Derrière le rire, tout n’est pas si simple qu’il n’y paraît.
Le film s’ouvre sur la scène qui donne les raisons de la séparation du duo Laurel et Hardy.
Et l'on peut dire que leur séparation s’est faite avec pertes et fracas, très brutalement.
S’attachant ensuite à raconter la période qui a suivi leur séparation, dix ans après, le long-métrage au rythme assez lent, nous apprend que le duo comique s’est reformé le temps d’une tournée, dans des petites salles, mais le public étant heureux de les retrouver, la tournée va avoir un certain succès.
Si la condition pour partir en tournée était de tourner un film par la suite, Laurel va vite savoir qu’il ne se fera pas, mais le laissera croire à Hardy. Ce dernier, en parallèle, va commencer à avoir des problèmes de santé qui l’empêcheront de terminer la tournée… Une brouille avec Laurel va également précipiter la fin définitive du duo, influencées par leurs épouses respectives : celle d’Hardy le sommant d’arrêter au vu de ses problèmes de santé, celle de Laurel, pour qui au contraire « the show must go on ».
Si Laurel se voit proposer de continuer la tournée avec quelqu’un d’autre que Hardy, il ne pourra néanmoins s’y résoudre… Seulement Laurel et Hardy pouvaient faire rire car ils se faisaient rire mutuellement. C’est là que réside le point fort du film : mettre en avant l’amitié masculine, qui intéresse si peu le cinéma, et c’est bien dommage. Car si bon nombre de films font l’apologie de l’amitié féminine, il n’en a que très rarement été le cas pour ce qu’il en est de l’importance de l’amitié également chez les hommes.
Car malgré les non-dits entre les deux, assez explicites cependant dans le fait de pouvoir lire entre les lignes, malgré leurs tensions, les galères, l’influence de leurs épouses, Laurel et Hardy resteront deux amis, deux compères d’un duo comique qui ne fonctionne justement ni sans l’un ni sans l’autre. Et c’est ce qui fera la magie de nombreux duos ou groupes (comiques, musicaux…) : l’alchimie. Il est si difficile, presque impossible de trouver son double, son alter ego de scène que quand on le trouve, cela en est presque un miracle.
Mon analyse complète du film sur mon blog: reves-animes.com