Film sur la finance n°23641.
Non plus sérieusement, après Le loup de Wall Street, après The Big Short, après Money Monster, avant Infiltrator, voici l'Outsider, qui aborde une nouvelle fois le point de vue des billets verts, cette fois-ci à la française (du coup pas forcément verts), sous un angle différent.
Il faut l'avouer, l'histoire de Jérôme Kerviel est passionnante, et tout le monde s'est à un moment posé des questions sur la culpabilité ou non de l'Ennemi public n°1, lui-même ayant reconnu sa culpabilité tout en plaidant le fait qu'il avait été soutenu.
J'avais peut en voyant la Bande-annonce de ce film de voir une défense acharnée de Kerviel sans trop de remise en question.
Mais voilà, le cinéma est là pour nous démentir et il a une fois de plus réussi son oeuvre. Tout en mettant en avant le fait que Kerviel n'était pas tout rose, les différents degrés de lecture sont abordés pour laisser le spectateur à sa réflexion une fois les lumières rallumées, et c'est un nouveau pari de réussi pour le réalisateur des Choristes.
Au-delà de tout ça, la musique est excellente, la réalisation est plutôt soignée, surtout lorsqu'il s'agit de faire des cuts pour illustrer la complexité du monde des traders, et également dans sa scéne d'introduction, qui m'a pour le coup bien eue.
Néanmoins, là où le réalisateur visiblement excelle, c'est dans sa direction d'acteurs, car si Arthur Dupont, que je ne connaissais pas, est très bon, François-Xavier Demaison m'a littéralement bluffé par sa justesse.
C'est donc une réussite quasi totale pour L'Outsider, même si la fin est un peu vite expédiée, et même si, malgré tous les efforts pour la rendre crédible, la romance mise en scène n'est pas forcément bien développée.
A voir pour sa culture et surtout pour passer un bon moment de cinéma.