais celles-ci ne plongent jamais dans la caricature grotesque ou dans l’obscène. Une certaine retenue est gardée, enfermée sous clé par un scénario dont on apercevra les limites à la fin, mais qui reste intelligent dans son domaine dans la plus grande totalité du film. C’est qu’on commence à manquer un peu d’air à respirer vers le milieu du film en lui-même, mais arrive alors la petite tornade d’énergie et de sensibilité jouée par un John Turturro toujours aussi génial, en forme, mais qui n’est pas là juste pour ça. Plusieurs facettes complètent son personnage. Et c’est comme ça pour tous les personnages, ce qui leur donne une allure droite et non pas courbée, des traits singuliers et animés, surtout pas figés. « Mia Madre » fait bouillir les sentiments d’un spectateur à la carapace déjà fracassée par les interprétations très justes et par une mise en scène bien modelée sur ce que représente l’oeuvre : la vie, avec ses hauts et ses bas, ses moments doux soudainement trahis par la dureté d’une nouvelle et sa continuité sans final, et surtout sans très peu de pauses. C’est ce qu’on pourrait reprocher au film en lui-même, de ne pas savoir imposer de pauses, de rester tellement près d’un réalisme exacerbé que celui-ci et le cinéma n’en feraient plus qu’un, comme mélangés dans une belle osmose, ordonné et svelte. Pas mal de scènes sont à retenir, des passages émouvants, diablement bien menés pour nous faire couler au moins une larme. Comme cette Margherita Buy restant sur le plateau alors que l’ordre de filmer a déjà été donné, qui murmure son espoir de revoir sa mère sur pied à un John Turturro épris, lui aussi, par cette sensibilité. Comment ne pas l’être, en même temps. De ces passages découlent une vérité criante et désarmante, prolongement de l’émotion et de tout le sentimentalisme que savent faire part les équipes techniques qui ont mis à jour ce projet, et ce jusqu’à la fin. Comment ne pas écrire un mot spécial à une Giulia Lazzarini belle dans sa vieillesse, magnifique dans sa bonne adresse et dans sa noblesse? Comment ne pas ovationner tout ce casting après ce qu’il nous a fait vivre, après ce qu’il nous a fait ressentir? « Mia Madre » n’est peut-être le meilleur film que l’année 2015 a pu nous offrir, il y manque une certaine substance et un quelconque engagement pour que ce soit un « plus grand » film encore. Mais on est déjà à un bon niveau. Impossible de ne pas dire le contraire.
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 décembre 2015
    Ceci est un beau film italien pudique et émouvant.
    J'ai bien apprécié ce film mais il faut reconnaître que c'est assez triste et par moments ennuyeux.
    Aussi, il y a des scènes vraiment amusantes avec J. Turturro.
    Alice L
    Alice L

    169 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2015
    Le meilleur film de l'année. De loin le plus émouvant, le plus drole, le plus profond, le plus intelligent. Les acteurs sont d'une justesse inégalable, la mise en scène est parfaite, l'histoire universelle! Ce film méritait la palme d'or !!!
    Real C
    Real C

    115 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 décembre 2015
    Déjà je ne suis pas un familier du cinéma italien hors western spaghetti (c'est ça moquez vous) et je ne connais pas Nanni Moretti, Même si son précédent film m'avait intrigué à l'époque (vous me conseillez Habemus Papam ?). Et force est de constater que c'est un bon. La réalisation parait simple et correcte au premier abord mais pas vraiment en y réfléchissant. Le montage est parfait, il y a pas un plan trop long ou trop court et il se permet même de faire quelques plans sensé bouleverser nos repères.

    spoiler: Oui, malgré les moyens limités, il arrive à nous faire douter entre ce qui est pensé ou rêvé par la réalisatrice Margherita, témoignant de ses angoisses et de son stress concernant sa mère


    Et c'est incroyable que malgré le fait que son histoire ne demandait pas un film onirique, il le fait mais parfaitement bien. De plus on arrive à bien suivre ses activités en parallèle à la vie privée de Margherita.

    Mais ce qui est bien c'est la performance des acteurs dont l'un qui m'a motivé à aller voir ce film.

    Nous avons Margherita (jouée par ... Margherita Buy) qui est une réalisatrice qui est très attachée à sa mère et à son film. En tant que réalisatrice elle est très perfectionniste et semble proche de son équipe et de ses acteurs (à l'exception d'un seul) et aussi proche de sa famille. C'est un personnage poignant et tout le film est centré sur elle. Elle doit lutter afin que son film soit le plus juste possible conformément à sa vision du film, mais subit aussi la dégénérescence de la santé de sa mère et cela se ressent sur son humeur et sur la manière dont elle dirige le film.

    Barry Huggins (joué par celui qui m'a convaincu de le voir, M John Turturro) il est ENORME. Il est l'acteur égocentrique en apparence, bon vivant conscient de sa célébrité qui met dans l'ambiance, mais qui possède aussi ses caprices et ses travers. Sa relation avec Margherita est à mi-chemin entre l'amitié et le professionnalisme. Mais au fur et à mesure du récit, son caractère fait que leur relation est conflictuelle et que le stress qu'elle a avec sa vie de tous les jours. Mais il possède un secret qu'il le rendra encore plus sympathique.

    Ada (jouée par Giulia Lazzarini ) est la mère en question. Elle a une santé de plus en plus déclinante et est cajolée par Margherita

    spoiler: Tellement que même dans une scène, Margherita bousille la voiture de sa mère ! Je ne déconne pas !


    Elle est importante dans la narration et surtout dans les scènes oniriques où elle crève l'écran, littéralement. Et aussi, elle est toujours aussi érudite (elle était une ancienne professeur de latin respectée.

    Giovanni (Nanni Noretti oui le réalisateur a son rôle) est un bon personnage aussi. Soutient morale de sa soeur, toujours sur le front, il est un modèle de stabilité pour elle et en quelque sorte l'aide à décompresser mais lui aussi possède un secret.

    Les autres personnages sont bien traités et ne sont pas caricaturaux (même le fait qu'elle a une relation avec un des acteurs ne dérange pas le film. Et la fille n'est pas en conflit avec elle est a une relation saine, ce qui est bien).

    Le film est le récit de 2 combats bien filmé. En effet, Margherita assiste impuissante à la détérioration de la santé de sa mère est aussi au tournage de son film. Il s'agit donc un combat sur 2 fronts sur la vie personnelle où elle n'a aucun réel contrôle et qui la stress et sa vie professionnelle où elle est sensée avoir le contrôle. Surtout que son film apparaît comme un simple film sur une vie dans une usine avec Barry comme patron (et qui parle de licenciement d’employés). Pendant tout le film on sent qu'elle perd peu à peu pied dans sa vie personnelle et que sa vie professionnelle s'en ressent où elle doit en plus gérer un acteur qui a la grosse tête. L'intelligence du film est de voir comment elle va finir surtout qu'elle a un travail de réalisatrice qui est un métier très éprouvant (c'est à se demander si nous critique on n'est pas des vautours à démonter des films fait avec le coeur...non !!!!!). Et donc je vais spoiler la fin.

    spoiler: Dans les dernières scènes, le tournage semble se terminer et au court d'un dîner familiale, Barry se dévoile et montre qu'il a aussi des problèmes de mémoire et que son égocentrisme était un masque pour montrer qu'il avait le contrôle. Ensuite , le film reprend et Margherita reçoit un coup de fil qui annonce la mort de sa mère et là, elle semble être plus forte que jamais, reçoit la visite des gens qui ont côtoyer sa mère et attend d'être seule pour pleurer. Fin !


    Cette fin est très touchante et dévoile pas mal de choses. Même la scène avec Nanni qui est déconnectée du reste fait sens, car même c'est en secret sacrifié pour sa mère

    Oui j'ai oublié de dire que tout film est centralisé sur Margherita à l'exception de quelques plans finaux

    Donc on a le film parfait à tous les niveaux, réalisation, scénario, personnages, musique, ambiance. Mais ! Oui il y a un mais. Le film sent le gout de inachevée. En effet, le film traite en parallèle la vie personnelle et professionnelle. Le problème est que on a pas le dénouement de son film. L'a-t-elle fini ? Et si oui, a-t-il eu du succès ? Même en hors champ on ignore tout de son dénouement. En un sens c'est logique car on a pas vraiment de début de tournage. Cependant, sachant que ce film commence par le tournage du film avec aussi l'arrivée de Barry et qu'on a eu aussi la conférence avec les journalistes, on a pas le dénouement. Et même le titre et le sujet c'est sa mère, l'importance que le tournage a dans le film allait plus sur un dénouement qu'on aura jamais. Et c'est dommage au fond.

    Donc, pour un film d'auteur, c'est du presque tout bon et est considéré comme étant le meilleur film de l'année 2015 par Les Cahiers du cinéma (désolé non les mecs. Mais c'est pas passer loin !) et a eu le prix du jury œcuménique (le précédent étant Timbuktu) et je n'ai pas regretté de le voir. Maintenant c'est parti pour mon petit film d'auteur :
    Daniel Schettino
    Daniel Schettino

    26 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 janvier 2017
    On a droit encore au fantasme de l'ouvrier en lutte dans une usine alors que la véritable classe ouvrière sont les employés maintenant. C'est vraiment symptomatique que les élites médiatiques ne comprennent plus rien au monde ouvrier et ce film en est la preuve intrinsèque. Fracture sociale béante entre la vision de Morretti et la réalité sociale. Il faudrait que Nanni Morretti lise Christophe Guilluy pour comprendre ses erreurs. Le problème est que les critiques de cinéma qui encensent ce film indigeste sont dans la même classe sociale privilégiée que Moretti, donc vous subissez le diktat d'une prétendue élite. La scène sur le plateau où s'opposent la police et les manifestants est en cela très significative du fossé entre les bourgeois et le peuple. La réalisatrice critique un opérateur qui est trop dans la scène, trop proche de la violence. Il est une question éthique: «Vous êtes avec la police ou avec les manifestants?" Alors que la nouvelle classe prolétaire est du côté de la police (l'ordre) désormais.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 7 décembre 2015
    Si l'idée de départ est bonne (le comportement très différent d'un frère et une sœur face à l'agonie de leur mère), le traitement est très maladroit. De plus à certains moments on a l'impression de voir un film des années 70.
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